[I] Trucs et astuces pour s'adresser à un éditeur
Posté : lun. avr. 25, 2011 12:14 pm
J'ai eu l'idée de ce poste à la suite d'une discussion en salon, où chacun a partagé son expérience sur la façon de s'adresser à un éditeur, les choses à éviter... Je me suis dit que ça en intéresserait d'autres !
Je vais donc commencer à partager mon expérience, et j'invite tous ceux qui connaissent l'édition de près ou de loin à rajouter la leur, afin de donner à ceux qui ne l'ont jamais approchée des ficelles pour ne pas passer pour un "bleu"
Note : à me relire, j'ai l'impression d'employer un ton directif : je précise donc que ça ne reste que des conseils du haut de ma petite expérience et que ce n'est pas du tout la parole divine
Un éditeur est avant tout un lecteur qui a besoin de rentabiliser son temps.
Je veux dire par là qu'un éditeur, c'est un être humain comme vous et moi, et qu'il est inutile de s'adresser à lui avec déférence ou comme s'il était Dieu tout-puissant. Au contraire, il appréciera que vous en veniez au fait en lui parlant d'égal à égal, car ça lui permettra de gagner du temps et d'argumenter plus en profondeur si besoin.
Un exemple : si vous rencontrez à un Salon un éditeur auquel vous aimeriez soumettre un manuscrit, ne tournez pas autour du pot en vantant sa collection, dites simplement pourquoi vous êtes-là, quelques mots sur votre manuscrit (de quoi ça parle, quelles valeurs en ressortent, qu'est-ce qui fait son intérêt ?), et vous refilez la bête ou vous prenez les coordonnées de l'éditeur. De toute façon il ne refusera pas de jeter un coup d'œil s'il accepte les manuscrits, donc allez-y (et pensez bien que vous n'êtes pas le premier à faire cette démarche, il a l'habitude) !
De même dans la lettre d'accompagnement, allez à l'essentiel et parlez de votre livre comme vous en parleriez à un ami : vous raconterez de quoi ça parle, ce qui vous a poussé à l'écrire... Pas combien vous aimez l'écriture ni combien vous avez pris plaisir à écrire ce texte.
Un éditeur est quelqu'un qui travaille.
Ça a beau être une beau métier, ça reste un métier. Aussi, tenez compte des horaires de travail si vous avez besoin de le contacter, et proposez-lui d'appeler en journée plutôt que le soir, il appréciera (note : je ne sais pas si ça vaut aussi pour la micro-édition, dans le mesure où il s'agit d'une activité à côté du travail). De même, l'éditeur prend parfois des vacances (à Noël, l'été), et il est conseillé de ne pas envoyer son manuscrit juste avant, parce qu'il risque de traîner un mois sur une pile avant d'être reçu, puis le même temps avant d'être lu, dans le meilleur des cas. Si vous voulez éviter d'attendre pour rien, mieux vaut envoyer en dehors des vacances connues.
Il est aussi très souvent au téléphone, en réunion ou en rendez-vous, donc ne vous étonnez par de ne pas l'avoir immédiatement. Pour une première prise de contact, le plus simple est le Salon ou le mail, et s'il est intéressé, il vous donnera lui-même un rendez-vous téléphonique. Sinon, vous risquez de tomber au mauvais moment, pendant qu'il réfléchit aux tirages, qu'il rédige des argumentaires ou qu'il reçoit un auteur (ou même qu'il est à fond dans le roman de quelqu'un d'autre et n'appréciera pas d'être dérangé dans sa lecture, même si vous n'y êtes pour rien !), et d'être moins bien reçu.
Un éditeur est un commercial
Donc, votre roman peut être génial, s'il a un petit public ou un public qui n'est pas le sien, il vous dira non sans expliquer plus que ça. Et ça ne s'arrête pas à : "il fait de la fantasy jeunesse, moi aussi, je peux y aller". C'est plus nuancé que ça. Bien sûr, vous pouvez quand même essayer, mais si par exemple vous remarquer que ce qu'il publie a toujours un pied dans le réel et que le votre est complètement fantasy, vous aurez moins de chance d'être accepté car vous serez à la marge de ce qu'il publie (et donc pas forcément en accord avec son public).
Ce n'est pas contre vous, ni même contre vos roman, c'est juste que ça ne vous rendrait pas service : il serait incapable de le vendre correctement. En cas de refus, pas besoin de s'énerver et de le prendre contre soi, ou de pleurer au téléphone. Ce serait griller vos chances pour resoumettre un jour. Je pense que cette dernière précision est connue ici, mais comme ça arrive plus souvent qu'on ne pense, je préférais la mettre au cas où. Parce que ça, les éditeurs, ça les met vraiment en rogne
Et voilà pour ma petite expérience, ce sont les points principaux que j'ai remarqués à travers les divers éditeurs que j'ai rencontrés et qui semblaient les agacer au plus haut point, parce qu'ils en parlaient régulièrement.
Pour conclure, donc, d'après mon expérience : soyez direct, franc, et n'oubliez pas que l'éditeur a une vie en dehors de son travail.
D'autres conseils ?
Je vais donc commencer à partager mon expérience, et j'invite tous ceux qui connaissent l'édition de près ou de loin à rajouter la leur, afin de donner à ceux qui ne l'ont jamais approchée des ficelles pour ne pas passer pour un "bleu"
Note : à me relire, j'ai l'impression d'employer un ton directif : je précise donc que ça ne reste que des conseils du haut de ma petite expérience et que ce n'est pas du tout la parole divine
Un éditeur est avant tout un lecteur qui a besoin de rentabiliser son temps.
Je veux dire par là qu'un éditeur, c'est un être humain comme vous et moi, et qu'il est inutile de s'adresser à lui avec déférence ou comme s'il était Dieu tout-puissant. Au contraire, il appréciera que vous en veniez au fait en lui parlant d'égal à égal, car ça lui permettra de gagner du temps et d'argumenter plus en profondeur si besoin.
Un exemple : si vous rencontrez à un Salon un éditeur auquel vous aimeriez soumettre un manuscrit, ne tournez pas autour du pot en vantant sa collection, dites simplement pourquoi vous êtes-là, quelques mots sur votre manuscrit (de quoi ça parle, quelles valeurs en ressortent, qu'est-ce qui fait son intérêt ?), et vous refilez la bête ou vous prenez les coordonnées de l'éditeur. De toute façon il ne refusera pas de jeter un coup d'œil s'il accepte les manuscrits, donc allez-y (et pensez bien que vous n'êtes pas le premier à faire cette démarche, il a l'habitude) !
De même dans la lettre d'accompagnement, allez à l'essentiel et parlez de votre livre comme vous en parleriez à un ami : vous raconterez de quoi ça parle, ce qui vous a poussé à l'écrire... Pas combien vous aimez l'écriture ni combien vous avez pris plaisir à écrire ce texte.
Un éditeur est quelqu'un qui travaille.
Ça a beau être une beau métier, ça reste un métier. Aussi, tenez compte des horaires de travail si vous avez besoin de le contacter, et proposez-lui d'appeler en journée plutôt que le soir, il appréciera (note : je ne sais pas si ça vaut aussi pour la micro-édition, dans le mesure où il s'agit d'une activité à côté du travail). De même, l'éditeur prend parfois des vacances (à Noël, l'été), et il est conseillé de ne pas envoyer son manuscrit juste avant, parce qu'il risque de traîner un mois sur une pile avant d'être reçu, puis le même temps avant d'être lu, dans le meilleur des cas. Si vous voulez éviter d'attendre pour rien, mieux vaut envoyer en dehors des vacances connues.
Il est aussi très souvent au téléphone, en réunion ou en rendez-vous, donc ne vous étonnez par de ne pas l'avoir immédiatement. Pour une première prise de contact, le plus simple est le Salon ou le mail, et s'il est intéressé, il vous donnera lui-même un rendez-vous téléphonique. Sinon, vous risquez de tomber au mauvais moment, pendant qu'il réfléchit aux tirages, qu'il rédige des argumentaires ou qu'il reçoit un auteur (ou même qu'il est à fond dans le roman de quelqu'un d'autre et n'appréciera pas d'être dérangé dans sa lecture, même si vous n'y êtes pour rien !), et d'être moins bien reçu.
Un éditeur est un commercial
Donc, votre roman peut être génial, s'il a un petit public ou un public qui n'est pas le sien, il vous dira non sans expliquer plus que ça. Et ça ne s'arrête pas à : "il fait de la fantasy jeunesse, moi aussi, je peux y aller". C'est plus nuancé que ça. Bien sûr, vous pouvez quand même essayer, mais si par exemple vous remarquer que ce qu'il publie a toujours un pied dans le réel et que le votre est complètement fantasy, vous aurez moins de chance d'être accepté car vous serez à la marge de ce qu'il publie (et donc pas forcément en accord avec son public).
Ce n'est pas contre vous, ni même contre vos roman, c'est juste que ça ne vous rendrait pas service : il serait incapable de le vendre correctement. En cas de refus, pas besoin de s'énerver et de le prendre contre soi, ou de pleurer au téléphone. Ce serait griller vos chances pour resoumettre un jour. Je pense que cette dernière précision est connue ici, mais comme ça arrive plus souvent qu'on ne pense, je préférais la mettre au cas où. Parce que ça, les éditeurs, ça les met vraiment en rogne
Et voilà pour ma petite expérience, ce sont les points principaux que j'ai remarqués à travers les divers éditeurs que j'ai rencontrés et qui semblaient les agacer au plus haut point, parce qu'ils en parlaient régulièrement.
Pour conclure, donc, d'après mon expérience : soyez direct, franc, et n'oubliez pas que l'éditeur a une vie en dehors de son travail.
D'autres conseils ?