la morale dans la littérature jeunesse

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Ayaquina
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Ayaquina »

Celia a raison : en littérature "blanche" les premiers émois amoureux et/ou sexuels tiennent une place bien plus importante qu'en SFFF. Un des livres qui m'a le plus marquée quand j'étais jeune est E=MC2 mon amour, de Patrick Cauvin, la fugue de deux adolescents, certes surdoués, mais très jeunes (onze ans si ma mémoire est bonne) et pourtant l'attirance physique est bien là (le garçon va d'ailleurs voir des films pornos avec son copain qui les fait entrer en douce, mais ça le met plus mal à l'aise qu'autre chose).
Oui moi aussi j'ai adoré ce livre, mais par contre, ils étaient surdoués et justement tout le problème était d'être des adultes dans des corps d'enfants. Mais la question était joliment posée.
A partir du moment où la sexualité est imagée en ce sens (dans toute sa dimension sanglante et tragique), comment la dédramatiser pour la rendre de nouveau accessible à des enfants ?
Ca devient du coup très compliqué, non ?
Je n'ai pas compris ce que tu voulais dire Célia.
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Kira
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Kira »

Ayaquina a écrit :
Celia a raison : en littérature "blanche" les premiers émois amoureux et/ou sexuels tiennent une place bien plus importante qu'en SFFF. Un des livres qui m'a le plus marquée quand j'étais jeune est E=MC2 mon amour, de Patrick Cauvin, la fugue de deux adolescents, certes surdoués, mais très jeunes (onze ans si ma mémoire est bonne) et pourtant l'attirance physique est bien là (le garçon va d'ailleurs voir des films pornos avec son copain qui les fait entrer en douce, mais ça le met plus mal à l'aise qu'autre chose).
Oui moi aussi j'ai adoré ce livre, mais par contre, ils étaient surdoués et justement tout le problème était d'être des adultes dans des corps d'enfants. Mais la question était joliment posée.
De la façon dont je l'ai perçu, ils ne se voyaient pas comme adultes. Certes, ils avaient des facilités intellectuelles, par la précocité intellectuelle ne s'accompagne pas forcément d'une maturité affective. D'ailleurs, le copain qui les emmène voir des films pornos est pour sa part un peu limité, tout l'inverse d'eux.

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Ayaquina
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Ayaquina »

De la façon dont je l'ai perçu, ils ne se voyaient pas comme adultes. Certes, ils avaient des facilités intellectuelles, par la précocité intellectuelle ne s'accompagne pas forcément d'une maturité affective. D'ailleurs, le copain qui les emmène voir des films pornos est pour sa part un peu limité, tout l'inverse d'eux.
Ils ne disent pas comme des adultes mais à un moment donné justement le garçon fait une réflexion à Laureen (elle s'appelle comme lauren Baccal c'est pour ça qu'il en est tombé amoureux) qu'ils ont beau avoir à eux deux je ne sais pas combien de QI, il n'empêche qu'ils sont quand même des gamins. Et du coup, ils se sentent perdus et incapables de passer à l'acte. (même si après ils finissent par le faire, je crois et que c'est pour ça qu'on les sépare). Mais c'est tout le brio de Cauvin dans ce roman, c'est d'avoir parlé de cette question avec à la fois pudeur, à la fois sans se dégonfler.
Modifié en dernier par Ayaquina le lun. août 27, 2012 9:35 pm, modifié 1 fois.
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Milora
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Milora »

J'ai rien de constructif à apporter au débat mais je trouve vos interventions très intéressantes !

J'ai juste un exemple qui me vient à l'esprit, en littérature jeunesse francophone SFFF : Tara Duncan. Pas de scène d'amour, mais le sujet n'est pas évincé. Dans un des tomes, le petit ami de Tara - un elfe plus âgé et venant d'un peuple aux moeurs libres sur ce plan-là - se montre entreprenant et Tara le vire de sa chambre. Bref, la situation, si vous enlevez le fait que c'est un elfe, est assez terre à terre et réaliste. A un autre moment, la meilleure amie de Tara vient lui parler de son petit ami à elle, et de leur décision de ne pas "le faire" pour le moment. (Sans compter le passage humoristique où il nous est raconté une scène de la vie de l'elfe avec une entité très sexy, scène qui semble charnelle, puis une précision nous indique que, contrairement à ce que nos esprits mal placés sont en train de s'imaginer, il s'agit d'un entraînement militaire (et en effet, en relisant le passage c'est le cas :lol: )).
Bref, j'ai trouvé que le thème était bien amené : pas du tout tabou, mais pas du tout dérangeant, et rien de choquant sans pour autant en faire abstraction. Peut-être grâce au ton humoristique qui parcourt toute la narration...

Mon exemple s'insère dans aucune argumentation par contre :roll:
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Ayaquina
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Ayaquina »

Mon exemple s'insère dans aucune argumentation par contre :roll:
:lol:
Ben si en fait, il colle très bien même. ^^ L'humour pour moi permet tout, le problème c'est d'en avoir suffisamment :lol: Quand tu fais rire, ou par le mot d'esprit, tu peux faire passer des choses incroyables que tu pourrais beaucoup plus difficilement faire passer de façon dramatique.
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Milora
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Milora »

Ayaquina a écrit :
Mon exemple s'insère dans aucune argumentation par contre :roll:
:lol:
Ben si en fait, il colle très bien même. ^^ L'humour pour moi permet tout, le problème c'est d'en avoir suffisamment :lol: Quand tu fais rire, ou par le mot d'esprit, tu peux faire passer des choses incroyables que tu pourrais beaucoup plus difficilement faire passer de façon dramatique.
Bon, ça va alors, l'honneur est sauf :mrgreen:
(et je suis d'accord avec l'idée de l'infinie possibilité qu'offre l'humour)
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Celia
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Celia »

Ayaquina a écrit :
A partir du moment où la sexualité est imagée en ce sens (dans toute sa dimension sanglante et tragique), comment la dédramatiser pour la rendre de nouveau accessible à des enfants ?
Ca devient du coup très compliqué, non ?
Je n'ai pas compris ce que tu voulais dire Célia.
Que l'apparition de la sexualité chez les adolescent est devenue une des figures emblématiques de la littérature fantastique.
D'un côté tu as les adaptations disneyennes des contes et légendes qui désexualisent complètement ces histoires.
De l'autre tu as les écrivains de fantastique qui se les approprient avec la dimension sexuelle pour en faire des contes modernes... mais très adultes.
C'est ce que je voulais dire.

Par exemple, j'ai découvert "Carrie" assez jeune, je devais avoir 14/15 ans. C'était juste le bon moment. Ce n'est pas de la littérature "pour enfant" et même pas "pour ado", mais cela illustrait parfaitement ce que je vivais (je vous rassure, pas le côté "mère complètement folle", mais quasiment tout le reste)
Certaines études démontrent que si le mythe du vampire a autant de succès, notamment auprès des jeunes filles, c'est que le côté symbolique sexuelle est très fort. Et je pense que l'on peut l'élargir à beaucoup d'autres figures du roman horrifique.
Comme Le Silence des agneaux, dont la symbolique est tout aussi forte (même si Clarice n'est plus une ado, c'est une figure virginale)
Du coup la sexualité adolescente (la transformation) existe bien dans la littérature SFFF, mais pas dans la littérature SFFF spécifiquement ado.
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Ayaquina
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Ayaquina »

Ouf ok ! Tu me rassures drôlement par rapport à :
Que l'apparition de la sexualité chez les adolescent est devenue une des figures emblématiques de la littérature fantastique.
même si je ne suis pas originale, au moins je ne suis pas hors clou pour mon roman. Par contre, j'espère ne pas avoir fait du Disney, sinon je serai déçue de moi même :wamp:
Certaines études démontrent que si le mythe du vampire a autant de succès, notamment auprès des jeunes filles, c'est que le côté symbolique sexuelle est très fort. Et je pense que l'on peut l'élargir à beaucoup d'autres figures du roman horrifique.
Comme Le Silence des agneaux, dont la symbolique est tout aussi forte (même si Clarice n'est plus une ado, c'est une figure virginale)
Du coup la sexualité adolescente (la transformation) existe bien dans la littérature SFFF, mais pas dans la littérature SFFF spécifiquement ad
oui, je vois. C'est un peu ce que j'ai voulu faire, même si c'est nettement plus ligth que tous les exemples que tu cites.
Par exemple, j'ai découvert "Carrie" assez jeune, je devais avoir 14/15 ans. C'était juste le bon moment. Ce n'est pas de la littérature "pour enfant" et même pas "pour ado", mais cela illustrait parfaitement ce que je vivais (je vous rassure, pas le côté "mère complètement folle", mais quasiment tout le reste)
:lol:
Moi aussi, j'ai adoré Carrie. ^^
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Milora »

(Ceci dit je pense qu'il faut distinguer ce qui est du niveau de la symbolique, de la question transversale sous-jacente ; et ce qui est, dans tous les sens du terme, explicite. J'ai l'impression que le premier peut être plus souvent là en littérature jeunesse ; le second, pas du tout...
Enfin, je parle entre parenthèses parce que c'est juste une impression et j'ai pas d'exemple, du coup je sais pas si c'est très pertinent).
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Ayaquina
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Ayaquina »

(Ceci dit je pense qu'il faut distinguer ce qui est du niveau de la symbolique, de la question transversale sous-jacente ; et ce qui est, dans tous les sens du terme, explicite. J'ai l'impression que le premier peut être plus souvent là en littérature jeunesse ; le second, pas du tout...
Enfin, je parle entre parenthèses parce que c'est juste une impression et j'ai pas d'exemple, du coup je sais pas si c'est très pertinent).
Oui, c'est toute la différence, je pense, c'est entre ton héroïne qui a des émois d'enfant face à un garçon mais devient super féminine et dominatrice quand elle se transforme en machin chouette qui lui donne des pouvoirs. Mais ça passe parce qu'on est dans le symbolique justement. Moi, l'impression que j'ai, c'est qu'on a peur de banaliser cette part un peu "folle", pulsionnelle qui est contenue dans la sexualité, et que pour en parler il faut garantir qu'on est dans le symbolique (donc distanciés) mais aussi que l'on maintient une ligne morale forte pour ne pas donner une autorisation implicite à l'ado (genre tu vois, l'héroine le fait, donc tu peux le faire :lol: )
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par tomate »

Hmmm...

C'est drôle, mais on dirait que les ados sont une espèce animale exotique! A qui destinez vous vos bouquins? Il me semble que l'âge du 1er rapport sexuel en France est autour de 16 ans (corrigez-moi si je me trompe).

Les ados d'il y 20 ans ne voient pas les choses comme ceux d'aujourd'hui. Ils sont toujours fragiles, pleins de doutes etc... mais voient le sexe beaucoup plus simplement, tout au moins pour la mécanique.

Pour ce que je vois autour de moi, effectivement les livres estampillés "ado" sont achetés par les lycées, mais cela ne veut pas dire que les élèves les lisent. Les livres "ado" sont lus par les préados, alors que les ados, eux, lisent plutôt les livres pour les jeunes adultes.

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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Roanne »

Je me souviens avoir lu 2 ou 3 romans explicitement écrits pour des ados vers 15/16 ans, qui mettaient en scène des jeunes de mon âge ou un peu plus âgés.

Ils abordaient de façon souvent simple et naturelle (ou pas !) les premières relations sexuelles. Franchement, ça ne m'avait pas choquée ni traumatisée*. Au contraire, j'avais trouvé que ça dédramatisait bien et au final ça abordait un sujet qui me touchait de près.

* moins que les Stephen King que j'ai piqué à mon frangin dès l'âge de 13 ans. ^^
Vous n'aimez pas Noël ? ça tombe bien, nous non plus ! Du coup, avec Chapardeuse, nous vous invitons sur Wattpad pour (re)découvrir le Noël cataclysmique de Claire et Chan.

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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Roanne »

Et j'oublie un dernier point pour Ayaquina : il faut que tu lises "La saveur des figues" : Moana est toute jeune, commence à avoir de la poitrine et un homme a un geste très explicite qui la choque.
Silène n'a absolument pas eu de gêne a expliquer clairement ce qu'il se passe.

C'est aussi très important de parler de ces choses là ! Les jeunes filles doivent savoir que ça peut leur arriver et on doit leur donner les pistes pour qu'elles sachent que non seulement ce n'est pas normal, qu'elles n'ont pas à le subir, mais aussi qu'elles doivent en parler.
Vous n'aimez pas Noël ? ça tombe bien, nous non plus ! Du coup, avec Chapardeuse, nous vous invitons sur Wattpad pour (re)découvrir le Noël cataclysmique de Claire et Chan.

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Ayaquina
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Ayaquina »

Les ados d'il y 20 ans ne voient pas les choses comme ceux d'aujourd'hui. Ils sont toujours fragiles, pleins de doutes etc... mais voient le sexe beaucoup plus simplement, tout au moins pour la mécanique.
Bien sûr, mais la complexité émotionnelle reste la même, c'est juste le poids moral qui est moins fort. Par contre pour ça :
C'est drôle, mais on dirait que les ados sont une espèce animale exotique! A qui destinez vous vos bouquins? Il me semble que l'âge du 1er rapport sexuel en France est autour de 16 ans (corrigez-moi si je me trompe).
On ne parle pas des ados là, mais de la ligne éditoriale destinée aux ados, ce n'est pas la même chose. Que le public soit plus capable que l'imaginent les éditeurs, je n'en doute pas, la réflexion concernait (les derniers posts du moins) à ce qu'attendent (autorisent) les éditeurs d'un livre jeunesse. Et puis, ce n'est pas parce que tu n'as pas encore de relations que tu ne te poses pas de questions, bien au contraire. :roll:
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Re: la morale dans la littérature jeunesse

Message par Beorn »

Ayaquina a écrit :Celia a raison : en littérature "blanche" les premiers émois amoureux et/ou sexuels tiennent une place bien plus importante qu'en SFFF.
Je connais mal la littérature jeunesse "non SFFF", mais d'après ce que m'en a dit un éditeur, la SFFF représenterait actuellement 80% de la littérature jeunesse.
La littéraure "non SFFF" joue peut-être le rôle "de niche" où l'on peut aborder d'autres sujets ?
tomate a écrit :C'est drôle, mais on dirait que les ados sont une espèce animale exotique! A qui destinez vous vos bouquins? Il me semble que l'âge du 1er rapport sexuel en France est autour de 16 ans (corrigez-moi si je me trompe).
Oui mais là-dessus, tout le monde est d'accord, je pense.
Les questions sont plutôt : existe-t-il ou non une barrière éditoriale ?
Ou encore : qu'est-ce qui touche les ados en matière de sexualité ? Même si beaucoup d'entre eux ont déjà connu la chose, ont-ils des questions particulières, des incertitudes, des angoisses ou des fantasmes que n'ont plus les adultes ?
Ayaquina a écrit :En même temps en relisant, si je comprends bien Beorn, tu dis que tout ça est tabou dans la littérature jeunesse, le désir, les émois, touça? Parce que si c'est le cas, je suis fichue vu que l'intégralité de mon roman est basé là-dessus (de façon métaphorique, mais quand même) ! Le fait qu'une l'héroïne se confronte à sa sexualité naissante (même si ce n'est jamais dit comme ça :wamp: ). J'ai un peu peur là du coup ! :?
Je ne sais pas. Je pense que tout dépend de la manière dont c'est écrit, ça peut être fait de façon assez légère pour passer.
Je pense aussi que si c'est le thème dominant du roman, ce ne sera pas un problème, les adultes qui le jugeront se diront "c"est un roman qui parle de la sexualité naissante d'une jeune fille". Au contraire, si les thèmes dominants sont différents, par exemple si c'est un roman d'aventure, ils se diront plutôt "voilà un affreux roman d'aventure où les personnages se comportent comme des débauchés".
Enfin, c'est un avis tout personnel, une impression que j'ai.
tomate a écrit :Pour ce que je vois autour de moi, effectivement les livres estampillés "ado" sont achetés par les lycées, mais cela ne veut pas dire que les élèves les lisent. Les livres "ado" sont lus par les préados, alors que les ados, eux, lisent plutôt les livres pour les jeunes adultes.
Je ne sais pas pour les ados.
En revanche, ce que je vois, c'est plutôt le contraire. Par exemple, ce forum est surtout fréquenté par des adultes, or la moitié des grenouilles semble avoir lu Hunger Games, les trois quarts Harry Potter, et une grande partie lit régulièrement de la littérature estampillée jeunesse.

Mais, en effet, la bit-lit a beaucoup de succès chez les grands ados. Il paraît que dans les dédicaces de bit-lit organisées par Bragelonne, la clientèle est quasi exclusivement féminine et très très jeune. On peut sans doute en conclure que dans cette tranche d'âge, il y a une vraie recherche de textes à contenu sexuel explicite (et là, de sexe cru, de scènes carrément hard).
En somme, on ne présente pas ces textes comme étant "pour grands ado", mais on sait pertinemment qu'ils sont en grande partie faits pour eux.

EDIT : grillé par Ayaquina. ;)
Site officiel
Bragelonne : Le 7ème Guerrier-Mage / Calame T1
Castelmore : Le jour où... / 14-14 / Un ogre en cavale / Lune rousse
Rageot : Le club des chasseurs de fantômes 1 et 2

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