L'imparfait et le participe présent dans un roman fantasy - Questions

[ilham]

Je vais te faire une réponse de normand...
Dans l'absolu, rien n'est interdit.
Mais dans la vie réelle, concrète, t'as des limites. Une de ces limites, c'est le contrat que tu passes avec le lecteur. Tu lui dis, viens t'asseoir près de moi, je vais te raconter une histoire avec un personnage et je vais le faire de telle façon ( point de vue interne).
Le lecteur dit ok, pas de souci.
Tu racontes ton histoire et bim, tu repasses en point de vue externe alors que tu ne l'avais jamais fait durant les 50 premières pages : le contrat est cassé. Le lecteur va se demander pourquoi comment, ça va le sortir de ton histoire. Pas bon du tout. Une histoire, le lecteur doit etre dans l'état où tu étais petit enfant quand tes parents te racontait un conte. Fasciné...
Il doit pas se dire, mais hum, il se passe quoi là... pourquoi d'un coup on change de façon de faire. Surtout si c'est au milieu d'un chapitre ou pire encore au milieu d'un paragraphe. Le lecteur peut accepter des changements de points de vue, mais il faut qu'ils soient bien matérialisés ( chapitres, scènes) pas mélangés au petit bonheur la chance car là tu vas le perdre.

Globalement, le point de vue externe est utilisé pour des descriptions, et plutot dans un récit majoritairement écrit avec un point de vue omniscient et plutot en début ou fin de chapitre pour introduire ou conclure une action... (j'ai dit globalement, y'a des auteurs qui l'utilisent bien sur autrement, mais je pense qu'il faut être bien aguerri pour cela. Si t'as déjà du mal à faire la différence entre omniscient et interne, évite... la voie la plus simple est souvent la meilleure !)
Typiquement, c'est la description d'un paysage au départ qui amène le lecteur jusqu'au personnage.

Les auteurs du 19e le faisaient beaucoup. c'est pas encore trop compliqué dans ce cas précis. Y'a une logique qui s'enchaine. Mais si tu le fais au milieu de la narration, ça devient plus chaud à gérer... En omniscient, ça peut se voir, si on maitrise bien ce point de vue que, pour ma part , je trouve très compliqué à maitriser et à équilibrer quand on écrit. je vois souvent en BL des apprentis auteurs voulant faire ainsi, mais qui se retrouvent en fait à faire du point de vue interne avec de l'omniscient en pointillé...
Mais je le ferais pas avec un point de vue interne. (rajouter un paragraphe ou plusieurs en point de vue externe). a la limite, si j'avais vraiment besoin de ces éléments, de cette façon, ce serait une scène, voir un chapitre entier à part. Ca, ça peut se faire, sans problème. Si tu respectes le contrat passé avec le lecteur (ne t'amuse pas à faire ça pour la première et seule fois à la cinquantième page...)

Demande toi d'abord pourquoi tu veux indiquer ces éléments. Sont-ils importants, nécessaires ? Ne peux-tu pas trouver un autre moyen que de tordre ainsi le point de vue de ta narration ? as-tu bien choisis ton point de vue au départ ?
Le point de vue c'est un angle que tu choisis. C'est un choix avec ses avantages et ses contraintes. Et faut assumer les limites que ça comporte. Et oui, en point de vue interne, t'es limité par ce que peut connaitre ton personnage. Mais il existe des moyens de lui apporter ces éléments nécessaires à l'intrigue : rencontrer un autre personnage qui lui est au courant, lire, visionner des documents, des videos...
Et si ce sont des éléments pas utiles, ben tu biffes sans état d'âme. Oui, ça t'aurait fait plaisir d'écrire ce passage, mais non, bousculer ton récit pour ça n'est p'tre pas le meilleur choix ...

[NaNa]

Je suis plutôt d'accord avec toi. C'est vrai que je devrais peut-être me mettre à la bêta-lecture. J'ai juste peur de ne pas arriver à faire des critiques constructives Mais ça peut aider à s'interroger sur le comment du pourquoi.

Faut pas avoir peur, et c'est en bêta-lisant qu'on devient bêta-lecteur. Et à force de bêta-lire les textes des autres, on comprend mieux les remarques que l'on reçoit soi-même. Faut bêta-lire comme on aimerait être bêta-lu, et ça se passera bien.

(Pour citer les gens, quand tu appuies sur "répondre", tu as une petite icône en haut à gauche de chaque message pour le citer; et si tu ne veux citer qu'une partie, tu surlignes la partie que tu veux citer et tu cliques cette même petite icône).

[SwordOfInfinity]

Je suis plutôt d'accord avec toi. C'est vrai que je devrais peut-être me mettre à la bêta-lecture. J'ai juste peur de ne pas arriver à faire des critiques constructives Mais ça peut aider à s'interroger sur le comment du pourquoi.

Faut pas avoir peur, et c'est en bêta-lisant qu'on devient bêta-lecteur. Et à force de bêta-lire les textes des autres, on comprend mieux les remarques que l'on reçoit soi-même. Faut bêta-lire comme on aimerait être bêta-lu, et ça se passera bien.

(Pour citer les gens, quand tu appuies sur "répondre", tu as une petite icône en haut à gauche de chaque message pour le citer; et si tu ne veux citer qu'une partie, tu surlignes la partie que tu veux citer et tu cliques cette même petite icône).

(Du coup je cite tout, j'arrive pas à prendre une petite partie, ah moi et mes connaissances informatiques!)

Je me doute bien que l'on fait comme l'on aimerait. Mais je lis certaines critiques des fois (pour essayer de voir ce que les gens voient eux-mêmes), et on dirait que je ne me vois pas trop faire un truc aussi précis, avec autant d'éléments. Je sais pas, la peur de mal faire je présume !

[NaNa]

Dis-toi qu'on a tous commencé comme ça. Et qu'on ne voit pas tous les mêmes choses. C'est pour ça d'ailleurs que l'on prend des bêtas de plusieurs personnes, chacune voit des choses différentes. Le tout c'est d'être honnête et bienveillant.

[SwordOfInfinity]

Je vais te faire une réponse de normand...
Dans l'absolu, rien n'est interdit.
Mais dans la vie réelle, concrète, t'as des limites. Une de ces limites, c'est le contrat que tu passes avec le lecteur. Tu lui dis, viens t'asseoir près de moi, je vais te raconter une histoire avec un personnage et je vais le faire de telle façon ( point de vue interne).
Le lecteur dit ok, pas de souci.
Tu racontes ton histoire et bim, tu repasses en point de vue externe alors que tu ne l'avais jamais fait durant les 50 premières pages : le contrat est cassé. Le lecteur va se demander pourquoi comment, ça va le sortir de ton histoire. Pas bon du tout. Une histoire, le lecteur doit etre dans l'état où tu étais petit enfant quand tes parents te racontait un conte. Fasciné...
Il doit pas se dire, mais hum, il se passe quoi là... pourquoi d'un coup on change de façon de faire. Surtout si c'est au milieu d'un chapitre ou pire encore au milieu d'un paragraphe. Le lecteur peut accepter des changements de points de vue, mais il faut qu'ils soient bien matérialisés ( chapitres, scènes) pas mélangés au petit bonheur la chance car là tu vas le perdre.

Globalement, le point de vue externe est utilisé pour des descriptions, et plutot dans un récit majoritairement écrit avec un point de vue omniscient et plutot en début ou fin de chapitre pour introduire ou conclure une action... (j'ai dit globalement, y'a des auteurs qui l'utilisent bien sur autrement, mais je pense qu'il faut être bien aguerri pour cela. Si t'as déjà du mal à faire la différence entre omniscient et interne, évite... la voie la plus simple est souvent la meilleure !)
Typiquement, c'est la description d'un paysage au départ qui amène le lecteur jusqu'au personnage.

Les auteurs du 19e le faisaient beaucoup. c'est pas encore trop compliqué dans ce cas précis. Y'a une logique qui s'enchaine. Mais si tu le fais au milieu de la narration, ça devient plus chaud à gérer... En omniscient, ça peut se voir, si on maitrise bien ce point de vue que, pour ma part , je trouve très compliqué à maitriser et à équilibrer quand on écrit. je vois souvent en BL des apprentis auteurs voulant faire ainsi, mais qui se retrouvent en fait à faire du point de vue interne avec de l'omniscient en pointillé...
Mais je le ferais pas avec un point de vue interne. (rajouter un paragraphe ou plusieurs en point de vue externe). a la limite, si j'avais vraiment besoin de ces éléments, de cette façon, ce serait une scène, voir un chapitre entier à part. Ca, ça peut se faire, sans problème. Si tu respectes le contrat passé avec le lecteur (ne t'amuse pas à faire ça pour la première et seule fois à la cinquantième page...)

Demande toi d'abord pourquoi tu veux indiquer ces éléments. Sont-ils importants, nécessaires ? Ne peux-tu pas trouver un autre moyen que de tordre ainsi le point de vue de ta narration ? as-tu bien choisis ton point de vue au départ ?
Le point de vue c'est un angle que tu choisis. C'est un choix avec ses avantages et ses contraintes. Et faut assumer les limites que ça comporte. Et oui, en point de vue interne, t'es limité par ce que peut connaitre ton personnage. Mais il existe des moyens de lui apporter ces éléments nécessaires à l'intrigue : rencontrer un autre personnage qui lui est au courant, lire, visionner des documents, des videos...
Et si ce sont des éléments pas utiles, ben tu biffes sans état d'âme. Oui, ça t'aurait fait plaisir d'écrire ce passage, mais non, bousculer ton récit pour ça n'est p'tre pas le meilleur choix ...

Je n'avais pas vu ton message, du coup je m'excuse pour le doublon ! (Enfin, le double post)

Je vois un peu ce que tu veux dire. Globalement, ce que je fais est plutôt au début des chapitres ou à la fin aussi, quand je dois introduire un élément. Il faudrait que je regarde plus en profondeur qu'il n'y aie pas trop d'incohérences.
La première personne, je ne peux pas. C'est trop... Je ne sais pas. Trop limité, même si c'est le mieux pour décrire un sentiment. Mais pour tout le reste, je ne sais pas, ça ne me vient pas. Pour certains textes très courts plutôt psychologiques, c'était bien. Pour de la fantasy, c'est autre chose.

Après avoir lu un peu sur les points de vue (parce que oui, j'ai un peu de mal), je constate que dans mon récit actuel, je navigue un peu entre l'omniscient et l'interne, mais plutôt portée sur l'interne. Ta réponse m'éclaire beaucoup, je vais essayer d'adapter un peu mon texte pour que ça ne soit pas trop "entre les deux".
J'aime bien cette occasion de discuter. Cela remet en question sur beaucoup de points que l'on n'aurait pas regardé autrement.
Très intéressant

[ilham]

Je n'ai pas parlé de 1ere personne mais de point de vue interne. On peut écrire en point de vue interne à la 3e personne... et quantité de romans de sfff sont écrits ainsi ( et même certains à la 1ere pers ! Ce n'est pas interdit...)

[NaNa]

La première personne, je ne peux pas. C'est trop... Je ne sais pas. Trop limité, même si c'est le mieux pour décrire un sentiment. Mais pour tout le reste, je ne sais pas, ça ne me vient pas. Pour certains textes très courts plutôt psychologiques, c'était bien. Pour de la fantasy, c'est autre chose.

L'intérêt c'est de s'immerger dans la tête et les émotions d'un personnage. Ca dépend des romans, tous ne s'y prêtent pas. Ca fonctionne très bien avec L'assassin royal par exemple. Mais ça dépend de ton style, ta façon de décrire les choses, etc. Pour moi tout dépend de ce qu'on veut faire.
Bon, cela dit, la première personne ne me vient pas trop spontanément non plus. Je ne l'ai utilisé qu'une fois pour le moment, c'était sympa pour parler comme la narratrice, comme si elle écrivait elle-même.
Mais bon, on s'écarte du sujet.

[Crazy]

Une de ces limites, c'est le contrat que tu passes avec le lecteur. Tu lui dis, viens t'asseoir près de moi, je vais te raconter une histoire avec un personnage et je vais le faire de telle façon ( point de vue interne).
Le lecteur dit ok, pas de souci.
Tu racontes ton histoire et bim, tu repasses en point de vue externe alors que tu ne l'avais jamais fait durant les 50 premières pages : le contrat est cassé. Le lecteur va se demander pourquoi comment, ça va le sortir de ton histoire. Pas bon du tout. Une histoire, le lecteur doit etre dans l'état où tu étais petit enfant quand tes parents te racontait un conte. Fasciné...

Très bien dit, je suis tout à fait d'accord