Crazy a écrit :Par contre, j'ai besoin des effets à long terme (250 ans plus tard), pour ne pas dire trop de conneries...
Pour ça, faudrait trouver des analyses sur les sites d'explosions nucléaires.
On sait qu'Hiroshima et Nagasaki ont été rapidement repeuplées.
On sait aussi que la radioactivité résiduelle sur les zones d'essai nucléaire du Nevada (plus proche de ton cas de figure) est encore très élevée, et la zone restera contaminée pour quelques milliers d'années (cf
L.A. Times).
Mais là, c'est pas une bombe, ce sont des centaines (921 têtes nucléaires selon l'article).
À titre de comparaison, les zones interdites de Tchernobyl sont celles où la radioactivité était supérieure à 40 curies par kilomètre carré.
Dans le Nevada, il y avait à la fin des essais en 1992 encore 300 millions de curies, toujours selon l'article (pour une surface de 3500 km2, mais bon, ça chiffre quand même) ...
Donc les effets à long terme, c'est difficile à dire. Il faudrait connaître un site où il n'y a eu qu'un seul essai puis extrapoler.
Rapide calcul pour le Nevada, mais certainement trop simple pour être fiable : on pourrait considérer qu'une seule bombe a laissé environ 300000 curies, soit environ 85 curies par km2, soit le double des zones fermées de Tchernobyl, et 6 fois plus que les pires zones "faiblement contaminées" ( 1 à 15 curies/km2).
Selon wikipédia, "Une contamination de 15 Ci par km2 occasionne une dose externe d’environ 4 mSv/an".
La norme internationale prévoit une dose inférieure à 1mSv/an. La radioactivité naturelle est en moyenne de 0,5 mSv/an en France, mais certaines roches comme le granite peuvent faire très localement monter ce chiffre à 12 je crois.
Donc avec une seule bombe, soit 85 Ci par kilomètre carré, on peut estimer recevoir une dose d'environ 25 fois la norme sanitaire, mais seulement 6 fois celle de certaines roches naturelles.
Ce sont des calculs bruts, donc ça ne donne qu'un aperçu, en aucun cas à prendre pour argent comptant, et encore moins pour une vérité absolue. Ce qui est sûr, c'est qu'avec des radionucléides de ce type, avec des demi-vies de centaines de milliers d'années (voire 14 milliards pour le thorium 232, soit plus que l'âge de l'univers), 250 ans ou 6 mois, ça ne change pas grand chose.
Ce qu'il faut retenir c'est que plus la demi-vie est longue, moins la radioactivité est dangereuse. Ce sont les isotopes à demi-vie courte qui sont les plus actifs.
Et après 250 ans, les demi-vies des contaminants type Cesium 137 (30aine d'années) font qu'il ne reste plus beaucoup d'activité, et un des plus dangereux, l'iode radioactif, a totalement disparu depuis longtemps.
Je dirais que 250 ans après une seule bombe, il y a des chances pour que la zone soit à peine plus dangereuse que les Vosges, le Massif central ou la Bretagne, sauf à bouffer de la terre : il faut juste éviter que les éléments radioactifs passent dans le corps par inhalation ou ingestion.