Communiquer, promouvoir mon texte, où est le mode d’emploi ?

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Elikya
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Communiquer, promouvoir mon texte, où est le mode d’emploi ?

Message par Elikya »

Coucou les grenouilles,

j’ouvre ce sujet car il me semble intéressant de partager nos expériences et nos idées sur ce sujet compliqué de la promotion et de la communication autour de nos écrits. Une fois le contrat signé, comment valoriser la publication de nos textes qu’il s’agisse d’un roman, d’une novella, d’une nouvelle, etc.
:perplexe: :perplexe: :perplexe:

Je pense que certains sont plus à l’aise que d’autres et que certains sont mieux armés que d’autres de par leurs qualités propres, leur situation et leurs expériences. Il est plus facile de se lancer lorsqu’on a un gros éditeur derrière soi, lorsqu’on travaille déjà dans la communication, lorsqu’on dispose d’un réseau étendu etc. Pour ma part, je ne me sens pas du tout douée pour cela, mais je crois qu’il est possible de travailler dessus et de progresser en la matière.

C’est pourquoi, je vous propose de partager vos idées et vos retours d’expérience, que je vais compiler dans le post réservé ci-dessous.

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Elikya
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Re: Communiquer, promouvoir mon texte, où est le mode d’emploi ?

Message par Elikya »

Post réservé à la compilation des idées et des retours à leur sujet :

Mise à jour du 27/06/2018

• Préambule : communiquer, pour dire quoi ?
Avant de se jeter à l’eau, Florie conseille de réfléchir à la raison d’être de cette communication. Pour promouvoir un texte ? Pour échanger avec les lecteurs ? C’est important de savoir ce que nous avons envie de raconter (nos passions, nos valeurs, nos anecdotes personnelles, nos inspirations, les coulisses de notre travail...)
Jo Ann explique très bien l’intérêt de communiquer au sens premier du terme, c’est à dire créer du lien avec les lecteurs et leur permettre de mieux nous connaitre. « L’échange avec l’humain donne ensuite envie de découvrir l’artiste. »

• Les réseaux sociaux : Facebook / Instagram / Twitter

Pour la plupart des grenouilles, il semble que ce soit le trio gagnant, avec une préférence pour Instagram, un réseau social à la fois visuel et spontanné (pas besoin de se prendre la tête pour publier une photo). L’important c’est d’être à l’aise et de publier régulièrement. Il ne faut pas :
— publier uniquement du contenu de promotion pure, qui n’intéresse pas particulièrement les lecteurs (nous sommes tous submergés par la pub).
— se forcer, car l’artificiel se sent très vite
— se plaindre et régler ses comptes, ce qui rebute les lecteurs.

Les algorythmes des réseaux sociaux sont complexes et difficiles à maîtriser mais, globalement, il faut créer des interactions via les like et les commentaires pour être visible. Il semble que les vidéos marchent bien.

Pinterest permet de compiler des images en tableaux qui stimulent l’inspiration, mais ne permet pas de communiquer.
LinkedIn ne fonctionne pas, car ce réseau sert essentiellement aux métiers traditionnels, il n’est pas adapté aux auteurs.
Elikya a écrit :Pour ma part, j’utilise Facebook depuis longtemps et Instagram depuis peu, il faut que je m’inscrive sur Twitter. J’ai plus d’abonnés sur Facebook, que je trouve bien adapté au format article, mais j’aime encore plus Instagram, car ce réseau social se prête aux publications plus courtes et spontanées.
• Les forums

Être actif sur un forum et s'y faire connaitre apporte énormément, aucune grenouille ne vous dira le contraire, mais cela prend beaucoup de temps. Il vaut donc mieux éviter de se disperser.
Elikya a écrit :Chez Cocy, il est possible de valoriser ses publications dans divers sections, notamment Le chant des cigales.
J’adore l’effet réseau créé par la participation régulière sur un forum, je me sens chez moi sur Cocy, mais c’est un effet de très long terme, qui demande un gros investissement en temps, et pour ma part, je ne me sens pas capable de le fournir sur un autre forum en même temps.
• Créer son site internet / son blog / sa Newsletter

– Le site internet : Le site internet est une vitrine, qui permet de rassembler toutes les informations sur vous au même endroit : biographie, bibliographie, lien vers des chroniques, la participation aux salons etc. Il peut être un site à la croisée des chemins, qui rassemble tous les liens utiles.
Elikya a écrit :J’ai créé un site internet avec des copines (les auteurs à l’ouest) et nous avons souvent discuté de son utilité. Lorsqu’on n’a pas d’actualité, c’est bien difficile de trouver de quoi parler, mais c’est tout de même utile d’avoir une vitrine qui récapitule ce qu’on a fait au même endroit. Lorsqu’une sortie se prépare, je trouve sympa d’avoir un espace pour écrire des articles qui restent. Cela évite aussi que, si l’on cherche mon nom sur google, on tombe sur n’importe quoi.
– Le blog :Écrire des articles régulièrement permet de communiquer avec les lecteurs sur des sujets qui nous intéressent. La régularité est importante, pour montrer que le blog est mis à jour.

– La Newsletter : C'est un outil plus intime, plus restreint, qui permet d'instaurer une relation plus personnelle avec les lecteurs abonnés. Son grand avantage, c'est de s'affranchir des algorithmes des réseaux sociaux : vous avez les adresses mails des lecteurs qui reçoivent directement la Newsletter dans leur boite mail. Comme l'explique Jo Ann, il est important de respecter une certaine régularité.

• Les services presse
C'est l'éditeur qui a globalement la main dessus.
Par exemple, Arya nous dit que Scrineo fonctionne avec un club de lecteurs. Chaque année, ils recrutent des blogueurs / booktubeurs qui pourront recevoir les livres gratuitement en avant première.
Dorian recommande une plateforme qui s'appelle Simplement.pro , qui permet la mise en relation entre éditeurs ou autoédités et blogueuses. Le truc, c'est en tant que fournisseur de contenu, de prendre des contacts personnalisés avec les blogueuses.
Cependant, l'expérience de Beorn nous montre qu’il faut rester vigilant concernant les destinataires et la personnalisation des exemplaires.

• Les représentants
Arya a écrit :A mon avis, le nerf de la guerre, c'est la mise en place en librairie. Plus vous serez visibles en librairie et plus votre roman aura des chances de se vendre. C'est là que les représentants rentrent en jeu. Les représentants, ce sont les commerciaux qui vont démarcher les libraires dans toute la France. Ils n'ont pas lu votre livre, mais ils ont des fiches et lors de la fameuse "réunion des représentants" vous ou votre éditeur avez pu leur présenter votre livre. Si votre éditeur vous convie à cette réunion, allez-y !! (mais soyez bon ! ^^ ) Le temps de parole est très court (les commerciaux sont des gens pressés :mrgreen: ) Donc vous avez dix minutes pour les convaincre que votre bouquin, c'est le futur Harry Potter. Je ne l'ai fait qu'une fois, pour Chevaux de foudre, ça c'est super bien passé. Il y a eu du rire, des larmes :mrgreen: bref un vrai show à l'américaine...
• Organiser un concours
Elikya a écrit :Je l’ai fait, c’est un bon moyen d’annoncer la sortie d’un roman et de communiquer autour, mais la portée du concours dépend du réseau de l’auteur.
Roanne a écrit :Je l’ai fait, l'expérience a été très sympa et je recommencerais volontiers.
Par contre, je doute très très fort que cela m'ait apporté des ventes.
Impossible de le vérifier !
Attention, il faut prévoir des frais de port et tout et tout, donc ça a un coût pour l'auteur.
• La presse
La presse locale peut mettre en valeur les auteurs du coin, mais c'est plus facile quand c'est l'éditeur qui la contacte avec un communiqué de presse bien ficelé. De son côté, l'auteur peut participer en suggérant des journaux locaux que son éditeur ne connait pas forcément bien.
Comme le dit Roanne, l'effet "auteur du coin" joue plus quand on écrit des romans situés dans sa région ou que l'on aborde une thématique d'actualité.

Selon les cas, on peut aussi récolter des articles plus ou moins bon...
Roanne a écrit :En plus - expérience professionnelle inside - les journalistes de nos journaux de proximité ont l'air d'être de gros débilos, quand même. Je n'ai pas du tout confiance (certains sont très 'doués' pour faire passer l'exact inverse du message que vous voulez passer, ou ajouter des fautes (!) dans un texte tout propre que vous avez fait l'effort de leur fournir).
Arya a écrit :Après, la presse genre Télérama et consort, c'est sûrement très bien, mais bonne chance pour réussir à décrocher quoi que ce soit à notre niveau :? . La presse locale peut donner un coup de boost, c'est clair, mais surement à condition que ce soit rattaché à une séance de dédicace ("on vous a vu dans le journal !"). Parfois, ça peut être totalement farfelu (j'ai eu des interviews rocambolesque dans la voix du Nord et dans 100% Vosges, les journalistes n'avaient RIEN capté à mes bouquins, c'était à mourir de rire).
Elikya a écrit :Pour ma part, je n’ai jamais osé contacter la presse. Cela dit, je connais une auteur auto-éditée, qui travaille dans la communication et qui a envoyé un communiqué de presse tout prêt aux journaux payants et gratuits. Cette opération a connu un grand succès, elle a eu plein d’articles qui valorisaient l’aspect « auteur du coin ». Je pense toutefois qu’il faut savoir faire un communiqué de presse, c’est une compétence qui ne s’invente pas, mais votre éditeur peut sans doute vous aider.
• Organiser des dédicaces

– En salon : Ce sont de bonnes occasions de rencontrer ses lecteurs et d'en toucher de nouveaux. Il y a un aspect gratifiant et motivant, quand les lecteurs font de bons retours sur le bouquin. Il est aussi très agréable de retrouver des lecteurs fidèles d'une année sur l'autre. Les salons, c'est aussi une opportunité de participer à des tables rondes et des conférences.
Par contre, il y a le risque de s'ennuyer si le salon n'est pas assez fréquenté, donc plus il y a de monde, mieux c'est.
Il faut aussi prendre en compte le coût que cela représente pour l'auteur, si celui-ci n'est pas invité par le salon, ni défrayé par l'éditeur.

– En librairie : C'est beaucoup plus compliqué qu'en salon, car il faut convaincre le libraire de vous accueillir et attirer du monde. Cela peut être du temps perdu, ou de très belles rencontres selon les situations.

• Les prix
Arya a écrit :Enfin, le dernier point qui peut avoir une influence selon moi, ce sont les (très gros) prix (Imaginales, GPI...). Cependant, plus vous avez de sélections, même sur des prix modestes, et plus vous attirez l'attention sur votre livre. c'est très, très positif. Honnêtement, le Roi des fauves, je pense que c'est les prix qui l'ont lancé...
Les prix, c'est l'éditeur qui s'en occupe. Il va envoyer un "SP" aux jurés des différents prix.
Sinon, pour les prix scolaires quand vous êtes en jeunesse, c'est les prof ou les documentalistes qui choisissent bien souvent. Mais dans ce cas, mieux vaut écrire pour les collèges. Si vous écrivez du YA, vous aurez déjà nettement moins de chance d'être sélectionné en prix scolaire.
Modifié en dernier par Elikya le mer. juin 27, 2018 3:00 pm, modifié 20 fois.

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Agathe Flore
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Re: Communiquer, promouvoir mon texte, où est le mode d’emploi ?

Message par Agathe Flore »

Bonjour Elikya et tous,

C'est une excellente idée car je me pose pas mal de questions à ce sujet, mon roman étant sorti en mars. Je me demande ce que je peux faire de plus pour appuyer la promotion de mon éditeur…

• Les réseaux sociaux : Facebook / Instagram / Twitter
J'utilise facebook depuis 10 ans et je me suis réinscrite sur LinkedIn il y a peu à la fois pour la recherche d'emploi et l'éventuelle promo de mon roman. Ma page facebook a environ 210 abonnés à ce stade tandis que mon profil compte près de 700 contacts et j'utilise les deux pour parler de mon roman. C'est assez efficace, beaucoup de partages au moment de la sortie. Mon éditeur y est aussi très actif et je peux donc partager ses publications. LinkedIn s'est avéré un flop, c'est vraiment un site très sérieux destiné uniquement aux gens d'affaires, j'ai l'impression, et je n'ai pas encore trouvé la motivation de m'inscrire sur d'autres réseaux sociaux.

• Les forums
Pareil que pour toi pour les forums, j'adore Cocy et je préfère y être active sur le long terme que de me disperser sur d'autres forums. Avant de connaître les grenouilles, je fréquentais d'autres forums sur d'autres sujets où je suis retournée parler de la sortie de mon livre dans la section qui s'y prêtait le mieux ("livres", "divers") mais avec peu de retours car je n'y étais plus assidue depuis des années. C'est donc bien un investissement énorme en temps, peu motivant quand on n'est plus sur la même longueur d'onde que les participants à ces anciens forums !

• Créer son blog / son site internet
Cela ne m'a pas semblé nécessaire, avec la vitrine sur le site de mon éditeur, mais cela me paraît indispensable pour ceux qui s'auto-éditent par contre. Il me paraît plus facile d'attirer du monde via une page facebook.

• Les services presse
Comme toi, j'attends les retours sur ce sujet. C'est la maison d'édition qui s'en charge pour ceux qui en ont, mais j'aimerais quand même en savoir plus !

• La presse
Moi, non plus, je n'ose pas :rougit: alors que la presse locale met régulièrement en valeur les auteurs régionaux qui ont réussi. Il me semble que c'est à la maison d'édition de le faire, pour autant que l'auteur l'informe sur les organes de presse à contacter dans sa région ?


• Organiser des dédicaces

J'ai contacté des libraires de ma région et la bibliothèque de ma ville (qui organise régulièrement des rencontres littéraires) avec le soutien de mon éditeur, mais il ne s'est rien passé pour l'instant, alors que je connaissais déjà ces personnes avant. Parce que c'est mon premier roman et qu'ils craignent la salle vide ? Crainte qui me gagne un peu aussi, car les gens de mon réseau intéressés par ma prose l'ont déjà achetée.
Je n'ai donc pas dédicacé depuis la sortie de mon roman à Livre-Paris, en mars, et j'aimerais aussi connaître l'expérience d'autres grenouilles.

Je n'ai encore reçu aucune chronique de mon roman non plus, alors que mon éditeur l'avait envoyé à plein de blogueurs, et je ne sais pas quoi faire d'autre par rapport à ça. Régulièrement, d'excellents retours arrivent de la part d'amis et de connaissances qui ont lu mon livre, il a donc du potentiel et je voudrais qu'il trouve maintenant son public parmi les lecteurs qui ne me connaissent pas.
On n'a pas abordé le sujet de la présence en librairies non plus, indispensable pour attirer un vaste public. Les libraires sont, paraît-il, plus enclins à exposer un livre que plusieurs clients leur ont demandé, alors j'ai envoyé quelques complices en mission dans les grandes librairies bruxelloises ^^
Modifié en dernier par Agathe Flore le jeu. juin 21, 2018 5:17 pm, modifié 2 fois.
Mu: L'ombre d'Atlantis T1 et Mu : La foudre de Quetzalcoatl T2 aux Éditions Underground
La cité des alchimistes et L'aigle et le lys en soumission :croise:

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Crazy
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Re: Communiquer, promouvoir mon texte, où est le mode d’emploi ?

Message par Crazy »

Citarienne a écrit :Invocation !
:sifflote:

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Elikya
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Re: Communiquer, promouvoir mon texte, où est le mode d’emploi ?

Message par Elikya »

:merci2: pour ton retour, Agathe Flore ! Je vois que nos impressions se croisent souvent et j’espère que de nouveaux témoignages pourront nous aider.

C’est une bonne idée d’inviter Citarienne dans le coin, c’est une grenouille hyper douée en com, je trouve.

J’aimerais bien aussi que des grenouilles un peu plus expérimentées viennent nous parler des SPl des représentants, de la façon dont elles appuient la com de leur éditeur, etc.

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Jo Ann v.
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Re: Communiquer, promouvoir mon texte, où est le mode d’emploi ?

Message par Jo Ann v. »

De plus en plus de romanciers investissent dans des formations de marketing digital, les indépendants bien sûr, mais pas que !
Aujourd'hui, on ne peut plus compter uniquement sur son éditeur, malheureusement.

Vu que je suis géographiquement loin de toute activité liée à l'écriture et en français, je me tourne surtout sur le web pour créer ma tribu.

Réseaux sociaux
Pour les réseaux sociaux, il y a tout plein de trucs et astuces, ça mériterait un fil dédié. :mouahaha:
Personnellement, j'ai décidé de réduire mes comptes au strict minimum : ouste LinkedIn (qui n'est pas du tout fait pour les livres !), ouste Twitter (impossible d'avoir un débat en comptant ses sec, je ne supporte pas), ouste Pinterest (on partage des images, mais on n'échange pas). Je suis presque au point de dire ouste à Facebook, mais j'y reste parce que je participe à différents groupes que je ne pourrais pas retrouver ailleurs.
Le seul réseau qui trouve grâce à mes yeux, c'est Instagram. :heart: Mais comme Facebook (puisque FB a acheté IG) ou Youtube, il y a des algorithmes fluctuants, donc il faut trouver un moyen d'être « vu ». Dans ce cas, il faut de l'engagement (des likes / commentaires) pour que nos publications soient mises en avant. Plus il y a de l'engagement, plus on est vus, plus on est vus, plus il y a de l'engagement. (Les mathématiques foireuses, un peu, quand même. :wamp: )

Blog / newsletters
Pour moi, ça vient ensemble.
Je ne blogue pas comme j'ai pu le faire en avant, je commençais à tourner en rond. Du coup, j'ai décidé d'écrire un bon article par mois, sur un thème qui me tient à cœur (et qui est en rapport avec l'écriture / l'édition). Que ce soit au moins régulier pour qu'il apparaisse dans la première page de recherches, parce qu'une vitrine qui n'est pas actualisée, tous les sites marchands et blogs vont nous passer devant.
(C'est mon souci, en ce moment, avec la sortie de mon dernier roman, Babelio, Goodreads et Amazon sont passés devant mon site... Mais je suis en charge de ma page auteur sur Amazon et Goodreads, donc ces infos-là, sont fiables. Pour Babelio ou Booknode, ce n'est pas mis à jour. :argh:
Pour parler de choses plus privées, je le fais dans ma newsletter, c'est plus intime, plus restreint.

Mes 2 cents :
S'il vous faut investir (en temps, s'entend, pas forcément en argent), investissez surtout sur vos sites et vos newsletters ! C'est le conseil donné à tous les entrepreneurs / freelances (et qu'on le veuille ou non, on est des freelances / pigistes, on a un contrat par commande / mission / livre, ce n'est pas pour une durée déterminée !).
Rien que l'année dernière, Facebook a changé genre 70 fois d'algorithme ! :hiii: Ça veut dire qu'à chaque nouvelle lune, on est à la merci de leurs changements. Un jour on peut publier un lien, le lendemain, plus que 3 personnes voient ce lien. On ne sait jamais exactement ce qui change et qui voit vraiment nos parutions.
Sur nos sites / blogs, c'est facile : tu actualises, tu es en premier dans les recherches Google. Il n'y a pas de contournement stratégique, savoir à quelle heure publier, si on peut mettre une photo ou pas, si mettre un lien coupe l'audience en trois.
De même pour les newsletters. *On* décide à qui envoyer, comment envoyer, et quelle information envoyer. Et si les gens n'ouvrent pas, c'est parce qu'ils ont choisi de ne pas ouvrir, cela ne dépend pas d'un algorithme qui fait sa poussée de dents ou sa crise existentielle. :fouet:

tl;dr : Sites / blogs / newsletters >>>> réseaux sociaux. :mage:

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Morgane
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Re: Communiquer, promouvoir mon texte, où est le mode d’emploi ?

Message par Morgane »

Bonjour !

Je vais essayer d'apporter mon point de vue, qui consolidera certainement ce qui a déjà été dit. Je me suis pas mal formé sur la présence en ligne et le community management et je pense que c'est le point que je maîtrise mieux, par rapport au présentiel notamment et à la presse.

Je suis à présent aussi éditeur, il y a donc un travail que je fais et que je n'attends évidemment pas de mes auteurs. Cela dit, s'ils font de leur côté la même chose que moi, ils touchent un autre réseau et ça démultiplie la communication : ce n'est donc pas perdu et ça vaut toujours le coup pour un auteur de d'y investir du temps.

Pour les réseaux sociaux :

Jo Ann a tout à fait raison sur le nombre de réseaux. Je pense qu'il faut se concentrer sur un ou deux, où on se sent à l'aise et où ça n'est pas un calvaire. Certains auteurs détestent cela, et dans ce cas, mon conseil serait de ne pas y aller tout simplement.

Personnellement, j'ai choisi Facebook, qui est vraiment un très bon réseau pour l'animation de communauté, le principal à mon sens quand on est dans le livre. J'ai suivi une formation à ce moment, par Live Mentor, qui propose des Mooc de 4 x 1h gratuits, ainsi que des formations avancées beaucoup plus chères. Les Mooc sont là pour vendre la formation, mais ils ont de la valeur ajoutée malgré tout. Ils en font en digital marketing, sur FB et maintenant sur Instagram. Je conseille pour celles et ceux qui voudraient approfondir le sujet. Google propose aussi des formations digitales (gratuites), mais qui me semblent trop généralistes.

Pour FB, ce qui compte c'est l'engagement, c'est à dire le taux de réponse et d’interaction par post sur une page. FB regarde l'engagement des pages et, si celui-ci est bon et organique, diffuse plus largement les publications. Pour avoir un bon engagement, il n'y a pas de secret, il faut publier régulièrement (tous les jours ou presque) du contenu qualitatif, qui interpelle et intéresse le public. Exit donc la promotion pure, un bon ordre d'idée est 80% de posts informatifs et d'engagement contre 20% de posts promotionnels. Certains outils permettent de comparer différentes pages pour avoir des données chiffrées et déterminer les pages "modèles", celles qui font bien leur job. Il y a ainsi Fanpage Karma, que je conseille.

Depuis que j'y fais attention, j'ai remarqué que la plupart des auteurs et, plus inquiétant, des ME, ont un community management catastrophique sur FB. Au début, je suivais les maisons de l'Imaginaire, et j'ai laissé tomber, ce n'est franchement pas bon. En revanche, les ME de romance gay sont très douées et sont de très bons modèles de gestion de communauté. Certains autoédités se débrouillent aussi très bien.

Sans passer par la page, interagir sur des groupes FB pour faire connaître sa "marque" (mot barbare mais pertinent) a son intérêt. Encore une fois, il s'agit toujours d'apporter du contenu de qualité. Jamais de spam, et ne surtout pas se plaindre (je dis ça, mais énormément d'auteurs et d'éditeurs prennent FB pour un confessionnal et se plaignent de tout. ça fait fuir les lecteurs potentiels).

Dernière chose, j'ai encore un peu de mal, mais la vidéo, et notamment le live, fonctionne très bien.

Je m'investis aussi pas mal sur Instagram, un réseau plus posé où la photo est importante. Il est possible de faire une page de profil, ou un compte pro (équivalent de la page FB). Dans les deux cas, il s'agit avant tout de proposer un thème, une ambiance, un univers visuel à ses followers. Les stories (pompées sur Snapchat) sont de bons outils pour communiquer informellement et montrer le "behind the scene" (désolé pour les anglicismes, nombreux dans ce domaine). Sur Insta, il faut aussi utiliser des hashtags avec ses photos. Je conseille le site All Hashtag, qui permet d'avoir une liste à partir d'un mot-clef.

Sur Insta, il y a aussi des influenceurs, souvent des jeunes femmes, qui partagent leurs lectures et font de belles photos avec les livres. Là c'est à l'éditeur de prendre la main, car il faut envoyer des SP physiques et ça a un coût. J'ai plusieurs partenariats qui fonctionnent bien avec des micro-influenceuses et elles font un super boulot.

Service-presse

Pour les SP, il y a une plateforme géniale qui s'appelle Simplement.pro , qui permet la mise en relation entre éditeurs ou autoédités et blogueuses. Le truc, c'est en tant que fournisseur de contenu, de prendre des contacts personnalisés avec les blogueuses. C'est plus facile quand on est éditeur, car on a une certaine légitimité, mais j'ai eu d'excellents contacts avec des blogueuses et des partenariats se nouent dans le temps.

Je vois souvent sur les réseaux qu'il y a des conflits entre auteurs et blogueuses, alors que pour moi c'est une relation qui fonctionne très bien. En tant qu'auteur, cela m'apporte beaucoup de chroniques, sur les blogs, sur FB, sur Insta, sur Booknode et aussi sur amazon.

Il faut juste s'assurer que la blogueuse aime le SFFF, que son blog soit qualitatif et l'aborder poliment et gentiment. ça paraîtra évident aux grenouilles, mais ça ne l'est pas pour tout le monde et explique pourquoi certains auteurs/éditeurs n'ont pas beaucoup de retours sur les SP.

La Presse

Là je suis nul, en grande partie parce que j'habite en région parisienne et que le journal local a un tirage de national. C'est plus facile en région et ça vaut le coup de faire du communiqué de presse. C'est aussi à la charge de l'éditeur, sauf que, si vous n'êtes pas du même coin que lui, il ne connaîtra pas votre presse locale.

On peut aussi passer par un attaché de presse ou un service qui s'en occupe, mais c'est plutôt adapté aux moyennes ME.

Newsletter

C'est super important aussi et comme le dit si bien Jo Ann, c'est avec le site la seule chose que vous possédez en propre. Je me rends toutefois compte que j'ai beaucoup de mal à la faire grandir, même en proposant une nouvelle gratuite, et le taux d'ouverture est assez bas (dans les 20-30%).

Messenger

Une alternative (ou plutôt un complément) à la lettre d'info, c'est Facebook Messenger. Sur la page de ma ME je viens ainsi d'installer un bot (que j'appelle IA pour le côté SF) qui présente en direct les livres de la maison selon les choix des utilisateurs. C'est un côté fun qui attire.

Mais, l'idée est aussi qu'ils puissent s'abonner aux infos du bot et ainsi que, de temps en temps, je puisse diffuser une information directement sur Messenger, où le taux d'ouverture est plus de 95%. C'est risqué car ça peut être perçu comme intrusif, mais comme j'ai paramétré un opt-in (les utilisateurs me disent qu'ils veulent recevoir des infos), je suis couvert de ce côté là.

Je suis passé par Chatfuel pour le paramétrer. Si ça vous intéresse, vous pouvez regarder à quoi ça ressemble sur la page de ma ME, ça sera plus parlant.

Salons

Je ne parlerai pas de la librairie, véritable calvaire si on est pas chez Bragelonne ou les Indés. Les libraires n'ont tout simplement pas la place pour des maisons moyennes, et encore moins les petites, qui souvent ne sont pas diffusées (et de toute façon, quand elles le sont, c'est par des diffuseurs à risque...).

En revanche, le vrai moyen de rencontrer des lecteurs, c'est le salon. C'est un investissement financier la plupart du temps, car l'éditeur, s'il est pas gros, n'est simplement pas capable de défrayer (j'adorerais pouvoir le faire perso, mais ce n'est pas possible financièrement). Le salon permet de toucher des personnes qui n'auraient pas été au courant de la sortie du livre autrement et c'est un bon moyen de toucher de nouveaux fans. Idem avec la dédicace.

Pour les déplacements (loin de chez soi), je déconseille de n'avoir qu'un seul livre, sauf s'il a déjà du succès ou vient d'une grande maison. Si c'est un petit éditeur, mieux vaut en avoir quelques uns, ce qui fait plus 'sérieux' pour l'acheteur potentiel. Et aussi, ce qui augmente les chances de proposer aux acheteurs un ouvrage qui leur plaira.


Voilà ce qui me vient. J'espère que ça sera utile.

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Elikya
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Re: Communiquer, promouvoir mon texte, où est le mode d’emploi ?

Message par Elikya »

Coucou Jo Ann !
Merci beaucoup pour ton passage par ici, c'est très intéressant.

Tout comme toi, j'ai une préférence pour Instagram, même si j'ai peu d'abonné sur ce réseau social par rapport à Facebook. C'est sans doute parce que je m'y suis mise beaucoup plus récemment. Je ne suis pas forcément douée pour mettre les bons hashtag aussi.

En ce qui concerne Pinterest, je ne l'utilise pas comme un réseau social permettant d'échanger, mais comme un outil personnel dans lequel je collecte les images qui m'inspirent pour écrire.
Jo Ann v a écrit :Mes 2 cents :
S'il vous faut investir (en temps, s'entend, pas forcément en argent), investissez surtout sur vos sites et vos newsletters ! C'est le conseil donné à tous les entrepreneurs / freelances (et qu'on le veuille ou non, on est des freelances / pigistes, on a un contrat par commande / mission / livre, ce n'est pas pour une durée déterminée !).
Je note soigneusement ce bon conseil et je vais essayer d'écrire plus régulièrement sur mon site / blog : les auteurs à l'ouest. Par contre, la question de la newsletter me laisse un peu perplexe :
– le principe, c'est que les gens s'abonnent à ta newsletter et que tu leur envoies de tes nouvelles selon une périodicité fixe ?
- que mets-tu dans ta newsletter, qui ne se trouve pas dans tes articles de blog ? Pour ma part, j'ai toujours peur de n'avoir rien à dire.
- est-ce que ça marche bien, il y a beaucoup de personnes qui s'inscrivent ?

Je te remercie d'avance pour ton retour en la matière. :heart:

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Re: Communiquer, promouvoir mon texte, où est le mode d’emploi ?

Message par Elikya »

Coucou Dorian, nos messages se sont croisés et je te remercie pour le tien.
Dorian Lake a écrit :Encore une fois, il s'agit toujours d'apporter du contenu de qualité. Jamais de spam, et ne surtout pas se plaindre (je dis ça, mais énormément d'auteurs et d'éditeurs prennent FB pour un confessionnal et se plaignent de tout. ça fait fuir les lecteurs potentiels).
Moi aussi, l'effet confessionnal sur Facebook me hérisse. Autant, il me parait normal de se confier dans un message ou sur un tchat, autant cela me met mal à l'aise sur les réseaux sociaux. Cela dit, je ne prétends pas mettre toujours du contenu de qualité. Je note le fait que l'article posté doit inciter les lecteurs à échanger et à commenter, pour créer des interactions, et non pas simplement à lire.
Dernière chose, j'ai encore un peu de mal, mais la vidéo, et notamment le live, fonctionne très bien.
Perso, j'ai du mal avec ça en tant que lectrice. Je vais sur les réseaux sociaux depuis ma tablette en 3G et les vidéos consomment trop de forfait, du coup je ne les regarde pas, tandis que je lis des articles avec plaisir.
Les stories (pompées sur Snapchat) sont de bons outils pour communiquer informellement et montrer le "behind the scene" (désolé pour les anglicismes, nombreux dans ce domaine).
Au risque de trahir ma noobitude, je ne comprends pas bien le principe des stories. C'est quoi, une storie par rapport à une publication classique ? C'est quoi l'avantage ?
a écrit :Pour les SP, il y a une plateforme géniale qui s'appelle Simplement.pro , qui permet la mise en relation entre éditeurs ou autoédités et blogueuses. Le truc, c'est en tant que fournisseur de contenu, de prendre des contacts personnalisés avec les blogueuses. C'est plus facile quand on est éditeur, car on a une certaine légitimité, mais j'ai eu d'excellents contacts avec des blogueuses et des partenariats se nouent dans le temps.
Tiens, je ne sais pas si mon futur éditeur connait, je lui en parlerai.

:merci2:

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Morgane
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Re: Communiquer, promouvoir mon texte, où est le mode d’emploi ?

Message par Morgane »

Hello Elikya !
Elikya a écrit :
ven. juin 22, 2018 9:42 am
Dernière chose, j'ai encore un peu de mal, mais la vidéo, et notamment le live, fonctionne très bien.
Perso, j'ai du mal avec ça en tant que lectrice. Je vais sur les réseaux sociaux depuis ma tablette en 3G et les vidéos consomment trop de forfait, du coup je ne les regarde pas, tandis que je lis des articles avec plaisir.
En tant que lecteur, je n'aime pas non plus. Mais les statistiques sont là et c'est le meilleur moyen d'engager le public, d'autant que FB le met vraiment en avant. C'est encore plus vrai avec le direct : quand tu es en live, il y a une pop up qui apparaît sur les fils d'actu et c'est donc beaucoup plus facile de toucher du monde qu'avec du texte.
Elikya a écrit :
ven. juin 22, 2018 9:42 am
Les stories (pompées sur Snapchat) sont de bons outils pour communiquer informellement et montrer le "behind the scene" (désolé pour les anglicismes, nombreux dans ce domaine).
Au risque de trahir ma noobitude, je ne comprends pas bien le principe des stories. C'est quoi, une storie par rapport à une publication classique ? C'est quoi l'avantage ?
La story est une publication temporaire, qui ne reste que 24 heures en ligne. Il s'agit d'une image ou d'une vidéo de moins de 15 secondes. Si elle est apparue sur FB, c'est vraiment sur Insta qu'elle a de l'intérêt et permet de se montrer informel. Pour un profil auteur, c'est l'idéal pour les photos moins travaillées, prises sur le moment, où le backstage : quand tu reçois tes cartons de livres, tu montres ton chat devant ton ordi, ou que tu photographies ton travail en cours.

Les gens qui répondent aux stories sont beaucoup moins nombreux et ça n'est pas public : ça apparaît au contraire sur la messagerie et permet de répondre directement à la personne.

Tu peux aussi avoir des stories épinglées sur ton profil, qui restent plus longtemps et que tu peux classer, comme des chaînes tv par exemple.

Je ne suis pas encore un pro de l'usage, mais ça a l'air plein de potentiel !

J'espère que ça peut aider. C'est un vaste sujet et c'est vraiment pas évident de rester à la pointe parfois ^-^

Mariedelabas
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Re: Communiquer, promouvoir mon texte, où est le mode d’emploi ?

Message par Mariedelabas »

Oh là là, qu'il est intéressant, ce fil !
(et je dirais bien que le challenge de la communication se pose pour moi en tant qu'auteur et aussi en tant que co-organisatrice de salon : comment faire connaitre un événement qui a lieu dans un village, en dehors du cercle des fans de SFFF : comment attirer les curieux qui peuvent devenir ensuite (j'ai des exemples réels avec les Aventuriales) des lecteurs ou lectrices de SFFF ? C'est une vraie difficulté quand on n'a pas un budget à mettre des affiches 4x3 dans les panneaux de la grande ville voisine...)

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Arya
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Re: Communiquer, promouvoir mon texte, où est le mode d’emploi ?

Message par Arya »

Je vous lis avec grand intérêt. Cependant, au fond, je reste assez dubitative quant aux retombées réelles que peut avoir notre petite comm' sur les ventes d'un livre. Je crois que tout ça nous dépasse un peu...

A mon avis, le nerf de la guerre, c'est la mise en place en librairie. Plus vous serez visibles en librairie et plus votre roman aura des chances de se vendre. C'est là que les représentants rentrent en jeu. Les représentants, ce sont les commerciaux qui vont démarcher les libraires dans toute la France. Ils n'ont pas lu votre livre, mais ils ont des fiches et lors de la fameuse "réunion des représentants" vous ou votre éditeur avez pu leur présenter votre livre. Si votre éditeur vous convie à cette réunion, allez-y !! (mais soyez bon ! ^^ ) Le temps de parole est très court (les commerciaux sont des gens pressés :mrgreen: ) Donc vous avez dix minutes pour les convaincre que votre bouquin, c'est le futur Harry Potter. Je ne l'ai fait qu'une fois, pour Chevaux de foudre, ça c'est super bien passé. Il y a eu du rire, des larmes :mrgreen: bref un vrai show à l'américaine...

Ensuite, sur la durée, je pense que c'est le bouche-à-oreille qui va porter nos livres. Donc ça passe bien sûr par les chroniques (un peu), mais surtout par "l'informel", c'est-à-dire les conseils de vos amis. Par exemple, qui ici achète un livre parce qu'il l'a vu sur Facebook ? Moi, non. Par contre, je vais acheter un livre parce que j'en aurais entendu parler en bien sur le topic de défi lecture de ce forum (eh oui ^^), parce qu'on m'en aura parlé au bar d'un salon du livre, etc. Un livre qui se vend très bien peut être l'oeuvre d'auteurs plutôt discrets sur les réseaux sociaux, finalement... Parfois, une très bonne vente a peu de chroniques sur Babelio et consort (c'est très vrai en jeunesse où les jeunes lecteurs ne vont pas poster leur avis sur internet, justement : par exemple, pour chevaux de foudre, j'ai 21 critiques sur Babelio !).

Pour évoquer les SP, au début, ça m'excitait à mort, je cherchais partout des blogs susceptibles de parler de mon bouquin, maintenant, je laisse l'éditeur gérer tout ça. Scrineo fonctionne avec un club de lecteurs. Chaque année, ils recrutent des blogueurs / booktubeurs qui pourront recevoir les livres gratuitement en avant première. Perso, je m'oppose fermement à l'envoi de SP numérique (trop de piratage, ça me fait vraiment suer). Le babelio Masscritique, j'ai toujours trouvé ça bien, mais c'est la loterie, vous pouvez tomber sur qqn qui n'aime pas la SFF et qui va vous défoncer parce qu'il a rien compris à votre bouquin :roll:

A notre niveau, les salons sont importants aussi (mais beaucoup, beaucoup moins que la présence en librairie). Plus ils sont gros mieux c'est, forcément. Parce que aller passer son week end à s'ennuyer derrière une table plutôt que d'écrire, ça craint. C'est plus pertinent de passer son week-end sur l'écriture de son second roman, plutôt que de perdre du temps dans un salon mal fréquenté, je dirais... Par contre, en pratique, je constate vraiment l'effet "boule de neige", y compris sur des salons modestes comme les Futuriales par exemple. Les gens reviennent vous voir d'année en année, et cela "grossit". Les salons, pour un auteur, c'est le plus gratifiant, parce que ça rend vraiment "tangible" le lien lecteur / auteur. Sinon ce lien ne resterait qu'un simple chiffre sur un relevé de vente. Là, vous voyez les gens, en vrai, vous vous dites "mais oui, j'ai des lecteurs, ils existent" :lol: C'est très, très chouette.

Enfin, le dernier point qui peut avoir une influence selon moi, ce sont les (très gros) prix (Imaginales, GPI...). Cependant, plus vous avez de sélections, même sur des prix modestes, et plus vous attirez l'attention sur votre livre. c'est très, très positif. Honnêtement, le Roi des fauves, je pense que c'est les prix qui l'ont lancé...
Les prix, c'est l'éditeur qui s'en occupe. Il va envoyer un "SP" aux jurés des différents prix.
Sinon, pour les prix scolaires quand vous êtes en jeunesse, c'est les prof ou les documentalistes qui choisissent bien souvent. Mais dans ce cas, mieux vaut écrire pour les collèges. Si vous écrivez du YA, vous aurez déjà nettement moins de chance d'être sélectionné en prix scolaire.

Après, la presse genre Télérama et consort, c'est sûrement très bien, mais bonne chance pour réussir à décrocher quoi que ce soit à notre niveau :? . La presse locale peut donner un coup de boost, c'est clair, mais surement à condition que ce soit rattaché à une séance de dédicace ("on vous a vu dans le journal !"). Parfois, ça peut être totalement farfelu (j'ai eu des interviews rocambolesque dans la voix du Nord et dans 100% Vosges, les journalistes n'avaient RIEN capté à mes bouquins, c'était à mourir de rire).

Je pense que Facebook et Instagram c'est hyper important pour tenir les lecteurs au courant de votre actualité. Vraiment. Mais après, je me demande de quelle manière ça vous apporte de nouveaux lecteurs (je parle de notre FB / notre insta, pas ceux des influenceurs). Enfin, moi sur Insta je poste surtout des photos de mon chien, je suis grave :mouahaha:

Par contre, c'est clair que les réseaux sociaux permettent de rapprocher l'auteur du lecteur. C'est dingue le nombre de messages que je reçois de la part des lecteurs, sur messenger ou instagram.
Par ailleurs, les organisateurs de salon peuvent vous contacter par ce biais en squeezant l'éditeur (perso, je remets systématiquement mon attaché de comm dans la boucle).

Blog / site internet : j'ai arrêté de mettre à jour, ça me prenait trop de temps.

Concours : j'ai jamais fait.

Holala, j'ai écrit un pavé !

ed. Pocket : Le roi des fauves / Les loups chantants / La mort du temps / Le dieu-oiseau
ed. Scrineo : Mers mortes / Yardam
ed. Gulfstream : Blé noir

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Morgane
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Re: Communiquer, promouvoir mon texte, où est le mode d’emploi ?

Message par Morgane »

Arya a écrit :
ven. juin 22, 2018 10:57 am

A mon avis, le nerf de la guerre, c'est la mise en place en librairie. Plus vous serez visibles en librairie et plus votre roman aura des chances de se vendre. C'est là que les représentants rentrent en jeu. Les représentants, ce sont les commerciaux qui vont démarcher les libraires dans toute la France. Ils n'ont pas lu votre livre, mais ils ont des fiches et lors de la fameuse "réunion des représentants" vous ou votre éditeur avez pu leur présenter votre livre. Si votre éditeur vous convie à cette réunion, allez-y !! (mais soyez bon ! ^^ ) Le temps de parole est très court (les commerciaux sont des gens pressés :mrgreen: ) Donc vous avez dix minutes pour les convaincre que votre bouquin, c'est le futur Harry Potter. Je ne l'ai fait qu'une fois, pour Chevaux de foudre, ça c'est super bien passé. Il y a eu du rire, des larmes :mrgreen: bref un vrai show à l'américaine...
Je suis tout à fait d'accord avec toi, sur tout le la ligne. Cela ne s'applique cependant qu'aux éditeurs qui ont atteint une taille critique et qui peuvent placer des ouvrages en rayon (voire en présentoir) chez beaucoup de libraires. ça inclut aussi un certain tirage.

Pour des petits tirages, ça ne fonctionne hélas pas de cette manière et les éditeurs qui ont essayé sans avoir les reins assez solides pour encaisser les retours derrière ont beaucoup souffert.

C'est là où la communication en ligne devient très importante.

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Roanne
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Re: Communiquer, promouvoir mon texte, où est le mode d’emploi ?

Message par Roanne »

Ma petite expérience personnelle...

• Les réseaux sociaux : Facebook / Instagram / Twitter

Ils sont plus ou moins indispensables et je suis d'accord : il vaut mieux les limiter en nombre afin d'y être actif et d'y proposer une communication cohérente. Si le temps manque, il vaut mieux s'abstenir.
Le gros souci des réseaux sociaux, c'est que la moindre parole de travers peut vite avoir des conséquences complètement dingues et partir en sucette. Je sais qu'à titre perso je vais me prendre le temps, pendant mes prochaines vacances, de faire du nettoyage.
Et je suis PLUS QUE D'ACCORD avec ce qui a été déjà dit : les comptes estampillés "auteur" des réseaux sociaux sont le DERNIER endroit où l'on doit venir chouiner (sauf si au sujet de nos droits, en tant qu'auteurs, car c'est quand même légitime et important d'en parler, mais il ne faut pas tomber dans le travers de la victimisation et rester "généraux" > son compte FB, par ex, n'est pas un endroit où régler des problèmes pratiques avec un éditeur précis).
Facebook
Indispensable pour moi, malgré les dérives et problèmes liés à sa gestion / aux algorythmes pourris.
J'ai préféré créer une page auteur spécifique : n'importe qui peut s'y abonner et avoir accès aux infos. C'est un excellent moyen pour communiquer ses actualités, parler de ses projets, teaser, etc.
A mon sens, nos comptes "persos" ne sont pas l'idéal pour le faire correctement (en plus de brouiller les messages, si on y met du "vraiment perso" : ça dilue la communication "utile" et risque de noyer ce qui intéresse vraiment les lecteurs).

Twitter
J'ai essayé. J'ai vu. J'ai supprimé mon compte.
Pas un média pour moi, j'ai trouvé ça bruyant, inutile et très chronophage.

Instagram
J'adore depuis que j'ai découvert et je me tâte vraiment d'y participer activement avec mes propres clichés.
Je ne suis pas persuadée, par contre, que cela booste les ventes, un instagram "auteur". Sauf à vraiment lui donner une personnalité forte et aborder son compte Insta sur un mode pro ? (je questionne... vu qu'à titre perso je ne pense pas que j'achèterais un roman pour avoir suivi le compte de son auteur...).
Par contre, je crois très très fort qu'Instagram est efficace quand un roman est apprécié par des prescripteurs ou que le bouche à oreilles fonctionne (j'aurais plus tendance à acheter si des copines ou des lecteurs dont je partage les goûts font un bon retour).
Les comptes auteurs sont surtout un bon moyen de nouer des liens privilégiés avec nos lecteurs, de rester en contact, non ?
(j'avoue que si j'y poste un jour, ce sera plus comme pour mon blog (un espace d'expression), je ne sais même pas si j'y parlerai de mes romans)
• Les forums
Tout dépend de quels fofo on parle. Si on parle bien des fofos qui peuvent servir à piocher des idées lectures, les auteurs n'y ont pas leur place, à mon sens : ce sont des espaces fréquentés et animés par des lecteurs.
En tant que lectrice, j'aime toujours fréquenter Mort Sûre, y piocher des idées, échanger sur les livres que j'ai lus (même si je n'ai quasi plus le temps d'y aller).
Les fofo sont quand même de moins en moins fréquentés, ils sont tués à petit feu par les réseaux sociaux et les lecteurs leur préfèrent de plus en plus des plates-formes spécifiques telles Babelio ou Livraddict. Sans même parler de Youtube et compagnie.

• Créer son blog / son site internet
Je suis d'accord avec Célia, c'est sympa d’avoir un espace pour écrire des articles qui restent.
Par contre, les deux sont soumis à la RGPD, donc attention ! Surtout si vous rédigez des newsletters.
Mon blog est désormais plus ou moins moribond (même problème que les fofos, grosse perte de vitesse généralisée pour ces supports) et j'ai toujours du mal à lui donner une vraie personnalité. Du coup, je ne peux pas trop conseiller d'autres auteurs sur le sujet.
Un site basique, juste informatif, c'est bien aussi quand on n'a pas trop de temps ni trop de choses à partager.

• Les services presse
Pour moi, ça relève du job de l'éditeur.

• Les représentants
Idem.

• Organiser un concours
Je l’ai fait, l'expérience a été très sympa et je recommencerais volontiers.
Par contre, je doute très très fort que cela m'ait apporté des ventes.
Impossible de le vérifier !
Attention, il faut prévoir des frais de port et tout et tout, donc ça a un coût pour l'auteur.

• La presse
Je suis persuadée que l’aspect « auteur du coin » peut fonctionner quand on écrit des romans situés dans sa région (polars, historique...) ou que l'on aborde une thématique d'actualité.
Quand on écrit de la SFFF... heu... sincèrement, j'ai un gros doute. Sans même parler du public visé.
En plus - expérience professionnelle inside - les journalistes de nos journaux de proximité ont l'air d'être de gros débilos, quand même. Je n'ai pas du tout confiance (certains sont très 'doués' pour faire passer l'exact inverse du message que vous voulez passer, ou ajouter des fautes (!) dans un texte tout propre que vous avez fait l'effort de leur fournir).
Perso, c'est un mode de communication que je préfère esquiver, car si on tombe sur la mauvaise personne, ça peut carrément avoir l'effet inverse de celui que l'on voulait obtenir...

• Organiser des dédicaces
Pas mon truc, donc j'esquive le sujet.

• Participer à des salons
Je suis très partagée à ce sujet, car c'est génial de pouvoir rencontrer des lecteurs et je pense que c'est un gros plus d'être présent sur des salons, surtout dans les mois qui suivent une publication.
MAIS :
On peut se retrouver à s'ennuyer comme un rat mort si le salon est peu fréquenté.
Pour la majorité des auteurs, c'est à financer de sa poche, à moins qu'ils ne soient invités (les petits éditeurs n'ont pas les moyens de nous aider sur ce coup-là - par contre, si vous signez avec des gros, alors profitez-en pour vous faire défrayer autant que possible !).
Je vais la faire rapide : mes droits d'auteur sur La pelote d'épingles n'ont pas compensé les frais engagés pour faire Livres Paris, les Imaginales et les Aventuriales en 2015. Si un jour j'ai la chance de publier de nouveau, je referai autant que possible les Imaginales car de toute façon c'est un salon que j'aime faire sur un plan perso, pour les autres, je ne sais pas. Ça dépendra de ma charge pro / perso et de mon état financier.
Modifié en dernier par Roanne le ven. juin 22, 2018 12:25 pm, modifié 1 fois.
Vous n'aimez pas Noël ? ça tombe bien, nous non plus ! Du coup, avec Chapardeuse, nous vous invitons sur Wattpad pour (re)découvrir le Noël cataclysmique de Claire et Chan.

Mariedelabas
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Re: Communiquer, promouvoir mon texte, où est le mode d’emploi ?

Message par Mariedelabas »

Comme Dorian, je suis convaincue qu'il y a vraiment deux poids deux mesure : ce qui arrive quand ton éditeur a un diffuseur, des représentants, en bref des moyens pour faire du marketing (ce que JC Dunyach décrit comme "le moment où votre livre devient une boite de petits pois, qu'il faut vendre"). et ce qui arrive quand tu signes avec un petit éditeur, certes passionné, mais dont les moyens sont forcément limités. C'est dans ce deuxième cas que l'auteur peut aider le bouquin, je pense.

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