L'imparfait et le participe présent dans un roman fantasy - Questions

Sujets inactifs depuis un an ou plus
SwordOfInfinity
Batracien
Messages : 9
Enregistré le : mar. oct. 01, 2019 12:04 pm
Rang special : Épée Divine

L'imparfait et le participe présent dans un roman fantasy - Questions

Message par SwordOfInfinity »

Coucou les grenouilles !

Mon premier sujet va traiter d'une problématique qui, je pense, atteint plusieurs auteurs de tous les romans associés aux genre Fantasy (voire plus!) : l'imparfait et le participe présent à la troisième personne. J'ai regardé un peu dans le forum et je n'ai pas vu de sujet, Mea Culpa s'il y en avait déjà qui en traitait !
Personnellement, j'ai toujours préféré écrire à la troisième personne (de type focalisation externe, si je ne me trompe pas sur le nom). Tout simplement parce que ça me laisse plus de marge de manoeuvre, et cela rend mon écriture plus agréable. Un point de vue à la troisième personne permettra d'ébaucher un peu plus sur un personnage, mais également de faire quelques focalisations sur d'autres éléments du décor par exemple. Parfois même de parler de d'autre chose, sans forcément passer par les sentiments de la personne chaque fois.

Mais ! Car il y a un mais. Comment évitez-vous de répéter 90 fois dans un chapitre les verbes finissant par "ait" "ant" ? Je sais qu'on peut tourner nos phrases de différentes façons... Mais au bout du compte, il faut bien un verbe, dans ces phrases !
Et j'ai l'impression que parfois, il y en a trop (tout comme les adverbes que je rajoute à outrance, mais bon, ça, suffit de les supprimer!).

Je ne sais pas gérer cela et je me demandais si quelques grenouilles avaient des pistes ? Ou alors, s'il faut juste que je les oublie, ils font parti du texte ?

Merci à vous les grenouilles :D
Bisous :merci2:

Avatar du membre
Crazy
Impératrice incontestée du Pareil © Crazy
Messages : 5829
Enregistré le : mer. juin 05, 2013 9:30 pm
Rang special : Chieuse pas tentée
Localisation : IdF
Contact :

Re: L'imparfait et le participe présent dans un roman fantasy - Questions

Message par Crazy »

SwordOfInfinity a écrit :
mer. oct. 02, 2019 10:58 pm
Comment évitez-vous de répéter 90 fois dans un chapitre les verbes finissant par "ait" "ant" ?
Les participes présent, on peut les éviter en changeant les / avec un changement de tournures de phrase ^^

Les verbes à l'imparfait, par contre... pourquoi les changer ? :perplexe: C'est une forme normale d'écriture.
La seule chose qu'on essaie d'éviter, peut-être, ce sont les "avait" et "était", sauf quand ils sont employés comme auxiliaires.

SwordOfInfinity
Batracien
Messages : 9
Enregistré le : mar. oct. 01, 2019 12:04 pm
Rang special : Épée Divine

Re: L'imparfait et le participe présent dans un roman fantasy - Questions

Message par SwordOfInfinity »

Crazy a écrit :
jeu. oct. 03, 2019 6:01 am
SwordOfInfinity a écrit :
mer. oct. 02, 2019 10:58 pm
Comment évitez-vous de répéter 90 fois dans un chapitre les verbes finissant par "ait" "ant" ?
Les participes présent, on peut les éviter en changeant les / avec un changement de tournures de phrase ^^

Les "/" ? Excuse-moi, je n'ai pas bien compris ou plutôt, je ne suis pas sûre de comprendre :perplexe: ). Pour les tournures de phrase, c'est plutôt l'inverse qui se produit dans mon cas; par soucis de ne pas mettre trop de verbes imparfaits, je mets des participes présent... J'suis bizarre, je sais :o

Les verbes à l'imparfait, par contre... pourquoi les changer ? :perplexe: C'est une forme normale d'écriture.
La seule chose qu'on essaie d'éviter, peut-être, ce sont les "avait" et "était", sauf quand ils sont employés comme auxiliaires.
Hum... Je ne sais pas, et ce n'est peut-être que moi, mais j'ai l'impression que ça fait "répétitif". En soi, personnellement ça me gêne plus ou moins, sauf que j'ai l'impression que ça génère une forme de "répétition lourde" dans le texte... Mais c'est peut-être ma perception à moi seule :perplexe:

En tout cas merci de ta réponse. J'accorde peut-être trop d'importance à une conjugaison de verbe qui demeure tout de même normale vu que c'est le style d'écriture. :sifflote:

Avatar du membre
Crazy
Impératrice incontestée du Pareil © Crazy
Messages : 5829
Enregistré le : mer. juin 05, 2013 9:30 pm
Rang special : Chieuse pas tentée
Localisation : IdF
Contact :

Re: L'imparfait et le participe présent dans un roman fantasy - Questions

Message par Crazy »

SwordOfInfinity a écrit :
jeu. oct. 03, 2019 8:19 am
Les "/" ? Excuse-moi, je n'ai pas bien compris ou plutôt, je ne suis pas sûre de comprendre :perplexe: ). Pour les tournures de phrase, c'est plutôt l'inverse qui se produit dans mon cas; par soucis de ne pas mettre trop de verbes imparfaits, je mets des participes présent... J'suis bizarre, je sais :o
C'était parce que j'employais un participe présent dans ma réponse :hihihi:
Si tu préfères :
"Les participes présent, on peut les éviter en changeant les tournures de phrase"
"Les participes présent, on peut les éviter avec un changement de tournures de phrase"
;)

Hum... Je ne sais pas, et ce n'est peut-être que moi, mais j'ai l'impression que ça fait "répétitif". En soi, personnellement ça me gêne plus ou moins, sauf que j'ai l'impression que ça génère une forme de "répétition lourde" dans le texte... Mais c'est peut-être ma perception à moi seule :perplexe:
Attend d'autres avis ?

Avatar du membre
ilham
Messages : 1850
Enregistré le : dim. nov. 11, 2012 6:17 am
Rang special : 1234

Re: L'imparfait et le participe présent dans un roman fantasy - Questions

Message par ilham »

Déjà non, vous écrivez du point de vue interne, pas externe. En point de vue externe, on ne sait rien des pensées des personnages. Le narrateur n'y a pas accès. Il ne décrit que ce qu'il voit, entend, perçoit.
Et si le narrateur raconte des choses qui non seulement sont les pensées de tous les personnages, mais aussi celles qui qui échappent à la connaissance du ou des personnages, son futur par exemple ou le passé d'une personne qu'il vient de rencontrer, vous êtes alors en point de vue omniscient.

Peut-être que si vous écrivez au passé simple, maitrisez vous mal sa conjugaison (je pense notamment à la 1ere personne du singulier, mais ce n'est pas votre cas, où juste l'absence du "s" distingue le passé simple de l'imparfait).
Peut être maitrisez vous mal la concordance des temps ? et ne savez vous pas quand utiliser le passé simple ?
J'ai l'impression que la remarque qui vous a été faite est mal formulée. Ce n'est pas trop d'imparfait, mais un imparfait mal utilisé. Ou alors un abus de descriptions, c'est possible aussi si vous n'avez aucune action et donc une histoire sans vraiment d'histoire... je ne sais pas.
Je dis vous mais si c'est juste une personne qui vous fait cette remarque, peut-être est-ce elle qui se trompe aussi ? A vérifier...

En simplifiant, le passé simple sert à écrire une action passée et terminée au moment de la narration. Une action déterminée dans le temps donc. Alors que l'imparfait va servir à la description, aux actions passées non déterminées dans le temps, à l'habitude, répétition, action de second plan ( peut-être cette dernière est plus compliquée à maitriser) . Si vous voulez creuser faites une recherche valeurs de l'imparfait ou valeurs du passé simple.

Le participe présent est trop utilisé, souvent, quand on veut trop en dire, en pensant que toutes les actions doivent être écrites. Or, le lecteur peut très bien comprendre certains implicites. Ex : "il ouvrit la porte en tournant la poignée"... Oui, on peut s'imaginer qu'on ouvre une porte ainsi.
Ou de simples lourdeurs : "il partit en courant," alors que "il courut" suffit...
C'est une piste qui permet d'en supprimer certains.
Ensuite, pour éviter l'accumulation, on peut faire plusieurs phrases. Rien n'oblige de tout dire en une seule et longue phrase complexe... L'abus de participe présent et plus encore quand il est doublé d'un adverbe en -ement ou d'une proposition relative est lourd à lire pour des raisons de sonorité. C'est parfois difficile à saisir quand on n'a pas l'oreille musicale ( mon cas, quand j'ai lu cette critique la première fois sur mes textes, je n'ai pas compris et puis je me suis dit, je vais essayer et on verra bien... bon conseil d'ailleurs pour toute remarque en BL. Se demander " et ça ferait quoi si je faisais ça ?" Et si on a peur de faire des bêtises, la fée informatique nous permet de faire des copies de notre fichier donc on peut revenir en arrière !).
Faites le test sur un texte de les traquer, vous verrez le résultat ( ou l'entendrez plutot)
La logique vous mènera d'un point A à un point B. L'imagination vous mènera partout. Albert Einstein
Mon challenge 2022 : Le cafard

Avatar du membre
NaNa
Un bon personnage est un personnage qui souffre. Mais il a le droit à un massage après
Messages : 5526
Enregistré le : mer. avr. 27, 2016 8:04 pm
Rang special : autrice et fière de l'être
Localisation : Là où repose Kamanaconel

Re: L'imparfait et le participe présent dans un roman fantasy - Questions

Message par NaNa »

Je ne sais pas, j'avoue que ce genre de répétitions ne me gêne pas. :perplexe: Quand on écrit au passé, c'est quand même difficile de faire l'impasse sur l'imparfait. Après, tu peux peut-être essayer de transformer les phrases pour que le passé simple puisse être utilisé à la place (par exemple, dans les descriptions, décrire un personnage ou un paysage en action plutôt qu'immobile). Mais ce n'est pas toujours possible.
Si ça te paraît lourd, peut-être est-ce un problème plus large de répétition de tournure de phrases? Ce n'est qu'une idée, mais si beaucoup de tes phrases commencent par sujet + verbe à l'imparfait, ça peut jouer sur l'impression de répétition.

Pour le participe présent, à titre perso il ne me gêne pas, mais je sais que beaucoup de grenouilles ici ne sont pas dans mon cas et les traque. Comme dit Crazy, tu peux reformuler des phrases quand tu en as trop (même si là encore, quand son emploi est vraiment justifié, ce n'est pas toujours possible).
"Make the plan, execute the plan, expect the plan to go off the rails, throw away the plan"

OLT : La Licorne et le Lion

Avatar du membre
yks
Œnologue de la mare
Messages : 1305
Enregistré le : lun. mars 18, 2019 9:50 pm
Rang special : explorateur

Re: L'imparfait et le participe présent dans un roman fantasy - Questions

Message par yks »

Je ne vois pas trop où est ton problème avec l’imparfait. Il est forcément en alternance avec le passé simple (ou avec le passé composé, ou avec le présent). D’ailleurs, il ne se termine pas toujours par un "ait" ; ça peut être aussi "aient". Si tu trouves qu’il y en a trop, c’est une question de dosage comme il a été dit.

Maintenant dans les tournures en "ant", on n’a pas toujours affaire au participe présent.

1) Il y a les adjectifs verbaux : exemple : Tu es fatigant ! Ici c’est un adjectif que l’on peut remplacer par un autre : Tu es pénible ! On peut l’accorder : Tu es fatigante ! Comme il vient d’un verbe, on peut parfois se servir de celui-ci pour le supprimer : Tu me fatigues ! Certains de ces adjectifs sont même devenus des noms : une étudiante, un commerçant.

2) Après, on rencontre ce qu’on appelle le gérondif. Il est employé avec la préposition en. Exemple : En entrant, il remarqua un portrait du président. Il a souvent cette fonction temporelle de simultanéité et on peut dire : Lorsqu’il entra, il remarqua un portrait du président. Mais il peut exprimer la condition : En travaillant plus vite, tu aurais bientôt fini. (Si tu travaillais plus vite…), la concession, la cause. Le gérondif n’a pas de sujet propre, donc il est facile de trouver juste après (ou avant) qui fait l’action pour le remplacer.

3) Et puis il y a le participe présent employé comme verbe dans les subordonnées participiales. Là, il a un sujet. Exemple : Le printemps arrivant, l’ours sortit de sa tanière. C’est le printemps qui arrive et pas l’ours. Ici aussi, on aura les mêmes nuances que pour le gérondif et on pourra procéder au remplacement. Comme le printemps arrivait (cause), l’ours sortit de sa tanière. Ou : Alors que le printemps arrivait (temps), l’ours sortit de sa tanière. Avec l'arrivée du printemps, l’ours sortit de sa tanière. Là, sans verbe, c'est plus léger et plus neutre. Ça dépend de la nuance que tu veux mettre.

Donc, si tu as trop de tournures en "ant", il faut les identifier pour les équilibrer. ;) Personnellement, quelques adjectifs verbaux ne me semblent pas gênants (gênants, justement, c’en est un). Quelques gérondifs, ça passe aussi. Par contre, je pense qu’il faut éviter les subordonnées participiales qui sont particulièrement lourdes. :fatigue:

Avatar du membre
NaNa
Un bon personnage est un personnage qui souffre. Mais il a le droit à un massage après
Messages : 5526
Enregistré le : mer. avr. 27, 2016 8:04 pm
Rang special : autrice et fière de l'être
Localisation : Là où repose Kamanaconel

Re: L'imparfait et le participe présent dans un roman fantasy - Questions

Message par NaNa »

yks a écrit :
jeu. oct. 03, 2019 2:38 pm
Par contre, je pense qu’il faut éviter les subordonnées participiales qui sont particulièrement lourdes.
Je ne suis pas d'accord, des fois ça peut être utile. Comme tout, il fait que ce soit bien utilisé, et ne pas en abuser. Par exemple, c'est plus percutant d'écrire "Dégainant son arme, il se jeta dans la mêlée" que "comme il degainait son arme, il se jeta dans la mêlée" (d'ailleurs cette tournure n'est pas très bien formulée, je n'arrive même pas à formuler correctement sans le participe présent, ou alors en en faisant un gérondif).

Après c'est peut-être plus lourd quand le sujet n'est pas le même (dans une vraie subordonnée participiale du coup). Mais c'est assez rare comme emploi j'ai l'impression.
"Make the plan, execute the plan, expect the plan to go off the rails, throw away the plan"

OLT : La Licorne et le Lion

SwordOfInfinity
Batracien
Messages : 9
Enregistré le : mar. oct. 01, 2019 12:04 pm
Rang special : Épée Divine

Re: L'imparfait et le participe présent dans un roman fantasy - Questions

Message par SwordOfInfinity »

Bonsoir à toutes les grenouilles et merci de vos réponses ! Je ne sais malheureusement pas citer tous les messages (j'arrive à le faire un à la fois, et encore...) Mais je vais essayer de reprendre ce qui me semblait pertinent.

Crazy --> Je viens de voir... Je me réveillais au moment de lire ce message et je n'ai pas percuté pour le "/"... Excuse-moi ! C'est vrai que pour certains cela peut éviter quelques lourdeurs. Il faudrait que je fasse un test sur mon texte.

Ilham --> Merci de tes précisions ! Pour moi, c'était forcément externe en raison de l'absence de "je".
On ne m'a pas formulée de remarques à ce sujet. En fait, quand je me relis moi-même, je ne trouve pas cela particulièrement dérangeant. Mais on entend tellement dire "les adverbes ne doivent pas être trop présents", "évitez de répéter trop souvent les mêmes mots" "évitez les dit, avoir et être dans vos dialogues/longues phrases" qu'on dirait que cela est resté. Peut-être certaines de mes phrases sont mal tournées, en effet. Ce n'est clairement pas un abus de description, en tout cas je pense, car j'essaie vraiment de varier la description, de l'intégrer dans l'action, et c'est quelque chose que je n'ai pas trop de mal à faire je pense. Peut-être mes phrases sont-elles trop longues par contre ! Il faudrait que j'essaie de modifier quelques trucs en effet. Question de voir si cela diminuerait cette impression.
Merci pour tes pistes de réflexion, c'est très intéressant !

Nana --> Coucou, oui il est possible que je n'aie pas de tournures de phrases assez changeante... Je me demande maintenant. En lisant vos commentaires et en relisant mon texte, je me rends compte que certaines phrases auraient juste pu être tournées autrement... Alors que d'autres sont immuables pour la compréhension et éviter une lourdeur. Mais comme je disais plus haut, pour le reste c'est peut-être un conditionnement de "ne répétez pas!" qu'on se dit toujours dans un roman. Comme ça ne semble être que moi que cela gêne... Je pense que ça en fait parti ^^

yks --> Je vois un peu les types qui peuvent être gênants pour le participe. En fait, je comprends que ce n'est pas tant le participe que la répétition des fin de mots en "ant" qui devient gênante. J'avoue que ça peut être possible de juste modifier des tournures de phrases, certains mots, quand on ne peut pas changer forcément le verbe qui l'accompagne.

Merci à toutes les grenouilles pour votre aide et vos conseils ! J'en tire comme conclusion que si cela me gêne, ce sont mes tournures de phrase que je dois changer. Mais que cela reste une problématique "mineure", après tout, il faut effectivement utiliser des verbes !
Et merci pour les petits exemples aussi, ça me met dans le contexte et c'est plutôt simple à comprendre !
Bonne soirée :) :nenuphou2:

Avatar du membre
ilham
Messages : 1850
Enregistré le : dim. nov. 11, 2012 6:17 am
Rang special : 1234

Re: L'imparfait et le participe présent dans un roman fantasy - Questions

Message par ilham »

SwordOfInfinity a écrit :
ven. oct. 04, 2019 12:58 am

Ilham --> Merci de tes précisions ! Pour moi, c'était forcément externe en raison de l'absence de "je".
On ne m'a pas formulée de remarques à ce sujet. En fait, quand je me relis moi-même, je ne trouve pas cela particulièrement dérangeant. Mais on entend tellement dire "les adverbes ne doivent pas être trop présents", "évitez de répéter trop souvent les mêmes mots" "évitez les dit, avoir et être dans vos dialogues/longues phrases" qu'on dirait que cela est resté. Peut-être certaines de mes phrases sont mal tournées, en effet. Ce n'est clairement pas un abus de description, en tout cas je pense, car j'essaie vraiment de varier la description, de l'intégrer dans l'action, et c'est quelque chose que je n'ai pas trop de mal à faire je pense. Peut-être mes phrases sont-elles trop longues par contre ! Il faudrait que j'essaie de modifier quelques trucs en effet. Question de voir si cela diminuerait cette impression.
Merci pour tes pistes de réflexion, c'est très intéressant !
Attention le point de vue interne ne se limite pas au "je". On peut l'utiliser aussi avec le "il"... Les contraintes sont les mêmes : on reste dans la focalisation du personnage dont on ne peut pas par exemple raconter ce qu'il va se passer dans le futur puisque le personnage l'ignore.
Le point de vue externe, c'est vraiment un narrateur qui raconte l'histoire telle qu'il la voit, sans connaitre du tout les pensées des personnages. Ca donne un effet assez distancié, assez froid. Ca marche très bien sur les descriptions, mais à tenir sur tout un roman, je ne crois pas que ce soit possible car aucun accès aux émotions des personnages. Et c'est quand même un des piliers d'une histoire.

Il est tout à fait normal de trouver soi même pas dérangeant ce que qu'on lit : j'ai mis un temps fou à accepter de supprimer adverbes et participes présents ( c'est à dire en enlever 90%, j'en mettais trois par paragraphe..) C'est en lisant Ecriture de Stephen king que je me suis dit "bon il sait de quoi il cause, j'aime ce que ça donne", je vais essayer pour voir et... y'a pas eu photo sur le résultat.
Le probleme, je pense, c'est qu'on connait par coeur notre texte, on a le nez dedans et on l'aime comme un enfant. Donc on ne voit pas ces défauts comme des défauts... C'est pour ça que des avis extérieurs sont indispensables d'ailleurs.

Mais c'est comme tout, ca ne veut pas dire que ce soit interdit de les utiliser, mais quand on débute, ou même quand on est un grand débutant, je pense qu'il faut s'en méfier comme la peste. Et ensuite quand on a bien fait ce travail, ben on pourra jouer avec, consciemment. Et on pourra s'amuser.
Les personnes qui disent , mais non on peut les utiliser, y'a pas de règle... ça dépend de ce qu'on veut faire, ont raison et tort à la fois, je pense.
Je pense qu'ils ont raison, chaque auteur a son style et certains savent magnifiquement utiliser les participes présents ou les verbes faibles ou le registre familier. Mais je pense qu'ils ont tort, car chaque auteur a d'abord appris que être avoir et faire par exemple sont des verbes faibles, que la langue française contient quantité de verbes beaucoup plus précis, beaucoup plus percutants, pour prendre un exemple différent. Et c'est un apprentissage qui se fait de façon très différente selon les individus, de façon intuitive en imitant - qui donne une impression fausse de non apprentissage alors que s'en est bien un, on apprend en imitant toute sa vie, depuis notre naissance -, scolaire en suivant des formations de story telling, sur les forums, etc) . Et ensuite, une fois cet apprentissage fait, une fois que vous savez choisir le bon verbe, le bon mot, vous pouvez décider que pour cette phrase ben c'est "être" qui s'impose ou que ce participe présent ben y'a pas de meilleur moyen pour cette action en particulier.
Si on fait le chemin inverse : "ya pas de règles, je fais ce que je veux", ben en fait on fait surtout n'importe quoi et c'est très souvent médiocre... Essayez de dire qu'il n'y a pas de règles au piano ou en danse ou en peinture ou en sculpture... pourquoi ce serait différent en écriture ?

Je reste persuadée qu'il y a comme ça des "règles" à intégrer, comme dans tous les arts. En peinture, si vous voulez produire un effet de lumière, de perspective, il existe des techniques précises ( qui sont les équivalents de la petite dizaine de conseils de base qu'on retrouve un peu partout pour écrire un roman), faut les apprendre, les appliquer, et puis si vous poussez plus loin ensuite, ben vous pourrez déconstruire ces règles. Mais on apprend d'abord ce qu'est une perspective et comment ça se construit, les erreurs à éviter, avant ça. sinon on fait n'importe quoi et c'est pas réussi...

Après y'a la question de ce qu'on veut faire... trouvez vous des "maitres", les auteurs que vous adorez et regardez comment ils font. Moi j'adore stephen king, qui a un style très efficace, simple, mais qui peut être très bien écrit. J'adore aussi Amin Maalouf (pas du tout dans la sfff) ou d'autres auteurs encore de la région du Liban, Moyen Orient, mais aussi Maghreb. Et particulièrement ceux qui sont arabophones parce qu'ils allient une simplicité, une légereté -les mots coulent - et une poésie magnifique ( qui ne s'encombre pas de grands mots, de tournures alambiquées) dans leurs textes à la fois.
ca c'est mon truc à moi, ces deux influences... et dans les deux cas ça se résume à " chasser tout ce qui est superflu, choisir le bon mot, le plus percutant" Et souvent, voire même quasiment toujours, le mot le plus percutant n'est pas un adverbe, n'est pas un participe présent... Je suis par contre allergique à la belle phrase pour la belle phrase, au style qui vous en envoie tellement que vous en oubliez l'histoire (bien que certains auteurs savent lier les deux, je le reconnais, mais j'ai vraiment du mal)
Donc voilà, vous avez aussi vos auteurs préférés, vous avez en tête une façon d'écrire particulière qui est une sorte d'idéale. Prenez deux ou trois pages et lisez en analysant les phrases et non pas en suivant l'histoire. Voyez comment c'est fait. Le dernier stephen king que je suis en train de lire : un adverbe et un participe présent en dix pages, aucune formule impersonnelle... Il utilise par contre de temps en avoir et être comme verbes.
MAis c'est Stephen King, c'est p'tre pas ça que vous voulez... et vous en avez le droit !
Ceci dit, faites un tour des blogs parlant de techniques d'écriture, des videos sur youtube et vous remarquerez que beaucoup de choses identiques reviennent sur ce qui est préjudiciable, on va dire, dans un texte, et ce n'est pas pour rien, à mon avis si un consensus existe à ces sujets... la majorité n'a pas toujours raison, mais il arrive assez souvent qu'elle n'ait pas tort...

Tout en se souvenant que quand on dit de faire attention à ceci, cela, cela ne veut pas dire qu'il faille les éradiquer jusqu'au dernier. Par exemple, l'abus d'adjectifs peut etre nuisible aussi (j'ai eu ma période ou mes descriptions étaient de véritables arc en ciel de toutes les couleurs ! ) Je me souviens d'une BL,sur une nouvelle, on m'avait souligné des dizaines d'adjectifs. Ca m'a marqué ! J'ai eu du mal à comprendre, intégrer. Mais ça ne veut pas dire que je n'utilise plus d'adjectifs... j'ai surtout appris qu'une description passait par autre chose et que les adjectifs étaient une facilité employés de cette façon...

Et dernier conseil, si vraiment vous bloquez : faites une copie de votre texte et essayez. Si ça vous déplait, vous pourrez revenir au texte original (mais à mon avis, y'a peu de chances sur ces sujets que le résultat soit pire) Parfois on rechigne à ce genre de changement pour ça... Moi je crois qu'il faut essayer et voir ce que ça donne, même si vous ne voyez pas où est le probleme. Vous prenez une page, un chapitre et vous travaillez ça et vous comparez. Prenez ça comme un exercice, vraiment, sans vous mettre la pression, en vous disant que vous allez défigurer votre texte. Non, copiez collez quelques pages dans un autre fichier et entrainez vous.
Et c'est vrai pour tout, faut apprendre à accepter que peut etre un autre temps serait mieux, un autre point de vue, une autre structure. Et essayer... Là sur mon dernier texte, j'ai voulu utiliser au départ le genre épistolaire sauf que ça a beaucoup de contraintes que je maitrise mal et je me demande " et si, je me passais de cet aspect épistolaire, si je revenais dans un cadre de narration plus classique ?"
Se demander, de façon honnête, "et si, j'essayais de faire ça comme ça ?" ( et ensuite, on choisit) c'est fondamental pour progresser. Et lire aussi (en analysant ce qu'on lit).

Ma tartine répond plus à la question du participe présent que du probleme de l'imparfait (là il faudrait un extrait pour bien cerner le souci, je pense. si souci, il y a ... Personne n'a une connaissance parfaitement exhaustive de la littérature. Y'a toujours des points qu'on maitrise mal, alors on va noter en bl qu'on est dérangé par ceci, cela, on va p'tre pas savoir l'expliquer. Et en fait, c'est nous en tant que lecteur qui avons un souci (pour 36 raisons, méconnaissance d'un point de grammaire, d'orthographe, méconnaissance du sujet, l'image que nous avons même de ce qu'est un bon récit et qui ne colle pas avec celle de l'auteur...), pas le texte...
Prenons votre souci sur l'imparfait. Il existe une possibilité (parmi d'autres qu'il faut bien sûr envisager aussi) que votre lecteur confonde la 1er personne du singulier de l'imparfait -ais, avec celle du passé simple, -ai. Et il va vous dire qu'il voit des imparfait partout. Et il sera sincère. On fait tous des erreurs comme ça. Là c'est assez objectif comme sujet, c'est bon ou pas bon, mais ça peut arriver sur des choses plus subjectives.

Désolée pour le roman, j'espère qu'il est pas indigeste ou HS... :rougit:
La logique vous mènera d'un point A à un point B. L'imagination vous mènera partout. Albert Einstein
Mon challenge 2022 : Le cafard

Avatar du membre
NaNa
Un bon personnage est un personnage qui souffre. Mais il a le droit à un massage après
Messages : 5526
Enregistré le : mer. avr. 27, 2016 8:04 pm
Rang special : autrice et fière de l'être
Localisation : Là où repose Kamanaconel

Re: L'imparfait et le participe présent dans un roman fantasy - Questions

Message par NaNa »

Mais non ilham, tu ne fais rien d'indigeste. ;)
ilham a écrit :
ven. oct. 04, 2019 5:10 am
Si on fait le chemin inverse : "ya pas de règles, je fais ce que je veux", ben en fait on fait surtout n'importe quoi et c'est très souvent médiocre... Essayez de dire qu'il n'y a pas de règles au piano ou en danse ou en peinture ou en sculpture... pourquoi ce serait différent en écriture ?
Perso, je ne parle pas de règles, mais de techniques ou de recettes. Parce qu'une règle ça voudrait dire qu'on doit faire comme ça et pas autrement... que ce soit en piano, peinture ou autre. Alors que la technique, c'est quelque chose qu'on va utiliser parce qu'on sait que ça produit comme effet.

En fait, sur le fond, je suis du d'accord avec toi. Mais c'est juste que quand on présente ça comme une règle, je pense que soit les gens vont se dire "bouarf, c'est n'importe quoi" (je sais que j'ai pris un temps fou à comprendre que oui, les adverbes alourdissaient un texte), ou alors ils vont appliquer religieusement sans vraiment comprendre pourquoi. Alors que le tout c'est qu'il faut comprendre pourquoi les participes présents peuvent desservir le texte, quel est le problème avec: comprendre qu'en écriture la façon de dire est importante et que certaines catégories de morts ou tournures produisent tel ou tel effet (positif ou négatif pour le texte).
D'ailleurs, faire des commentaires de texte m'avait beaucoup aidé pour comprendre ça : décortiquer le texte pour comprendre comment il fonctionne, ça m'a aidé à apprendre des techniques.

Mais c'est sûr que le but n'est pas de dire "allons-y, je fais ce que je veux"; le truc, c'est de savoir faire ce qu'on veut.
"Make the plan, execute the plan, expect the plan to go off the rails, throw away the plan"

OLT : La Licorne et le Lion

Avatar du membre
ilham
Messages : 1850
Enregistré le : dim. nov. 11, 2012 6:17 am
Rang special : 1234

Re: L'imparfait et le participe présent dans un roman fantasy - Questions

Message par ilham »

Oui , j'ai écrit en disant règles, mais on peut dire techniques.
Recettes j'aime moins car c'est connoté péjorativement et y'a toujours le risque de se dire "ouais, c'est un truc qu'on suit à la lettre, moi je fais ce que je veux" alors que c'est pas le principe. Une recette y'a des dosages précis, c'est assez fermé ( du moins pour les cuisiniers lambdas) . les techniques d'écriture c''est différent. Ca existe d'ailleurs en cuisine, on appelle ça les bases. Ca fonctionne aussi.
Je tiens pas mordicus au terme "règles". Techniques ou bases sont sans doute beaucoup mieux. Quand je parlais de trouver le bon mot... bon, j'ai une excuse j'avais quatre heures de sommeil dans les pattes en écrivant ce matin ! ;)
La logique vous mènera d'un point A à un point B. L'imagination vous mènera partout. Albert Einstein
Mon challenge 2022 : Le cafard

Avatar du membre
NaNa
Un bon personnage est un personnage qui souffre. Mais il a le droit à un massage après
Messages : 5526
Enregistré le : mer. avr. 27, 2016 8:04 pm
Rang special : autrice et fière de l'être
Localisation : Là où repose Kamanaconel

Re: L'imparfait et le participe présent dans un roman fantasy - Questions

Message par NaNa »

Ah oui bases c'était ce que je cherchais au lieu de recettes! Moi non plus j'ai pas les yeux en face des trous :) .

D'ailleurs pour faire le parallèle avec les techniques en peinture, Picasso peignait exprès en remettant en cause la perspective, mais avant il pouvait aussi peindre avec; d'ailleurs ça surprend toujours les gens de voir des peintures de lui peintes de façon "habituelle". C'était un choix conscient de sa part de peindre de façon cubique, tout était réfléchi. Il savait à quoi servait la perspective et a décidé de ne pas l'utiliser.

En écriture c'est un peu pareil finalement : avant de choisir de ne pas suivre une "règle", il faut savoir pourquoi ladite règle existe.

D'ailleurs, ça me fait penser à un truc que j'avais oublié de dire tout à l'heure :
ilham a écrit :
ven. oct. 04, 2019 5:10 am
Ca marche très bien sur les descriptions, mais à tenir sur tout un roman, je ne crois pas que ce soit possible car aucun accès aux émotions des personnages. Et c'est quand même un des piliers d'une histoire.
Je me souviens dans qu'en prépa on nous avait parlé d'un livre justement écrit entièrement en focalisation externe, je ne sais plus lequel. Mais c'était un choix conscient, fait exprès, presque un jeu littéraire. Après tout, on peut très bien imaginer un livre qui serait volontairement à distance des personnages; mais faut le faire consciemment, et savoir que ça pourrait en gêner plus d'un à la lecture. Faut savoir justifier ses choix ensuite.
"Make the plan, execute the plan, expect the plan to go off the rails, throw away the plan"

OLT : La Licorne et le Lion

Avatar du membre
ilham
Messages : 1850
Enregistré le : dim. nov. 11, 2012 6:17 am
Rang special : 1234

Re: L'imparfait et le participe présent dans un roman fantasy - Questions

Message par ilham »

Oui, je connais un peu l'oeuvre de Picasso et ses premières peintures étaient très classiques et il est arrivé au cubisme ensuite. Il a plusieurs périodes et une oeuvre très riche.
Et c'était vraiment très réfléchi, pensé. Il a fait je ne sais plus combien de dizaines de versions de Guernica.
On retrouve la même chose en littérature : Bernard Werber a réécrit je ne sais combien de fois son premier roman Les fourmis.

Et tu as tout fait raison sur le point de vue externe : il existe aussi le nouveau roman qui s'affranchit même du personnage complètement. Donc dans l'absolu, rien n'est impossible, mais comme tu dis faut justifier et aussi assumer que ben, on risque de perdre pas mal de gens en route. Mais pourquoi pas ?

L'écriture reste une activité créative, mais connaitre les bases ne brident pas la créativité, au contraire... c'est un puissant tremplin si on veut aller plus loin (ou pas...) C'est pas évident à saisir au départ car c'est rébarbatif de faire ses gammes...
c'est rébarbatif de se battre contre les adverbes, les gérondifs, les participe présents, les adjectifs en trop, les anglicismes.:argh: Ca demande à se battre contre les phrases, parfois. ou contre les mots. Mais c'est super formateur et ça donne plus de liberté au bout...
La logique vous mènera d'un point A à un point B. L'imagination vous mènera partout. Albert Einstein
Mon challenge 2022 : Le cafard

SwordOfInfinity
Batracien
Messages : 9
Enregistré le : mar. oct. 01, 2019 12:04 pm
Rang special : Épée Divine

Re: L'imparfait et le participe présent dans un roman fantasy - Questions

Message par SwordOfInfinity »

Bonsoir, tout d'abord désolée, j'ai ouvert moi-même ce sujet et je l'ai un peu laissé à l'abandon cette semaine.
Quelques jours un peu chargés, donc voilà ! Mais je viens de prendre le temps de lire vos commentaires avec un bon café !
J'espère que vous m'excuserez, j'ai du mal à citer agréablement toutes les réponses :ronge:

Ilham ---> Ta réponse n'est pas du tout hors-sujet. C'est même intéressant dans l'ensemble. Puis, c'est plutôt bien expliqué, et ça répond à d'autres interrogations intéressantes.

J'ai beaucoup de mal à changer mes mauvaises habitudes. Ça devrait commencer par quand j'écris à la base (par exemple ce forum), où je fais plus ou moins attention à mes tournures de phrases. Mais bon... C,est vrai qu'on met beaucoup d'adverbes, d'adjectifs, alors que parfois des formulations différentes pourraient faire le travail. Le français est une langue très riche en plus... Forcément qu'il y a des règles ! Mais c'est en les connaissant que l'on peut se permettre de les transgresser et de bien le faire.

Petite question, puisque tu t'y connais un peu mieux que moi sur le sujet. Au niveau du point de vue, est-ce "correcte" d'illustrer de manière plus prononcée les sentiments du personnage disons narrateur, puis de passer à un point de vue externe pour décrire une scène? Par exemple, il y a une bataille entre les habitants d'un château et des invasifs. Peut-on considérer le fait que si le personnage principal ne peut pas tout voir, on peut le décrire sans qu'il y aie une incohérence? Sans parler d'une attaque surprise, mais disons, ce que les gardes font sur les remparts et qui ne sont pas accessibles visuellement. Sachant que c'est le "il" ici... Mais que l'on parle bien d'un point de vue interne selon ce que tu m'as répondue.

Nana ---> Je suis plutôt d'accord avec toi. C'est vrai que je devrais peut-être me mettre à la bêta-lecture. J'ai juste peur de ne pas arriver à faire des critiques constructives :ronge: Mais ça peut aider à s'interroger sur le comment du pourquoi.
Les règles c'est pareil dans l'écriture que dans la société de toute façon; si on ne sait pas pourquoi il faut les respecter, on les transgressera. Alors que savoir pourquoi on doit faire attention à ça et ça, peut aider.

Après reste à savoir les intentions de l'auteur en lui-même; s'il veut publier, l'écrire pour soi, etc. Si c'est un écrit pour soi ou à la rigueur pour des amis qui aiment comme ça, autant continuer. Si le but final est de publier, c'est autre chose.

Merci à vous deux pour vos réponses :D

Répondre