Un peu de correction chaque jour (V2)

[Nyaoh]

Fini le premier tome de ma série destinée à Laska. Bon c'est le premier jet hein, les bêtas arrivent va falloir tout reprendre, mais CHECK !! Comme une nouvelle pour un AT et trois nouvelles qui traînaient. Je vais me prendre deux semaines sans écriture à la fin de l'année, je le sens ! YESSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS !

Ouah, super nouvelle !!

Bravo ! pour toi pour fêter ça !

Bravo Nyaoh !!!

Dix ans après, grosse malpoli MERCIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!

Bon, je reprends une saga YA mise de côté, chapitre 13/22 commencé aujourd'hui. (moi qui était toute contente d'avoir rattrapé mon retard, j'ai eu une crise d'écriture aigue, résultat une novella et un roman de plus à corriger...) bon...

[Anaïs]

Zoupla, je reviens par ici. J'ai enfin terminé de corriger ma première partie
J'en suis donc à 42 pages sur 102. Bien sûr, y a encore du travail sur la forme, mais le fond au moins est plus stable.
Pour la semaine qui vient je dois :
- retravailler l'intermède, voire le réécrire (je me demande si je ne vais pas montrer une scène totalement différente...)
- réécrire le début de la deuxième partie, en rajoutant des termes maritimes (ils prennent la mer et ils savent naviguer, eux ) en intégrant des informations que j'ai supprimées de la première partie.

[Dea]

Un beau programme !
En plus tu vas en apprendre beaucoup en étudiant le vocabulaire marin (dit la fille qui habite en face de la mer et n'y connais rien dans le domaine)
102 pages c'est le roman entier dans son état actuel ?
Ça correspond bien à une taille "roman"et non "novella" selon toi ? Je demande cela parce que je me suis faite recaler à des concours pour un roman de 125 pages comme étant trop court.

[Anaïs]

Un beau programme !

En plus tu vas en apprendre beaucoup en étudiant le vocabulaire marin (dit la fille qui habite en face de la mer et n'y connais rien dans le domaine)
Hem hem, j'ai déjà fait pas mal de recherches lors de la réécriture du premier tome, l'année dernière et je me rends compte que je n'ai pas retenu grand-chose
102 pages c'est le roman entier dans son état actuel ?
Voui. Je compte en pages parce que comme je fais des allées et venues constantes, j'ai du mal à évaluer le volume de ksec réellement corrigés, le nombre de pages ça m'aide à me motiver (en tout cas ça avait marché cet été pour mon tome 2)
Ça correspond bien à une taille "roman"et non "novella" selon toi ? Je demande cela parce que je me suis faite recaler à des concours pour un roman de 125 pages comme étant trop court.
Ben c'est plutôt en nombre de mots ou de ksec qu'on compte en général, pour avoir la taille du roman. Le mien pèse actuellement 53 000 mots ou un peu moins de 315 ksec, c'est la limite basse d'un roman habituellement. Mais là je suis sur du jeunesse, donc c'est plutôt beaucoup (une grenouille a actuellement en cycle un roman jeunesse de 230 ksec, c'est plus près de ce qu'attendent les éditeurs... et les jeunes lecteurs)
Du coup, je ne sais pas trop quoi te répondre. En effet, je me souviens avoir tenté le concours Gallimard en 2013 avec cette série, l'une des règles était "80 pages minimum" mais franchement, avec la mise en page ça veut dire tout et son contraire...

[Alaëlle]

Coucou par ici !

Une petite question pour ceux qui ont de l'expérience :
J'ai un chapitre un peu faiblard, où il ne se passe pas grand chose, mais où l'intrigue avance quand même. Des infos sont délivrées. Le tout est vu par l'un de mes quatre personnages principaux, l'adolescente Coline. J'avais mis dans ce chapitre une sorte de fausse piste qui tombe à l'eau un peu plus loin.
Il y a deux jours, je pensais exploser ce chapitre en virant la fausse piste, et en distillant les infos sur les autres chapitres autour, mais :
1- ça va déséquilibrer les autres chapitres bien mis en place, je sens déjà la galère pour faire repasser les infos.
2- du coup, on aurait un long moment sans avoir des nouvelles de Coline dans le récit.
3- l'avantage serait de supprimer des choses annexes et de rendre moins long mon gros bébé bien joufflu.
Que faire ?
Est-ce que ça vous est déjà arrivé de supprimer un chapitre comme ça ?
Mon autre option est de le renforcer en poussant plus loin la fausse piste, avec plus d'action.

Merci pour vos conseils de grenouilles avisées (ou pas)
Alaëlle
(et excusez les répétitions du mot "chapitre" dans ce post ! )

[Anaïs]

C'est difficile de te répondre sans avoir le texte sous les yeux... En ce qui me concerne, je suis en train de corriger/remanier mon quatrième roman et c'est toujours aussi difficile... Je dirais même qu'à mesure que j'apprends des choses, ça devient plus complexe parce que, comme toi, je dois doser la distribution d'informations, ou l'évolution des personnages, qui ne se font pas toujours de manière optimale au premier jet.

Ma technique, c'est donc, une fois le premier jet achevé et "oublié", de relire tout, de me noter ce qui ne va pas puis... de m'y mettre. Mais parfois, c'est vrai que de simples corrections peuvent avoir un "effet cascade". Je me retrouve alors à tout réécrire ou presque. Et j'ai beau essayer de me convaincre que ce que j'ai fait est déjà bien, même si au moment de la lecture ça marche, dès que je passe à autre chose, je n'arrive pas à m'arrêter d'y penser. Bref, je finis par me résoudre à retravailler selon mon instinct, pas selon mes impressions de lecture immédiate. Quitte à réécrire touuuuuuut

Je ne sais pas si tout ce laïus va t'aider mais n'aies surtout pas peur de tailler dans le vif, ou de retravailler, jusqu'à ce que tu sois satisfaite. Et n'oublie pas qu'un oeil extérieur est toujours utile pour ce genre de dilemme

[Alaëlle]

Merci beaucoup Anaïs pour ton retour !
Le truc, c'est que je suis bien loin du 1er jet à présent. J'en suis au dernier élagage, et j'ai un doute.
C'est pas gagné,
Alaëlle
Et oui, l'oeil extérieur, tu as raison.

[Selsynn]

Ah, je suis en plein dans les corrections moi aussi.

Corrections de dernière minute pour une nouvelle que j'aimerais envoyer à un AT.

Correction de mon premier roman pour le soumettre à nouveau à l’œil exacerbés des bêta-lecteurs... Il ne me reste plus que du fignolage sur ce dernier, mais l'objectif, c'est que j'ai terminé à la fin du mois prochain, parce que je traine ces corrections depuis longtemps.

Alaelle : j'ai pas énormément d'expérience (je corrige seulement mon premier roman terminé), mais par contre, j'ai fait totalement l'inverse : j'ai ajouté des chapitres entier en plein milieu du roman. Et encore plus de chapitre au départ.
Ce que je pourrais te conseiller, c'est de tenter, et d'avoir les deux versions à coté, et un peu plus tard, de regarder laquelle tu préfères (voir de demander à un bêta-lecteur ce qu'il préfère)
Mettre à plat l'intrigue et voir ce qui est réellement intéressant peut aider aussi (on a discuté des techniques pour visualiser une intrigue sur le fil des intrigues multiples). Cela peut te permettre aussi de voir une autre idée pour tourner ton chapitre.

J'ai tendance à croire (mais c'est personnel, et c'est aussi la manière dont je fonctionne) que tant que je ne sens pas les corrections, c'est que ça a pas assez muris dans ma tête. (et là, on comprend pourquoi j'ai corrigé qu'un seul roman ). Mais j'ai l'habitude d'avoir des zones de faibles intensités, puis un jour, de me réveiller, en me disant : "Mais en fait, c'est ça qui se passe pendant ce temps" et là, miracle, ça passe (avec ajustement, évidement, c'est pas du tout cuit, faut modifier aussi en amont et en aval) et ça donne quelque chose de plus ... de mieux, qui donne une dimension plus profonde à l'histoire.
(C'est aussi parce que je découvre de quoi va parler l'histoire en vrai fond uniquement dans les corrections, à l'écriture du premier jet, je me laisse totalement emporter par les personnages, et du coup, le monde ne porte pas le même message que l'action et les personnages. Mes corrections s'arrangent pour que les personnages et le monde s'accordent avec le message de l'action.)

[Dea]

Coucou

Alors, en effet, ce n'est pas facile de donner un avis sans avoir lu le texte.
Je peux dire que je souffre du syndrome du pavé-annuaire.
On m'a donc dit et redit qu'il fallait tenter de le mettre en cure d'amaigrissement
Et pourtant, mes lecteurs me réclament sans cesse de nouveaux détails (bandes de paradoxaux !)

J'avais un perso un peu mou (un gros cognitif) ce qui rendait son chapitre assez "faible" parce qu'il pensait beaucoup (et donc donnait beaucoup d'info sur l'univers et sur les événements), mais il n'agissait pas, donnant un aspect statique à la scène.
J'ai donc pris sur moi de tenter de raccourcira ses pensées et ses infos aux stricts minimums dans ma façon de formuler les phrases. Aucun mot de déco, peu de stylistique fantaisiste. On se contente des messages à faire passer au lecteur.
En revanche, j'ai mis le personnage en mouvement, en action et en péril, intégrant ainsi ses réflexions non plus à des dialogues, mais à des associations d'idées entre ce qu'il vivait dans le roman et là, ce qui arrivait.
Du coup, c'est plus dynamique et j'ai pu dégraisser d'une page 1/2, ce qui est énorme pour moi.

J'aime beaucoup les fausses pistes, mais il te faut bien décider si pour renforcer un chapitre, cela vaut le coup d'allonger le récit dans sa totalité.

[Anaïs]

Mais j'ai l'habitude d'avoir des zones de faibles intensités, puis un jour, de me réveiller, en me disant : "Mais en fait, c'est ça qui se passe pendant ce temps" et là, miracle, ça passe

Je fonctionne comme ça aussi

En fait, je m'aperçois, à force d'avancer dans mes corrections, que j'ai besoin de m'approprier le texte en le relisant et retravaillant plusieurs fois, avant d'être capable de le remanier comme il en a vraiment besoin. Au premier (voire second) passage, je ne me sens pas tout à fait satisfaite de ce que je lis, mais je ne suis pas encore capable de savoir ce qui cloche et comment y remédier. Et puis un jour, paf ! ça se met en place

Il faut persévérer longtemps, mais quand tu y arrives, c'est génial (avant de passer par la véritable dernière étape, les corrections éditoriales, que tu effectues dans le sang et les larmes )

[Alaëlle]

Salut par ici !

C'est cool tous ces retours, je vois que chacune a sa petite façon de procéder...
En général, je sais où je vais dans mon histoire, tout est bien mis à plat dès le départ, et j'essaye de "mater" mes personnages pour qu'ils filent droit.
Je suis comme Dea, j'ai un gros pavé de plus d'un million de signes, que je dégraisse en ce moment. Pas facile, mais... il se passe tellement de choses, avec ces 4 personnages / 4 "intrigues" croisées.

Selsynn, merci pour :

Mettre à plat l'intrigue et voir ce qui est réellement intéressant peut aider aussi (on a discuté des techniques pour visualiser une intrigue sur le fil des intrigues multiples). Cela peut te permettre aussi de voir une autre idée pour tourner ton chapitre.

Je vais aller voir ce fil, et encore analyser ce 18ème chapitre...

Dea :

J'ai donc pris sur moi de tenter de raccourcira ses pensées et ses infos aux stricts minimums dans ma façon de formuler les phrases. Aucun mot de déco, peu de stylistique fantaisiste. On se contente des messages à faire passer au lecteur.
En revanche, j'ai mis le personnage en mouvement, en action et en péril, intégrant ainsi ses réflexions non plus à des dialogues, mais à des associations d'idées entre ce qu'il vivait dans le roman et là, ce qui arrivait.
Du coup, c'est plus dynamique et j'ai pu dégraisser d'une page 1/2, ce qui est énorme pour moi.

Ça me tente bien, l'idée de réinjecter de l'action sur ma fausse piste. Mais du coup, il faut que je condense plus à côté.

Anaïs :

Il faut persévérer longtemps, mais quand tu y arrives, c'est génial (avant de passer par la véritable dernière étape, les corrections éditoriales, que tu effectues dans le sang et les larmes )

On persévère, on persévère ! Plus que 7 semaines de corrections pour moi...
Les corrections éditoriales, ça a l'air d'être un sacré gros morceau (pilule à avaler ?), mais on en rêve tous un peu, n'est-ce pas ?

Merci pour tous ces avis et conseils, et plein de pour vos corrections, les grenouilles !!! On tient le bon bout.
Alaëlle

[Anaïs]

Les corrections éditoriales, ça a l'air d'être un sacré gros morceau (pilule à avaler ?), mais on en rêve tous un peu, n'est-ce pas ?

Je me souviens que l'année dernière, j'avais l'impression d'être en randonnée particulièrement difficile, du genre à chaque fois que tu parviens à un sommet, tu réalises qu'il y en a un plus haut juste derrière... Et le BAT, mon dieu que c'est dur ! Parce qu'entre le moment où j'ai repris ma dernière tournée de corrections en profondeur et ce BAT, il a dû se passer au moins six mois. Mon regard s'est affûté, j'ai travaillé et progressé. Alors j'ai découvert plein de défauts... Mais il y a un moment où il faut lâcher prise et laisser le bébé naître

Bon je reviens par ici parce que j'ai plus ou moins terminé mes corrections sur la deuxième partie donc

J'ai encore pas mal de boulot sur les deux premières parties, mais je crois que j'ai fait le plus dur "psychologiquement" : j'ai enlevé des choses que j'aimais, mais qui n'avaient pas lieu d'être j'ai solidifié l'ensemble, raffermi le socle. Reste la troisième partie puis les corrections de forme (plus tard, ça ).

[Léonore]

Pour tout ce dur travail accompli !
Et un peu de pour te remettre de tes émotions.

[Anaïs]

Oups, je n'étais même pas venue te remercier, honte sur moi

Mais je viens pour ça : je viens de réaliser que si je maintiens mon rythme, j'aurai fini dimanche. Je n'arrive pas à y croire ! (je me trompe sans doute mais quand même...)

Et là, grande nostalgie. J'aime tellement ce roman, je ne veux pas le quitter (oui je sais, y a une méga phase de corrections de forme à prévoir derrière mais quand même).

[Dea]

Allons, allons ! Sèche tes larmes : pense à ta joie de corriger la 3e partie !
Et comme tu dis : il faut savoir lâcher prise parfois, car sinon, les corrections sont un ultime recommencement quand on s'écoute.

A mon tour de repartir pour l'ultime cycle après ma loooooongue pause.
Là, l'exercice est assez simple : juste revoir mes fins de chapitres pour adoucir le nombre de cliffhangers qui sont parfois un peu répétitif dans leur structure.
C'est comme faire de la coiffure et de finir de parfaire l'ensemble en retouchant quelques mèches.
C'est aussi microscopique qu'essentiel mais il faut s'y mettre.
Ensuite, il faudra que je trouve une façon de corriger et condenser le synopsis en une page. Ah la la ! Ce n'est pas gagné !