Sinon en SF BD, le héros principal dans l'Incal est un détective raté alcoolique et lâche, déprimé, bourré de préjugés.
Il est pourtant super attachant.
Ses mauvais choix lui retombent bien sûr tout de suite sur la gueule, mais Jodorowski sait nous le rendre attachant.
Je pense que cela marche du fait que le monde dans lequel il évolue est aussi noir et cynique.
On peut s'attacher à un héros sombre et détestable, s'il évolue dans un milieu sombre et détestable. On se dit, même si on le déteste qu'il est pas pire que son environnement.
Après, s'il est moralement détestable, vraiment malsain, je trouve ça plus dur à digérer. Par exemple, je ne prendrais pas plaisir à lire un livre où le héros principal est un sadique, prend du plaisir à faire mal aux autres, tue gratuitement... etc... Là, je pense que tu perdrais pas mal de lecteur. (Au moins moi !
).Beaucoup de choses très intéressantes ont été dites, avec lesquelles je suis bien d'accord, donc je n'ai rien d'autres à ajouter.
Allez, si une dernière.
J'aimerais bien lire une version du Seigneur des anneaux du point de vue de Sauron quand même !!!
P.S. Et je suis d'accord avec Aggelos. Richard dans l'Épée de vérité, j'ai lu deux tomes sur les six ou sept de la série et la je sature.
Le héros sans faille qu'on attendait depuis trois mille ans et qui réussit tout tout le temps et surtout ce qui est impossible : Berk ! Comme quoi, on peut aussi être bon et totalement détestable !
