Vivre de sa plume

Sujets inactifs depuis un an ou plus
Avatar du membre
Arya
Court avec les loups dans les collines mais revient toujours pour l'apéro
Messages : 7309
Enregistré le : dim. oct. 25, 2009 6:39 pm
Rang special : Racaille des bois
Contact :

Re: Vivre de sa plume

Message par Arya »

Je suis désolée de lire tes difficultés et je compatis. C'est très frustrant de ne pas pouvoir écrire autant qu'on voudrait, qu'on pourrait.
Après, je pense que les conseils de Beorn ci-dessus sont toujours valables. Panacher avec un job alimentaire me parait plus rassurant dans ce secteur très instable, le mi-temps restant l'idéal (je rêêêve d'un 80%, perso, pour commencer).
J'ai rencontré par mal d'auteurs qui vivent de leur plume, toujours dans le secteur jeunesse (jamais chez les adultes). En effet, les interventions scolaires sont une source non négligeable de revenus. Mais bien entendu, encore faut-il en avoir ! De mon expérience, elles sont souvent liées à des sélections à des prix. Mais il faut aussi être à l'aise avec l'exercice (et aussi être prêt à passer du temps sur la route, dans les trains, dans des hôtels parfois seul devant la télé, loin de sa famille, de ses animaux...). Ces auteurs publient beaucoup (c'est-à-dire entre 5 et 10 romans par an environ), effectivement chez une batterie d'éditeurs différents. Mais ce chiffre est bien sûr à mettre en relation avec les ventes, selon que tu vends beaucoup, pas beaucoup. Impossible de faire des généralités... La plupart évoquent quand même du stress lié à l'incertitude des lendemains. Pour être honnête, j'ai aussi entendu pas mal de frustration (devoir écrire un texte de commande alors qu'il voudrait travailler sur un autre projet, là, tout de suite), même si les auteurs mettaient aussi en avant leur liberté de gérer leur temps de travail, à la maison, ce qui à mes yeux, est très précieux !!
De ce que je constate, le secteur est quand même imprévisible à bien des égards : tu n'es jamais à l'abri de faire un bide ni d'avoir des refus de la part d'éditeur, même si tu es un auteur tout à fait "installé" dans le paysage...

ed. Pocket : Le roi des fauves / Les loups chantants / La mort du temps / Le dieu-oiseau
ed. Scrineo : Mers mortes / Yardam
ed. Gulfstream : Blé noir

Avatar du membre
sherkkhann
C'est moi que tu regardes ?
Messages : 3633
Enregistré le : mer. janv. 20, 2010 4:33 pm
Rang special : hu

Re: Vivre de sa plume

Message par sherkkhann »

Je ne peux pas t'aider, mais je t'envoie plein de bonnes ondes, Agathe :heart:

Avatar du membre
Elikya
Petit escargot vaillant à l'œil de lynx, en route vers l'infini et au-delà
Messages : 4386
Enregistré le : ven. mai 29, 2009 12:47 pm
Rang special : Petit escargot vaillant
Localisation : L'empire des cinq clans

Re: Vivre de sa plume

Message par Elikya »

Dans procrastination, le podcast de Laurent Génefort, Lionel Davoust et Mélanie Fazi, il y a un épisode sur la rémunération des auteurs :

https://soundcloud.com/elbakin-net/s02e ... n-saison-2

Christelle Dabos en parle aussi ici (et ces pourcentage me donnent frisson :hiii: ) :
Christelle Dabos a écrit :A l’origine, je ne me destinais pas à être écrivain : je n’ai pas fait d’études spécifiques, je ne visais pas l’édition et c’est parce que j’ai participé au concours de Gallimard Jeunesse, encouragée par mon entourage, que j’ai fini par basculer de l’autre côté de la barrière. Je n’étais donc pas très au fait de toutes ces réalités là, j’ai tout découvert au fur et à mesure et je continue à apprendre.

J’ai été publiée en juin 2013 et je reçois mes droits d’auteur une fois par an. Mon premier versement s’est fait en janvier 2015, autant vous dire que je n’ai pas encore beaucoup d’expérience sur la question. Je touche à la base 6% sur les ventes du tome 1, 7% sur celle du tome 2 et 5% s’il s’agit d’un numérique ou d’un poche. Avant la sortie du tome 2, les chiffres de mes ventes ont été jugés excellents : j’ai touché l’équivalent d’un SMIC mensuel sur les années 2015 et 2016. Ça vous paraît peu ? C’est pourtant exceptionnel pour la vente d’un seul et premier roman jeunesse.

La sortie de mon tome 2 a boosté ce chiffre pour 2017… mais je n’ai aucune garantie de ce que je toucherai en 2018. Les ventes de mes deux premiers tomes se seront peut-être essoufflées et je ne percevrai celles du tome 3 qu’en 2019. Au stade où j’en suis, il m’est impossible de prévoir ce qui m’attend d’une année à l’autre.

La majorité des auteurs pour la jeunesse (ce qui inclut le Young Adult) ont besoin d’avoir un emploi rémunéré en parallèle de leurs activités d’auteur, parce qu’ils ne peuvent tout simplement pas espérer en faire leur métier. Et pourtant, c’est un métier à plein temps ! La Charte des Auteurs et des Illustrateurs Jeunesse œuvre pour aider à la valorisation des droits et à une rémunération plus équitable, notamment par rapport aux auteurs de romans adultes.
De mon côté, il me semble difficilement envisageable de vivre de ma plume, surtout que j’écris lentement. Mais un 80%, ce serait top.

Avatar du membre
Crazy
Impératrice incontestée du Pareil © Crazy
Messages : 5826
Enregistré le : mer. juin 05, 2013 9:30 pm
Rang special : Chieuse pas tentée
Localisation : IdF
Contact :

Re: Vivre de sa plume

Message par Crazy »

Pareil que Sherk :heart:

Avatar du membre
Agathe Flore
L'alchimiste qui transforme les pierres en fleurs
Messages : 1777
Enregistré le : mer. juin 08, 2016 3:19 pm
Rang special : Elfe sylvestre qui court avec les loups
Localisation : Au fin fond de la forêt ardennaise...

Re: Vivre de sa plume

Message par Agathe Flore »

Merci pour vos réponses ! :heart:
J'ai conscience que c'est un sujet sensible et que tout le monde n'a pas forcément envie de parler de son cas personnel. D'autres exemples comme la citation de l'interview de Christelle Dabos me permettraient de me faire une idée globale, de me projeter à partir des débuts prometteurs de Mu et de la possibilité d'obtenir d'autres contrats pour des one-shots en parallèle aux tomes suivants...
Un point qui m'a frappée (et avouons-le, un peu déprimée) dans les excellents conseils de Beorn, c'est le choix. Comme si tout le monde pouvait choisir son emploi et son temps de travail (80%, mi-temps ou même arrêter quelques mois pour reprendre un autre travail plus tard), alors que je n'ai jamais eu le sentiment d'avoir le choix dans ce domaine. Depuis un an de recherches, le seul employeur qui ait voulu m'engager m'a proposé un temps plein dans un domaine où je ne voulais absolument plus bosser. Avant cela, j'ai dû prendre ce qu'on me proposait après une tonne de candidatures et m'en accommoder.
L'incertitude sur l'avenir à long terme dans le métier d'écrivain ne me gêne pas plus que ça, mais en démissionnant d'un emploi, je ne serais pas sûre du tout de retrouver autre chose quelques mois plus tard !
Arya, merci pour les précisions :heart: Même si mon roman peut être lu par des ados, les interventions scolaires ne sont pas du tout mon truc ! Les ados me font flipper. Un des points qui me coulent dans mon job actuel, est le fait de bosser dans la localité où j'ai fait mes études secondaires et cela a fait remonter plein de traumas de l'époque. Sans entrer dans le pathos avec mention PA, j'ai eu une vie difficile très tôt, qui a influencé ma vie d'adulte dans le mauvais sens et je suis déjà épuisée à 40 ans : impossible de combiner l'écriture avec plus qu'un mi-temps, j'admire les gens qui gèrent vie professionnelle et vie de famille avec enfants (je n'ai jamais pu) et carrément boulot + famille + écriture, alors que je me sens évoluer vers l'ermite écrivain qui sort de temps en temps en salon.
Modifié en dernier par Agathe Flore le mar. avr. 10, 2018 2:41 pm, modifié 2 fois.
Mu: L'ombre d'Atlantis T1 et Mu : La foudre de Quetzalcoatl T2 aux Éditions Underground
La cité des alchimistes et L'aigle et le lys en soumission :croise:

Avatar du membre
takisys
Grenouille à quatre roues
Messages : 3316
Enregistré le : jeu. mars 31, 2011 7:37 pm
Rang special : Dragon dyslexique
Localisation : Au coeur d'une faille spatiotemporelle
Contact :

Re: Vivre de sa plume

Message par takisys »

ce que je trouve amusant, c'est que celui qui a ouvert ce fil, se trouve sans doute la seule grenouille a désormais vivre de sa plume, je me trouve ou me tromperais-je ? :perplexe: ce serait peut-être intéressant d'organiser une rencontre tremplin autour du sujet non, en l'invitant a nous parler de son parcourt ?

Avatar du membre
Crazy
Impératrice incontestée du Pareil © Crazy
Messages : 5826
Enregistré le : mer. juin 05, 2013 9:30 pm
Rang special : Chieuse pas tentée
Localisation : IdF
Contact :

Re: Vivre de sa plume

Message par Crazy »

takisys a écrit :
mar. avr. 10, 2018 2:17 pm
ce serait peut-être intéressant d'organiser une rencontre tremplin autour du sujet non, en l'invitant a nous parler de son parcourt ?
Je plussoie !

Avatar du membre
Agathe Flore
L'alchimiste qui transforme les pierres en fleurs
Messages : 1777
Enregistré le : mer. juin 08, 2016 3:19 pm
Rang special : Elfe sylvestre qui court avec les loups
Localisation : Au fin fond de la forêt ardennaise...

Re: Vivre de sa plume

Message par Agathe Flore »

Crazy a écrit :
mar. avr. 10, 2018 2:19 pm
takisys a écrit :
mar. avr. 10, 2018 2:17 pm
ce serait peut-être intéressant d'organiser une rencontre tremplin autour du sujet non, en l'invitant a nous parler de son parcourt ?
Je plussoie !
Me too ! :mouahaha:
Tu ne te trompes pas Taki, la grenouille bleue à l'origine du post vit de sa plume et plutôt bien d'après sa page facebook (il prend le soleil dans sa piscine sur une licorne gonflable ^^ entre autres images rigolotes). Je l'ai rencontré à une soirée littéraire dans ma ville où il a parlé de son parcours, avant une séance de dédicaces où il m'a donné l'adresse de Cocy sur un bout de papier. D'après mes souvenirs (lointains : 2 ans au moins), il a beaucoup de commandes pour adapter des romans adultes en jeunesse, il écrit dans toutes les tranches d'âge (jeunesse, ado et adulte) avec une inspiration illimitée...
Ce serait super sympa d'organiser une rencontre Tremplins avec lui, il est cool !
Mu: L'ombre d'Atlantis T1 et Mu : La foudre de Quetzalcoatl T2 aux Éditions Underground
La cité des alchimistes et L'aigle et le lys en soumission :croise:

La_louve

Re: Vivre de sa plume

Message par La_louve »

L'exemple cité par Elikya me parait quand même exceptionnel. J'ai entendu dire, une fois, qu'on pouvait espérer vivre de sa plume (vivre signifiant gagner le smic) à partir de 12 romans publiés (je me demande ci ce n'est pas Citarienne qui avait trouvé ça quelque part).

Tous les exemples d'auteurs que je connais et qui vivent de leur plume n'ont pu commencer à le faire qu'après avoir publié au moins 5 ou 6 romans (sachant que les premiers droits d'auteurs tombent après 1 an d'exploitation en général) et à condition de maintenir le rythme d'environ 2 publications par an. Du coup, ça me parait assez illusoire d'espérer vivre de sa plume avant 4 ou 5 ans après la sortie de son premier livre. A moins bien sûr d'avoir un coup de bol monstrueux. Et même ça, je pense que ce n'est possible que si on publie chez un "gros" éditeur qui fait de la comm et qui est distribué et diffusé en librairie.

Avatar du membre
Arya
Court avec les loups dans les collines mais revient toujours pour l'apéro
Messages : 7309
Enregistré le : dim. oct. 25, 2009 6:39 pm
Rang special : Racaille des bois
Contact :

Re: Vivre de sa plume

Message par Arya »

hélas, l'exemple cité par Elikya est loin d'être exceptionnel et ce qui est le plus terrible, c'est qu'il s'agit de Christelle Dabos, c'est-à-dire une autrice qui vend énormément. Publier 12 romans n'est en rien un tremplin vers le fait de vivre de sa plume :( , même si bien entendu, cela signifie qu'on s'inscrit dans la durée, ce qui est exceptionnel et génial (parce qu'on peut aussi péricliter)... Ce matin, j'écoutais une éditrice de Flammarion nous dire "publier, c'est facile ; durer, c'est difficile" (bonjour l'angoisse) !

Deux publications par an pour faire un smic annuel, il faudrait toucher 6900 euros d'à-valoir par bouquin. Je ne connais personne qui touche une telle somme... (ou alors qu'il se dénonce ^^ )
Bien sûr, les précédents bouquins continuent - dans le meilleur des cas !! - de se vendre un peu, mais dans la majeure partie des cas, le coup de feu, c'est la première année (et pire que ça, les trois premiers mois), c'est là où se font le gros des ventes : en nouveauté sur la table des libraires.

Je reviens de la session de professionnalisation que fait la SGDL. Les chiffres de leur dernier baromètre sont assez clairs. Le montant des à-valoirs figurant au dernier contrat est le plus souvent compris entre 1500 euros et 3000 euros (37% des auteurs). Pour 34% il est inférieur à 1500 euros. Pour 29% supérieur à 3000 euros. Quant aux DA, le taux moyen est à 7.2%. On parle souvent de la situation très précaires des auteurs jeunesse. Mais là, en discutant avec les autres auteurs, on se rend compte que la situation dans le secteur adulte est loin d'être rose. Bref, à tous les niveaux on est donc sur des rémunérations très faibles, qui nécessitent de publier beaucoup (Grenouille Bleue publie beaucoup, il n'est pas toujours dans sa piscine je suppose lol :mrgreen: ).
Ces taux de rémunération faibles sont bien entendu liée à un marché qui change : déjà on lit moins, mais surtout, le marché est en surproduction, cela signifie que les ventes se diluent sur plein de bouquins au lieu de se concentrer sur quelques auteurs.
Auteur, c'est précaire. C'est une réalité. :pleure:

Sinon pour revenir au sujet de l'emploi et des mi-temps, je comprends tout à fait ce que tu veux dire, Agathe, et tu as raison : malheureusement, souvent, on n'a pas trop le choix, c'est du plein-temps ou rien, c'est des boulots éreintants ou rien.

Après, pour finir sur une note plus positive quand même, je crois que si on a la niaque, on peut y arriver. Beaucoup travailler, s'accrocher, se battre, se battre, se battre, sans se décourager. Par contre, à moins d'avoir une grand-mère très riche ou que sais-je, il faut gérer son projet pierre par pierre, centimètre par centimètre, par ne pas tomber, s'écrouler en route et pour que cette aventure passionnante ne se transforme pas en calvaire et ou en crise d'angoisse où finalement, on ne prendrait plus plaisir à écrire.

ed. Pocket : Le roi des fauves / Les loups chantants / La mort du temps / Le dieu-oiseau
ed. Scrineo : Mers mortes / Yardam
ed. Gulfstream : Blé noir

Avatar du membre
Najdah
De son sabre, cette guerrière défend son trésor : ses livres
Messages : 4242
Enregistré le : jeu. juin 28, 2012 7:40 pm
Rang special : la tête à l'ouest
Localisation : perdue dans le vague à l'âme
Contact :

Re: Vivre de sa plume

Message par Najdah »

Je crois qu'il y a aussi Silène qui a arrêté tout récemment son boulot de prof. Il me semble avoir lu une interview où sa rémunération était partagée entre les sorties de bouquins, les interventions scolaires et les documents pédagogiques qu'elle propose. Donc ce n'est pas que l'écriture de romans non plus malgré 14-14 et ses traductions ...
Elle expliquait aussi la difficulté de tenir son budget avec les droits d'auteurs qui atterrissent sur le compte en banque 1 an après la publi ( on est pas sur un salaire qui tombe régulièrement dans la poche, et ce n'est pas négligeable comme nuances non plus)
Bref, bon courage Agathe pour trouver le juste milieu entre les contraintes et les envies :heart: :heart:

La_louve

Re: Vivre de sa plume

Message par La_louve »

Arya a écrit :
mar. avr. 10, 2018 6:02 pm
hélas, l'exemple cité par Elikya est loin d'être exceptionnel et ce qui est le plus terrible, c'est qu'il s'agit de Christelle Dabos, c'est-à-dire une autrice qui vend énormément.
Heu... je n'arrive pas à savoir si c'est moi qui n'ai rien compris au témoignage relayé par Elikya ou toi qui n'a pas compris mon message. :perplexe:
Mais... moi j'avais compris que l'auteure en question avait gagné 2 ans de smic sur un seul roman... c'est à dire... plus de 25 000 euros ? Pour un seul roman ? Moi, je me permets de trouver ça exceptionnel ! Mais si ça ne l'est pas, c'est encore mieux :lol:
Publier 12 romans n'est en rien un tremplin vers le fait de vivre de sa plume :( , même si bien entendu, cela signifie qu'on s'inscrit dans la durée, ce qui est exceptionnel et génial (parce qu'on peut aussi péricliter)... Ce matin, j'écoutais une éditrice de Flammarion nous dire "publier, c'est facile ; durer, c'est difficile" (bonjour l'angoisse) !
Là dessus, on est d'accord. Mais ça veut dire qu'on a déjà réussi à caser 12 textes, qu'on a un pool de textes qui peuvent continuer à se vendre un peu même s'il ne faut effectivement pas rêver après la première année. Et potentiellement, un pool de lecteurs qui achèteront sans doute notre prochain. Et... c'est un bon début ?
Deux publications par an pour faire un smic annuel, il faudrait toucher 6900 euros d'à-valoir par bouquin. Je ne connais personne qui touche une telle somme... (ou alors qu'il se dénonce ^^ )
Bien sûr, les précédents bouquins continuent - dans le meilleur des cas !! - de se vendre un peu, mais dans la majeure partie des cas, le coup de feu, c'est la première année (et pire que ça, les trois premiers mois), c'est là où se font le gros des ventes : en nouveauté sur la table des libraires.
Heu... je ne crois avoir parlé d'à-valoir. Je pensais droits d'auteurs perso. Et oui, presque 7000 euros par bouquin c'est beaucoup. Même si je comptais en effet aussi les ventes des autres textes déjà sortis qui continuent à partir un peu si on fait des salons ou trouvent de nouveaux lecteurs.
Je reviens de la session de professionnalisation que fait la SGDL. Les chiffres de leur dernier baromètre sont assez clairs. Le montant des à-valoirs figurant au dernier contrat est le plus souvent compris entre 1500 euros et 3000 euros (37% des auteurs). Pour 34% il est inférieur à 1500 euros. Pour 29% supérieur à 3000 euros.
Dans mon cas, il est à zero :lol: . Mais je pense que c'est assez courant pour un premier roman.
Quant aux DA, le taux moyen est à 7.2%. On parle souvent de la situation très précaires des auteurs jeunesse. Mais là, en discutant avec les autres auteurs, on se rend compte que la situation dans le secteur adulte est loin d'être rose. Bref, à tous les niveaux on est donc sur des rémunérations très faibles, qui nécessitent de publier beaucoup (Grenouille Bleue publie beaucoup, il n'est pas toujours dans sa piscine je suppose lol :mrgreen: ).
Mais justement, ça signifie quoi "publier beaucoup" ? Pour moi, mon exemple de deux livres par an était un rythme important tout en restant "tenable". Après, c'est sûr que quand on vit de sa plume, on a plus à assurer les journées de travail à côté, on doit pouvoir aller un peu plus vite. Mais bon, déjà, je trouve que 6 mois par livre corrections incluses, c'est un rythme qui me semble honorable même pour un auteur à temps plein.

Avatar du membre
Arya
Court avec les loups dans les collines mais revient toujours pour l'apéro
Messages : 7309
Enregistré le : dim. oct. 25, 2009 6:39 pm
Rang special : Racaille des bois
Contact :

Re: Vivre de sa plume

Message par Arya »

La_louve a écrit :
mar. avr. 10, 2018 8:06 pm
Heu... je n'arrive pas à savoir si c'est moi qui n'ai rien compris au témoignage relayé par Elikya ou toi qui n'a pas compris mon message. :perplexe:
Mais... moi j'avais compris que l'auteure en question avait gagné 2 ans de smic sur un seul roman... c'est à dire... plus de 25 000 euros ? Pour un seul roman ? Moi, je me permets de trouver ça exceptionnel ! Mais si ça ne l'est pas, c'est encore mieux :lol:
Tu as raison !!!
Je suis restée bloquée sur les 6 et 7% de DA mdr :lol:
Oui, 25000 euros pour un livre, c'est extraordinaire !

ed. Pocket : Le roi des fauves / Les loups chantants / La mort du temps / Le dieu-oiseau
ed. Scrineo : Mers mortes / Yardam
ed. Gulfstream : Blé noir

Avatar du membre
takisys
Grenouille à quatre roues
Messages : 3316
Enregistré le : jeu. mars 31, 2011 7:37 pm
Rang special : Dragon dyslexique
Localisation : Au coeur d'une faille spatiotemporelle
Contact :

Re: Vivre de sa plume

Message par takisys »

comme c'est moi, qui ait cité Grenouille Bleue, il faut savoir que depuis 2011, il a signé pas moins d'une centaine de titre. Alors, c'est certain, il ne passe pas tout son temps dans sa piscine :sifflote: et ce n'est pas ses titres SFFF qui le font vivre, pour ce qu'il m'en a confié un jour, mais les polars et les nombreux "bibliothèque rose" et autre novélisation de séries pour gamin, mais il nous l'a répété encore ce weekend, il a l'avantage de pouvoir en écrire un en deux semaines ce qui lui vaut beaucoup de commande urgente
perso, c'est pas un rythme qui me conviendrait, mais comme je déteste les piscines, c'est pas si grave :hihihi:

d'autres personnes vivent de leur plume, c'est le cas de Jean-Marc Ligny que l'on recevra aux Aventuriales, je ne crois pas qu'il puisse se payer une piscine, par contre? J'essaierai d'aborder le sujet avec lui la prochaine fois qu'on peut se poser pour discuter

Avatar du membre
Najdah
De son sabre, cette guerrière défend son trésor : ses livres
Messages : 4242
Enregistré le : jeu. juin 28, 2012 7:40 pm
Rang special : la tête à l'ouest
Localisation : perdue dans le vague à l'âme
Contact :

Re: Vivre de sa plume

Message par Najdah »

Arya a écrit :
mar. avr. 10, 2018 8:44 pm
La_louve a écrit :
mar. avr. 10, 2018 8:06 pm
Heu... je n'arrive pas à savoir si c'est moi qui n'ai rien compris au témoignage relayé par Elikya ou toi qui n'a pas compris mon message. :perplexe:
Mais... moi j'avais compris que l'auteure en question avait gagné 2 ans de smic sur un seul roman... c'est à dire... plus de 25 000 euros ? Pour un seul roman ? Moi, je me permets de trouver ça exceptionnel ! Mais si ça ne l'est pas, c'est encore mieux :lol:
Tu as raison !!!
Je suis restée bloquée sur les 6 et 7% de DA mdr :lol:
Oui, 25000 euros pour un livre, c'est extraordinaire !
Sauf qu'en l'occurrence cest du SMIC mensuel donc elle parle pas annuel 😉 soit 2 mois de SMIC on est loin des 25000 € !!

Répondre