Mh, je crois que je vois ce que tu veux dire !Arya a écrit :Tout ça m'est venu d'un film qu'on regardait avec des collègues à l'hosto, un entretien avec Jean Oury, un célèbre psychiatre. A la question qu'on lui posait "c'est quoi le pire qu'on puisse faire en psychiatrie", il répondait "l'esthétisation", et là, l'écrivain en moi a bondi sur sa chaise, je me suis dit "merde, c'est exactement ce que je fais dans mes bouquins". Après, j'ai essayé de comprendre ce qu'il voulait dire par là et c'est toujours pas très clair dans ma tête, mais je crois que c'est justement sortir de la neutralité un peu brute des faits, céder à nos fantasmes sur la folie ou à un certain romantisme. C'est très difficile, encore plus en imaginaire où on va exagérer certains aspects dans le cadre du wordbuilding. L'esthétisation, c'est pas forcément beau, je crois que c'est plus lié à la mise en scène, le cadrage qu'on va en faire, l'angle qu'on va choisir. Exemple con pour continuer sur la folie : la cellule de l'épreuve "chambre psychiatrique" a fait scandale à Fort Boyard, parce qu'elle représentait la folie par la cellule capitonnée et la camisole de force. Là, les mec de Fort Boyard ont esthétisé la folie au sens négatif de Jean Oury, et des gens ont pu se sentir blesser par cette réduction de la folie à ces symboles. Enfin, c'est ce que je comprends. Désolée, c'est un peu confus.
Et dans ce cas, ça me semble concerner énormément de choses en écriture, dès qu'on touche à des situations "particulières" (et encore). Et en effet, je pense que c'est surtout une histoire d'angle, tu pourras toujours rattraper le coup en corrections persos/via bêta-lecteurs/éditoriales de toute façon , si jamais tu souhaitais reprendre cette idée. Je suis certaine que tu pourrais en faire une histoire chouette