Ca me fait penser au CD de comptines pour enfant que j'ai écouté la dernière fois avec ma fille. J'étais choqué en écoutant les paroles de "Il était une bergère". Hum, que de joyeusetés : la bergère en colère, tua le petit chaton ron ron et après elle va faire je sais plus quoi avec le curé(Oh oui, Sophie et le poisson rouge, Sophie et la guêpe... j'imagine bien que ça a sauté).
De l'immoralité dans les romans
- sherkkhann
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Re: De l'immoralité dans les romans
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Re: De l'immoralité dans les romans
Débat très intéressant. Je le prends au vol.
C'est amusant, parce que c'est un thème que j'aime bien explorer dans mes récits.
Dans mon deuxième récit, l'héroïne cherche un héros pour accomplir une tâche. La tâche est difficile, dangereuse, et donc elle cherche un héros qui sera fort et courageux. Mais elle n'a pas pensé qu'il faudrait que ce homme soit bon, généreux, altruiste, alors le héros qu'elle trouve est une brute épaisse, avec une moralité aussi fine qu'une semelle de chaussure est-allemande. Cette partie du récit met le lecteur face au dilemme : est-il un héros ?
La moralité est aussi un indicateur de la profondeur du récit. Si je vois deux personnages, l'un tout blanc, l'autre tout noir, je saurai qui est le héros, qui paiera le prix à la fin, qui gagnera. Ajouter des vices à l'un et des vertus à l'autre permet d'avoir un récit beaucoup plus nuancé, et donc plus intéressant. Si l'auteur arrive à me cacher qui gagnera à la fin, en me cachant lequel est le "gentil", alors je lirai le livre avec plaisir.
Avoir un personnage foncièrement immoral est aussi un moyen d'explorer l'esprit humain et ses limites. Les concepts de rédemption, de châtiment, de folie, sont passionnants à mes yeux.
C'est amusant, parce que c'est un thème que j'aime bien explorer dans mes récits.
Dans mon deuxième récit, l'héroïne cherche un héros pour accomplir une tâche. La tâche est difficile, dangereuse, et donc elle cherche un héros qui sera fort et courageux. Mais elle n'a pas pensé qu'il faudrait que ce homme soit bon, généreux, altruiste, alors le héros qu'elle trouve est une brute épaisse, avec une moralité aussi fine qu'une semelle de chaussure est-allemande. Cette partie du récit met le lecteur face au dilemme : est-il un héros ?
La moralité est aussi un indicateur de la profondeur du récit. Si je vois deux personnages, l'un tout blanc, l'autre tout noir, je saurai qui est le héros, qui paiera le prix à la fin, qui gagnera. Ajouter des vices à l'un et des vertus à l'autre permet d'avoir un récit beaucoup plus nuancé, et donc plus intéressant. Si l'auteur arrive à me cacher qui gagnera à la fin, en me cachant lequel est le "gentil", alors je lirai le livre avec plaisir.
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Re: De l'immoralité dans les romans
La moralité est un sujet à prendre avec des pincettes, à mon avis. Tout le monde n'a pas les mêmes limites de moralité. Ce qui paraîtra choquant et infâme aux yeux de quelqu'un sera juste dérangeant pour quelqu'un d'autre, voire le rendra indifférent. Contrairement à ce qu'on pense, ça peut porter sur tout un tas de sujets. Imaginez le mariage d'une fillette de 8 ans : chez nous, ça nous paraît révoltant ; dans d'autres régions du monde, c'est normal. On peut étendre la question au cannibalisme, au meurtre, à la torture...
+10. Un héros totalement moral ne m'intéressera jamais. D'ailleurs, dans l'imaginaire, on adore détester les salauds, c'est une constante qui se vérifie tous les jours. Sauf Geoffrey, parce qu'il y a des limites, quand même. Plus sérieusement, quelques vices amènent vraiment de la profondeur à un personnage, et permet d'explorer des pistes intéressantes au niveau psychologie, remise en question, etc...YeuxVerts a écrit :La moralité est aussi un indicateur de la profondeur du récit. Si je vois deux personnages, l'un tout blanc, l'autre tout noir, je saurai qui est le héros, qui paiera le prix à la fin, qui gagnera. Ajouter des vices à l'un et des vertus à l'autre permet d'avoir un récit beaucoup plus nuancé, et donc plus intéressant. Si l'auteur arrive à me cacher qui gagnera à la fin, en me cachant lequel est le "gentil", alors je lirai le livre avec plaisir.
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Re: De l'immoralité dans les romans
Ce sera sans doute un fanatique limite dangereux.Un héros totalement moral ne m'intéressera jamais.
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Re: De l'immoralité dans les romans
Ca a été un thème de SF assez populaire à un moment d'ailleurs : l'utopie positive. Dans une société idéale, les gens sont transformés en mouton, sans indépendance, sans réflexion, sans personnalité. C'est un sujet très intéressant et on en retrouve un miroir assez glaçant dans le Panem de Hunger Games (une population frivole, légère, rigolarde, et complètement déconnectée : du coup je trouve que l'auteur (et les films) décrit fort bien le personnage de Effie qui passe peu à peu de son "utopie positive" à une réalisation de la réalité)tomate a écrit :Ce sera sans doute un fanatique limite dangereux.Un héros totalement moral ne m'intéressera jamais.
La moralité est un sujet compliqué, surtout depuis que la fiction a évolué du héros à l'anti-héros. On ne peut plus vraiment, aujourd'hui, penser le héros comme quelqu'un de sans reproche, hors quelques domaines précis (Luke Skywalker serait-il le dernier "vrai" héros sans peur et surtout sans reproche ?)
Personnellement, au lieu de penser à une dichotomie bien/mal dans mes histoires, je me fonde sur deux concepts un peu différents :
- dominant/dominé (c'est toute l'histoire de Hunger Games) où donc la moralité est moins "importante" que la façon dont une partie de la population (dominée) se retourne contre une autre partie de la population (dominant), en y incluant des concepts "gris" (dans Hunger Games certains dominants sont des alliés, et certains "dominés" sont manipulateurs ou terroristes)
- le bien et le mal dans une seule et même personne, l'histoire devenant l'évolution de cette personne (le héros) vers un équilibre lui permettant d'achever sa mission : c'est l'histoire de ma Princesse oubliée (fille et garçon) mais aussi d'à peu près tous mes autres héros.
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Re: De l'immoralité dans les romans
Débat intéressant que je prends également en vol !
Pour revenir sur le côté subjectif de la morale, j'ai dans mes cartons une histoire où je voudrais défoncer tous les acquis culturels que l'on possède - et en en faisant un peu la liste, on se rend compte que c'est bien plus compliqué que "tu ne tueras point" ou "tu ne joueras pas à bisou-bisou avec papa / maman".
Nous voyageons dans des mondes parallèles, avec des chimères, des continents entiers qui n'existent pas, de la pyrokinésie et de la télépathie, il faut bien qu'on puisse admettre aussi que la morale passe également de l'autre côté du miroir. Pourquoi dans ces mondes parallèles devrions-nous être considérés de manière égale ? Être jugés de manière égale ? Pourquoi la famille serait-elle le noyau dur de la société ? Pourquoi le meurtre serait-il toujours puni ?
Ces questions paraissent choquantes : la première est une apologie du racisme par exemple. Cependant, la seconde nous renvoie simplement à l'ère féodale. La troisième à l'Antiquité. Et la quatrième aux États-Unis d'aujourd'hui (sic).
Alors, question à laquelle je ne sais pas répondre : pourquoi a-t-on plus de mal à déplacer nos codes moraux de 500 ans en arrière que d'accepter que les mages puissent lancer des boules de feu avec leurs mains ?
Sinon, pour revenir sur la question initiale "un roman doit-il avoir une morale", je dirais plutôt qu'un roman doit avoir une morale de l'effort : si j'ai suivi les péripéties d'un héros pendant 400 pages, c'est que c'est lui qui doit gagner.
Je suis d'accord pour que le mal triomphe dans une histoire, aucun souci avec ça. Mais si on m'a fait suivre les aventures d'un perdant qui à l'arrivée échoue lamentablement, et que je n'ai rien su des actions que menait pendant ce temps son vil antagoniste triomphant, je l'aurais de travers...
Pour revenir sur le côté subjectif de la morale, j'ai dans mes cartons une histoire où je voudrais défoncer tous les acquis culturels que l'on possède - et en en faisant un peu la liste, on se rend compte que c'est bien plus compliqué que "tu ne tueras point" ou "tu ne joueras pas à bisou-bisou avec papa / maman".
Nous voyageons dans des mondes parallèles, avec des chimères, des continents entiers qui n'existent pas, de la pyrokinésie et de la télépathie, il faut bien qu'on puisse admettre aussi que la morale passe également de l'autre côté du miroir. Pourquoi dans ces mondes parallèles devrions-nous être considérés de manière égale ? Être jugés de manière égale ? Pourquoi la famille serait-elle le noyau dur de la société ? Pourquoi le meurtre serait-il toujours puni ?
Ces questions paraissent choquantes : la première est une apologie du racisme par exemple. Cependant, la seconde nous renvoie simplement à l'ère féodale. La troisième à l'Antiquité. Et la quatrième aux États-Unis d'aujourd'hui (sic).
Alors, question à laquelle je ne sais pas répondre : pourquoi a-t-on plus de mal à déplacer nos codes moraux de 500 ans en arrière que d'accepter que les mages puissent lancer des boules de feu avec leurs mains ?
Sinon, pour revenir sur la question initiale "un roman doit-il avoir une morale", je dirais plutôt qu'un roman doit avoir une morale de l'effort : si j'ai suivi les péripéties d'un héros pendant 400 pages, c'est que c'est lui qui doit gagner.
Je suis d'accord pour que le mal triomphe dans une histoire, aucun souci avec ça. Mais si on m'a fait suivre les aventures d'un perdant qui à l'arrivée échoue lamentablement, et que je n'ai rien su des actions que menait pendant ce temps son vil antagoniste triomphant, je l'aurais de travers...
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Re: De l'immoralité dans les romans
Parce que ça nous renvoie à des trucs réels, et c'est ça qui fait peur.Xavier a écrit :Alors, question à laquelle je ne sais pas répondre : pourquoi a-t-on plus de mal à déplacer nos codes moraux de 500 ans en arrière que d'accepter que les mages puissent lancer des boules de feu avec leurs mains ?
Pour caricaturer, ça choque moins de lire "Jaime Lannister couche avec sa soeur" que de savoir que ton arrière-arrière-....-arrière grand-père a fait pareil parce que c'était normal à son époque...
Ne lis pas le Trône de FerXavier a écrit :Sinon, pour revenir sur la question initiale "un roman doit-il avoir une morale", je dirais plutôt qu'un roman doit avoir une morale de l'effort : si j'ai suivi les péripéties d'un héros pendant 400 pages, c'est que c'est lui qui doit gagner.
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Re: De l'immoralité dans les romans
J'aurais dit le contraire en fait. Dans le Trône de Fer, comme on suit les gentils et les méchants (et qu'on se rend vite compte que c'est plutôt des camps opposés que des gentils ou des méchants), y'a pas de problème au final (bon, si, Martin a un gros problème avec ses personnages, ils ont tous des dates de péremption beaucoup trop courtes, mais c'est autre chose).Crazy a écrit :Ne lis pas le Trône de FerXavier a écrit :Sinon, pour revenir sur la question initiale "un roman doit-il avoir une morale", je dirais plutôt qu'un roman doit avoir une morale de l'effort : si j'ai suivi les péripéties d'un héros pendant 400 pages, c'est que c'est lui qui doit gagner.
Tiens, parlant de moralité, personne n'a cité Jaime Lannister jusqu'ici ? Dans la série "immoral qui défonce tous les tabous mais souriant donc ça passe", il se pose là le bonhomme !
Ce qui m'amène à une seconde question, qui rebondit sur ce que plusieurs ont dit plus tôt : le héros d'un roman ne doit-il pas être avant tout charismatique / attachant / sympa plutôt que moral ?
Car j'adhère avec vos avis, un bon roman avec un personnage principal juste, honnête mais horripilant, et bien j'accroche pas.
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Re: De l'immoralité dans les romans
Relis mon message ci-dessusXavier a écrit :Tiens, parlant de moralité, personne n'a cité Jaime Lannister jusqu'ici ? Dans la série "immoral qui défonce tous les tabous mais souriant donc ça passe", il se pose là le bonhomme !
Clique là-dessus à tes risques et périls !le héros d'un roman ne doit-il pas être avant tout charismatique / attachant / sympa plutôt que moral ?
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Re: De l'immoralité dans les romans
Sympa, c'est même pas dit... Par contre, si tu pars là-dedans, mieux vaut en discuter ici :
http://tremplinsdelimaginaire.com/cocyc ... 4&t=213111
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Re: De l'immoralité dans les romans
Je crois que là, tu touches à 2 choses que les gens ont tendance à confondre: la morale et les règles de vie en société. On a toujours vécu en société depuis nos ancêtres primates et jusqu'à notre époque mécanisée, il était impossible de faire autrement (essaye de labourer un champs à toi tout seul...), bref, il a fallu établir des règles de cohabitation. La morale est venue se rajouter par-dessus après. A ce propos, un "meurtre" est un terme de loi et a toujours défini un crime. Tuer un esclave ou un étranger n'était pas, techniquement parlant, un meurtre, car ils étaient extérieurs à la société.Pourquoi dans ces mondes parallèles devrions-nous être considérés de manière égale ? Être jugés de manière égale ? Pourquoi la famille serait-elle le noyau dur de la société ? Pourquoi le meurtre serait-il toujours puni ?
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Re: De l'immoralité dans les romans
Le pire c'est que j'ai lu, j'ai vu Jaime Lannister, j'ai commencé ma réponse, et me suis dit "tiens, au fait, et Jaime, on n'en parle pas ?"Crazy a écrit :Relis mon message ci-dessusXavier a écrit :Tiens, parlant de moralité, personne n'a cité Jaime Lannister jusqu'ici ? Dans la série "immoral qui défonce tous les tabous mais souriant donc ça passe", il se pose là le bonhomme !Clique là-dessus à tes risques et périls !le héros d'un roman ne doit-il pas être avant tout charismatique / attachant / sympa plutôt que moral ?
J'avoue par contre n'avoir lu que le début de l'article sur l'anti-héros (la taille de l'ascenseur m'a un peu rebuté), mais je ne vois pas en quoi l'antihéros contredit la supposition derrière ma question.
Si je pars de l'article wikipedia (plus court ), il est dit au début "Certains considèrent la signification de ce terme comme suffisamment étendue pour englober également un antagoniste qui, contrairement au méchant, suscite une sympathie et/ou une admiration non négligeable.".
Arrêtez-moi si je me trompe, mais un antihéros reste un héros. Il a des traits de caractère (pour éviter volontairement le terme de "qualité") qui le rendent charismatique - et charismatique, c'est un mot très vaste. Il peut être le dernier des monstres, avoir une hygiène déplorable et coucher avec sa soeur, l'auteur peut nous le présenter sous un éclairage qui nous le rend intéressant.
En fait, j'aurais peut-être dû plutôt tourner ma question comme ça : le héros d'un roman ne doit-il pas être avant tout intéressant plutôt que moral ?
Marrant, mais j'aurais dit que la morale est justement la base qui définit les règles de vie en société.Tomate a écrit :Je crois que là, tu touches à 2 choses que les gens ont tendance à confondre: la morale et les règles de vie en société. On a toujours vécu en société depuis nos ancêtres primates et jusqu'à notre époque mécanisée, il était impossible de faire autrement (essaye de labourer un champs à toi tout seul...), bref, il a fallu établir des règles de cohabitation. La morale est venue se rajouter par-dessus après. A ce propos, un "meurtre" est un terme de loi et a toujours défini un crime. Tuer un esclave ou un étranger n'était pas, techniquement parlant, un meurtre, car ils étaient extérieurs à la société.
J'ai même envie de reciter Wikipedia : "La morale peut renvoyer à l'ensemble des règles de conduite diffuses dans une société et exprimant ses valeurs"
Quelles distinctions fais-tu entre les deux ? Est-ce juste une différence de degré ? Par exemple, quelle règle de société n'est pas morale, ou quelle règle morale n'a pas d'équivalence dans les règles de société ?
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Re: De l'immoralité dans les romans
Typiquement français, ça de vouloir couper les cheveux en 4! Imagine que tu vis dans un groupe d'homo habilis ou similaire, par exemple. Je doute que tu vas discuter morale après le repas (je crois qu'il n'avaient même pas de langage articulé). Mais tu sais que tu évite de trucider tes congénères, car ils te protègent des prédateurs et des autres bandes d'homo habilis de la région. Tu as ton rang dans la hiérarchie. Si tu te comportes bizarrement et perturbes l'ordre établi, ils vont te virer et tu ne feras pas de vieux os. C'est pareil chez les autres animaux vivant en groupe. C'est nous, les humains, bien plus tard, qui avons élaboré des règles sophistiquées, sur lesquelles on n'est même pas d'accord!Marrant, mais j'aurais dit que la morale est justement la base qui définit les règles de vie en société.
J'ai même envie de reciter Wikipedia : "La morale peut renvoyer à l'ensemble des règles de conduite diffuses dans une société et exprimant ses valeurs"
Quelles distinctions fais-tu entre les deux ? Est-ce juste une différence de degré ? Par exemple, quelle règle de société n'est pas morale, ou quelle règle morale n'a pas d'équivalence dans les règles de société ?
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Re: De l'immoralité dans les romans
Ho hé l'autre, c'est rien que toi qui as commencé avec tes différences sémantiquestomate a écrit :Typiquement français, ça de vouloir couper les cheveux en 4! Imagine que tu vis dans un groupe d'homo habilis ou similaire, par exemple. Je doute que tu vas discuter morale après le repas (je crois qu'il n'avaient même pas de langage articulé). Mais tu sais que tu évite de trucider tes congénères, car ils te protègent des prédateurs et des autres bandes d'homo habilis de la région. Tu as ton rang dans la hiérarchie. Si tu te comportes bizarrement et perturbes l'ordre établi, ils vont te virer et tu ne feras pas de vieux os. C'est pareil chez les autres animaux vivant en groupe. C'est nous, les humains, bien plus tard, qui avons élaboré des règles sophistiquées, sur lesquelles on n'est même pas d'accord!
C'est pas parce que les hommes des cavernes ne savaient pas parler et ne connaissaient pas le mot "morale" que les codes qui édictaient leur comportement n'en formaient pas une. Bon, pour les animaux, peut on appeler morale leurs comportements sociaux, je sais pas, et là je pense que tu marques un point.
(bon, sinon, je crois que là on part sur un hors-sujet, et vu qu'en fait on semble d'accord sur le fond, j'insisterai pas plus)
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Re: De l'immoralité dans les romans
Ho hé l'autre, c'est rien que toi qui as commencé avec tes différences sémantiques
Pour en revenir à nos moutons, je viens de me rappeler un petit site intéressant sur le sujet, pour les anglophones:
http://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/M ... edMorality