Foncièrement, je ne suis pas contre (dans les lectures également) ; c'est un ressort scénaristique intéressant, même si c'est très très très rare que les situations qui en résultent soient réellement passionnantes. Juste que je trouve beaucoup plus amusant de jouer avec tous les sentiments que ça implique, sans avoir besoin de rendre les choses "concrètes" (limite ça me déçoit quand deux personnages s'embrassent au bout de deux cent pages de sentiments tordus en filigrane...j'en aurais bien repris pour cent pages de plus dans cette situation
).
Personnellement je suis fan ! En plus, l'une des particularités de la Bit Lit (littérature de morsures, en français in the text) c'est d'être remplie de personnages féminins forts, centraux, prenant leur destin en main et ne se considérant jamais comme des faire valoir masculins. Là où la SF dans son ensemble est une littérature machiste, laissant malheureusement peu de place aux femmes comme auteures ou comme personnages (hormis la secrétaire ou le repos du guerrier), la bit lit est d'entrée égalitaire et féministe. Alors c'est vrai qu'en SF on essaie de faire des efforts depuis quelques années - et on voit apparaître des auteures comme Adriana Lorusso qui bousculent les idées reçues avec une désinvolture formidable - mais on part de tellement loin que c'est pas gagné.
