Vivre dans l'espace : mythe et réalité
Posté : ven. oct. 09, 2015 9:11 pm
Pour préciser, "représentations fausses dans des films de SF" vs analyse avec notre technologie courante (caution scientifique : l'astrophysicien Roland Lehoucq et Patrick Rocher, astronome à l'Observatoire de Paris).
Bref, je lisais Stylist du jour en attendant mon RER (oui, j'ai un peu honte - pour ceux qui ne savent pas, c'est un hebdo gratuit féminin) et il y avait cet article pages 40-48 sur l'univers (http://www.stylist.fr/flipbook/f108/).
Comme je ne suis pas certaine de la pérennité du lien, je résume :
Fumer dans l'espace (Alien, le 8e passager & Prometheus) : on pourrait mais cela gaspille de l'O2 et libère des particules fines (parfait pour encrasser des appareils). Vapoter ? Très difficile en apesanteur.
Se balader nu (Gravity) : très crédible (avec les machines et le rayonnement solaire, l'ISS sans régulation thermique deviendrait tropicale en 30 min) MAIS pour des raisons d'hygiène et d'apesanteur il vaut mieux être légèrement couvert (desquamation).
Prendre des douches (Planète Rouge & Starship Troopers) : l'eau est autant limitée que l'air. Avant, sur l'IRSS, on se lavait avec des lingettes. Mais même avec un caisson de douche, l'eau ne coule pas, elle s'accumule et colle à la peau en une couche dont il faut se débarrasser (notamment en l'aspirant dans le nez et les oreilles).
Cultiver sa nourriture (Seul sur Mars & Sunshine) : sur une planète, avec de l'eau et du sol terrestre (en simplifiant), en faisant attention notamment à la pesanteur plus faible et à l'ensoleillement, pourquoi pas. En apesanteur, difficile d'appliquer une pousse "verticale" même si des salades ont été cultivées avec succès sur l'ISS cette année.
Communiquer / se connecter au Net (Seul sur Mars & Star Wars) : autour de la Terre, aucun souci (ondes électromagnétiques). Sur la Lune, par ondes radio, il faut compter une seconde de délai. Pour atteindre Pluton, compter 5 heures.
Stopper le vieillissement (Interstellar) : Il y a évidemment les trous noirs. Hors ces singularités, la différence de pesanteur font se décaler des horloges, mais c'est infime (879 jours sur l'IRSS = 1/50 de seconde ; 3 ans dans le cosmos lontain ? une demi-seconde).
Avoir une partie de jambes vraiment en l'air (Solaris & Spaceballs) : officiellement jamais testé, mais des rumeurs courent sur une expédition russe en 1982. Au niveau apesanteur, surtout après plusieurs jours d'acclimatation, rien d'impossible si on est un peu acrobate.
Dormir dans des suites royales (espace vital immense) (Battlestar Galactica & 2001, l'Odyssée de l'espace) : pensez plutôt dortoirs (le kg d'ISS coûte 20 000 $). Par ailleurs, en apesanteur, on doit dormir sanglés contre une paroi.
Bref, je lisais Stylist du jour en attendant mon RER (oui, j'ai un peu honte - pour ceux qui ne savent pas, c'est un hebdo gratuit féminin) et il y avait cet article pages 40-48 sur l'univers (http://www.stylist.fr/flipbook/f108/).
Comme je ne suis pas certaine de la pérennité du lien, je résume :
Fumer dans l'espace (Alien, le 8e passager & Prometheus) : on pourrait mais cela gaspille de l'O2 et libère des particules fines (parfait pour encrasser des appareils). Vapoter ? Très difficile en apesanteur.
Se balader nu (Gravity) : très crédible (avec les machines et le rayonnement solaire, l'ISS sans régulation thermique deviendrait tropicale en 30 min) MAIS pour des raisons d'hygiène et d'apesanteur il vaut mieux être légèrement couvert (desquamation).
Prendre des douches (Planète Rouge & Starship Troopers) : l'eau est autant limitée que l'air. Avant, sur l'IRSS, on se lavait avec des lingettes. Mais même avec un caisson de douche, l'eau ne coule pas, elle s'accumule et colle à la peau en une couche dont il faut se débarrasser (notamment en l'aspirant dans le nez et les oreilles).
Cultiver sa nourriture (Seul sur Mars & Sunshine) : sur une planète, avec de l'eau et du sol terrestre (en simplifiant), en faisant attention notamment à la pesanteur plus faible et à l'ensoleillement, pourquoi pas. En apesanteur, difficile d'appliquer une pousse "verticale" même si des salades ont été cultivées avec succès sur l'ISS cette année.
Communiquer / se connecter au Net (Seul sur Mars & Star Wars) : autour de la Terre, aucun souci (ondes électromagnétiques). Sur la Lune, par ondes radio, il faut compter une seconde de délai. Pour atteindre Pluton, compter 5 heures.
Stopper le vieillissement (Interstellar) : Il y a évidemment les trous noirs. Hors ces singularités, la différence de pesanteur font se décaler des horloges, mais c'est infime (879 jours sur l'IRSS = 1/50 de seconde ; 3 ans dans le cosmos lontain ? une demi-seconde).
Avoir une partie de jambes vraiment en l'air (Solaris & Spaceballs) : officiellement jamais testé, mais des rumeurs courent sur une expédition russe en 1982. Au niveau apesanteur, surtout après plusieurs jours d'acclimatation, rien d'impossible si on est un peu acrobate.
Dormir dans des suites royales (espace vital immense) (Battlestar Galactica & 2001, l'Odyssée de l'espace) : pensez plutôt dortoirs (le kg d'ISS coûte 20 000 $). Par ailleurs, en apesanteur, on doit dormir sanglés contre une paroi.