Routine d'écriture

[Umanimo]

Moi je suis juste pas du matin

Voilà, moi non plus. Je serais incapable de me lever plus tôt pour écrire si je travaillais. En fait, jusqu'à ce que je puisse me faire mes propres horaires, vu que libérée des contraintes de boulot, je pensais être du matin. Eh bien, pas du tout. Mes horaires de vie qui se sont fait naturellement, c'est 10 heures du matin => 2 heures le lendemain matin. Par contre, c'est très régulier, ce qui me laisse penser que c'est mon rythme de vie normal.

[LeBashar]

- Avez-vous une routine que vous suivez scrupuleusement, un rituel, un moment privilégié qui vous permet de plonger dans vos récits ?

Pas de rituel. Moment privilégié, fin d'après-midi, soir et nuit. (mais je suis du soir, donc c'est normal. Avant midi je ne peux rien "produire" de créatif, mon optimum c'est vers 21h)

- Parvenez-vous à vous y tenir tous les jours ou presque ?

Non, mais je ne vois pas d'intérêt à tenter d'écrire tous les jours.

- Avec le recul - si vous en avez -, ces habitudes vous semblent-elles utiles, indispensables ou superflues ?

Les habitudes m'ennuient, du coup si je devais rendre mon écriture régulière, elle perdrait tout attrait pour moi. Donc sans aucun doute : plus que superflue ça serait carrément contreproductif.

J'écris par à-coups, quand j'ai accumulé assez de matière. Ce dont j'ai besoin c'est d'un moyen de noter les idées qui me viennent quand je fais autre chose, n'importe quand (et des fois au milieu de ma nuit). Quand je ne l'ai pas je perd les plus complexes au fur et à mesure. Mais sinon je note tout ça, et au bout d'un certain temps, l'ensemble compose spontanément une trame qui fait sens, et je peux alors écrire quelque chose.

En même temps je procède exactement de la même manière dans tout le reste, donc je n'y vois rien de notable, si ce n'est le fait de ne pas avoir de fonctionnement routinier mais c'est précisément cette absence qui est ma "routine".

Je ne pourrais pas m'astreindre à fixer des horaires ou un planning : impossible de les respecter. Je ne vois pas trop l'utilité de m'astreindre à écrire "pour écrire", puisque mes idées émergent de toute façon y compris quand je n'écris pas. Pour moi tenter d'écrire si je n'avais pas assez de matière, c'est juste un bon moyen d'écrire un truc raté que je supprimerais presque entièrement à la relecture. Il ne resterais que les quelques bonnes idées que j'aurai eu pendant ce temps là, et que j'aurai pu noter telles qu'elles même si j'étais occupé à autre chose.

Et pour transformer les idées notées de ci de là, j'ai besoin d'un environnement 100% calme (sans bruit, même de la musique sans parole ça me déconcentre) et sans interruption, du coup ça va très bien avec le fait que je sois du soir : la nuit en général les autres dorment, et le monde est moins bruyant. Thé ou pas, c'est surtout fonction de la température extérieure.

Mon travail s'apparente à une sorte de succession de mini sprints. Un peu comme la méthode agile en fait.

ps :

Mes horaires de vie qui se sont fait naturellement, c'est 10 heures du matin => 2 heures le lendemain matin.

Tiens, bah pareil

[Umanimo]

Un peu comme la méthode agile en fait.

Qu'est-ce que c'est ?

Sinon, pour le fait d'écrire tous les jours :

J'aime écrire tous les jours (enfin presque, mais les jours sans sont rares, depuis que je m'y suis mise), même si ce n'est pas forcément en lien avec un des romans que j'ai en cours. D'abord parce que j'aime ça, et ensuite parce que je le vois comme une sorte d'exercice, de façon de "faire mes gammes".
Pour moi, ça ressemble tout à fait au fait pour un pianiste d'entretenir l'agilité de ses doigts ou pour un sportif de faire de même avec le sport qu'il pratique. Quand je dessinais, j'étais tout le temps en train de gribouiller et depuis que je ne le fais plus, je suis bien plus maladroite dans mon trait.
C'est aussi la raison pour laquelle je continue à écrire de la fanfiction (quand j'ai des idées, ce qui n'est pas le cas en ce moment) et la raison pour laquelle j'ai demandé à ce qu'on me donne des défis d'écriture sur mon challenge actuel, pour entretenir le "muscle" tandis que le roman repose un peu avant de passer en phase de corrections.

[Francis Ash]

En tout cas, j'admire les grenouilles qui arrivent à écrire avant de partir au boulot. Bon, je me lève à 5h le matin, donc pour moi, c'est mort, mais je pense que je serai incapable de m'y coller parce que mon esprit serait déjà tourné vers le boulot. Du coup, vous m'épatez !!

Merci Mouton
Pour ma part, je n'ai pas vraiment de mérite. Avant, j'étais une créature nocturne, capable d'aller me coucher à 4h du matin, mais mes horaires étaient un peu différents.
Puis, avec les temps, je suis devenu davantage couche-tôt et lève-tôt.
Le soir, je me sens trop fatigué pour écrire proprement. Quand je suis en relative forme, j'essaye quand même d'avancer, mais ça reste rare.
Du coup, mon moment idéal, c'est le matin. Je suis généralement assez frais, en bonne forme, j'arrive à avancer à un rythme satisfaisant (en période de premier jet, 1200 mots par heure en moyenne avec des pics à 1500).

Chacun de nous est différent, c'est très intéressant à lire. Merci pour vos participations

[Najdah]

Je suis épatée du temps que vous consacrez à l'écriture, et régulièrement pour la plupart Quant à me lever tôt c'est pas près de se produire

Mon temps se réduit entre 20h et 21h le soir, et pendant les siestes le week-end. Et ça c'est quand l'IRL, la fatigue, la vie sociale ne viennent pas contrecarrer tout ça

[Alaëlle]

Coucou par ici...
C'est très intéressant de voir comment chacun s'organise. Bonne idée de sujet, Francis !
De mon côté, j'ai arrêté mon activité indépendante il y a 4 ans à cause d'un déménagement et je n'ai pas repris de travail depuis (mon mari en a un de dingue, avec des horaires pas possibles ).

Donc pour répondre à cette question :
Parvenez-vous à vous y tenir tous les jours ou presque ?
Je peux dire que j'écris dès que les enfants sont à l'école et au collège. J'ai l'énorme chance d'avoir ainsi de grosses plages horaires dans la journée. J'écris donc (ou je corrige ) du lundi au vendredi midi, hors mercredi après-midi. Le week-end, c'est repos, il y a trop de monde/bruit à la maison pour que j'ai envie de m'y mettre. Et je n'écris pas pendant les vacances, c'est trop difficile à gérer avec les kids et toutes les distractions.
Je profite de cette situation tant que je peux. Un jour, je reprendrai sûrement un boulot... bien que j'ai l'impression de bosser avec tous ces écrits et ces corrections à faire.

Avez-vous une routine que vous suivez scrupuleusement, un rituel, un moment privilégié qui vous permet de plonger dans vos récits ?
Après 8h30 le matin, je range le petit-dej, tout le bazar dans la maison, je m'installe à mon bureau, j'ouvre mon ordi et je vais barboter dans la mare. J'aime bien ce petit passage obligé, et d'après ce que je vois, je ne suis pas la seule.
Je me mets de la musique calme pour écrire (j'ai mes petits préférés qui me mettent" en jambe", à savoir de la musique classique, des musiques de films comme les BO des derniers Harry Potter, du Dead Can Dance etc...). Je ne peux pas écrire sans musique, ça c'est certain. Sur mon tome 1, je mettais systématiquement le même album de Fredo Viola ("The Turn", que j'adore) et ça me mettait direct dans l'ambiance. C'était un vrai rituel. Pour mon Tome 2, je n'ai pas d'album fétiche comme ça.
Et il y a bien sûr le café du matin. Et celui de l'après-midi, quand ça commence à fatiguer devant l'écran.
Sinon, pas d'autres rituels, à part peut-être de relire le texte trois ou quatre pages en amont pour bien se remettre dans l'esprit du moment.

Avec le recul - si vous en avez -, ces habitudes vous semblent-elles utiles, indispensables ou superflues ?
J'ai du mal à écrire quand je ne suis pas chez moi. Je pense que je pourrais me passer du café et du passage sur le forum, mais pas de l'ambiance musicale.

Merci Francis d'avoir proposé ce fil de discussion !

[Edel-Weiss]

J'aime écrire tous les jours (enfin presque, mais les jours sans sont rares, depuis que je m'y suis mise), même si ce n'est pas forcément en lien avec un des romans que j'ai en cours. D'abord parce que j'aime ça, et ensuite parce que je le vois comme une sorte d'exercice, de façon de "faire mes gammes".
Pour moi, ça ressemble tout à fait au fait pour un pianiste d'entretenir l'agilité de ses doigts ou pour un sportif de faire de même avec le sport qu'il pratique. Quand je dessinais, j'étais tout le temps en train de gribouiller et depuis que je ne le fais plus, je suis bien plus maladroite dans mon trait.
C'est aussi la raison pour laquelle je continue à écrire de la fanfiction (quand j'ai des idées, ce qui n'est pas le cas en ce moment) et la raison pour laquelle j'ai demandé à ce qu'on me donne des défis d'écriture sur mon challenge actuel, pour entretenir le "muscle" tandis que le roman repose un peu avant de passer en phase de corrections.

Super comparaison et super résumé, Umanimo. Tu as mis les mots sur mes pensées
Pour les mêmes raisons que toi, je continue le jeu de rôle textuel.

[Stef-]

Hello !

C'est toujours intéressant de savoir comment font les autres !

Comme pas mal d'entre nous, j'essaie d'avoir un rythme assez régulier, quitte à écrire "peu" à chaque séance mais au moins le faire un peu tous les jours. Avec ma manière de fonctionner, je constate que c'est plus efficace que de longues sessions entrecoupées de pauses de plusieurs jours ou plus...

Des routines ? Pas vraiment, elles s'imposent d'elles-mêmes par mon quotidien. Je passe un quart de ma vie, parfois plus, dans les transports. C'est là où j'écris quasiment exclusivement. Donc ma routine consiste à un combat mêlé d'opportunisme et d'ingéniosité pour dégotter une place assise relativement sûre (mais ma dernière bécane est assurée maintenant), et dès que j'ouvre l'écran, c'est parti.
En général je suis plus efficace le matin que le soir. Le soir, au retour, déjà c'est plus difficile d'être assis (le matin je pars un peu avant l'heure de pointe), et c'est plus pour relire, annoter/corriger. J'écris par couches sucessives comme un peintre avec des sous-couches.

Le must, c'est quand je vais en province et prend le TGV. Là c'est royal. Petit rituel au wagon-bar - si on peut dire ! -, et après je profite de sessions d'écriture plus longues.

En tout cas, j'admire les grenouilles qui arrivent à écrire avant de partir au boulot. Bon, je me lève à 5h le matin, donc pour moi, c'est mort, mais je pense que je serai incapable de m'y coller parce que mon esprit serait déjà tourné vers le boulot. Du coup, vous m'épatez !!

Moi j'admire ceux qui écrivent après la journée de boulot, souvent je suis cuit et tout juste bon à me relire (ou à lire tout court)
Quand à écrire le soir (voire la nuit, j'en connais par ici ), pour moi c'est tout simplement impossible, migraineux oblige et mes yeux ont besoin de repos.

[LeBashar]

Un peu comme la méthode agile en fait.

Qu'est-ce que c'est ?

C'est une méthode d'organisation pour des longs projets. L'idée générale c'est qu'au lieu de se fixer au départ un objectif lointain, et de tenter de s'y ternir malgré toutes les perturbation/modifications en cours de route (ce qui abouti généralement à démotivation + projet final bancal) on préfère osciller entre deux phases. Une où on rassemble les idées et choisi ce qu'on va réaliser, un petit morceau. Et la suivante où on produit ce morceau, sans accepter aucune perturbation (toutes les modifications qui arrivent pendant ce moment de travail sont stockées à part, et on ne les regardera qu'une fois le mini-objectif atteint). En principe ça permet de moins se disperser et de se motiver plus facilement parce qu'au lieu d'un objectif très lointain, on voit des réalisations régulières. Et d'obtenir pour le projet global un truc plus abouti (en principe)

Pour moi ça va bien avec le fait que je déteste gérer plusieurs choses en même temps, et que j'ai des idées régulièrement qui émergent mais pas sur le truc que je suis en train de faire.

J'aime écrire tous les jours (enfin presque, mais les jours sans sont rares, depuis que je m'y suis mise), même si ce n'est pas forcément en lien avec un des romans que j'ai en cours. D'abord parce que j'aime ça, et ensuite parce que je le vois comme une sorte d'exercice, de façon de "faire mes gammes".

Vu comme ça, ça fait sens.

Perso j'ai toujours été trop faignant pour tenir bien longtemps une quelconque forme d'entrainement.

[Umanimo]

C'est une méthode d'organisation pour des longs projets.

Je vois. En fait, sans connaître le principe, j'ai tenté de l'appliquer pour vider ma maison des objets inutiles (c'est fou ce qu'on amasse comme cochonneries), mais je n'ai finalement pas tenu, tellement ça m'ennuie.

Perso j'ai toujours été trop faignant pour tenir bien longtemps une quelconque forme d'entrainement.

En fait, c'est plus un plaisir qu'un entrainement. Quand je n'ai pas envie ou autre chose à faire, je ne m'astreins pas à écrire, mais ces jours-là sont quand même assez rares.

[meldc]

Il est intéressant ce sujet, c'est chouette de voir qu'on a tous des habitudes différentes, ce qui ne nous empêche pas tous d'écrire.
Avant (avant les enfants, le mari, le boulot), je n'avais pas de rituel particulier, j'écrivais souvent, un peu n'importe où (dans le train, dans le métro, le soir, pendant ma pause déjeuner...) et j'étais contente d'y arriver ainsi.

Après, j'ai eu des enfants et, faute de m'astreindre à un rythme obligatoire, je n'arrivais plus à écrire régulièrement justement, donc je ne progressais plus.

Depuis peu, je me suis enfin décidée à mettre le réveil plus tôt pour me garder cette plage d'écriture (j'ai décidé ça pendant un Nanowrimo... bon, en fait, pendant le dernier, avant je ne trouvais pas la motivation pour empiéter sur mes plages de sommeil) et c'est vrai que c'est parfois difficile d'entendre le réveil sonner à 6 h mais j'aime aussi ce petit moment rien qu'à moi dans la maison silencieuse. Donc je me lève et je ne réfléchis pas, je me mets devant l'ordinateur, je mets de la musique douce en sourdine, je relis les dernières phrases écrites... et j'avance. Les bons jours, j'ai une heure devant moi, parfois moins (en fonction de mon emploi du temps) et si je suis trop fatiguée je peux m'abstenir aussi, mais j'essaye d'être régulière, pour ne pas perdre le fil de mon histoire et/ou laisser la vie quotidienne gagner le combat contre l'écriture.
J'écris mieux en musique, d'ailleurs, ce qui était déjà le cas avant, quand j'écrivais depuis chez moi.
Et oui, je crois que cette routine est indispensable, du moins pour moi, pour écrire. Parce que j'ai une grosse tendance à la procrastination, donc là ça me "force" à bosser. (par contre, je m'interdis de consulter mes mails ou internet pendant ce temps-là, sinon ça ne sert à rien que je me lève plus tôt)

[Celephays]

Bonjour à tous, c'est un très bon sujet de discussion, intéressant de voir comment chacun-e s'y prend pour écrire!

Merci aussi à LeBashar pour m'avoir fait découvrir la méthode Agile

Voici mes petites manies à moi :

J'écris après le travail, donc après 17h. Cependant, j'ai toujours dans mon sac un petit carnet et un stylo pour noter les idées qui peuvent arriver dans la journée, et je les retranscris le soir. Je sais depuis la fac et les révisions de partiels que la période la plus propice à la créativité pour moi, c'est entre 21h et 1h du matin, ce qui peut être difficile à concilier avec un travail à temps plein, mais en écrivant après le dîner ou pendant les vacances / week-ends / RTT, c'est jouable. Je ne travaille pas forcément mes histoires tous les jours, mais j'essaie d'écrire quelque chose chaque jour, même si c'est juste mon journal intime, et surtout pour me sortir de ma routine de travail (je suis secrétaire).

Au nombre de mes rituels, voici peut-être le plus insolite : je fais le ménage! Hé oui, je n'arrive pas à écrire si c'est le bazar autour de moi, donc quand je prévois une session d'écriture, c'est dans l'ordre : ménage, câlin au chat, préparation du thé ou de l'infusion et surtout, préparation de la playlist. Je n'ai pas vu si certain-es d'entre vous l'ont évoqué (mea culpa, je n'ai pas tout lu en détail), mais une chose très importante pour moi pour stimuler l'écriture, c'est la musique. Mes meilleurs moments d'écriture, c'est quand mes doigts courent sur le clavier presque malgré moi, en accord avec la musique, je me vois écrire et je suis totalement dans mon récit. Donc, souvent, je mets une musique que j'aime, je laisse les images venir à moi et je les retranscris. C'est pour moi un bon moyen de faire un premier jet, que je trierai et affinerai par la suite.

[LeBashar]

J'envie tous ceux qui peuvent écrire en musique

Moi ça me fait le même effet que si quelqu'un parlais à côté de moi...

[Crazy]

J'envie tous ceux qui peuvent écrire en musique

Y'a un sujet dessus qqpart, d'ailleurs

[Umanimo]

J'envie tous ceux qui peuvent écrire en musique
Moi ça me fait le même effet que si quelqu'un parlais à côté de moi...

J'avais la même opinion jusqu'à récemment. Mais j'avais du mal à me concentrer sur mon dernier roman, avec tendance à aller sur Internet toutes les deux minutes pour voir ce qui s'y passait, ce qui fait que ça n'avançait pas. J'ai testé de me mettre du Mozart et ça a marché.