La mare aux nénuphars

tomate a écrit :

Ou alors, chercher dans les cultures étrangères. Peut-être moins chez les Nordiques qui ont les noms dont s'inspirent/s'inspiraient les premiers écrivains de fantasy (enfin, je crois ? ). Mais si je vous donne des noms comme Lukeny, Katila, Wondilla, Ayonda, Tukayna, Kiesse, Kianda, etc., ça vous paraît étrange, non ? Ce sont des noms traditionnels chez moi, en Angola. C'est suffisant pour dépayser. Même plus besoin d'inventer.

Ça dépend pour qui tu écris: ce sera dépaysant en France (surtout si c'est des noms masculins), mais pas en Angola.

C'est pour ça que je dis cultures étrangères. C'est vaste.

Je réponds parce que c'est un sujet que j'adore.

Perso j'utilise plusieurs méthodes :
- le jeu de mots : souvent caché, ça m'arrive régulièrement de prendre une qualité et de tourner ça à l'envers. Ca rend parfois bien.
- les dés : pour les rôlistes on prend un dé à 20 faces et un d à 6 faces et ça fait les consonnes et les voyelles, après on arrang
- et sinon bah j'invente au fur et à mesure


Mais la simplicité est effectivement meilleure. Ca évite au lecteur de se perdre comme l'a si bien décrit Boulet. :p

J'aime bien la méthode "paf le clavier" aussi, pour les projets pas tres serieux. Mais vos méthodes différentes donne envie d'essayer. Dans mon projet principal, il m'est arrivé de mettre plusieurs semaine pour trouver des noms "acceptables".

La quête du nom de personnage est donc vraiment pas facile parfois, surtout lorsqu'il y en a, à foison

Je ne sais pas si l'idée a déjà été citée, j'avoue ne pas avoir parcouru l'ensemble des 3 pages *flemmarde*

Kanata, de l'excellent site "espaces comprises" (site par des auteurs, pour les auteurs) reste jusqu'à la fin du générique lorsqu'il va voir un film. Cela dans l'unique but d'y piocher des noms pour ses nouvelles/romans.
J'aime beaucoup ce principe !

J'utilise le symbolisme (à travers la signification du prénom) via le site 20000names !

Alors je vais certainement plusseoir quelques réponses.
J'utilise différentes méthodes selon le type de texte et de perso:
- Si le texte se situe dans le monde réel, je cherche un prénom du pays (ou groupe de pays) où se situe l'action (par ex, je tape "prénoms coréens" sur google et je choisis)
- Si le texte se déroule dans un univers imaginaire:
J'invente selon l'inspiration du moment (ça vient tout seul) et je me retrouve avec des noms du genre
Femmes: Ayel, Esriel, Deva, Maja, Lisbeul, Esva, Shoma, Lya, Avita, Aywal, Ledjiva, Mandal, Jeral.......
Hommes: Arod, Delnod, Serel, Ijdur, Jadsur, Salmod, Erol, Ezreol, Edwal, Sadegoka, Og'hapal, Douleg na'halpan (les trois derniers dans une autre culture que les précédents).....

ça peut certainement sembler ridicule à certains, mais bon, tant pis... Après tout, même des noms qui existent pour de vrai peuvent paraître ridicules!

J'aime bien cette question. Dans les cultures anciennes il y a un vaste panthéon de mots dans lequel puiser. Des anagrammes peuvent en ressusciter le sens ou le caractère. J’aime me souvenir de ceux qui m’ont séduit et je joue avec leur sonorité et leur symbolisme pour composer d’autres noms. Les sonorités sont importantes pour le caractère des personnages. De la douceur dans les « L » et les « SH », de la force dans les « RA » et les « K », par exemple, et tous les mélanges sont possibles. Ariane peut faire Rihanna (doux et ferme), Hector peur faire Torek, etc… Penser à l'harmonie.

J'adore les prénoms et les noms ridicules!!! D'une part, ils pénètrent bien à l'intérieur de ton crâne et d'autre part, ils finissent par en devenir banals. Somme toute, une persistance du signifiant quoi!

Dans tous les cas, j'aime ne pas trop m'éloigner de ce qui existe déjà (peu importe l'origine culturelle)
Je modifie souvent une ou deux lettres à un prénom existant, ou bien j'utilise des anagrammes.
Je trouve pour le coup qu'un nom qui parait familier (à l'oreille) passe toujours plus facilement pour le lecteur, on évite le côté "ridicule"

Je réfléchissais en tant que lectrice, et pas auteur... En fait si c'est cohérent avec le ton (plus que le genre), les personnages peuvent bien s'appeler n'importe comment du moment que c'est facile à retenir.

Personnellement, j'ai tendance à ne pas lire les mots en entier, je repère les longueurs et les lettres de début. Si par malheur deux personnages s'appellent avec un nom de même longueur qui commence par la même lettre, je suis facilement perdue... Je déteste aussi quand les auteurs jonglent entre nom et prénom sans introduire suffisamment leurs personnages. J'avais failli lâcher Les rats de Herbert à cause de ça.

Mais le ridicule n'entre pas vraiment en ligne de compte. Je fais beaucoup confiance à l'auteur en fait, s'il a décidé que ce serait comme ça, il assume et je suis derrière lui. Du moment que c'est cohérent.

Nao a écrit :si c'est cohérent avec le ton (plus que le genre), les personnages peuvent bien s'appeler n'importe comment du moment que c'est facile à retenir.

Pareil.
Et j'aurais plus tendance à attribuer un nom qui sort de l'ordinaire à un personnage principal qu'à un secondaire. Amha, un personnage qui a un nom trop exotique par rapport à sa fonction dans le récit attire l'oeil inutilement. Si son boulot est d'être juste un extra (au sens cinématographique du terme), je ne vais pas lui mettre une chemise fluo.

nemo a écrit :J'utilise le symbolisme (à travers la signification du prénom)

Idem, je me creuse pendant des lustres pour que ça colle parfaitement à l'histoire.

Je suis surprise que personne n'ait cité le site GUNof qui selon moi est une véritable mine d'or

De même, personne n'a cité http://www.behindthename.com/ qui peut être pas mal pour trouver des bases étrangères - comme s'inspirer de prénoms norrois, ou germaniques, ou asiatiques, etc.

Ceci dit, faire une recherche Google après avoir inventé un nom peut être utile, histoire d'éviter que le super-prénom-qu'a-trop-la-classe se révèle signifier "derrière de chèvre" en serbo-croate, par exemple