Je sors de mon sous-marin sur ce sujet très intéressant pour proposer une réponse (toute personnelle) à ta question.Liya a écrit :J'ai aussi remarqué (hier soir) que certaines fois, dans un chapitre, il m'arrivait de n'être du point de vue de personne.
Je m'explique. Par exemple, pendant deux paragraphes je parle d'un groupe de personnages, de ce qu'ils font mais sans leur ressenti.
Ca donnerait un truc du genre : Dans les jours qui suivirent, ils échafaudèrent un plan, mangèrent du salsifi etc...
Une sorte de vue d'ensemble, plutôt externe du coup.
Est-ce que c'est gênant d'incruster ça dans un chapitre, d'après vous? Est-ce que je devrais passer ces passages du point de vue d'un des personnages?
En fait, ça dépend de l'objectif que tu as pour ces chapitres-là.
Je m'explique. Lorsque tu résumes les actions de cette manière (si j'ai bien compris la teneur de ces chapitres dans ton roman), c'est comme si tu expliquais au lecteur ce qui se passe entre deux chapitres d'actions plus précises qui nécessitent d'y passer du temps. Ils tirent des conclusions, ils échafaudent des plans, et tu poses le contexte pour le chapitre suivant. C'est bien ça?
Dans ce cas, le point de vue externe peut en effet être utile àmha, parce que tu n'as pas forcément besoin de rentrer dans les détails, le but est de faire une sorte de "timelapse", un passage plus rapide du temps sans faire une ellipse complète parce que le lecteur a besoin de savoir ce qui se passe pendant ce temps.
Le risque de ce genre de chapitre, en fonction de leur longueur, c'est qu'il est très détaché de l'action, n'ayant pas de point de vue. Tu ne t'attardes pas sur les émotions de tes personnages, leurs doutes, etc. Je suppose que le chapitre est très "tell" - tu décris les actions et les dialogues sans écrire les dialogues entre les personnages, n'est-ce pas? Du coup le lecteur pourrait trouver le chapitre moins prenant. Ce qui n'est pas forcément un problème, si le but est d'aller vite entre deux actions qui, elles, sont prenantes. Mais je pense qu'il faut veiller à ce que ce genre de "timelapse" très "tell" ne soit pas trop long ou fastidieux. Le lecteur risque de décrocher plus vite qu'avec des scènes en PDV interne qui nous mettent dans la peau des personnages et nous donnent envie de lire la suite.
De ce que j'en ai compris, le PDV omniscient sait tout sur tout - la scène, ce qui se passe dans la tête des personnages, mais aussi ce qui se passe ailleurs, ce qui s'est passé avant, ce qui se passera après. C'est un "dieu" en quelque sorte qui parle, il sait tout, y compris ce qui est absent ou mystérieux pour les personnages.Nariel Limbaear a écrit :Hum, par contre, je dois confondre omniscient et externe, parce que pour moi, l'omniscient peut tout savoir et tout connaître, alors que quand on est du point de vue interne d'un personne, on ne sait que ce que le personnage sait...
Un PDV externe est plutôt une caméra qui filme la scène, un narrateur invisible flottant dans la scène. Il voit ce qui se passe, décrit les actions, les dialogues ou le non-verbal des personnages, mais il ne rentre pas dans leur tête, ni dans le passé, le futur ou un autre lieu.