[A] Ces clichés qui nous horripilent

[Anonyme_Quatre]

Une dizaine de dalmatiens ont encore leurs parents :p Et Aurore aussi, non ?

[tomate]

Rien que dans Walt Disney il y a aucun héros qui aurait ses deux parents !

Zorro? La Belle au Bois dormant? Les Aristochats? La petite Sirène? La Belle et la Bête? OK c'est 1/2 la plupart du temps et la figure parentale n'est pas toujours extra, mais bon, au 20-21ème siècle, il ne faut pas trop traumatiser les enfants avec des histoires de parents morts, tout de même, c'est pas commercial!

[naroue]

Ok presque tous les héros

[Anonyme_Quatre]

Les aristochats ont que leur maman, la petite sirène n'a que son père, Belle n'a que son père

[naroue]

C est bien ce que je disais un seul des deux parents ... Mais essayons de ne pas dénaturer le débat si je puis me permettre ... Ce que je dis plus se l'exemple c est le fond c est que le cliché de orphelin a une fonction et sûrement d autres que je ne vois pas !

[Anonyme_Quatre]

Eh bien non seulement le héros n'a plus les parents sur le dos pour contrarier ses aventures, mais ça peut être l'occasion de les venger, d'avoir un mentor plus approprié à son statut parfois exceptionnel, à le mettre dans des situations "dramatiques" (orphelin des rues voleur), etc.

[tomate]

Je pense que ça partait du cliché général de "rags to riches" de la littérature populaire: le héros pauvre, orphelin, victime, bref dans la plus mauvaise situation qui soit, et qui finit riche, heureux etc...

[Ardawal]

Mince, presque tous mes personnages principaux de romans sont orphelins de père ou de mère ou des deux et depuis que je suis gamine en plus... Je devais lire/voir trop de disney

(bon, il faut dire que la vie de famille je ne connais pas trop, je ne l'ai pas vraiment vécue personnellement donc pour moi écrire l'histoire de persos un peu beaucoup déracinés c'est aussi plus pratique.)

A part ça, personnellement le cliché qui m'horripile le plus c'est celui du petit ami "protecteur" et de la fille "à protéger" (comme dans un certain film avec des vampires et des loups-garous qui commence par un T... où il était vraiment poussé à l'extrême. ça m'avait littéralement assommée j'avais l'impression que Bella était un vase en porcelaine )

[ilham]

J'ai pas mal de personnages orphelins (de père surtout ! Pas toujours mort d'ailleurs, seulement absent la plupart du temps). En fait, je n'ai qu'un seul personnage qui soit réellement orphelin car réchappé d'un massacre...
Si dans les années 50, c'était l'exception, aujourd'hui les familles monoparentales représentent quand même une large partie de la population dans nos pays industrialisés... Dans mon roman actuel, durant la 1ere intifada, la situation était relativement courante même (père mort, emprisonné, exilé...). C'est intéressant dans une société patriarcale où tous les repères de la société sont d'un coup bousculés : femmes qui travaillent, élèvent seules leurs gamins, prennent les décisions qui d'ordinaire revenaient aux hommes... Placé dans le contexte de la 1ere guerre mondiale en europe, à l'arrière du front, c'était pareil !
Et puis, j'aime bien voir comment la relation avec le parent survivant (la mère donc) prend le relai, s'amplifie, comble les vides. Quoique, là aussi dans ce que j'écris actuellement, si le père était là les premières années, il ne s'occupait guère de sa marmaille et la référence pour les gamins encore très jeunes restait leur mère.

Le cliché qui m'horripile le plus, je crois l'avoir déjà dit, mais... la première nuit d'amour FABULEUSE bien sûr de deux jeunes amants ! non non, la jeune fille n'est pas stressée, n'a pas mal. Oui, oui, le jeune jouvenceau sait quoi faire, quand et comment et est un amant extraordinaire dès la première seconde ! Je passe sur les sempiternelles métaphores !
Ouais, je crois que c'est ce qui m'énerve le plus !

[cyberlune]

Au masculin, je pense que d'une manière général, je ne supporte plus le héros adolescent: à quinze ans il raisonne comme un mec qui en a trente, il apprend à se battre/se servir de pouvoirs immenses/diriger une guerre en une semaine et ça ne l'empêchera pas de mettre la loose à des types qui ont pratiqué les activités susmentionnées toute leur vie.
Au féminin: la fille super belle super intelligente super pleine de caractère, que dans le vrai monde on appellerait surtout une pétasse, une inconsciente qui passe tout le bouquin à prendre des décisions arbitraires et débiles qui vont mettre tout le monde dans la mouise. Elle passe son temps à se mettre dans les ennuis mais elle a toujours la répartie qu'il faut. Et comme elle est est super belle etc... l'imbécile de héros la suivra jusqu'au bout, se laissera humilier, mener par le bout du nez, commander d'un bout à l'autre et finira même par l'épouser.

[Nuageux]

J'ai beaucoup ri à la vue des deux dernières réponses... Une sorte de cynisme haineux distillés dans vos paroles qui prête fort à sourire, surtout que je suis totalement d'accord Et c'est vrai que la première nuit d'amour, je ne sais pas si les auteurs connus en ont eu une comme ils la racontent souvent, mais dans ce cas là ils sont vraiment très forts! C'est pour ça que j'aime bien des livres comme Game Of Thrones qui mine de crayon ont cassés pas mal de clichés. Genre les Héroïnes super laides (Brienne), les mecs qui n'aiment que les putains (Tyrion), le tueur de roi qui en fait est super gentil et mignon (Jaime)...

[sherkkhann]

Tiens, moi aussi je n'ai quasiment que des personnages orphelins ou ayant un seul parent

A part ça, personnellement le cliché qui m'horripile le plus c'est celui du petit ami "protecteur" et de la fille "à protéger"

Ah ça aussi, ça a le don de me gaver

Pour la première nuit d'amour, je rejoins vos avis. Faut arrêter de se mentir, elle est rarement glorieuse les seules scènes que j'ai aimé de ce genre, bah voilà, game of thrones ce n'est pas que je les trouve clichés, mais juste mal travaillées, donc inintéressantes.

[tomate]

la première nuit d'amour FABULEUSE bien sûr de deux jeunes amants ! non non, la jeune fille n'est pas stressée, n'a pas mal.

Fabuleuse non, mais la jeune fille qui est quasi violée a mal et saigne des torrents d'hémoglobine était un cliché courant dans les "bodice rippers" des années 80 et même les romans de fantasy de la même époque. Alors pour moi, le premier rapport de cauchemer, c'est justement LE cliché de l'époque.

je ne supporte plus le héros adolescent: à quinze ans il raisonne comme un mec qui en a trente,

Va voir "Sur le chemin de l'école" http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 10112.html. J'aimerais bien que certains de mes étudiants aient la maturité de ces gosses...

Genre les Héroïnes super laides (Brienne),

Cliché de la femme hommasse," imbaisable", qui se rachète en étant un guerrier. Si on voulait pousser le cliché un peu plus, elle serait homosexuelle. Non, ce n'est pas original, c'était un cliché des pulps des années 60-70 (que Martin qui a 55ans a du lire). Moi, ça m'épate justement que l'auteur ait réussi à la faire passer sans déclencher un tollé. Les gens ont la mémoire courte...

les mecs qui n'aiment que les putains (Tyrion),

Cliché fréquents dans les policiers, polars et romans porno de la même époque. Et oui, dur de trouver quelque chose de nouveau sous le soleil...

[Nuageux]

Bah, évidemment, il n'y à rien de nouveau sous le soleil Mais en tout cas, on en voyait plus beaucoup des comme ça, dans ces dernières années. Même dans des romans plus adultes, type les Robin Hobb, tout le monde restait à peu près héroïque. Peut-être qu'il s'est inspiré de ce qu'il y avait avant, mais ça n'empêche pas qu'il sort un peu du lot de ces derniers temps je trouve. Après, de toute façon, y'a un dicton qui dit "Quoi que tu fasse, un chinois l'as fait avant toi". Dans la littérature, c'est simplement "Quoi que tu fasses, quelqu'un l'as fait avant toi".
Mais on peut toujours reprendre des choses déjà vues et y ajouter sa touche. Faut juste éviter qu'on voit TOUJOURS la même chose, et que quand on revoit un archétype, il soit pas exactement comme avant. Il faut y ajouter la touche personnelle. Et d'ailleurs, on parle la de fantasy, pas de polars, de romans d'horreurs ou de pornos, donc ça me dérange moins s'il pique des trucs qui viennent d'autres styles.

[tomate]

les Robin Hobb, tout le monde restait à peu près héroïque.

Robin Hobb est une fille et au contraire, ses romans ont plutôt tendance à éviter la sexualité (ce qui est un autre cliché...).
Ce qui m'ennuie, c'est justement de voir revenir des clichés particulièrement rétrogrades dans un bouquin à succès.