Le rôle des descriptions

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NaNa
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Le rôle des descriptions

Message par NaNa »

Coucou les grenouilles!
Il y a quelque temps, dans un sujet de masques et tubas (je ne sais plus lequel), une grenouille évoquait l'idée qu'un des avantages du roman sur le cinéma, c'est qu'on n'avait pas besoin de décrire les personnages et qu'ainsi le lecteur se les imaginait tels qu'il le voulait, sans codes formatés.
J'avoue que moi, même si mes personnages peuvent être flous parfois, j'ai une allure et une attitude générale qui fait que je sais bien ce à quoi ils ne ressemblent pas, et je n'ai pas envie que le lecteur se les imagine d'une façon qui ne correspond pas à l'image que moi j'ai. De la même façon que je suis déçue quand une adaptation ne représente pas un perso tel que je me l'imaginais (ça peut même me bloquer, comme Jon Snow et sa tête de prince charmant alors que je me l'imaginais avec plus de caractère, disons). Je me demandais si j'étais toute seule dans ce cas?

Est-ce que vous décrivez beaucoup (que ce soit les personnages comme les lieux)? Et pourquoi?
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Hikari
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Re: Le rôle des descriptions

Message par Hikari »

Pour moi c'est important que je sache à quoi ressemble un personnage, autant celui que je crée que celui que je lis. Je décris surtout son allure générale, ce qu'il dégage, ses cheveux, ses habits, tout cela donne des informations sur ce qu'il est : quelqu'un qui prend soin de son apparence, bien habillé, bien coiffé, va paraître plus digne de confiance qu'un autre personnage avec une chemise froissée, même chose entre une femme qui porte un joli ensemble et une autre qui a mit la premiere chose qui lui ait tomber sous la main.

Les yeux sont dans une catégorie à part. C'est le reflet de l'âme. La couleur, la forme et l'émotion ressentie en regardant les yeux d'un personnage reflète ce qu'il est. Je pourrais écrire tout un paragraphe juste sur la couleur des yeux, mais c'est vraiment dur d'expliquer clairement un concept qui se base surtout sur des émotions.

Pour les lieux, je décris aussi beaucoup, parfois en détail puisque souvent, c'est une scène de crime ou donne des infos sur le suspect/nouveau personnage. Ce que mon personnage remarque en premier est aussi important et donne des infos sur lui-même : William va souvent remarquer les bibliothèques et la propreté en premier alors que Jethro regarde les fenêtres (sorties d'urgences) ou la bouffe. Aika va regarder le décor, les rideaux, les miroirs...

Quand un personnage n'est pas décrit, je l'imagine de taille moyenne, mince, yeux bruns, cheveux bruns. Les personnages secondaires ça va, mais si le personnage principal n'est pas décrit, j'accroche pas.

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ilham
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Re: Le rôle des descriptions

Message par ilham »

Je suis à l'inverse.
Je me moque assez de l'allure physique de mes personnages ( et encore plus de l'idée que s'en fera le lecteur, ça m'amuserait même de savoir ! )
J'ai une assez bonne idée de leur silhouette (petit, grand, maigre, freluquet, obèse...) de certains détails particuliers ( défauts, ou au contraire charmants : un nez cassé, de beaux yeux)
Et ça s'arrête là !
Dans le dernier petit roman que j'ai écrit, je ne sais même pas la couleur des yeux du personnage principal ! C'est dit nulle part dans le roman. On sait sa taille, qu'il est sportif et c'est tout !

Après, je n'ai rien contre dans les romans que je lis. Sauf la panoplie vestimentaire, j'avoue être allergique.
Quoique... ça dépend des romans. Certains auteurs sont très doués pour ça...
C'est p'tre un peu de fainéantise, sur les vêtements, de ma part.

J'ai pas trop de soucis avec les adaptations au cinéma. A part le Pistolero de Stephen king qui devient noir. Et c'est même pas la couleur de peau qui me choque, c'est que dans le roman, ses yeux clairs sont décrits très souvent. et puis ça colle pas avec le reste du roman, sur les tomes suivants avec ses relations avec les nouveaux personnages qui apparaissent ( dont une nana noire en fauteuil roulant ) car justement la question du racisme est présente à travers l'histoire de cette femme. Donc ça fausse tout. C'est le seul exemple que j'ai en tête. Et donc c'est plus lié au contenu du roman, les relations entre les personnages que juste être déstabilisée par la couleur de peau ou le physique différent.

J'lis plus souvent des romans à partir de films que le contraire, et j'ai pas d'autre exemple en tête. Même pas dans les adaptations de Stephen king que, pour le coup, j'ai toujours vu après avoir lu les romans) Mais je crois que c'est parce que je ne retiens pas, quand je lis, la description physique du personnage. Même dans les romans que j'adore, à une ou deux exceptions près. l'exemple le plus frappant : un roman sur la préhistoire où l'auteur insiste lourdement sur la beauté et la blondeur du personnage féminin sur 5 tomes ! Du coup, j'ai retenu ! Et j'ai retenu aussi que le personnage masculin était très bien équipé ( ben ouais, que voulez vous, autant se souvenir des trucs marquants ! ) Autant, j'ai aimé le contenu du roman, autant là dessus, pfffi... c'est bon je sais qu'il est monté comme un poney !
C'est un exemple un peu extrême, j'avoue. La plupart des romans ne m'ont pas marqués sur ce point.

J'aime pas trop le Harry Potter des films ( j'ai lu les bouquins après les avoir vus). Il est dans le roman beaucoup moins avantageux physiquement. Il est trop mignon dans les films. Mais bon, ça c'est le cinéma... on va pas foutre un gosse souffreteux, faut absolument qu'il ait un regard angélique... Ca, ça m'énerve. :psycho:
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ilham
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Re: Le rôle des descriptions

Message par ilham »

Ah, j'ai zappé les lieux.
Ca c'est différent. J'aime beaucoup les descriptions dans les romans que je lis. notamment les descriptions actives, qui se mêlent à l'action. Je ne sais pas bien faire ça par contre. J'ai tendance à me dire, bon là faut que je dise où ça se passe quand même. et je trouve ça difficile. je reviens beaucoup sur ces passages quand j'écris parce que je ne sais pas procéder de façon ordonnée donc les phrases s'enchainent un peu n'importe comment et je me mets à parler d'un smartphone alors que je décris un bureau... Donc faut que je coupe, que je remette dans l'ordre.
J'essaie de les lier aux émotions que le paysage, le lieu suscite chez le narrateur.
J'ai eu un petit challenge à tenir dans mon dernier texte : décrire l'obscurité... le personnage ne voit rien ou presque et avance en barque sur un fleuve souterrain. Donc obligée de passer par d'autres sens, l'ouie notamment, l'odorat. Et puis surtout, les émotions du personnage.
C'est un bon support pour les émotions, j'y reviens, les descriptions. Ou la caractérisation. Décrire des doigts qui tiennent un verre en tremblant, ça en dit p'tre plus sur ce que vit le personnage. Ca permet aussi d'amener des infos, l'air de rien, sur l'intrigue... et on trouve l'explication plusieurs chapitres plus loin.
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NaNa
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Re: Le rôle des descriptions

Message par NaNa »

ilham a écrit :
ven. nov. 01, 2019 8:29 pm
J'aime pas trop le Harry Potter des films ( j'ai lu les bouquins après les avoir vus). Il est dans le roman beaucoup moins avantageux physiquement. Il est trop mignon dans les films. Mais bon, ça c'est le cinéma... on va pas foutre un gosse souffreteux, faut absolument qu'il ait un regard angélique... Ca, ça m'énerve.
C'est marrant, et pardon pour Daniel Radcliffe, mais je l'ai jamais trouvé mignon moi (sauf peut-être dans les premiers). Du coup je l'ai toujours trouvé pas mal en Harry. C'est plutôt Hermione pour qui j'étais déçue : je me suis toujours retrouvée dans ses problèmes capillaires, or elle a perdu sa touffe dès le troisième film. Et du coup ça gâche un peu la scène du 4, quand elle apparaît au bal tellement bien coiffée et habillée qu'on ne la reconnaît pas.
Mais je suis bien d'accord que le cinéma prend rarement des acteurs avec un physique désavantageux.
Hikari a écrit :
ven. nov. 01, 2019 8:23 pm
Les yeux sont dans une catégorie à part. C'est le reflet de l'âme. La couleur, la forme et l'émotion ressentie en regardant les yeux d'un personnage reflète ce qu'il est. Je pourrais écrire tout un paragraphe juste sur la couleur des yeux, mais c'est vraiment dur d'expliquer clairement un concept qui se base surtout sur des émotions.
C'est marrant ça, je n'y avais jamais pensé. Faut dire que je regarde pas les gens dans les yeux, ça me met mal à l'aise. Mais c'est super que tu arrives à faire passer toutes ces émotions juste avec les yeux d'un personnage. :love:
ilham a écrit :
ven. nov. 01, 2019 8:29 pm
J'ai pas trop de soucis avec les adaptations au cinéma. A part le Pistolero de Stephen king qui devient noir. Et c'est même pas la couleur de peau qui me choque, c'est que dans le roman, ses yeux clairs sont décrits très souvent. et puis ça colle pas avec le reste du roman, sur les tomes suivants avec ses relations avec les nouveaux personnages qui apparaissent ( dont une nana noire en fauteuil roulant ) car justement la question du racisme est présente à travers l'histoire de cette femme. Donc ça fausse tout. C'est le seul exemple que j'ai en tête. Et donc c'est plus lié au contenu du roman, les relations entre les personnages que juste être déstabilisée par la couleur de peau ou le physique différent.
Je n'ai pas trop de souci normalement, à part que je trouve ça dommage de ne pas respecter ce qui est écrit dans le livre. Et des fois ça me dérange aussi parce que ça casse certains effets du livre (comme ce que je disais avec Hermione). Le cas Jon Snow est à part, parce que ce n'est pas juste son visage, c'est aussi toute l'attitude qui va avec.
ilham a écrit :
ven. nov. 01, 2019 8:29 pm
Je me moque assez de l'allure physique de mes personnages ( et encore plus de l'idée que s'en fera le lecteur, ça m'amuserait même de savoir ! )
J'ai une assez bonne idée de leur silhouette (petit, grand, maigre, freluquet, obèse...) de certains détails particuliers ( défauts, ou au contraire charmants : un nez cassé, de beaux yeux)
Et ça s'arrête là !
Dans le dernier petit roman que j'ai écrit, je ne sais même pas la couleur des yeux du personnage principal ! C'est dit nulle part dans le roman. On sait sa taille, qu'il est sportif et c'est tout !
C'est marrant les différentes façons de faire.
Moi, soit je vais m'imaginer directement le personnage avec la tête d'un acteur que je connais, soit je vais avoir une idée générale au bout d'un moment, et alors je peux créer le perso en sims ou rechercher une photo sur internet qui correspond (et alors, je procède plus par élimination, "non ça, ce n'est pas mon personnage, non je ne l'imagine pas comme ça", jusqu'à ce que je trouve un truc qui me plaise). Des fois ça peut même fonctionner à l'envers : depuis que j'ai vu le film Heathers (ou Fatal Games en français, film de 1989; je vous conseille; en plus après coup j'ai réalisé qu'il y a plein d'acteurs dans ce film que je connaissais d'ailleurs que je n'avais pas reconnu comme ils étaient plus jeunes; genre Wynona Ryder (Joyce Byers de Stranger Things)), j'imagine un de mes persos avec la tête d'un des personnages du film, parce que les deux persos sont des psychopathes accomplis. Et j'arrive pas à me défaire de cette image.

Cela étant, je ne décris pas longtemps les persos non plus (je sais pas faire les longues descriptions de toute façon), mais au moins leur allure général et la couleur de leurs cheveux (les yeux aussi, mais en général j'oublie ça).


Par contre les lieux, je n'arrive pas du tout à visualiser. Je me soigne, hein. Je mêle le regard des persos à la description, parfois de l'action, j'essaye de retranscrire l'ambiance. Mais je sais que j'ai beaucoup de mal avec les longues descriptions (pour les lieux comme les persos d'ailleurs) à la lecture, en général je survole ou je pique du nez.
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ilham
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Re: Le rôle des descriptions

Message par ilham »

Nana a écrit :
ven. nov. 01, 2019 9:24 pm
ilham a écrit :
ven. nov. 01, 2019 8:29 pm
J'aime pas trop le Harry Potter des films ( j'ai lu les bouquins après les avoir vus). Il est dans le roman beaucoup moins avantageux physiquement. Il est trop mignon dans les films. Mais bon, ça c'est le cinéma... on va pas foutre un gosse souffreteux, faut absolument qu'il ait un regard angélique... Ca, ça m'énerve.
C'est marrant, et pardon pour Daniel Radcliffe, mais je l'ai jamais trouvé mignon moi (sauf peut-être dans les premiers). Du coup je l'ai toujours trouvé pas mal en Harry. C'est plutôt Hermione pour qui j'étais déçue : je me suis toujours retrouvée dans ses problèmes capillaires, or elle a perdu sa touffe dès le troisième film. Et du coup ça gâche un peu la scène du 4, quand elle apparaît au bal tellement bien coiffée et habillée qu'on ne la reconnaît pas.
Mais je suis bien d'accord que le cinéma prend rarement des acteurs avec un physique désavantageux.
Mignon est p'tre pas le bon terme. Disons, dans un certain standard censé être mignon... il est pas p'tit, il est pas freluquet. Il a eu ses séances d'orthodontie (on ne sait pas qui a payé, mais voilà...). Bien lisse et sans saveur. je suis d 'accord pour Hermione.
Hikari a écrit :
ven. nov. 01, 2019 8:23 pm
Les yeux sont dans une catégorie à part. C'est le reflet de l'âme. La couleur, la forme et l'émotion ressentie en regardant les yeux d'un personnage reflète ce qu'il est. Je pourrais écrire tout un paragraphe juste sur la couleur des yeux, mais c'est vraiment dur d'expliquer clairement un concept qui se base surtout sur des émotions.
C'est marrant ça, je n'y avais jamais pensé. Faut dire que je regarde pas les gens dans les yeux, ça me met mal à l'aise. Mais c'est super que tu arrives à faire passer toutes ces émotions juste avec les yeux d'un personnage. :love:
Comme Nana, je regarde peu les yeux des gens. Même au cinéma. Et je suis bien incapable d'y lire quoi que ce soit. Par contre, je sais que c'est important pour la plupart des gens et je l'utilise dans ce que j'écris (j'ai utilisé cette formule, hi, le reflet de l'âme ! pour moi, ça n'évoque pas grand chose, mais pour mon personnage si ! ), mais là, c'est pas du tout tiré dé mon expérience !


C'est marrant les différentes façons de faire.
Moi, soit je vais m'imaginer directement le personnage avec la tête d'un acteur que je connais, soit je vais avoir une idée générale au bout d'un moment, et alors je peux créer le perso en sims ou rechercher une photo sur internet qui correspond (et alors, je procède plus par élimination, "non ça, ce n'est pas mon personnage, non je ne l'imagine pas comme ça", jusqu'à ce que je trouve un truc qui me plaise). Des fois ça peut même fonctionner à l'envers : depuis que j'ai vu le film Heathers (ou Fatal Games en français, film de 1989; je vous conseille; en plus après coup j'ai réalisé qu'il y a plein d'acteurs dans ce film que je connaissais d'ailleurs que je n'avais pas reconnu comme ils étaient plus jeunes; genre Wynona Ryder (Joyce Byers de Stranger Things)), j'imagine un de mes persos avec la tête d'un des personnages du film, parce que les deux persos sont des psychopathes accomplis. Et j'arrive pas à me défaire de cette image.

Cela étant, je ne décris pas longtemps les persos non plus (je sais pas faire les longues descriptions de toute façon), mais au moins leur allure général et la couleur de leurs cheveux (les yeux aussi, mais en général j'oublie ça).
Ah non, moi ça me bloquerait de mettre la tête d'une personne connue sur un de mes personnages. :argh:
Je l'identifierais trop à cette personne et je n'oserais plus le tourmenter !
Et puis, au moins pour les acteurs/actrices ( c'est p'tre pas vrai pour d'autres célébrités) je les trouve trop lisses, se ressemblent trop entre eux... J'aime beaucoup winona Ryder, elle a quelque chose pourtant, mais je ne peux pas... ou peut-être juste l'allure générale ou un détail...

D'ailleurs sur wattpadd, j'étais... comment dire ? pas paniquée ou effrayée, mais perturbée par la page d'accueil des romans avec plein de photos des personnages. Je trouve ça extrêmement bizarre d'imposer ainsi au lecteur un image aussi précise. Tu dois penser comme ça et pas autrement.
Je comprends tout à fait qu'on puisse fonctionner ainsi pour construire son personnage, mais l'imposer au lecteur, en fait c'est assez rebutant pour moi. Et j'ai le même problème du coup à la lecture, j'identifie le personnage à la personne célèbre (peu importe d'ailleurs que je la connaisse ou pas) et... comme on n'a pas tous forcément les mêmes gouts dans ce domaine, ben... ça peut m'empêcher d'apprécier le personnage.
Et bizarrement, j'ai pas trop ce souci quand je lis des romans à partir de films que j'ai vus ( sans doute parce que je n'ai pas le film sous le nez quand je lis et que plusieurs semaines ou mois ont passé en général entre les deux). Ca peut me sortir un peu de l'histoire, mais comme en général je lis parce que j'ai aimé le film, ça passe.

Ca m'arrive aussi d'observer les gens dans la rue ( ou quand je bossais. C'était facile en interview de rencontrer des tas de gens) et de me dire "tiens, ça c'est intéressant, cette allure". Mais sur le coup, je ne sais pas bien à quoi ça me servira. J'enregistre juste l'idée. Pareil pour les comportements.
Les paysages, beaucoup moins, car bon mes textes se situent rarement en Bretagne ou dans des lieux qui me sont familiers ( ben sauf le dernier où c'est un endroit que je connais bien près de Caen). J'utilise quand même des paysages déjà vus. Le piton de la Fournaise à la l'ile de la Réunion m'a servi pour imaginer et décrire l'intérieur de la grotte sous marine qui est en fait un ancien volcan (oui, je sais y'a jamais eu de volcan sous la Manche ! ;) ) Les plages de sable noir aussi...
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sherkkhann
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Re: Le rôle des descriptions

Message par sherkkhann »

Nana a écrit :
ven. nov. 01, 2019 7:59 pm
Coucou les grenouilles!
Il y a quelque temps, dans un sujet de masques et tubas (je ne sais plus lequel), une grenouille évoquait l'idée qu'un des avantages du roman sur le cinéma, c'est qu'on n'avait pas besoin de décrire les personnages et qu'ainsi le lecteur se les imaginait tels qu'il le voulait, sans codes formatés.
J'avoue que moi, même si mes personnages peuvent être flous parfois, j'ai une allure et une attitude générale qui fait que je sais bien ce à quoi ils ne ressemblent pas, et je n'ai pas envie que le lecteur se les imagine d'une façon qui ne correspond pas à l'image que moi j'ai. De la même façon que je suis déçue quand une adaptation ne représente pas un perso tel que je me l'imaginais (ça peut même me bloquer, comme Jon Snow et sa tête de prince charmant alors que je me l'imaginais avec plus de caractère, disons). Je me demandais si j'étais toute seule dans ce cas?

Est-ce que vous décrivez beaucoup (que ce soit les personnages comme les lieux)? Et pourquoi?
Je fonctionne à peu près comme toi ; j'ai une image assez précise de mes personnages et j'aime pas que les lecteurs les imagine autrement (même si, soyons clair, les lecteurs les imagineront comme ils veulent, au final :lol: ) parce que pour moi, leur physique fait partie intégrante de leur caractérisation. Du moins, les perso principaux. Les secondaires, c'est autre chose : j'ai déjà changé le sexe ou la couleur de peau à la dernière minute sans que ça ne change rien à l'histoire, mais ça ne fonctionne pas comme ça pour les principaux. Et les secondaires, je les décris, du coup, beaucoup moins, ça ne me gêne pas que les lecteurs les imagine comme ils veulent.
Autant j'adore décrire mes personnages, leurs fringues, leur coupe de cheveux, leur couleur de peau dans les moindres détails... autant je déteste décrire les lieux. Je décris parce qu'ils ne peuvent pas se promener dans un décors blanc, mais c'est tout :lol:

Pour John Snow, je suis aussi de ton avis ! C'est mon perso préféré dans les livres, j'avais envie de le baffer dans la série :twisted: !! Je l'imaginais beaucoup plus jeune, mince, visage lambda, pas moche mais pas beau gosse non plus, pas très grand, et avec beaucoup de caractère, bagarreur, etc. Quelle déception.

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timioko
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Re: Le rôle des descriptions

Message par timioko »

J'essaie de décrire en me basant sur le pdv du personnage. Du coup j'ai tendance à plus décrire les personnages secondaires que les principaux, puisque mes personnages ne pensent pas à leur apparence (ou alors en miroir par rapport aux autres, qui sont plus grands, plus petits, plus imposant, plus trapus, plus bronzé, ect)
Je suis en tant que lectrice assez souple: j'aime bien les jolies descriptions, j'aime bien quand on sait comment est le personnage, mais s'il n'est pas décrit ou à peine, c'est pas grave. Par contre, comme
Hikari a écrit :
ven. nov. 01, 2019 8:23 pm
Quand un personnage n'est pas décrit, je l'imagine de taille moyenne, mince, yeux bruns, cheveux bruns.
Si on ne me décrit pas un perso il devient standardisé dans ma tête: généralement blanc, brun, taille moyenne. A la rigueur si c'est un elfe il sera blond et grand et un nain petit et barbu, mais c'est le seul effort d'imagination que je veux bien faire seule :sifflote:
ça ne me gêne pas pour comprendre l'histoire ceci dit.

Par contre pour les lieux je trouve ça important. Pas forcément de longues descriptions (encore que quand elles sont belles on en redemande :heart: ) mais faut que le personnage évolue dans un décors un peu construit, sinon j'ai l'impression de lire un conte ou une pièce de théâtre. Ce n'est pas grave en soi, ça peut être un parti pris, mais je trouve ça vraiment plus dur. Pour moi c'est se compliquer la tache en tant qu'auteur de faire ce choix là (comme dans le film dogville. Si c'est bien fait, waouh, sinon ça fait directement cheap, pas pro, pas fini...)
Après je pense qu'il y a des récits qui le supportent mieux. Un roman dans un autre monde/univers/planète sans description, je vois pas l’intérêt à priori :rougit: J'ai aussi envie de voyager. Un roman d'urban fantasy ou qui se veut atemporel et détaché au maximum de la géographie, ça passera mieux puisque chaque description va donner des informations culturelles au lecteur.
Mais personnellement, en tant qu'autrice, j'ai envie de décrire les lieux, de montrer la richesse des paysages, parler de la société et du monde à travers la manière de construire les villes, de pratiquer l'agriculture, ect... même si j'ai beaucoup de mal encore :rougit:
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Re: Le rôle des descriptions

Message par Umanimo »

En tant que lectrice, il me faut un minimum de description des personnages, assez tôt dans le roman. Parce que si je m'aperçois, aux deux tiers, qu'en fait il est pas du tout comme j'imaginais, j'ai du mal à revenir dessus et à le/la voir comme l'auteur. Ça ne veut pas dire non plus une description très précise à la verrue près (sauf si ça a son importance sur l'histoire, bien entendu), mais au moins les grandes lignes. Je me fais ma petite tambouille personnelle après en me basant sur ces grandes lignes.
Pour les paysages, pareil, je suis très visuelle, et si l'auteur ne décrit jamais les lieux dans lesquels évoluent les personnages, j'ai l'impression d'être aveugle et de marcher dans le noir.

En tant qu'autrice, j'ai eu du mal au début à faire des descriptions, parce que comme je vois très bien moi-même (et je me dessine souvent les lieux, notamment des plans, pour bien visualiser les mouvements de mes personnages), je n'éprouvais pas la nécessité de le dire. On me l'a fait remarquer, du coup, maintenant j'inclue des descriptions, que j'essaye de faire passer de façon naturelle, aussi bien pour les personnages que pour les décors.
Sinon, pour bien visualiser mes personnages, soit je les dessine, soit je cherche des acteurs/actrices, voire des mannequins, qui pourraient les représenter. Ça me sert parfois de modèle pour dessiner mon perso, d'ailleurs.

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Re: Le rôle des descriptions

Message par ilham »

timioko a écrit :
sam. nov. 02, 2019 11:02 am
J'essaie de décrire en me basant sur le pdv du personnage. Du coup j'ai tendance à plus décrire les personnages secondaires que les principaux, puisque mes personnages ne pensent pas à leur apparence (ou alors en miroir par rapport aux autres, qui sont plus grands, plus petits, plus imposant, plus trapus, plus bronzé, ect)
Je suis en tant que lectrice assez souple: j'aime bien les jolies descriptions, j'aime bien quand on sait comment est le personnage, mais s'il n'est pas décrit ou à peine, c'est pas grave.
Sur les personnages secondaire,je me faisais la réflexion, hier soir, qu'en effet, je les décris plus que mes personnages principaux puisque je suis toujours en point de vue interne.
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Re: Le rôle des descriptions

Message par NaNa »

Moi aussi je décris plus facilement les persos quand ils ne sont pas mes pdv. Sûrement parce que c'est plus naturel de décrire quelqu'un qu'on rencontré pour la première fois par exemple, plutôt que soi-même. En général je passe par la comparaison aussi : machin est plus grand...
Umanimo a écrit :
sam. nov. 02, 2019 11:33 am
Parce que si je m'aperçois, aux deux tiers, qu'en fait il est pas du tout comme j'imaginais, j'ai du mal à revenir dessus et à le/la voir comme l'auteur.
Ah oui, je n'aime pas moi non plus. S'il n'y a pas de description, je fais avec, mais si ai deux tiers du roman une description arrive et que ça ne correspond pas à ce que j'imaginais, ça va me perturbait.
timioko a écrit :
sam. nov. 02, 2019 11:02 am
Après je pense qu'il y a des récits qui le supportent mieux. Un roman dans un autre monde/univers/planète sans description, je vois pas l’intérêt à priori
La SFFF a un côté particulier pour ça, c'est vrai. Vu qu'on inventé des univers, on a souvent des paysages ou architectures particuliers. Les seules descriptions où j'ai vraiment passées du temps, c'était pour décrire des endroits particuliers à mes univers.
En fait faut que le lieu est quelque chose de spécial, sinon j'ai vraiment du mal et c'est plus une obligation qu'autre chose.
sherkkhann a écrit :
ven. nov. 01, 2019 11:10 pm
Je fonctionne à peu près comme toi ; j'ai une image assez précise de mes personnages et j'aime pas que les lecteurs les imagine autrement (même si, soyons clair, les lecteurs les imagineront comme ils veulent, au final ) parce que pour moi, leur physique fait partie intégrante de leur caractérisation. Du moins, les perso principaux. Les secondaires, c'est autre chose : j'ai déjà changé le sexe ou la couleur de peau à la dernière minute sans que ça ne change rien à l'histoire, mais ça ne fonctionne pas comme ça pour les principaux.
Tout pareil. Je réfléchis à leur physique comme à leur personnalité (pour les principaux du moins). Mais les secondaires, c'est beaucoup plus flou. Ça m'est même arrivé de changer le sexe d'un perso une fois (bon, ça m'a fait bizarre, mais j'ai pu). J'aurais pas pu pour un personnage principal je pense.
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RedRhum
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Re: Le rôle des descriptions

Message par RedRhum »

Mon interprétation c'est que la description doit toujours avoir un but quelconque qui prend en compte la globalité du roman et le point de vue du lecteur.

Une description peut donc être là pour l'ambiance, l'intrigue, la caractérisation, etc. Mais une description ne doit pas être gratuite, au risque d'ennuyer le lecteur, de casser le rythme, etc.

Je pense qu'il vaut mieux commencer par être économe en description et puis étoffer avec l'expérience, plutôt que l'inverse.

Edit : d'ailleurs on peut très bien écrire des histoires tout à fait lisibles avec très peu de descriptions cf les novels asiatiques.

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