[A] Sur quel sujet/thème/cliché n'écrirez-vous jamais ?

[blackwatch]

mais sur des prénoms

Oh ! Moi pareil !
Il y a des prénoms que je déteste et ne mettrai jamais dans mes histoires.

Au contraire, il y a des prénoms que je déteste (rapport aux gens qui les portent) et que j'adore placer dans mes nouvelles.
(... et si le pauvre se fait démembrer dasn le premier paragraphe, ce n'est vraiement qu'un hasard)

Edit : et je vois que je ne suis pas la seule...

Même chose, tiens. Des prénoms que je ne me vois pas coller à un pauvre perso. Ou juste pour mon plaisir sadique dans ce cas

Pour les thèmes, j'avoue que je tire mon joker. Bon, j'aurais tendance à dire de la hard SF, mais c'est plutôt par manque de capacités totale que par manque de goût

[Tristeplume]

J'aimerai pouvoir écrire sur n'importe quoi mais je n'en aurai pas le temps.
En réfléchissant à ce sujet, je me suis aperçu que j'étais très attiré par les clichés. C'est assez logique, puisque les clichés sont généralement brevetés "trucs qui marchent". Je les dénonce facilement mais pourtant le côté obscur du cliché est irrésistible.
Un jour j'écrirai l'histoire d'un orphelin fils de roi élevé comme un paysan et qui est l'Elu qui va botter les fesses du boss de fin de level à grands coups de santiags magiques.

[Angua]

Je réfléchis à la question depuis mon inscription au forum il y a quelques jours, et j'ai enfin la réponse.

A priori, je me sens capable d'écrire sur tout.
MAIS... je suis en ce moment dans un projet de roman qui traine depuis des années. Un univers post-apo, donc hyper violent, avec toutes les dérives que cela peut entraîner.
La scène de torture ne me faisait pas peur, mais j'ai finalement préféré la suggérer (je trouvais que les détails n'apportaient rien à l'histoire, et je n'ai pas envie de faire du gore pour du gore, gratuitement).
En cogitant encore sur des personnages hier soir, le sujet du viol m'est venu à l'esprit pour l'un d'eux. C'est totalement plausible dans son passé. Et en creusant... en fin de compte, je me suis dit que ce qui me gênerait dans ce genre de scène, ce n'est pas écrire un viol en tant que tel... mais l'écrire vis-à-vis de ce personnage à qui j'ai fini par m'attacher., et surtout, parce que des évènements insupportables... il y en a bien assez comme ça!

Il y a pourtant un autre sujet sur lequel j'ai bloqué (mais je l'aurai un jour, je l'aurai!)... C'est la Mort. Pas la fin de vie, non, l'image de la grande faucheuse. Je voulais faire apparaître un personnage de Mort dans une nouvelle pour l'AT Corps, et pour la première et unique fois de ma vie... le trou noir. Total. Moment super-angoissant, car jamais, ô grand jamais je n'ai éprouvé ça... d'habitude, dans le pire des cas, j'écris de trucs immondes à la relecture que je jette sans remords, mais je réussis toujours à "voir" quelque chose avant de l'écrire...
Du coup, ça m'intrigue tellement que je retenterai. Mais pour le moment, ma limite est là.

[sherkkhann]

Je n'écrirais jamais un roman à l'eau de rose...

[Matika]

Je pense que je ne pourrais jamais écrire dans le registre "roman du terroir"... ou alors ce serait parodique.
Concernant les sujets, j'ai sincèrement cherché quelque chose que je ne "pourrais pas" écrire, mais rien ne me vient vraiment.
C'est marrant d'ailleurs, parce qu'il y a des choses que je ne "peux pas" lire (les scènes trop gores par exemple) mais que je "peux" écrire. Je ne sais même pas comment cette contradiction est possible.

[Cristelle]

Intéressant sujet, et je rejoins les partisans du "ne pas dire je n'écrirais jamais".

Quand j'ai commencé mon premier roman, je m'étais dis: on va pas faire dans la romance de gare, car je déteste lire des passages mièvres et dégoulinants de bons sentiments.
Résultat: j'ai découvert que j'adore insérer des petits passages romantiques par-ci, par-là. Genre au bord de la rivière avec la lune qui brille dans le ciel.

Je m'étais aussi dis: pas de violence sadique, car je n'aime pas lire ça.
Résultat: un viol à la fin de la moitié du livre, et en plus la pauvre femme en meurt.

Bref, je crois qu'il ne faut jamais dire jamais, car les muses sont vraiment capricieuses.

[Niniane]

Ça ne concerne pas la SFF, mais je n'écrirais jamais, au grand jamais, un témoignage quelconque. Je n'aime pas en lire, et je peux pas m'empêcher de me demander qui serait assez tordu pour s'intéresser à mes expériences personnelles.
Également, je n'écrirais pas d'histoire à l'eau de rose.

[Ayota]

pour moi c'est très smple : je n'écrirai jamais sur moi
et il faudra plus d'un troupeau de Muse pour s'inspirer de ma vie

sinon j'évite toutes formes d'allusion aux religions et politiques de notre monde, même pas pour faire un parallèle ou une métaphore quelconque
je n'ai pas pour vocation de la jouer moralisatrice

[Zaniuka]

Je n'écrirai jamais sur la science ou sur des théories scientifiques ultra réalistes, je n'ai pas les bases, ni les connaissances pour et je ne suis même pas certaine de vouloir faire des recherches pour rattraper mon retard. A part ça, peu de sujets me rebutent, tous les clichés ont tendance a m'attirer car il me plaît de chercher un moyen pour les détourner complètement et parvenir à leur donner une vie nouvelle, c'est un défi qui m'amuse.

[Jo Ann v.]

Dans mes romans, il y a (dans le désordre) : viols, rapts, assassinats, complots, agressions, accidents, morts, etc. Je rassure tout de suite, je ne mets pas tout dans la même histoire. Parfois, ce n'est qu'un détail, d'autres fois, le départ de l'histoire. Je fais attention à ne pas faire dans le gore et dans le gratuit. Un compliment (si c'en est un !), c'est qu'on m'a demandé de réécrire une scène de viol, avec, dans la marge « mais c'est dommage, c'était vraiment bien écrit ! ». Par contre, vous ne me verrez pas écrire une scène d'amour explicite, de la romance, de l'érotique, tout ça, tout ça. Là, c'est vraiment aller au bout de mes forces.
Bizarre, non ? Une agression sexuelle, je peux sans problème... Une vraie histoire d'amour, avec romantisme, tendresse et tout, même pas la peine d'envisager...

[Thomas]

A priori je n'ai pas de gêne, ou pas de sujet qui me bloquerait. Par contre, je ne pense pas écrire un jour une scène érotique, une scène romantique, oui, une scène où on comprend ce qui va se passer sous la couette, oui, mais rien d'explicite. Je trouve plus intéressant de suggérer vaguement que d'entrer dans les détails.

Pour le reste, comme le dirent certains, ne jamais dire: "je n'écrirai jamais..."

[Aelys]

Je me vois mal écrire de la SF, dans la mesure où je n'aime pas vraiment ce genre (sauf la Stratégie d'Ender ) et les sciences me gonflent, alors je n'ai pas envie d'en mettre dans mes récits. Mais ça pourrait bien changer, qui sait ?

Sinon, amour, viol, meurtre, torture, amitié, désir, combat, rien ne me gêne (même si j'ai plus de difficultés pour ce que je connais moins, par exemple). J'essaie d'éviter les clichés, ou au moins de les détourner, mais on ne s'en rend pas toujours compte.

Je ne pense pas écrire un jour quelque chose à l'époque actuelle, non plus. Elle ne me fait pas assez rêver pour ça. Mais encore une fois, qui sait comment mon inspiration va évoluer ?

[chocolaa]

Les scènes que j'aurais vraiment beaucoup de mal à écrire seraient les scènes de viol je pense, du moins en ce qui concerne mes personnages principaux, secondaires je pourrai davantage. Après je n'aime pas les histoires tragiques ou moralisatrices, donc ça ne me viendrait pas à l'esprit d'en écrire.
Les scènes de meurtres, tortures, combat... pas trop de problèmes à en écrire (plus sur de problèmes sur la question de la vraisemblance ). Sinon j'aime lire de la romance donc ça me paraît logique d'en mettre dans mes histoires, qu'il y ai des scènes explicites ou non cela dépendrait du genre d'histoire.

[Milora]

Je ne pense pas écrire sur les concombres de mer, ils ne m'inspirent pas...

MDR


Sur quels thèmes ne jamais écrire ? C'est dur : on change au cours d'une vie, nos centres d'intérêts évoluent...

Je n'écrirai jamais ce que je n'aimerais pas lire. Des scènes trop violentes, des narrateurs dépressifs, des trucs trop glauques.
Ceci dit, "jamais" est un bien grand mot. Sur Le Monde de l'Ecriture (un autre forum d'écriture), il y a une section "défis", pour demander à tels membres d'écrire, précisément, sur des thèmes/genres qu'ils n'abordent jamais. Et avec mon "jamais je n'écrirais d'histoire dont le narrateur est un méchant", j'ai été précisément défiée d'écrire une nouvelle comme ça, et au final, je l'ai fait. Alors, il ne faut jamais dire jamais...
Ceci dit, pour les nouvelles, OK, mais je ne me verrais pas déployer sur un texte long un thème que je n'aime pas. Au hasard : les vampires. Outre le côté un peu neuneu que m'inspire la mode pour Twilight, le thème des vampires ne m'a jamais attirée, je n'ai vraiment pas envie d'écrire dessus.
Mais, en écrivant ces lignes, je m'aperçois que j'ai déjà écrit une histoire contenant un supposé vampire parmi ses personnages. Donc, une fois encore, le "jamais" est très relatif !

Et heureusement ! Si on savait à l'avance sur quoi on allait écrire, ce serait pas marrant !

Cela dit, je reste fixe sur ce point : n'aimant pas lire les scènes dérangeantes, je ne pense pas que j'en écrirai un jour. Ni des histoires d'horreur, parce que ça impliquerait d'avoir peur en les écrivant - or je n'aime ni avoir peur, ni en lire. Donc niet.

[Siana]

Je n'écrirai jamais de la violence pour la violence. Si elle sert une histoire, ok, mais pas si c'est juste pour raconter de la violence, comme raconter le viol d'une fille sans autre but (un peu de façon biographique, quoi).
Bon, je distingue quand même la violence des scènes macabres, voire gores, car dans ce cas je passe plus souvent par une certaine subtilité. Ma dernière nouvelle acceptée en publication présente une ambiance très glauque, par exemple.
Ne n'écrirai pas non plus de trucs biographiques-réalistes, parce que ça ne m'intéresse pas, tout simplement. Mais je ne suis pas contre les textes à la première personne si c'est du romancé en SFFF.
Et, bien évidemment, je en ferai jamais l'apologie de trucs interdits par la loi, parce que c'est pas chouette à écrire.