Et si pour eux mon couscous a un goût de cassoulet
J'irais jamais manger chez toi.
Ce qui m'a surprise aussi, c'est un peu la même chose que toi, Marie, le fait de dire qu'un e-mail neutre est moins bien perçu qu'un e-mail avec de l'humour ou de l'originalité. Je trouve aussi ça un peu risqué, vu qu'on ne sait pas à qui on a affaire et que la personne peut prendre ça comme de la désinvolture ou autre chose de peu positif. Effectivement, j'aurais tendance à rester assez neutre dans ma formulation, aussi.
Merci Lady Celia pour ton retour d'expérience ! C'est très intéressant de voir ton avis sur la question !
J'ai aussi l'occasion de sélectionner des textes, et je rejoins totalement sur le scepticisme avec lequel on commence la lecture. Les premières pages sont vitales pour cela, et le regard de l'éditeur est particulièrement critique sur ce début (il l'est aussi par la suite, mais la première impression reste la plus importante).
Je note l'intérêt pour le syno. J'ai tendance à le zapper pour directement passer au début du manuscrit, mais c'est vrai que si un syno est bon, le manuscrit le sera probablement aussi. C'est un bon test pour voir le sérieux de l'auteur, et sa capacité à se plier aux exigences. Je n'y avais pas forcément pensé, mais tu as raison, il n'y a pas "que" le manuscrit. Derrière, une relation de travail va s'engager, et le relationnel sera important. Voir quelqu'un qui y met du sien est un bon indicateur sur les corrections éditoriales à venir.
Pour la note d'intention, je pense que j'aimerais aussi recevoir un argumentaire très rapide pour me dire en quoi ça répond à l'AT ou à la ligne éditoriale, ainsi que le public visé. Pas besoin de plus, ni d'humour (qui peut être casse-gueule), mais le côté humain de la relation m'engagerait plus que la pure neutralité. En tant qu'auteur, je m'y risque seulement avec quelques éditeurs, selon leurs instructions de soumission.
Je comprends vos réticences vis-à-vis de la note d'intention, mais vous partez avec la mauvaise logique en réalité. Je vais tenter de m'expliquer.
Pour reprendre ton exemple cuisinier Marie, tu as parfaitement raison, ce qui fait le sel de ton plat, c'est pas la recette, c'est le goût lui-même. Mais dans ton exemple, les personnes qui sont censées apprécier le plat n'ont qu'un seul plat à manger, parce que ce sont tes invités, qu'ils sont venus chez toi et qu'ils sont de toute manière là pour manger. Donc oui, à partir de là, discutailler trois heures sur la façon de faire le plat n'est pas intéressant.
En revanche, imagine que ces invités n'aient pas accès qu'à un seul plat qu'ils n'ont pas le choix de manger parce qu'ils sont chez toi, mais à une trentaine de propositions, faites par une trentaine de personnes différentes. Ils n'ont même pas les odeurs du plat à se mettre sous la dent, juste ce qu'il y a marqué sur la carte. Et bien, si l'une de ces trente personnes a pris la peine de présenter son plat avec un peu d'humour et d'originalité, je peux t'assurer que c'est de son plat dont on va discuter en premier.
Encore une fois, il ne faut pas oublier que le but d'un mail de soumission et donc d'une note d'intention, c'est de vendre le projet, de donner envie aux gens de le lire. Et je suis désolé, mais "Bonjour, voici mon texte de Xksec, il parle de gniagniagnia, c'est un one-shot pour adulte et c'est de la SF", c'est plat et ça ne donne pas envie de lire du tout. C'est impersonnel, ça ne dit fondamentalement rien sur l'ouvrage lui-même et ce qu'on va y trouver, et ça ressemble à 90% des autres présentations d'ouvrage. Bref, si j'ai le choix entre lire ton manuscrit et celui d'un autre auteur qui a pris la peine de glisser une blague ou deux et qui m'a fait sourire... bah je commence systématiquement par l'autre.
Je veux dire, vous imaginez un vendeur dans un magasin qui essaie de vous convaincre d'acheter un pantalon en vous disant : "C'est du 38 et c'est noir." ? Non, il va enrober le truc, il va vous dire que ça fait ressortir vos yeux, que vous pouvez le porter avec petit haut bleu et que dedans, vous êtes super élégant, super à la mode etc. Il va vous sourire, sympathiser avec vous pour que vous soyez dans une humeur plus favorable etc.
Idem pour les hommes politiques qui veulent séduire les électeurs : ils se montrent avenant, ils font rire, ils cherchent toujours le bon mot, la bonne phrase, travaillent leur voix pour que tu les écoutes mieux etc. Et c'est tellement flagrant qu'au final, beaucoup de gens votent pour untel ou untel sans même avoir consulté le programme.
Et bien, lorsqu'on fait une soumission, c'est la même chose : il faut savoir se vendre, vendre son projet. Et on ne vend rien avec des informations utiles. On vend avec de l'affect, avec de l'humour, avec des sourires et de la passion.
Oui, c'est un risque et je ne vous le cache pas. Vous avez peut-être un humour qui ne plaira pas. Vous allez peut-être citer une référence que l'éditeur déteste. Vous allez peut-être l'énerver parce que, ce jour là, il n'avait pas envie de lire plus de trois lignes de présentation, surtout sur un sujet pareil.
Mais si vous ne prenez pas de risque, vous passerez simplement inaperçu au sein de la masse des autres manuscrits, vous ne donnerez donc pas envie de lire votre projet. Et la plupart du temps, votre projet ne sera pas lu, ou pas lu avant longtemps, parce qu'un éditeur n'a malheureusement pas assez de temps à perdre pour ça. Qui ne tente rien n'a rien.
Ne l'oubliez pas, vous êtes malheureusement en concurrence avec des dizaines d'autres auteurs, si vous ne faites rien pour sortir du lot, que vous pariez seulement sur la qualité de votre texte en lui-même, vous risquer de laisser passer votre chance au projet d'un texte d'une qualité un peu moindre, mais qui a su enrober son projet d'un aura de plaisir. C'est con et injuste, très certainement, mais c'est comme ça.
Et oui, comme le dit Nariel, les premières pages du roman suffisent à éliminer des textes, jamais à les sélectionner.
EDIT : Et je suis désolé pour JC Dunyach et L Davoust, ça a l'air intelligent de les citer parce qu'ils ont beaucoup d'expérience en tant qu'auteur... Mais justement, ce sont deux hommes qui sont déjà connus et qui n'ont plus besoin de faire de réelles soumission depuis longtemps parce que leur nom suffit ou qu'ils peuvent appeler les éditeurs directement. Et ce sont des auteurs aussi, pas des éditeurs. :/
D'autant que, d'après ce que tu dis, ils ont l'air de plutôt déconseiller de parler du message du roman, ce qui est ce que je dis aussi...
Bon, après je me trompe peut-être parce que j'ai pas toutes les informations. Mais toutes les figures d'autorités ne font pas forcément autorité dans tous les domaines :/
Ok pour Dunyach, mais pour Davoust, diriger un ouvrage, c'est pas sélectionner les textes non plus Mais je maintiens quand même ce que j'ai dit, mieux vaut essayer de vendre le manuscrit plutôt que de croire qu'on s'y intéressera parce qu'il est intéressant.
Bah, après, tu ne peux pas connaître tout le monde. Et dans une grande maison d'édition disposant d'un comité de lecture, il est juste impossible de savoir à qui tu t'adresses.
Maintenant, c'est pas tellement une question de "à qui tu t'adresses" non plus. Parce que mine de rien, soumettre un texte, c'est aussi, quelque part, choisir avec qui tu vas travailler par la suite. Et si tu commences par mentir à cette personne en préférant aller dans son sens que dans le tien, ça risque de causer des problèmes par la suite.
Voilà ce que je pense : si tu fais une soumission vendeuse, selon tes arguments à toi, ce qui te plait dans ton histoire et ce qui fait que tu as eu envie de la raconter, avec un message qui laisse transparaître ta personnalité... Certes, certaines personnes ne vont pas apprécier et grommeler à l'idée que tu fasses une blague vaseuse ou quoi. Mais d'un autre côté, l'éditeur que tu trouveras sera probablement beaucoup plus dans le même état d'esprit que toi et c'est mieux pour la collaboration future, non ?
Mais bon, si vous êtes toujours pas convaincus, réfléchissez à la chose suivante : quels films allez-vous voir au cinéma et pourquoi ? Parce que finalement, sélectionner un texte, c'est un peu ça. On a le choix entre tout un tas de films, mais on a pas le temps de tous les voir. Et les seules informations que l'on a, ce sont éventuellement les bandes annonces, les retours des autres personnes, l'affiche, le casting etc. (Dans le cas d'un manuscrit, on a même pas le retour des gens qui l'ont lu, c'est dire)
Les diffuseurs de cinéma dépensent des sommes extraordinaires pour que vous alliez voir leur film : ils font tout pour le vendre à des millions de personnes qu'il ne connaissent ni d'Eve, ni d'Adam. Et le fait est que les films qui dépensent plus d'argent et de temps dans un marketing audacieux attirent plus de monde que ceux qui ne font pas, même si leur campagne marketing finit par en rebuter certains.
A partir de là, pourquoi parait-il si absurde de chercher à vendre son manuscrit ?
Pour reprendre une analogie plus proche encore, lorsque vous entrez dans une librairie et que vous ne savez pas encore ce que vous aller acheter, vous vous dirigez plus naturellement vers les livres qui sont mis en exergue, vers ceux qui ont une couverture plus agréable etc. Et ce n'est qu'après avoir constaté qu'aucun de ceux-ci vous intéressait que vous allez voir les autres.
Et bien c'est exactement la même chose pour l'éditeur, il se dirige d'abord vers ceux qui ont le meilleur packaging. Et ensuite vers les autres, parce qu'on ne sait jamais. Mais le truc, c'est que si l'un des livres a un excellent packaging et en plus est de qualité, c'est celui-ci qu'il prendra, au détriment de ceux qui sont peut-être meilleur, mais qui n'ont pas de packaging. Tout simplement parce que le premier arrivé et le premier servi.
Pour ce qui est d'estimer en une dizaine de pages si le manuscrit est publiable, j'ai appris à me méfier.
En fait dans le cas de l'éditeur avec lequel j'ai discuté, il disait plutôt qu'on le sait dès les 10 premières pages quand un manuscrit n'est pas publiable. Je ne pense pas qu'il se contente du début pour décider de publier un manuscrit
Pour la question de la note d'intention, je pense qu'il y a beaucoup d'humain qui entre en jeu. Je ne suis pas éditrice et je n'ai jamais soumis de manuscrit à des éditeurs pour l'instant, donc mon avis est à prendre avec de GROSSES pincettes.
Mais j'ai reçu beaucoup de CV et de mails pour des stages à l'époque où je bossais chez un éditeur de jeux vidéo, et on peut réfléchir de la même manière : quand un employeur reçoit plein de CV, on se dit qu'il faut trouver un moyen de se démarquer, soit sur le CV ou la lettre de motivation, soit dans la manière de s'adresser dans le mail par exemple.
Et bien d'expérience, certes, ça sort le candidat du lot, mais pas forcément en bien. Ça dépend de la personne en face en fait. Comme il s'agit d'ajouter de l'humain, soit à travers de l'humour, de l'originalité etc. (donc aller au-delà du factuel), ça passe ou ça casse en fonction des valeurs de la personne en face en fait (il nous est arrivé de bien nous moquer face à des tentatives d'originalité, j'avoue ) Et j'imagine que c'est pareil avec les éditeurs.
Si j'avais un conseil à donner (toujours en regard avec mon expérience de recrutement de stagiaires, donc pincettes), c'est de ne pas faire quelque chose que vous n'avez pas envie de faire. Comme dit lady Célia, au final, c'est une manière de mettre "un peu de soi-même" dans la soumission, de montrer un peu d'humain. Et je pense que ça ne marche que si c'est authentique, si c'est vraiment une touche personnelle de vous-mêmes, et pas une instruction que vous calquez à la lettre, si vous voyez ce que je veux dire. Donc à mon humble avis, si vous ne le sentez pas de mettre une touche d'humour ou une lettre d'intention quand elle n'est pas demandée, il vaut mieux vous écouter...
Cela dit, ça peut être intéressant de réfléchir à quelle autre manière mettre un peu d'humain dans la soumission du coup? Parce que je trouve cette idée intéressante (encore une fois, ce n'est qu'une opinion vu que je n'ai jamais soumis ni été éditeur )
Exactement ! Bien dit Florie ! Mettre un peu de soi-même, pour paraître humain, avec une grande sincérité ! Et l'humour ou l'originalité n'est pas la seule manière de le faire !
Prenons un exemple, stupide. Vous avez écrit un roman horrifique. L'humour est complètement déplacé pour présenter ce type de projet.
Si vous envoyez une note d'intention bateau et pas du tout personnelle, ça donnera :
"Bonjour, voici mon roman horrifique sur la peur du noir. Dans ce roman, j'ai essayé de faire ressortir les réactions humaines face à nos peurs les plus primaires. Et c'est un one-shot !"
Mais vous pouvez y glisser un peu plus de personnalité en présentant les choses ainsi :
"Et vous, que feriez-vous si chaque fois que vous éteignez la lumière, vous sentez que quelqu'un vous observe ? C'est exactement la question que je me suis posé pour écrire ce roman. En consultant des témoignages paranormaux sur le sujet, j'ai eu envie d'écrire ce roman, en faisant appel aux instincts de peur les plus primordiaux de l'être humain, un peu comme l'avait fait avant moi le fameux court métrage "Lights Out".
Bonne lecture !"
Déjà, on "ressent plus le projet" et c'est plus efficace
C'est marrant, perso, c'est typiquement le genre de mails qui me donnaient envie de jeter la soumission à la poubelle Comme quoi les goûts et les couleurs...
L'idée de vendre un manuscrit ne me paraît pas absurde, au contraire, quand on sait que les éditeurs croulent sous les soumissions (enfin, en général).
Dans la recherche d'emploi, il est recommandé de se démarquer par une touche d'originalité dans la lettre de candidature, de montrer en quoi nous serions le meilleur candidat pour cette entreprise. A l'heure des candidatures par mail, il est recommandé de fouiller le site internet de l'entreprise et de savoir précisément à qui on s'adresse (je vais encore plus loin, je cherche le nom du recruteur sur google pour savoir où je mets les pieds et ai déjà trouvé de grosses casseroles du genre grèves récurrentes du personnel )
Pour une maison d'édition, ce doit être un peu pareil : la présentation du site et son contenu devraient donner des indices sur les préférences de l'éditeur, en dehors des consignes explicites. On sent s'il y a une ouverture à une touche originale et un peu d'humanité dans le mail / la lettre ou si c'est très classique. On peut aussi supposer qu'une maison moins connue recevra moins de manuscrits et aura par conséquent plus de temps pour étudier les soumissions ...
La note d'intention me paraît incontournable pour attirer l'attention et montrer en quelques lignes l'univers qu'on propose, sous une forme dynamique.
Le parallèle avec les politiques est intéressant. Toutes mes astuces de communication proviennent de longues années de militantisme, couronnées par un poste de directrice de campagne en 2012. Il fallait déployer des trésors d'imagination et de créativité pour accrocher un public noyé dans les tracts de candidats déjà vus dix fois et dégoûtés par les scandales réguliers. Format différent, couleurs, idées novatrices, actions originales ...
Dans mon job principal, je sélectionnais les offres pour des projets culturels. C'est très différent, mais il y avait beaucoup à lire et on hallucinait du manque de rigueur des gens. Recevoir une offre complète avec toutes les annexes demandées, sans fautes d'orthographe et avec une présentation correcte était rare, très rare. D'autres surjouaient en noyant les infos demandées dans une grosse couche de blabla commercial, ce qui m'horripilait (perte de temps à déchiffrer tout ça). Se vendre, oui, mais attention à ne pas trop en faire, la limite entre originalité et culot est vite franchie.
Dans les 6 conseils de Beorn pour éviter de se griller, il recommandait de ne pas relancer l'éditeur avant un délai long ou en cas de doute sur la réception. Je confirme que les coups de téléphone intempestifs de soumissionnaires pour savoir "où en est la procédure" les envoient direct sur liste noire. Ceux qui se font relancer plusieurs fois et ne respectent pas les délais pour compléter leur dossier en mettant en péril l'aboutissement du projet étaient très pénibles aussi ; en version éditeur, je suppose que les auteurs à la traîne sur les corrections demandées ont le même effet.
Hum, à mon avis votre divergence d'opinion concernant la note d'intention provient surtout de son dosage.
Lady Célia > je pense que tu veux surtout conseiller d'éveiller la curiosité de l'éditeur dès la 1ère prise de contact
Plusieurs autres > la neutralité de la note d'intention me semble être une manière de se protéger, parce que n'importe quoi pourrait être retenu contre nous, pauvres auteurs
Donc, je ne pense pas qu'une note d'intention "vendeuse" soit une bonne idée, mais je ne suis pas pour la neutralité non plus. Si des auteurs et éditeurs connus conseillent de rester sobre, j'ai l'impression que c'est surtout une mise en garde contre la surenchère de "mon roman va révolutionner le monde" et "j'ai écrit pour que les gens ouvrent les yeux sur"... Ces petites phrases qu'on pourrait qualifier de "vendeuses", justement.
Mais pour avoir fait des lectures en comité et aussi reçu des CV/lettres de motivation, je suis d'avis avec Florie qu'un petit truc pour retenir l'attention est toujours appréciable. D'autant plus si c'est personnel.
On peut, à mon avis, glisser dans une note d'intention :
- un ton humain
- une légère touche d'humour (avec précautions)
- des éléments originaux de l'histoire/l'univers (2-3 lignes max)
- le message, uniquement s'il est recherché et formulé avec vos mots (1-2 lignes max)
- 2 ou 3 thèmes cités rapidement
- d'où vient l'inspiration de l'histoire
Par contre, on évitera de tout mettre d'un coup, hein.
Choisir un ou deux de ces exemples suffira, sinon on en revient à la surenchère. Le but n'est pas de raconter sa vie, et il vaut mieux faire court pour éviter d'agacer l'éditeur qui n'a pas beaucoup de temps pour ça.
On évitera aussi tout ajout avec lequel on ne se sentirait pas à l'aise, comme l'humour forcé (parce que ça risque de se voir et de faire mauvais effet).
Voilà, c'est mon avis mais si ça peut nuancer le débat...
Edit : Ah beh, en partie grillée par Agathe Flore.
On peut aussi supposer qu'une maison moins connue recevra moins de manuscrits et aura par conséquent plus de temps pour étudier les soumissions ...
Y'a un truc qui me chiffonne. Je comprend tout à fait l'écrémage de l'éditeur : virer d'entrée les manuscrits blindés de fautes ou avec un style/forme pas maîtrisés. De même, je comprends parfaitement la sélection sur syno : quand un projet ne tient pas la route, ça se voit tout de suite dans le synopsis. Là où ça me chiffonne c'est : ceux qui ne se démarquent pas ou qui ont une présentation un peu maladroite ne seront peut être pas lu par manque de temps. Si un éditeur n'a pas de temps à accorder aux soumissions, autant les fermer, non ? parce que du coup, ça fait aussi perdre du temps aux auteurs qui, s'ils avaient su que l'éditeur était débordé à ce point et que leur manuscrit ne serait pas lu et qu'ils allaient recevoir une réponse type voir pas de réponses du tout, ils auraient envoyés leur manuscrits chez quelqu'un d'autre.
J'irais jamais manger chez toi. 
Et Davoust a fait de la direction d'ouvrages.
Mais je maintiens quand même ce que j'ai dit, mieux vaut essayer de vendre le manuscrit plutôt que de croire qu'on s'y intéressera parce qu'il est intéressant.
) Et j'imagine que c'est pareil avec les éditeurs. 
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Lectrice, autrice et éditrice de romance 
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