Le souci du détail : le visuel

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Horkos
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Le souci du détail : le visuel

Message par Horkos »

Bonjour à tous les batraciens,

Question qui paraît légère pour certains, mais dont l'issue pourrait me transformer en anachorète contrarié : j'en appelle à tous ceux qui ont déjà une expérience éditoriale dans le SFFF !! Qu'est-ce qu'un éditeur est susceptible de vous imposer en termes de restrictions visuelles ?

Je pense d'abord et surtout à la couverture, mon pêché mignon de dessinateur :hiii: , mais aussi au logo (typographie utilisée pour le titre), la typo intérieure (ce qui peut être contraignant quand certains effets de style nécessitent l'utilisation d'une autre typo), et de potentielles illustrations mises à l'intérieur comme la substantifique map ou même les marqueurs d'ellipse...

Comment avez-vous vécu ça ?

Merci à vous, bizous baveux et inspiration transcendantale.
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Amaryan
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Re: Le souci du détail : le visuel

Message par Amaryan »

En théorie, l'éditeur a toute latitude concernant ces points, que ce soit pour la couverture ou le graphisme intérieur/extérieur, il n'est même pas obligé de te consulter sur la question. En pratique, certains demandent l'avis de l'auteur, soit pour suggérer des illustrateurs pour la couv', soit pour un retour sur cette dernière et les divers points relatifs au graphisme, mais il reste maître à bord concernant la décision finale. Finalement cela dépend de la grosseur de la structure (j'aurais tendance à penser que plus l'éditeur est gros et moins on a voix au chapitre ^^) et de la personne, certains sont plus ouverts aux suggestions que d'autres. Mais il ne faut pas s'attendre à avoir le contrôle là-dessus, c'est courir le risque d'être déçu. :) (d'autant plus que l'auteur est souvent considéré, aussi bien par l'illustrateur que par l'éditeur, comme la dernière personne à savoir ce qui est adapté pour rendre son livre attractif :mouahaha: )

En tant qu'illustratrice, dans un cas la mise en page de ma couv' (titre etc) a été réalisée sans me consulter (mais de toute façon était très bien), dans d'autres je me suis chargée de la réalisation de la typo du titre et de son intégration à la couv', et l'aboutissement à un résultat final s'est fait par un jeu d'échange auteur/illustrateur/éditeur (d'autant plus que dans un cas je connaissais très bien l'auteur donc ça a été de la collaboration rapprochée ♥ ).

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Ermina
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Re: Le souci du détail : le visuel

Message par Ermina »

J'ai eu une petite expérience avec une nouvelle éditée en numérique dans une petite structure. L'éditrice s'est occupée de tout. J'ai juste vu le résultat final au moment de la diffusion et j'ai trouvé que c'était très bien fait. :yata: Ca ne m'a pas dérangé de ne pas avoir mon mot à dire. Et puis, je ne sais pas forcément ce qui fait vendre ou pas, l'éditrice a plus d'expérience pour ça. J'ai l'impression que dans beaucoup de cas, ça se passe ainsi. L'auteur n'a pas vraiment son mot à dire.
Amaryan a écrit :
sam. juil. 22, 2017 12:33 pm
d'autant plus que l'auteur est souvent considéré, aussi bien par l'illustrateur que par l'éditeur, comme la dernière personne à savoir ce qui est adapté pour rendre son livre attractif
J'ai remarqué ça aussi.
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Le réfugié du tempschallenge 2024

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Calya
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Re: Le souci du détail : le visuel

Message par Calya »

C'est pas réjouissant ce que je lis là... Moi qui avait en tête ma couv' rêvée. :/
Challenge 1er jet : Le Royaume de Lys.
Avec Lys comme superbe marraine. :heart:

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Amaryan
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Re: Le souci du détail : le visuel

Message par Amaryan »

Dans ces cas-là, pour avoir exactement ce qu'on veut l'auto-édition est la seule solution je pense. :)

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Lady Célia
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Re: Le souci du détail : le visuel

Message par Lady Célia »

Pouf, j'amène mon petit point de vue d'éditeur sur la question ;)

Donc oui, pour répondre à ta question Horkos, oui, en gros c'est l'éditeur qui décide tout ça :p Et ce pour une raison très simple : il a une charte graphique a respecter.

En fait, quand tu fais appel à un éditeur, tu fais appel à son catalogue en gros. Tu veux être publié chez lui parce qu'il a cette réputation que tu n'as pas toi-même et qu'il apporte son lot de lecteurs ne serait-ce que sur son nom uniquement. Et bien le fait est qu'une part de cette réputation, d'une part de l'identité du catalogue, va reposer sur la charte graphique : couverture, mise en forme intérieure etc, etc. Regarde la vitesse à laquelle tu différencies un Milady d'un Pocket et tu comprendras tout l'intérêt pour un éditeur d'avoir la maîtrise tout ça.

Du coup, dis-toi bien que quand tu envoies ton texte à un éditeur, tu achètes aussi sa charte graphique en général. Perso, j'enverrai jamais mon manuscrit à une maison d'édition qui a des couvertures que je trouve moches par exemple. Parce que j'ai pas envie que mon livre soit moche (et accessoirement parce que ça me donne l'impression que l'éditeur a aucun goût et je sais pas si je serais content qu'il sélectionne mon texte du coup :/ ). Donc en fait, si tu veux garder une certaine maîtrise sur l'apparence de ton livre, choisis des éditeurs proches de tes envies.

Cela-dit, un bon éditeur agit toujours en accord avec l'auteur. Ne serait-ce parce que légalement, l'auteur a le droit moral et qu'il peut refuser un couverture qui lui plait pas etc et que l'éditeur est OBLIGE de le consulter sur ces choses là. Oui, oui. Mais dans la pratique, si on l'emmerde trop, il peut aussi très bien choisir de ne pas ou de mal éditer le livre, ce qui devient alors super galère. M'enfin, en thréorie, un éditeur doit discuter de tout ça avec l'auteur et si l'auteur a des revendications spéciales, il peut les écouter. Personnellement, c'est l'approche que je choisis, mais après, je transigerais pas non plus sur ma charte graphique : or de question de publier un livre avec une couverture que je n'aime pas moi-même ou qui s'éloigne trop de l'idée générale de la maison d'édition, peu importe l'enthousiasme de l'auteur sur le sujet.

Donc oui, si tu veux un total contrôle, Amaryan a raison, l'auto-édition est le seul moyen.

Je vais juste rebondir sur deux détails que vous avez dit.

Le cas de l'anthologie où on est consulter après coup. Bon, là, c'est un cas pratique. Personnellement, en publiant la mienne, j'avais neuf auteurs à consulter et ils répondaient pas du tout au même rythme. Au bout d'un moment, si je voulais que l'anthologie paraisse, il fallait s'y mettre :p Proposer quelque chose. Bon, ils étaient contents du résultat quand même. Mais avec un seul auteur, je n'aurais pas agit pareil.

Par contre, quand vous dites que l'auteur est la dernière personne à savoir ce qui est bon pour vendre le bouquin... soyons trèèèèèèès honnête. Dans 95% des cas, c'est une vérité absolue. Je veux dire là, je galère à faire comprendre à mes auteurs que juste un petit message sur leur page facebook pour dire qu'ils ont été publié ne peut pas faire de mal. Et aucune des soumissions que je reçois ne me donne envie de lire le livre envoyé, alors que je suis là pour ça... Je pense que faire appel à un éditeur, c'est aussi faire confiance à quelqu'un qui est censé s'y connaitre un peu dans la vente de livres... Bon, je dis pas que ce sera toujours probant, mais à un moment, il faut le reconnaître, l'auteur est rarement celui qui vendra le mieux son propre livre.
Et de fait, moi-même, j'ai fais lire un version précédente de mon roman à un pote un jour, il en parle mieux que moi... C'est dire.
Challenge 2017 : Camille de Hanoeuvre (Roman - Low Fantasy)

Ma maison d'édition : Les Planètes Orphelines (Space Opera ou SF uniquement)

Mon blog de conseils d'écriture : Story Teller

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Horkos
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Re: Le souci du détail : le visuel

Message par Horkos »

Merci pour tous ces retours !

Lady Célia, en tous cas tu me réconfortes un peu sur le fait que les éditeurs ne sont pas des monstres et qu'ils communiquent (ma plus grande frayeur, je l'avoue, étant que l'on puisse faire une couverture qui donne une mauvaise représentation de l'ambiance du livre, genre un truc "magie bling bling et vêtements pas réalistes" alors que je cherche à m'éloigner du fantasy classique). Mon intérêt n'est pas tant de dire "je VEUX cette couverture là" mais plutôt de discuter avec l'équipe éditoriale et graphique...

Tout ça me conforte dans l'idée de faire une autoédition de mon bouquin (aka. "tirage-à-la-demande-bouquin-full-édité-par-moi-qui-est-mis-en-page-avec-du-Minion-Pro-mais-qui-déchire-sa-race") avant d'en faire éditer une "vraie" version par des pros, qui sauront aussi repérer les couacs.

Après, je suis complètement pour l'idée que l'auteur est le premier à gérer la comm autour de son bouquin (avec les pages FB dédiées, par exemple), mais pas forcément le mieux placé pour savoir comment la faire.
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Agathe Flore
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Re: Le souci du détail : le visuel

Message par Agathe Flore »

Horkos a écrit :
sam. août 05, 2017 10:01 am
Lady Célia, en tous cas tu me réconfortes un peu sur le fait que les éditeurs ne sont pas des monstres et qu'ils communiquent (ma plus grande frayeur, je l'avoue, étant que l'on puisse faire une couverture qui donne une mauvaise représentation de l'ambiance du livre, genre un truc "magie bling bling et vêtements pas réalistes" alors que je cherche à m'éloigner du fantasy classique). Mon intérêt n'est pas tant de dire "je VEUX cette couverture là" mais plutôt de discuter avec l'équipe éditoriale et graphique...
Le ton du contrat d'édition de ton oeuvre devrait te rassurer sur le caractère monstrueux ou pas de l'éditeur ;) Il existe des sujets pour plus d'informations sur les contrats, si tu vas voir dans l'index de la section.
Pour le sujet précis des visuels, l'éditeur a le dernier mot mais l'auteur est consulté pour avis si le contrat parle d'un "droit moral" de l'auteur sur ces visuels. Je n'ai pas encore d'expérience concrète sur la couverture de mes romans, mais il faut se dire que ce sont des pros et que ce ne serait pas leur avantage non plus de créer une couverture qui ne correspond pas au contenu du bouquin ...
Mu: L'ombre d'Atlantis T1 et Mu : La foudre de Quetzalcoatl T2 aux Éditions Underground
La cité des alchimistes et L'aigle et le lys en soumission :croise:

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