Pour ma part, je rejoins Luani !
Luani Parle-d'Or a écrit :Qui te dit qu'on y arrive ?
Personnellement, je doute toujours de ce que j'écris. C'est trop ceci, pas assez cela, trop plat, too much etc...
Je pense que le doute est une bonne chose. Il faut l'accepter, c'est ce qui nous pousse à toujours se remettre en question, et à progresser.
Ce qui m'aide, c'est l'expérience. Je sais que tel texte que je déteste maintenant à force de transpirer dessus, je le relirai dans quelques années et que je le verrai d'un autre œil. Ce n'est que là que je me dirais "Hey, mais ce passage-là était vraiment pas mal. Et au final, on ne voit plus trop les multiples raccords dans la peinture" (Oui, on voit aussi les défauts sur lesquels on a progressé depuis, mais c'est un autre débat)
Je suis bien d'accord !
J'ai absolument pas confiance en moi. (Ni en écriture, ni dans la vie, d'ailleurs). Mais c'est pas grave, on vit avec ! Je crois pas que ce soit un handicap tant qu'on s'en tient à cette maxime, que Google attribue à plusieurs personnes alors je sais pas d'où elle vient mais je l'aime beaucoup :
"Il est inutile d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer."
Personnellement, ça me correspond pile poil ; y compris en écriture.
Quand j'écris en me disant "Allez, ce coup-ci tu tentes de faire sérieusement un ROMAN !" ou "Allez, là tu donnes dans la qualité !".
Bah ça me bloque, et ça me déçoit toujours.
Du coup j'ai laissé tomber cet état d'esprit, et repris celui que j'avais au début :
1) j'écris parce que j'aime, donc on s'en fiche de "faire bien". Ce qui ne veut pas dire que je ne vais pas travailler un texte à fond, au contraire, je fais tout ce que je peux dessus. Mais je n'écris pas
pour faire bien, j'écris
pour écrire, parce que c'est ça qui me rend heureuse, et écrire suppose de le travailler au maximum.
2) j'ai accepté l'idée que c'est pas le fait de ce dire "ce texte sera bien" ou "ce texte sera juste pour s'amuser" qui fait que le résultat sera bon ou superficiel. J'écris sans me poser de questions sur la qualité finale. (Enfin, dans l'absolu ; ça évite pas les phases de doutes aigu, mais disons que je me mets moins de pression
)
3) j'écris dans l'idée de m'améliorer à chaque texte, de tenter des trucs que j'avais pas tentés, d'explorer des pistes que j'avais pas explorées. Donc ça supplante un peu la quête d'une sorte de qualité absolue, et donc ça met de côté la question de la confiance en soi...
Ça c'est pour l'état d'esprit général.
Après, de façon plus concrète, je pense que la première chose à acquérir, c'est de remonter sur le vélo quand on est tombé. Une bêta négative et on se dit "bouhouhou, je suis nulle, pourquoi j'ai posté, quelle honte, que la Terre m'ensevelisse !". Mais bon, au fond de soi, on sait aussi qu'on va poster un autre texte et qu'on n'aura pas forcément les mêmes retours. Donc même si on croit pas spécialement en soi à la base, le rapport aux bêtas qu'on reçoit, ça endurcit et ça compense par l'expérience le manque de confiance (oh, une assonance). Je veux dire que s'en remettre à l'oeil d'autrui (un oeil en qui on a confiance), ça peut atténuer l'impression de doute constant et de "je vais pas y arriveeeer" qui va de pair avec le manque de confiance en soi.
Donc, pour te répondre plus précisément :
Comment faites-vous pour avoir confiance en ce que vous écrivez ?
J'évite de me poser la question.
Être sur que ça tient la route, que c 'est accrocheur,...?
Je fais lire à des gens. Si c'est des nouvelles, c'est pas trop dur : on l'écrit, on la corrige, puis on la poste sur Cocy et on a des retours
Si c'est des textes longs, j'ai quelques amis "primo-bêtas" à qui je fais lire les choses en cours d'écriture, ne serait-ce que pour me rassurer.
Bon, du coup, il faut choisir des gens en qui on a vraiment confiance et qui ont des goûts similaires, parce que si on fait lire à quelqu'un qui trouve que c'est pas bien du tout, on risque de pas avoir l'énergie de poursuivre (ça m'est arrivé quelquefois, et j'ai dû reprendre le texte longtemps après. Ou pas encore
), or si c'est une question de divergence de goûts, c'est dommage...
Et si il y a des modifications à apporter, est ce que vous réécrivez tout ? ....
ça, je pense pas que ça ait beaucoup à voir avec la confiance en soi, et chacun fait comme il le sent, y a pas de règle ou de façon de faire préférable.
Personnellement, j'écris et corrige en même temps. Du coup je mets très longtemps à terminer un texte. Mais je me sens plus à l'aise comme ça, je préfère.
Mon post est long, confus, désordonné et pas intéressant, mais tant pis