[I] Tuer un personnage, le dilemme

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ilham
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Re: Tuer un personnage, le dilemme

Message par ilham »

J'ai plus de mal avec l'ultra violence justement de Martin qu'avec la mort même de ces personnages ( même si très souvent, je n'aime pas cela, voir mourir des personnages que j'appréciais disparaitre... j'ai le même problème avec Stephen King d'ailleurs). Je ne trouve pas toujours cette violence justifiée, surtout de façon aussi répétée...
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Florie
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Re: Tuer un personnage, le dilemme

Message par Florie »

Je suis d'accord sur le fait que Martin exploite très bien ses morts et reflète une époque qui était violente pour tous. D'ailleurs, il prend les codes de la Fantasy à contre-pied et crée l'inattendu avec certains de ses morts (ou la façon dont ils meurent).
Par contre, j'avoue que vu le nombre de personnages qui meurent au fil du temps, ça me "détache" un peu des personnages. Comme je ne sais pas qui va mourir quand, je préfère garder une certaine distance. Et vu qu'en tant que lectrice ce sont les personnages qui font que j'ai envie de continuer à lire une histoire, je suis moins pressée de finir ses bouquins (et la série, j'ai arrêté).
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Astraia
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Re: Tuer un personnage, le dilemme

Message par Astraia »

Je n'ai pas lu les livres de GRR Martin (j'ai essayé le premier mais le style ne me plaisait pas) mais je regarde la série et même si j'adore le monde et l'intrigue, je suis d'accord quant à la violence et au nombre de morts. Ce n'est pas le fait que des personnages meurent qui me dérange, au contraire, je suis un écrivain sadique et j'adore faire ça :psycho: mais à mon goût personnel, je trouve qu'il y en a trop. Elles sont agréablement frappantes et émotionnelles, et c'est vrai qu'elles changent le cours du récit, mais au bout d'un moment je n'en peux plus, mes émotions s'épuisent. Même chose pour la violence. Au début, c'est choquant et ça change tout, mais ça finit par devenir gratuit. Je ne veux pas dire que ça ne sert plus à rien au niveau de l'intrigue, mais après cinq livres et autant de saisons, j'ai l'impression que Martin fait avancer son récit à travers la torture et la mort juste parce qu'il le peut, et c'est ça qui me dérange.

Cela dit, dans mes propres histoires, je tue beaucoup de personnages. Pour celle que je travaille en ce moment, cinq personnages secondaires et deux des trois personnages principaux* meurent en cours de route… La scène est toujours affreuse à écrire (surtout quand il s'agit des personnages principaux) mais à la fin, c'est satisfaisant de savoir que j'ai fait ce qui était nécessaire pour l'histoire. C'est froid à dire, je sais :( mais ça résume à peu près mon point de vue sur le sujet. Je suis d'avis que tuer ses personnages, c'est très bien, mais avec plus ou moins de modération selon l'intrigue et l'univers et seulement si ceux-ci l'exigent.

Je ne suis pas non plus fan de la résurrection. Chez moi, c'est comme dans la vraie vie: quand on est mort, on est mort.

*Pendant que j'y suis: que pensez-vous de la mort de personnages principaux et surtout de narrateurs? Je lis beaucoup d'auteurs qui y ont recours, mais je sais qu'il y en a qui n'aiment pas du tout ça…

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Florie
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Re: Tuer un personnage, le dilemme

Message par Florie »

Astraia a écrit :*Pendant que j'y suis: que pensez-vous de la mort de personnages principaux et surtout de narrateurs? Je lis beaucoup d'auteurs qui y ont recours, mais je sais qu'il y en a qui n'aiment pas du tout ça…
Pour moi, c'est la même chose que la résurrection ou la mort de personnages en général, cela ne me gêne pas si c'est un moyen pour arriver à une fin précise (qui sert le scénario, la morale du livre, fait avancer l'histoire ou crée un impact particulier sur la narration/les autres personnages), si c'est cohérent avec l'univers et bien amené.

Mais créer un rebondissement juste pour créer le rebondissement, pour "cocher une case", je trouve que ça peut faire artificiel.
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Oscar.W.Sand
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Re: Tuer un personnage, le dilemme

Message par Oscar.W.Sand »

Astraia a écrit :Pendant que j'y suis: que pensez-vous de la mort de personnages principaux et surtout de narrateurs? Je lis beaucoup d'auteurs qui y ont recours, mais je sais qu'il y en a qui n'aiment pas du tout ça…
Je suis une grande adepte. Je tue plus mes personnages principaux que les secondaires. Quand je lis ou que je regarde un film j'aime pas voir des personnes porter un "Red T-shirt", c'est à dire qu'on sait que si y en a un qui meure, ça va être l'un d'eux. (genre le seul noir ou l'asiat de service) Les personnages principaux devraient être autant, voir plus en danger de mort que les autres. On ne peux pas demander à quelqu'un de s'inquiéter, d’avoir peur, de stresser en lisant une histoire s'il n'y a aucun risque que le personnage qu'il suit y passe.
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Aramis
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Re: Tuer un personnage, le dilemme

Message par Aramis »

Pour G.R.R. Martin, autant les premières morts sont choquantes parce que vraiment inattendues, autant les suivantes... on finit par guetter le prochain mort avec un peu de désabusement.

Il m'arrive assez régulièrement de tuer l'un de mes personnages principaux -mais ça arrive plutôt en fin de récit. Pour moi, ce n'est pas une case à cocher, mais quelque chose de nécessaire à l'intrigue, d'essentiel même si ça fait rarement plaisir à écrire ^^ pour l'une de mes conclusions, j'ai hésité jusqu'au dernier moment à tuer l'un des héros...mais ne pas le faire m'est apparu comme une solution de facilité, celle de l'auteur qui tient trop à ses personnages. Bon après, il me faut plusieurs jours pour m'en remettre ^^ Les lecteurs peuvent trouver ça artificiel ou pas ensuite, mais pour moi, c'était la seule solution qui correspondait au roman.

Quant à la résurrection...ce n'est pas quelque chose que j'aime beaucoup mais j'avoue que je l'ai utilisé dans mon challenge de l'année dernière :rougit: Pas la résurrection où le personnage réapparaît comme par magie deux cents pages plus tard, soit parce que l'auteur a oublié qu'il l'a tué, soit parce qu'il se rend compte qu'il a besoin de lui ( ^^ ), mais celle où le personnage est bel et bien mort, et revient à la vie. Je pense l'avoir justifié dans le roman, mais là, ce sera à mes bl de me dire si ça passe ^^ En tous cas, il n'y a qu'un seul personnage bien particulier qui a ce pouvoir, et il ne ressuscite pas à tour de bras. Et celui qui est revenu à la vie a du mal à appréhender cela (on le comprend) et il en garde des séquelles.
La Cité oubliée chez Scrineo le 4 avril et Cathédrale en poche le 14 mars !

Le panache est, dans un sacrifice qu’on fait, une consolation d’attitude qu’on se donne. E. R.

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Astraia
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Re: Tuer un personnage, le dilemme

Message par Astraia »

Florie a écrit :
Astraia a écrit :*Pendant que j'y suis: que pensez-vous de la mort de personnages principaux et surtout de narrateurs? Je lis beaucoup d'auteurs qui y ont recours, mais je sais qu'il y en a qui n'aiment pas du tout ça…
Pour moi, c'est la même chose que la résurrection ou la mort de personnages en général, cela ne me gêne pas si c'est un moyen pour arriver à une fin précise (qui sert le scénario, la morale du livre, fait avancer l'histoire ou crée un impact particulier sur la narration/les autres personnages), si c'est cohérent avec l'univers et bien amené.

Mais créer un rebondissement juste pour créer le rebondissement, pour "cocher une case", je trouve que ça peut faire artificiel.
Je suis tout à fait d'accord. "Cocher une case", je ne trouve ça jamais bon dans une histoire, surtout lorsqu'il s'agit de la mort de personnages principaux. Je m'investis quand même en eux plus qu'en les autres, je soutiens leurs efforts, et tout ça pour qu'ils aient une mort qui sort de nulle part et dont le seul but est de me choquer? Non merci.
Oscar.W.Sand a écrit :
Astraia a écrit :Je suis une grande adepte. Je tue plus mes personnages principaux que les secondaires. Quand je lis ou que je regarde un film j'aime pas voir des personnes porter un "Red T-shirt", c'est à dire qu'on sait que si y en a un qui meure, ça va être l'un d'eux. (genre le seul noir ou l'asiat de service) Les personnages principaux devraient être autant, voir plus en danger de mort que les autres. On ne peux pas demander à quelqu'un de s'inquiéter, d’avoir peur, de stresser en lisant une histoire s'il n'y a aucun risque que le personnage qu'il suit y passe.
Moi je suis pour ^^
Ah oui, absolument. Je suis toujours frustrée quand, dans une situation dangereuse, les seuls personnages à mourir sont les "red shirts" alors que les héros réchappent à tout sans aucun problème. C'est l'une des raisons pour lesquelles je n'hésite pas à tuer mes personnages quand c'est nécessaire. Je n'aime pas leur donner une garantie de vie - ni une garantie de mort d'ailleurs. J'aime garder mes lecteurs stressés jusqu'au bout :D
Aramis a écrit :Il m'arrive assez régulièrement de tuer l'un de mes personnages principaux -mais ça arrive plutôt en fin de récit. Pour moi, ce n'est pas une case à cocher, mais quelque chose de nécessaire à l'intrigue, d'essentiel même si ça fait rarement plaisir à écrire ^^ pour l'une de mes conclusions, j'ai hésité jusqu'au dernier moment à tuer l'un des héros...mais ne pas le faire m'est apparu comme une solution de facilité, celle de l'auteur qui tient trop à ses personnages. Bon après, il me faut plusieurs jours pour m'en remettre ^^ Les lecteurs peuvent trouver ça artificiel ou pas ensuite, mais pour moi, c'était la seule solution qui correspondait au roman.
J'ai hésité pendant trois mois à tuer l'un de mes principaux avant d'accepter que c'était inévitable, et même ainsi, j'ai pris un bon moment à m'en remettre. (Il faut dire que la pauvre ne méritait pas son sort…) Donc je te comprends tout à fait!

La chance qu'on a, en tant qu'auteurs de nos projets, c'est que même si la mort de nos personnages nous détruit, on peut toujours retourner en arrière et écrire ce qui s'est passé avant…

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Umanimo
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Re: Tuer un personnage, le dilemme

Message par Umanimo »

Pour parler d'auteur qui, contrairement à GRR Martin, n'arrive jamais à tuer ses personnages et que c'est tout aussi insupportable que d'en tuer trop, je pense au showruner actuel de Doctor Who.

Spoiler, pour les personnes qui n'ont pas encore vu ça.
Spoiler: montrer
Les exemples : Rory qui meurt et ressuscite maintes fois. Bon, c'est de la fantasy SF, ça peut se justifier, mais il y a un abus du procédé.
Le couple Amy et Rory est "tué" par des Anges Pleureurs. Sauf qu'ils sont juste envoyés dans le passé et vivent vieux tous les deux ensemble (d'ailleurs j'ai trouvé insupportable le "deuil" du Docteur à ce moment-là, ils sont même pas morts, mec !)
Le pire du pire : Clara qu'on voit mourir dans Asylum of the Daleks, dans The Snowmen. Ok, c'est justifié par l'intrigue, mais ce n'est pas tout. On la voit à nouveau mourir dans Last Chrismas (de vieillesse), et elle revient encore. Mais le pire du pire, c'est à la fin de la saison 9. Elle a une très belle mort dans Face the Raven (enfin !) eh bien non ! M. Moffat nous la ramène encore dans Hell Bent mettant complètement par terre l'émotion qu'on a pu ressentir dans l'épisode précédent. Rââââhhh !!! mais ça suffit.
C'est carrément nul. J'ai détesté ces fins à répétitions. Vous parliez de résurrections non justifiées ? C'est un exemple parfait de ce qu'il ne faut pas faire, à mon sens. En tant que spectatrice, j'ai détesté ça.

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Alexandre
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Re: Tuer un personnage, le dilemme

Message par Alexandre »

Un autre effet que j'aborde, c'est de tuer un personnage immortel. Le lecteur sait parfaitement qu'il n'est pas mort, dès le départ. Mais je ne fais pas revenir le personnage immédiatement, je parle de la souffrance de ceux qui le crois vraiment mort. Le suspense repose non pas sur la mort. Le personnage décédé devant quelques témoins pourrait décider de vivre caché, de ne plus se manifester auprès de proche qui ignore tout de sa nature. Ma bétas-lectrice favorie (ma femme) a beaucoup aimé et cela la faisait marrer (elle est sadique ^^ :fouet: ). Il faudra que je me trouve un béta lecteur plus sensible :sifflote:

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Alaëlle
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Re: Tuer un personnage, le dilemme

Message par Alaëlle »

Ce sujet est toujours aussi passionnant ! :wow:
De mon côté, je n'aime pas tuer mes persos. J'en ai tué un principal dans mon tome 2, ce qui fait basculer l'histoire pour le tome 3 : c'était nécessaire pour que tout le monde réagisse. Je ne l'ai pas trop mal vécu, c'était calculé en mode architecte (le pire d'ailleurs dans l'histoire, c'est ce que les "méchants" ont fait de son corps, pas sa mort en elle-même :psycho: ).
Je déteste les morts gratuites, autant dans les livres que dans les films. Et ce que je déteste par dessus-tout, ce sont ces résurrections de personnages. "Ha bah non, finalement, il n'est pas mort !" :hiii: Vu et revu, la ficelle ne marche plus avec moi, ça m'agace. Donc un bon mort en ce qui me concerne est un mort qui sert l'intrigue, et qui reste mort. :hihihi: Après, si l'univers accepte les résurrections et en fait une sorte de rituel, c'est autre chose. ^^

Pour GRR Martin, j'ai lu jusqu'au livre 11, j'adorais au début, je me suis vraiment forcée pour les deux derniers (édité en spoiler, désolée).
Spoiler: montrer
Je ne m'attache plus aux persos, puisque les 2/3 meurent. En fait, j'ai eu du mal après les Noces Pourpres. J'aimais beaucoup le perso de la mère Starck, et... je n'ai pas vraiment adhéré à ce qu'il en a fait (mort + résurrection bizarre). Dans la série, je trouve qu'il y a un peu trop de violence, que je n'avais pas ressenti aussi directement dans les livres.

Un autre exemple : dans la série Desperate Housewifes (il y a donc un paquet d'années :rougit: ), les scénaristes "pendent" l'une des cinq nanas (la bombasse agaçante que j'aimais bien car c'était la seule qui était franche), juste à la fin d'une saison. J'étais dégoûtée, j'ai mis l'été à m'en remettre, et puis... au début de la saison suivante : ha bah non, quelqu'un l'a sauvée à la dernière seconde, elle était vivante ! J'ai arrêté direct la série. :sifflote:
EDIT : En fait, je crois que je n'aime pas que l'auteur rompe le contrat tacite auteur/lecteur, qu'il fasse des choses non crédibles. Le lecteur a alors vraiment l'impression qu'on se... moque de lui, pour rester polie. ^^ ;) Mais ce n'est que mon avis perso. Certains lecteurs aiment peut-être bien être "baladés".
Modifié en dernier par Alaëlle le mer. mars 02, 2016 1:40 pm, modifié 1 fois.
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Iluinar
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Re: Tuer un personnage, le dilemme

Message par Iluinar »

Alaëlle, peux-tu mettre en spoiler ce que tu dis sur le Trône de Fer s'il te plaît ? Tout le monde ne l'a pas encore lu en entier.
Merci !

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Alaëlle
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Re: Tuer un personnage, le dilemme

Message par Alaëlle »

OK, c'est édité en spoiler. :boulet: Désolée !
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Florie
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Re: Tuer un personnage, le dilemme

Message par Florie »

Alaëlle a écrit :EDIT : En fait, je crois que je n'aime pas que l'auteur rompe le contrat tacite auteur/lecteur, qu'il fasse des choses non crédibles. Le lecteur a alors vraiment l'impression qu'on se... moque de lui, pour rester polie. Mais ce n'est que mon avis perso. Certains lecteurs aiment peut-être bien être "baladés".
Je suis tout à fait d'accord avec ça! que ce soit pour les morts, les résurrections ou autres, plutôt que la technique en elle-même, ce qui compte c'est la cohérence de l'ensemble et la manière dont ça s'insère dans l'histoire...
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Re: Tuer un personnage, le dilemme

Message par shalnya »

Je viens déterrer ce fil parce que j'ai une question qui n'a pas été soulevée dans les discussions jusqu'à maintenant. Je suis en train de planifier la suite de mon roman et la meilleure fin consiste à tuer deux de mes personnages principaux. Mais je crains que, une fois que j'aurai "officiellement" décidé de les tuer (càd tout mon syno de travail sera écrit en fonction de ça), je prenne mes distances émotionnellement pour me protéger de la douleur qu'engendrera leur futur trépas. Ce qui risque de me poser problème quand arrivera le moment de la rédaction :ronge: J'ai eu l'idée de les tuer hier soir et je commence déjà à ressentir la fameuse coupure, d'où ma crainte — surtout que j'avais vécu quelque chose de similaire avec un personnage secondaire dans mon tome 1. Dans son cas, c'était moins grave parce qu'il avait un rôle mineur, mais là on parle de deux protagonistes, qui vont porter la majorité des tomes suivants sur leurs épaules.

Y a-t-il d'autres grenouilles dans le même cas et, si oui, que faites-vous pour y remédier ? :perplexe: Ou suis-je la seule à vivre ce problème ? :( Parce que je suis à deux doigts de jeter mon plan à la poubelle et de jardiner mes tomes suivants, juste pour me faire croire que ces persos ne vont pas nécessairement mourir. Il doit y avoir une meilleure solution.
:rha:
:stylo: Lentement, mais sûrement...

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FGFT
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Re: Tuer un personnage, le dilemme

Message par FGFT »

Je suis du genre à tomber amoureux de mes personnages, mais les tuer ne me pose pas le même problème que toi.

Dans les deux romans que j'ai commencé, j'ai planifié dès le début (architecture oblige) de tuer la protagoniste. Cela ne m'a pas empêché de m'y attacher énormément (bon, je ne suis pas arrivé jusqu'à leur mort, mais pour d'autres raisons). Et pourtant, je pleure encore la mort d'un personnage secondaire de mon premier roman !
J'ai tendance à croire que l'on aime ses personnages parce que l'on vit avec eux un certain temps, et que l'on traverse des épreuves avec eux. C'est ça qui crée l'amour qu'on leur porte, et il n'y a pas de raison de se murer derrière des boucliers parce que l'on sait qu'ils vont mourir. De toutes façons, quand ils mourront, on pleurera !

Et de toutes les manières, ils mourront un jour, que ce soit avant ou après la fin du roman, et on le sait très bien.
Challenge :
- Les Messagères [Public très averti] (Dark fantasy politique)


Nouvelle en BL :
- Dix ans pour Mathilde (OLT) -- (BL ON en bêta-off)

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