C'est super intéressant, les apports des uns et des autres sur le sujet!
Isa S a écrit :
Et puis, j'ai décidé que l'originalité n'était pas le plus important au final. Ce que j'aime dans les romans, tous genres confondus, c'est m'impliquer émotionnellement dans les personnages. Les clichés "passent" pour moi si je suis attachée aux personnages et que je vis l'histoire avec eux. A contrario, j'ai eu l'occasion de lire des histoire originales (à mon avis), intelligentes et bien conçues qui m'ont laissée de marbre parce que je n'arrivais pas cette implication émotionnelle. Et du coup, c'est cet angle-là auquel j'attache le plus de soin.
C'est vrai que ça rejoint beaucoup la question: "qu'est-ce qui attire les lecteurs dans un récit?" Je suis comme toi les personnages, leur personnalité, leurs interactions et leurs évolutions sont très importantes pour moi. C'est pour ça que j'adore la galerie de personnages de Fred Vargas par exemple, ou le séries Dragon Age et Mass Effect de BioWare, où les personnages sont très développés (pour un jeu vidéo). Et j'aurai tendance à être comme toi, si les personnages ne m'inspirent pas j'aurai du mal à me mettre dans le récit, original ou pas. D'un autre côté, c'est quand les personnages ne sont pas originaux qu'ils ne m'inspirent pas, justement.
ilham a écrit :Ben c'est là où je ne suis pas d'accord. Les lecteurs lambdas (ou BL qui lisent peu, même si être BL indique quand même avoir un bon gout pour la lecture...) passeront assez souvent, parfois, à coté de clichés typiques, faute d'une bonne connaissance du genre. Clichés qui ne passeront pas auprès d'éditeurs expérimentés (sauf qualités notables à coté).
On ne peut pas être 100 % original, on est d'accord. On crée toujours à partir de quelque chose de pré existant. Mais s'il s'agit de la vingtième vision de l'année post apocalyptique post nucléaire... avec des mutants croisés loup-garous ( je raconte n'importe quoi, c'est histoire d edonner un exemple) ça va être plus difficile à faire passer.
Sauf si on y ajoute une plus value personnelle notable ( j'sais pas : écrire un polar sur cette trame... quoique cela soit aussi la mode de mélanger les genres. Enfin bon c'est juste pour illustrer l'idée...) Ce qui rejoint l'idée de l'originalité, mine de rien...
C'est vrai que l'éditeur va probablement juger l'aspect "originalité" des manuscrits par rapport à leurs connaissances dans le genre, et à leur ligne éditoriale. Ca rejoint le reste de la discussion: s'il y a de l'imprévisibilité dans tout ça, peut-être que ça retiendra le rgard de l'éditeur malgré le manque d'"originalité" global.
Je n'avais pas envisagé la questions sous cet angle, parce que j'écris d'abord pour moi (certes en espérant être éditée, mais je ne veux pas changer mon récit dans le seul but de plaire aux éditeurs) Dans ce cas précis, je pense que ça dépend aussi des autres ouvrages que l'éditeur a publiés récemment, son "portfolio" en quelque sorte. Ca dépend de leur stratégie par rapport à leur catalogue en quelque sorte. S'ils manquent de "post-apo" peut-être qu'il prendront un bon texte du genre, même s'il n'est pas original. En revanche s'ils veulent être très spécialisés, original ou non, il refuseront les textes qui n'entrent pas dans leurs critères. (je ne sais pas si je suis très claire...)
FGFT a écrit :Il faut un peu d'originalité pour attirer le lecteur, et de l'imprévisibilité pour le conserver.
Bien vu! Si seulement c'était aussi simple! Il y en a qui voudront de la romance, d'autres des personnages intéressants, d'autres du mystère, etc. On ne peut pas plaire à tout le monde!