Implication personnelle ?

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∆Vz
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Re: Implication personnelle ?

Message par ∆Vz »

Bergamote a écrit :Et même si je perçois l'humour derrière tes propos cela n'empêche que j'y perçois un fond de sincérité qui me chagrine quand même pas mal
Euh... Ouais, ok. Si le fond de sincérité que tu crois percevoir te chagrine, je devrais peut être moi aussi être chagriné du jugement hâtif, tiré d'une phrase au second degré, que je crois percevoir... Mais après, quelqu'un risque d'être chagriné qu'on soit chagrinés, et c'est tout le forum qui va avoir envie de se tirer une balle. Et comme je tiens à faire mon challenge 2013, on va éviter d'être chagrinés, ça sera plus simple. ^^
Bergamote a écrit :Tout ce qu'il affronte au jour le jour peut aussi bien lui servir que ce qu'a vécu quelqu'un de 40 ans. Ce qui compte ce n'est pas tout ce que tu vis mais ce que tu retires de ce que tu vis. Que ce soit une frustration de collégien/lycéen ou un deuil dans ta famille.
Entièrement d'accord, et c'est exactement dans ce sens que j'avais compris la citation, il me semblait que le plus important là-dedans, c'était le "ils n'ont jamais vécu" que j'ai compris dans le même sens que tes précisions.

Ceci dit, fermons la parenthèse, la discussion Sytra / Roanne est largement plus instructive que celle sur une citation hors contexte...
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Lowëya
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Re: Implication personnelle ?

Message par Lowëya »

J'ai survolé le topic dans l'ensemble, alors voilà ma petite contribution :
Bergamote a écrit :Sincèrement, je ne suis d'accord sur aucun de ces points-là mais plus important encore, on a tous eu eu 17 ans (et du tilleul vert sur la promenade), beaucoup d'entre nous sont passés par les fameux débuts sous forme de trilogie de fantasy, cela n'empêche, que bien des personnes de cet âge-là écrivent leur roman de bout en bout quand d'autres peut-être plus âgés ne cessent de se poser mille et une questions pour finir par n'écrire que 5 chapitres et recommencer de la même façon sur un autre projet.

Je trouve vraiment que c'est un raisonnement limité que de s'arrêter à l'âge d'un écrivain.

Ensuite, pour moi Dan Simmons n'est vraiment pas un auteur que j'ai envie d'écouter. Même s'il a écrit de vrais bons bouquins, le bonhomme m'intéresse très peu dans son opinion de la vie d'écrivain.

Peut-être que quelqu'un de 17 ans n'aura pas la même somme de vécu qu'un adulte confirmé mais cela ne veut pas dire que c'est une coquille vide. Tout ce qu'il affronte au jour le jour peut aussi bien lui servir que ce qu'a vécu quelqu'un de 40 ans. Ce qui compte ce n'est pas tout ce que tu vis mais ce que tu retires de ce que tu vis. Que ce soit une frustration de collégien/lycéen ou un deuil dans ta famille.

Et même si je perçois l'humour derrière tes propos cela n'empêche que j'y perçois un fond de sincérité qui me chagrine quand même pas mal parce que je trouve ça vraiment injuste de s'arrêter à l'âge de quelqu'un pour en déduire de ses qualités d'écrivain.
+1 avec toi Bergamote, la plupart des personnages de mon histoire son nés l'année de mes 17 ans, voir bien avant pour certains, l'idée de l'histoire aussi. Bon, il faut dire que j'ai pas eu une fin d'enfance, ni une adolescence très ordinaire donc ça m'a amené à rencontrer peut-être des situations que même des personnes de 40-50 ans n'ont jamais rencontré. Je trouve donc que se baser sur l'âge de l'écrivain c'est n'importe quoi, ce qu'il faut prendre c'est la personne dans son entier, peu importe son âge. Ce n'est que mon avis évidement.
(désolé pour le hors-contexte ∆Vz :) )

Aussi pour ce qui est de mes personnages, je n'ai pas vraiment de mal à les caractériser, pour les principaux en tout cas. Je fais un truc qui m'aide beaucoup : je les imagine parfois avec moi, dans ma situation, quelles serait leur réaction ? Où alors je leur parle, je leur fait me répondre (avouez qu'il y a un petit côté schizo :lol: ), je les fais parler entre eux, j'imagine des scènes que je n'écrirais jamais mais qui m'aide à trouver leur comportement et leur personnalité. Il faut aussi dire que comme ça fait plusieurs années que je les "côtoie", je commence à bien les connaître, mais ça n'empêche pas qu'ils me surprennent ^_^ Je m'inspire donc peu de tous ce qui est série ou autre personnage de livre, ou du moins j'essaye. Mes personnages, c'est un peu comme si c'étaient les seuls qui me laisseraient jamais tomber, je crois en eux, ils croient en moi... enfin j'espère ^^ Dans certains d'entre eux, il y a un peu, voir beaucoup de moi et dans d'autres pas du tout, enfin, je pense, c'est dur de juger parfois.
Pour ce qui est de certains passages et/ou situations, j'aime bien m'inspirer de ce que j'ai moi même vécu quand c'est possible ou alors de ce que je rêverais de vivre. Et en ce qui concerne mon entourage, je m'en inspire très peu aussi, je pioche peut-être juste quelques situations en les déformant. Ou aussi non, j'adore piquer leur apparence à certaines personnes que je croise mais que je ne connais pas, je ne pique pas tout, juste un petit bout (couleur des yeux, des cheveux, visage...).

En espérant t'avoir éclairé un peu :)

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Bergamote
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Re: Implication personnelle ?

Message par Bergamote »

∆Vz a écrit :
Bergamote a écrit :Et même si je perçois l'humour derrière tes propos cela n'empêche que j'y perçois un fond de sincérité qui me chagrine quand même pas mal
Euh... Ouais, ok. Si le fond de sincérité que tu crois percevoir te chagrine, je devrais peut être moi aussi être chagriné du jugement hâtif, tiré d'une phrase au second degré, que je crois percevoir... Mais après, quelqu'un risque d'être chagriné qu'on soit chagrinés, et c'est tout le forum qui va avoir envie de se tirer une balle. Et comme je tiens à faire mon challenge 2013, on va éviter d'être chagrinés, ça sera plus simple. ^^
Pas de souci. Le seul truc, c'est que tu énonces des choses dans ce sujet qui peuvent stigmatiser pas mal de grenouilles. Et le second degré, même si c'en est, reste tout de même de la méchanceté, c'est cela que je souhaitais soulever. Et je ne tenais en aucun cas à envenimer le sujet, mais simplement à te le faire remarquer.

Pour ce qui est de la caractérisation, des faiblesses et de la normalité d'un héros, j'ai toujours tendance à me reporter, dans mes écrits, à cette phrase tirée de Spiderman (je crois):

"De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités."

Que l'on peut facilement décliner en "De grands pouvoirs impliquent de grands problèmes".

En déroulant ce type de réflexion, j'en suis venue à m'inspirer du karma de mes personnages. Faire en sorte qu'une mauvaise action ne soit pas récompensée, ou si elle l'est qu'elle ne le soit pas comme mon personnage le souhaitait.

Personnellement, cela m'aide pas mal de construire mes personnages de la sorte.

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Re: Implication personnelle ?

Message par Jo-la-Corneille »

Bergamote a écrit :
Pour ce qui est de la caractérisation, des faiblesses et de la normalité d'un héros, j'ai toujours tendance à me reporter, dans mes écrits, à cette phrase tirée de Spiderman (je crois):

"De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités."

Que l'on peut facilement décliner en "De grands pouvoirs impliquent de grands problèmes".

En déroulant ce type de réflexion, j'en suis venue à m'inspirer du karma de mes personnages. Faire en sorte qu'une mauvaise action ne soit pas récompensée, ou si elle l'est qu'elle ne le soit pas comme mon personnage le souhaitait.

Personnellement, cela m'aide pas mal de construire mes personnages de la sorte.
:heart: J'aime ! Mais j'aime, c'est un truc de ouf ! Si je fais ça bien et sans te plagier, tu crois que je peux m'inspirer de ta méthode ? Pas pour tout le monde, mais je connais quelques situations et personnages que ça rendrait moins brouillons, cette histoire de karma...

Sinon, j'ai tout survolé aussi ^^ et ce qui ressort, à mes yeux, de cette conversation, c'est qu'on a tous une façon différente de construire nos personnages. Je pense qu'il faut souligner deux points importants que vous avez soulevés : les papyrus sont trop courts (pour la plupart) pour juger un personnage, et les personnages "stéréotypés" sont souvent les enfants d'auteurs débutants (je me compte encore dans le lot : j'ai refilé un truc à lire à ∆Vz, un roman que j'ai écris l'année dernière, et franchement, parfois, j'ai l'impression que y a des claques qui se perdent...

Du reste, la façon de construire un personnage varie, je crois, non seulement d'un auteur à l'autre mais aussi d'un roman et même d'un personnage à l'autre ! J'ai un roman très dense (et qui n'est pas du tout prêt à être écris) qui a commencé par le désir de faire se rencontrer des personnages que j'avais inventé et de bâtir des relations entre eux, le tout construit sur les épreuves que la vie leur inflige. Là, comme toute l'histoire commence avec des personnages et est construite autour d'eux, la façon dont j'ai construit mes personnages a été beaucoup plus complexe que dans d'autres cas... Un autre des mes projets : là, je n'ai pas commencé avec les personnages, mais avec une situation de conflit entre les hommes et la nature, et de là j'ai inventé des héros pour représenter les deux camps, s'affronter en leurs noms, évoluer, etc.
Dans d'autres cas la construction de mes personnages s'est faite tout au long du roman -depuis je ne me fais plus avoir : j'écris et je réécris le synopsis jusqu'à ne plus avoir aucune modification à faire, sinon je me retrouve obligée de tout recommencer pour éviter que mes héros aient l'air d'avoir des personnalités multiples -évolution, oui ! Multiplication, non.

Bref, tout ça pour dire que : oui mais ça dépend ^^ Des auteurs, des bouquins, des actions, de l'histoire... De tout, quoi !
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Message par Bergamote »

@Jo-la-Corneille : Oh la, tu peux plagier tout ce que tu veux, il ne s'agit que d'une méthode comme une autre que j'ai du piquer inconsciemment à un autre auteur ^^ Si ça peut aider d'autres personnes alors tant mieux !

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Jo-la-Corneille
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Message par Jo-la-Corneille »

:gentil:

Bon, je vous laisse, je met la dernière main au décor uchronique de ma prochaine bêtise, on verra bien si ça mène quelque part...
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tomate
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Message par tomate »

illiane a écrit :tout dépend à mon avis. Pour moi c'est une histoire de contexte. Pour introduire un personnage dans un univers, il faut qu'il y soit adapté. Donc impossible de faire apparaître son voisin récalcitrant dans un roman ou du moins tel quel. Par contre si vous adaptez certains traits de comportement:le personnage vous appartient vraiment (c'est un perso de votre cru même s'il a été inspiré par votre voisin ou je ne sais qui) et en plus le personnage arrive plus facilement à s'insérer dans le roman.

Tout à fait par hasard, j'ai fait la démarche inverse dans mon histoire. Quand j'avais une vingtaine d'années, jai écrit une série de nouvelles où la copine du héros faisait très cliché "vierge guerrière" et une méchanté aussi très cliché. Quand je l'ai repris, beaucoup plus tard, je me suis dite que l'histoire tenait la route et que j'allais en faire un roman, sauf que l'héroine n'était pas du tout crédible. Cependant, une bonne partie de l'intrigue reposait sur son comportement. J'allais laisser tomber, lorsque j'ai rencontré l'héroine en question en vrai! Inutile de dire que c'était une vraie tête à claques, mais ça m'as permis de sortir un personnage beaucoup plus vivant, d'autant plus que j'ai pu travailler son background, ses réactions etc...
J'ai eu la même aventure avec le personnage de la méchante, hypocrite, manipulatrice etc... que je ne savais pas comment camper de façon convaincante, jusqu'à ce que je me retrouve à travailler avec sa réincarnation en chair et en os (en fait, à la réflexion, j'en ai rencontré deux)! Autant dire que la cohabitation a été mouvementée, mais je tenais mon personnage!
Donc si, les clichés existent, je les ai rencontrés, mais si votre voisine a une mentalité de princesse et pas le physique, allez-vous vous en rendre compte?

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Nankin
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Re: Implication personnelle ?

Message par Nankin »

∆Vz a écrit :(Ceci dit, ma bêtise part du souvenir d'une phrase de Dan Simmons : "la raison pour laquelle il n'y a aucun auteur intéressant âgé de 18 ans, c'est qu'ils ne savent rien !")
J'ai lu le sujet en diagonale, mais cette phrase me fait tiquer. Certes je n'ai plus dix-huit, et pourtant si je devrais faire des critiques concernant ce que j'écrivais à l'époque, ça ne concerne certainement pas les idées. La forme était horrible, et ce n'est toujours pas ça :mrgreen: mais, même à dix-huit ans, alors que j'ai eu une enfance particulièrement normale, (voire trop normale parce que je préférais rester tranquillement chez moi), ce n'est pas pour autant que mon imagination était atrophiée. J'ai d'ailleurs gardé quasiment l'intégralité du fond de l'histoire, car mine de rien, depuis ma chambre mal rangée, j'avais effectivement des choses intéressantes (et ce même avec un brin de recul) à raconter.

Ce qui me gêne de façon plus globale dans la vision que tu expose sur ce fil, c'est qu'il faudrait avoir du vécu, pour avoir des "tripes" et écrire quelque chose d'intéressant, et je ne le ressens pas comme ça.
Je n'ai jamais rencontré des gens qui s'approchaient de mes personnages, et je ne pense pas qu'ils soient tous bancals pour autant.

Comme Sytra, je trouve qu'il y a réalisme et réalisme : on peut tout à fait imaginer une situation réaliste, sans jamais l'avoir expérimentée (s'il fallait être diplômé de Poudlard pour être en droit de parler de boules de feu on serait dans la mélasse).
Je rejoins ici ton premier poste : personnellement, je n'ai pas envie que le "méchant" me rappelle mon voisin. Quand on pense que son voisin est un (quote) "connard" (/quote) c'est qu'on est biaisé, qu'on l'a mis dans une case et on a aucune envie de chercher plus loin. Or dans mes lectures, j'aime que ceux avec le mauvais rôle se débarrassent de leurs étiquettes, qu'ils montrent leurs motivations, que j'en vienne à les comprendre voire les trouver fascinant (ce sentiment s'applique difficilement au voisin).
Parce que c'est ça qui les rend réalistes, même s'ils ne sont pas réels pour autant. (D'ailleurs dans une histoire, entre le "connard" de voisin et le méchant complexe mais techniquement improbable dans la vie réelle, le premier sera un vilain cliché alors que le second aura -à mon avis- davantage de chance de vivre dans l'imaginaire du lecteur).

Mais mon opinion n'est pas très objective puisque je lis pour m'évader de mon quotidien alors que tu sembles chercher ton quotidien dans ce que tu lis ;)

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ilham
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Re: Implication personnelle ?

Message par ilham »

Je ne suis de pas celles qui pensent qu'on ne peut bien écrire que sur ce que l'on a expérimenté soi-même ( dans ce cas, je crois que les 3/4 de la littérature n'existerait pas)
Je ne pense pas non plus que le talent ou l'imagination ai besoin du poids de l'age pour exister.
Par contre, je pense que ce n'est sans doute pas par hasard qu'il y a très très peu de jeunes auteurs de moins de vingt ans édités...
On peut avoir de l'imagination, du talent, l'écriture c'est une activité qui se mature, se patine... et ça, ça prend du temps.
Certes à 17 ans, on a déjà une petite somme d'expérience ( plus ou moins riche selon les individus. La mienne ne l'était pas spécialement, j'avoue par certains côtés) et c'est une richesse indéniable et exploitable aussitot. On peut déjà avoir eu des expériences amoureuses, des expériences des relations sociales dans le travail, dans la famille... Par contre, on n'a pas le recul que donne l'âge sur tout cela... C'est pas forcement un handicap d'ailleurs. ça peut donner aussi un certain enthousiasme, une certaine fraicheur ( quoique ce soit à nuancer, je note pas mal de cynisme chez beaucoup de jeunes auteurs...).
En fait, l'expérience en écriture, je pense que c'est un peu comme l'argent pour le bonheur, ça ne fait pas tout, mais ça aide drôlement au moment de passer à la caisse ! ;)
Et y'a rien de péjoratif là dedans. J'ai eu 17 ans. Je me souviens de comment j'écrivais. Mais quel chemin traversé depuis... on apprend, on mature ce qui était déjà là, inconscient. Comme tout ce qui fait notre vie d'ailleurs.
Je ne vais parler que de moi, mais l'accumulation d 'expériences après 18 ans ( études, petits boulots, chomage, voyages, rencontre, travail, vie amoureuse, vie sociale, engagements divers) a étoffé, complexifié ma réflexion. Et ça se ressent dans mon écriture, et je pense aussi dans ma façon de construire des personnages.
Un petit exemple. à 17 ans, outre le fait que j'étais assez binaire dans mes jugements, j'étais incapable d'écrire sur des personnages de plus de vingt ans grosso-modo. Incapable de me projeter. Aujourd'hui, je sais écrire sur un gamin de 4 ans ou un vieillard de 70 ans ( pourtant, je n'ai pas de 70 ans ! ;) Donc ce n'est pas le fait de vivre tel ou tel état qui est important, je crois ).
Maintenant, ce qui m'a pris 15 ans, n'en prendra p'tre que 5 ou moins encore pour d'autres.
J'ai des amis qui avant vingt ans ont fait le tour du monde, vu mille choses. S'ils écrivaient, je ne doute pas qu'ils auraient un regard super intéressant et cela assez jeune...

Sinon sur le voisin "connard"... ben, c'est marrant mais dans la réalité je ne fonctionne pas plus comme ça. J'ai eu l'an dernier un voisin vraiment pénible : alcoolo, faisant de son appart le refuge de tous les marginaux de la ville... l'enfer. J'ai déménagé car je ne supportais pas. Cependant, je n'ai jamais mis l'étiquette connard sur ce mec. Je savais qu'il venait de la rue, avait eu un parcours de vie chaotique. Je ne le haissais pas, même s'il me rendait la vie impossible. en fait, il était même par certains côtés "gentil" ou du moins "attachant". Et quand j'ai appris son décès récemment dans l'incendie de son appart, ça m'a touché.
dans la vie réelle aussi, les gens sont complexes. Et ça aussi c'est l'expérience sociale que l'on peut avoir, et engranger plus ou moins rapidement, qui nous l'apprend. C'est pas une chose innée.
Enfin moi, c'est l'observation de tels personnages qui m'enrichit pour ce que j'écris. Mais j'ai la chance de faire un métier aussi qui me permet de rencontrer des personnes que je ne croiserais jamais par ailleurs ( étant athée, j'aurais du mal à nouer des relations avec un curé. En tant que journaliste, ça m'arrive d'en croiser pour donner un exemple ! ;) ) Ca m'a appris aussi à observer, à comprendre des fonctionnements qui me sont étrangers ( va interviewer des fans de foot quand toi tu détestes ce sport ! Radical pour laisser de coté ses préjugés ! ) A 17 , ou même vingt ans, je ne savais pas tout ça... Tiens, j'ai grandi dans un milieu assez multiculturel. J'ai croisé des petits Turcs, des petits Vietnaniems, Portugais, Algériens... Ca fait une somme d'expériences très riche, je pense, que tout le monde n'a pas forcément. Mais quand j'étais ado, je ne savais pas utiliser cela. Il me manquait une certaine maturité, je pense ( que d'autres peuvent avoir plus tot, ceci dit. je ne conteste pas dut tout cette possibilité, mais la maturité est une chose différente de l'expérience, même si les deux sont liés ).
Si l'expérience ne fait pas tout en matière d'écriture (l'imagination, le talent, y sont aussi pour beaucoup et dépendent peu de l'âge) pour ce qui concerne les personnages, je pense donc quand même, à travers mon expérience en tout cas, qu'elle est importante... y'a des choses qui ne s'inventent pas. L'accumulation de rencontres et d'expériences, la maturité qu'amène des responsabilités ( travail, famille, enfants, logement indépendant) mine de rien, aide beaucoup à affiner son regard.
Encore une fois, je ne parle que de mon expérience, mais j'ai vu peu de jeunes de vingt ans, avoir cette capacité. Ca existe, je ne dis pas le contraire... mais moi à 17 ans, en tout cas, je n'en avais aucune conscience quand j'écrivais ( mais à l'époque, internet n'existait pas, j'étais la seule de mon lycée à écrire et personne avec qui discuter de ces sujets et donc progresser... la possibilité d'échanges que vous avez aujourd'hui avec le monde entier, ou même simplement ici, change sans doute énormément de choses sur ces sujets par rapport aux gens de mon âge. et ça, je peux avoir du mal à l'appréhender ( et oui, je n'ai pas votre expérience dans ce domaine ;) On en revient toujours à ça ! )
En espérant n'avoir blessé personne...
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Re: Implication personnelle ?

Message par sherkkhann »

En y réfléchissant bien, je ne m'inspire jamais de personnes réelles pour construire mes personnages : physique, caractère etc. Ça sonnerait faux car irl, je ne connaitrais jamais personne autant qu'un de mes perso. Je connais tous mes personnages par cœur, autant les principaux que les secondaires, je les aime tous autant, même les pires pourritures. Si je ne connais pas le perso de A a Z, (en passant par son enfance, l'histoire des ses parents, voir ses grand-parents etc - même si ça n'apparait pas dans le roman - il sonne faux et je bloque, je peux pas continuer le roman avec lui).
Mais je me rends compte qu'inconsciemment, je me suis inspiré de l'aura de personnes réelles, de ce que je ressens avec telle ou telle ami ou membre de la famille, de la manière dont je perçois nos relations (bien sur c'est embellis dans le roman).

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Re: Implication personnelle ?

Message par Celia »

ilham a écrit :Mais quand j'étais ado, je ne savais pas utiliser cela. Il me manquait une certaine maturité, je pense ( que d'autres peuvent avoir plus tot, ceci dit. je ne conteste pas dut tout cette possibilité, mais la maturité est une chose différente de l'expérience, même si les deux sont liés ).
Je partage entièrement cette opinion et particulièrement cette phrase.
J'ai commencé à écrire avant 17 ans. Des grandes saga de planet-opera avant que je sache ce qu'était le planet-opera, avec des enfants maudits, des mutants, de la violence. Bref, des thèmes que je travaille encore aujourd'hui. Je ne pense pas que mes histoires, aujourd'hui, sont plus originales que celles que j'écrivais avant, il y a presque vingt ans (ô mon dieu, je me prends un coup de vieux là)
Mais, et c'est là que je pense qu'on peut parler de maturité : à cet âge-là je ne faisais qu'écrire des histoires. Je ne les comprenais pas et je ne les analysais pas comme maintenant. Je suis passée à un stade où je peux me distancier de mes textes, regarder mes personnages d'un peu plus loin et les aborder de façon différente. J'arrive à les situer par rapport à ce que j'écris, par rapport au genre que j'écris et par rapport à mon expérience personnelle.
J'ai eu une vie assez dure gamine, dans certains domaines, donc cette expérience se trouvait déjà dans les personnages que j'ai écrit à 17 ans. Sauf que je ne le voyais/savais pas. Et je pense que ça fait toute la différence.
Cela ne veut pas dire que des auteurs jeunes n'ont pas déjà ce processus de maturité qui permet de créer des personnages complexes, réalistes et charismatiques (dans le sens où ils ont une épaisseur et veulent dire quelque chose), mais je pense que c'est rare.
Après, un auteur de 35 ans ne saura peut-être pas non plus le faire. Ca dépend des personnes. Mais je reste quand même assez convaincue de l'importance de cette maturité, un processus qui vient avec le temps et avec l'entrainement (un auteur qui commence juste à écrire à 30 ans n'aura pas du tout la même maturité littéraire que celui de 25 qui écrit depuis dix ans)
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tomate
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Re: Implication personnelle ?

Message par tomate »

En fait, l'expérience en écriture, je pense que c'est un peu comme l'argent pour le bonheur, ça ne fait pas tout, mais ça aide drôlement au moment de passer à la caisse !
Je suis tout à fait d'accord là-dessus, en particulier avec certaines expériences très "techniques" ou "physiques". Par exemple, je connais très peu de scènes d'accouchement dans la littérature qui sonnent "juste".
C'est vrai qu'il y a des écrivains qui ont pondu des choses sublimes très jeunes (ex Rimbaud), mais à l'époque, les gens commençaient dans la vie très jeunes aussi et ne vivaient généralement pas très vieux. C'est l'époque qui veut ça!

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Elhyane
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Re: Implication personnelle ?

Message par Elhyane »

Je me permets une petite intervention (même si au fond, je risque de beaucoup répéter ce qui a été dit, mais bon, fallait que ça sorte...)

Beaucoup de personnes disent qu'il y a "réalisme" et "réalisme". Personnellement, j'ai envie de dire qu'il y a "réalisme" et "vraisemblance". Si on veut faire du "vrai" réalisme, décrire une simple salle peut prendre un tome entier tant les détails peuvent être nombreux. Et surtout, ce serait absolument indigeste car très scientifique. Le réalisme est donc quelque chose de très subjectif. Je-sais-plus-qui a dit une fois que le mouvement réaliste était le moins réaliste du domaine littéraire :lol: Comme quoi, tout dépend du point de vue.
Pour le composition des personnages, je suis assez mal barrée si je dois m'inspirer de personnes réelles. Étant assez solitaire, je suis, au final, au contact avec peu de gens. Pourtant, selon les personnes qui ont déjà lu plusieurs passages de mes histoires, cela n'empêche pas mes personnages d'être consistants. En fait, pour les construire, je n'ai pas de méthode particulière, mais il me semble indéniable que c'est un tout qui m'influence. Comme il a été dit plus haut, c'est avant tout un mélange, qu'il provienne de la réalité, de la fiction, voire des deux (ce qui est je pense le cas pour la majorité des écrivains)
Idem pour les situations. Je ne me considère pas comme quelqu'un ayant eu beaucoup d'expériences. Pour faire un exemple précis, je vais parler de la mort. Je n'ai jamais eu de véritables "contacts" avec la mort. Mes grands-parents paternels sont morts il y a quelques années, mais comme je n'étais pas spécialement proches d'eux, ça ne m'a pas beaucoup affectée. L'année dernière, mon ex beau-père est décédé, mais là encore, je ne considère pas avoir été beaucoup affectée à cause de tous les problèmes qui gravitaient autour. A la limite, j'ai plus envie de dire que c'est le concept même de la mort qui m'a dérangée. Et pourtant, j'appréciais plus cet homme que mes grands-parents. Et... c'est tout. Je n'ai pas eu à souffrir plus que cela du décès de quelqu'un. Pourtant, dans un de mes romans, j'ai dû décrire la réaction d'un personnage face la mort brutale d'un parent. Je me suis triturée l'esprit pour donner quelque chose de vraisemblable, qui soit acceptable par le lecteur. La seule personne à avoir lu ce texte m'a dit que ça passait bien. Malgré tout, je ne serais pas étonnée que plus tard on vienne me dire que ce passage n'est pas réaliste.
Pour moi, le "réalisme" du texte dépend non pas du réel, mais de la capacité de l'auteur à composer à partir du réel et de sa propre imagination. Mais surtout, le réalisme vient du lecteur. Deux personnes peuvent avoir des opinions totalement différentes sur un même texte.

Ensuite, pour la question des dialogues, je pense que tout dépend du ton que l'on souhaite donner au roman. Mais quoi qu'il en soit, il y a des choses qui ne passent pas. L'oralité peut être transposable à l'écrit, toutefois je doute de la fluidité du texte (quoique, Voyage au bout de la nuit a bien été écrit dans un style très axé sur l'oral...). Personnellement, je fais parler certains de mes personnages beaucoup plus "vulgairement" que je n'écris le récit. Par exemple, quand le besoin s'en ressent, je fais des négations incomplètes, le langage est bien plus familier etc. Ce qui ne m'empêche pas de rester dans un "politiquement correct" et de traquer répétitions et hésitations dont leur absence donnerait presque un caractère irréaliste si ce dialogue se déroulait entre deux vraies personnes. Reste à savoir si tout le monde accepte mon choix.

Tout ça pour dire que, pour moi, tout est une question de nuances... et de point de vue ^^
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Kam'Ui
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Re: Implication personnelle ?

Message par Kam'Ui »

Pour ce qui est de la création des personnages,
Je ne m'inspire pas de personnes réelles. Ni de personnages de fiction. Je ne sais pas vraiment comment mes personnages me viennent. Je crois qu'ils naissent autour d'une émotion, ou bien sont générés logiquement par les éléments déjà en place (background, autres personnages, intrigues). Dans tous les cas, il doit y avoir un rapport étroit, une dépendance, entre le personnage et l'ensemble des éléments de l'histoire : un personnage peut être génial, très réaliste, dans un monde X, et paraître totalement artificiel dans un monde Y.

Pour ce qui est des tripes,
Je plussoie tout à fait. Et c'est quelque chose qui m'intéresse et m'obsède de plus en plus dans l'écriture.
Pour moi, c'est le rapport à l'émotion. Un personnage peut être crédible, bien construit et tout ce qu'on veut, s'il ne véhicule pas d'émotion, il ne me marquera pas, il ne me prendra pas aux tripes justement.

Et ce rapport à l'émotion est quelque chose qui dépend, amha, en partie du vécu. Je considère que pour qu'un personnage soit "vrai", il est nécessaire de lui donner beaucoup de soit. De tout lui donner en fait, poser des limites là-dedans reviendrait à foutre en l'air le processus. Je n'écris pas sur moi, mais mon écriture me reflète forcément. Ce que je veux dire par là, c'est que mes personnages ne sont pas moi (ni ma famille ou mes voisins ou autres) et que mes intrigues ne sont pas des fragments de ma propre vie. Mais mon écriture reste personnelle, tout vient de moi et, pour peu que l'écriture soit honnête, je me retrouve donc dans tous mes textes, à tous les niveaux.
Je ne sais pas si c'est clair...

Pour compléter ce que je veux dire sur l'émotion, je dirais que l'émotion que l'on souhaite écrire, et que l'on veut par là transmettre au lecteur, doit être honnête, vraie. Et donc qu'il est difficile (je ne dirai pas impossible, mais je ne suis pas loin de le penser) de réussir réellement cela sans connaître cette émotion personnellement, sans l'avoir ressentie et explorée.
Pour faire peur, il vaut mieux écrire sur quelque chose dont on a réellement peur.
Pour parler d'amour, il faut avoir aimé.
Pour espérer faire pleurer ou rire, il faut avoir pleuré ou ri.
Bon, écrit comme ça ça me semble très niais, mais c'est quelque chose auquel je réfléchis de plus en plus et que j'essaie de travailler, qui m'obsède un peu. L'émotion. Parce que c'est ce qui me marque le plus dans les textes, et dans les personnages. Parce qu'au final, en ce moment du moins, ça me semble être ce qui est (doit être) le but de l'écriture, son coeur (l'âme du texte en fait, si on veut aller par là).

Cela dit, cela reste mon avis/ressenti personnel.
Et je me suis peut-être un peu écarté du sujet, mais c'est à cela que j'ai pensé en lisant le premier message de ∆Vz.
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Aqueuse
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Re: Implication personnelle ?

Message par Aqueuse »

Lowëya a écrit :Aussi pour ce qui est de mes personnages, je n'ai pas vraiment de mal à les caractériser, pour les principaux en tout cas. Je fais un truc qui m'aide beaucoup : je les imagine parfois avec moi, dans ma situation, quelles serait leur réaction ? Où alors je leur parle, je leur fait me répondre (avouez qu'il y a un petit côté schizo :lol: ), je les fais parler entre eux, j'imagine des scènes que je n'écrirais jamais mais qui m'aide à trouver leur comportement et leur personnalité. Il faut aussi dire que comme ça fait plusieurs années que je les "côtoie", je commence à bien les connaître, mais ça n'empêche pas qu'ils me surprennent ^_^
Morte de rire, je fais pareil :D (je me sens moins dingue du coup, merci :D). Moi j'hésite pas à carrément les prendre à part pour leur demander comment ils se sentent vis à vis de ce qu'ils traversent des fois. Surtout dans les moments difficiles ou quand je les sens perplexes. Limite cabinet de psy :D Je les installe dans mon fauteuil et je les laisse causer. Par moment il m'arrive même de me demander comment je fais pour supporter de vivre avec vingt personnes dans mon petit appartement.

Concernant le fait d'abimer les personnages, de les briser, j'ai eu le cas dans mon premier tome et au final, ce qui importe surtout à la fin du roman, c'est pas qu'il ait traversé 1000 épreuves, c'est qu'il en soit ressorti grandi et mieux armé pour affronté la vie. Plus mature aussi et un peu plus résilient (quoi que pas nécessairement moins fragile). Il a grandi. Parfois, lire ça peut aussi aider pour ça, non ?

Et sinon, pour revenir au thème du topic, je ne les crée pas à partir d'autre chose mes personnages, ils sortent du prisme de l'histoire. Ça ne fait pas d'eux des stéréotypes pour autant, tant que l'histoire n'est pas stéréotypée, il n'y a pas de raison. Après je crois que ça peut être aussi un jeu très amusant justement de partir d'un stéréotype et de s'amuser avec (pas forcément dans le sens du pastiche, tout est possible).

Concernant Stephen King et Le pistolero, il ne faut pas oublier que l'auteur lui-même rappelle et reconnait que c'est une écriture de jeunesse (et d'ailleurs, il a corrigé le texte et l'a remanié bien plus tard en s'en apercevant (et je suis contente d'avoir lu cette version plutôt que la première)). Au final, et pour finir sur un bon hors sujet : il y a le style et le fond. Le style est bien plus facile à analyser que le fond pour ce qui est de la maturité, non ? ;)
marraine de Nanaille, qui dépote \o/

"À mauvais âne, mauvais ânier fera remède."

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