PeuiJe parle bien de polars
Je crois que vous confondez style et techniques ( ou figures de style).
On peut changer de technique quand on change de récit.
si on écrit à la 1ere personne, bien sur que le rendu sera différent qu'avec un narrateur omniscient.
Si on écrit une nouvelle, bien sur que le rendu sera différent que si on écrit je ne sais pas un conte une saga en dix tomes.
si je prends Ray Bradbury pour rester en SF, désolée mais je reconnais son écriture, son style dans chacun de ses textes. Il a sa façon de faire.
Même Stephen King ( avec l'aléa des traductions plus ou moins bonnes) on peut reconnaitre.
Par contre, ce qui est vrai, c'est que quand on débute, on se cherche. On imite ( plus ou moins consciemment) on fait des essais et ça donne des résultats très différents. Là, je rejoins complètement ce que certains disent. Mais quand l'écriture devient mature, qu'on sait ce qu'elle est, où on va, non... le style s'il continue à évoluer tout le long de la vie de l'écrivain, il reste sensiblement le même. Et il est détectable d'une oeuvre à l'autre... Carrie de S. King du début des années 70... n'est pas si différent de certains romans récents par certains aspects. Il a juste poli ses outils... ( et trouver parfois de meilleurs traducteurs)
ce sont juste les techniques d'écriture qui deviennent plus riches, mieux maitrisées, plus diverses...
Je reviens aux auteurs arabes ( francophones ) tu prends tahar ben jelloun, beaucoup de romans, de textes différents, mais tu retrouves sa patte. Extrement poétique. Y'en a pas deux à écrire comme lui ! Moi j'ouvre une page à l'aveugle d'un de ses bouquins, je sais que c'est lui. Peu importe le thème, le format, l'histoire, je sais que c'est lui !
Pareil Yasmina Khadra ( j'en ai lu pas mal de lui bien que je n'adore pas, mais bon, il aborde des sujets qui m'intéressent) il a sa façon de faire, qu'on retrouve quasi systématiquement.
Prends Amin Maalouf : des romans historiques, beaucoup comme Samarcande et prend son dernier roman Les désorientés : tu retrouves le même style. Tu peux dire, ouais c'est de lui... Et pourtant un roman ultra contemporain !
Je vais etre encore plus clair : ne me dites pas que Céline change de styledans ses romans ? Ou San Antonio ? ou Buckowsky . Ou Steinbeck ou Hemingway ? Ou...ou, je ne sais pas des gens dont la plume est vraiment très clairement marquée. Quand je lis victor Hugo que ce soit en prose ou en poésie, ou plus récent quand je lis Camus dans l'étranger ou la peste, quand je lis Ruffin dans rouge Brésil ou les fils d'adam ( plus sure du titre). Les auteurs aguerris ont un style, une voix qu'on reconnait à chaque fois...
Maintenant que certains auteurs soient polymorphes, pourquoi pas... mais j'en ai aucun en tête. ( p'tre que tu as raison pour dan simmons. Hypérion, j'ai pas lu, ni le fond ni la forme ne m'a accrochée)
enfin bon, j'ai l'impression qu'on ne parle pas de la même chose, ou p'tre qu'on ne lit pas la même chose, ou p'tre qu'on ne se comprends pas... mais vraiment, vraiment, je ne me retrouve pas dans ce qui est dit... désolée.
Peut-être parce qu'on est sur un forum ou justement on apprend et qu'une partie de l'apprentissage est de s'essayer à plein de trucs différents et que je parle d'auteurs ( et que j'ai p'tre pas lu ceux à qui vous penser) qui eux en ont fait leur boulot depuis des décennies pour certains... et ne se posent même plus la question de savoir comment ils vont écrire tel dialogue ou telle scène d'action. Ils savent ce qu'ils veulent faire et choisissent le tournevis qui va le mieux à leur main pour ça
Nous, on en est encore à regarder au rayon bricolage, et à se demander si le tournevis d'électricien conviendrait au cadre en bois qu'on veut construire ?
Non ?