Il faut se remettre dans le contexte, le film date de 1955. Et les Hitch ne se sont jamais voulus effrayants, d'ailleurs. C'est plus une scène de suspense/action. Ceci dit, les scènes de suspense d'Hitch qui m'ont le plus marqué sont celles où ils ne se passent rien. C'est le génie de son découpage gros plan héros/PDV. Mais je floode...Beorn a écrit : Bon, mais pour vous dire la vérité, je n'ai jamais trouvé cette scène vraiment effrayante. Je n'arrive pas à croire qu'un avion puisse réellement écraser un homme qui se couche par terre (donc pour moi, l'échappatoire existe : il suffit de s'allonger. Du coup je n'ai pas peur, mais apparemment, peu de gens ont cette impression en voyant la scène... tant mieux pour Hitchcock).
[A] Truby : le conflit dans un lieu resserré
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Scipion
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Re: Le conflit dans un lieu resserré
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Fishdrake
Re: Le conflit dans un lieu resserré
Beorn a écrit :
Bon, mais pour vous dire la vérité, je n'ai jamais trouvé cette scène vraiment effrayante. Je n'arrive pas à croire qu'un avion puisse réellement écraser un homme qui se couche par terre (donc pour moi, l'échappatoire existe : il suffit de s'allonger. Du coup je n'ai pas peur, mais apparemment, peu de gens ont cette impression en voyant la scène... tant mieux pour Hitchcock).
La peur prend toujours le pas sur les raisonnements cartésiens.
Dans la situation : Il le fera, le fera pas, l'individu prudent préférera détaler comme un lapin. La nature particulière de la situation (on ne vois pas tous les jours un avion vous foncer dessus, idem pour une voiture qu'on entend accélérer alors qu'elle devrait ralentir) alerte immédiatement l'esprit et normalement toutes les voyant sont rouges et clignotent entre les deux oreilles. C'est pourquoi quand je vois une scène ou quelque chose d'anormal se produit (les régulateurs : les vans qui avancent lentement, moi j'ai aussitôt fait des bonds) et qu'on est au milieu d'un endroit on on ne devrait pas être, on ne se pose plus trop de questions et on agit, en dépit du bon sens. Enfin, il suffit que l'hélice effleure la tête du bonhomme a 1 metre 80 du sol pour qu'il finisse en fromage de tête, une hélice ne pardonne pas...
(bon, je relativise un peu, j'ai été militaire, j'ai une expérience du CQB longue comme le bras, de fait, j'ai peut-être tendance a avoir une acuité particulière dans ce genre de situation, a ce propos je suis disposé a partager mon expérience si quelqu'un n'en veut pour ses œuvres...)
A ce niveau, il faudrait se demander comment la scène se traduirait a l'ecrit peut-être, bien des choses demeurent du non-dit dans le visuel alors que dans un roman, on peut clarifier et donc laisser moins de sous entendu
(a titre d'exemple, le final de Mass Effect 3 serait sans doute plus clair a l’écrit que tel quel, avec des indices moins difficiles a cerner sur l’état de Shepard quand il fait son choix.)