Tartifloutte a écrit : ↑ven. févr. 14, 2020 4:36 pmPour ma part, je ressens quelque chose de similaire dans mon écriture actuelle. Mon dernier projet était très "high fantasy" avec plein de races et de cultures, magies, en plus des créatures. A l'inverse, mes idées actuelles sont plus ancrées et limitées dans un contexte de fantasy faible.
Quelque part, j'attribue ça au fait que je soit un écrivain débutant. Faire des personnages intéressants et captivants, leur donner une voix propre, c'est un exercice difficile. De même qu'inventer des races avec leur propre physionomie et culture. En tant que débutant, je préfère donc centraliser l'action sur un monde moins vaste et complexe, histoire de pouvoir me focaliser sur les personnages sans me perdre dans une complexité "artificielle" qui n'apporte pas grand chose à l'histoire. J'adore des univers tolkienesques et immenses, mais je n'ai simplement pas encore la confiance de m'y attaquer moi même.
Je pense que c'est aussi en partie dû à nos lectures actuelles, beaucoup de grosses sorties modernes mettent l'accent sur des monde à fantastique "faible" pour mettre plus en avant les personnages (exemple Première Loi, Game of Thrones, etc). Cependant, dans de nombreux cas cette réduction d'éléments fantastique se fait plus sur les personnages centraux que sur l'univers lui même; qui lui reste toujours fantasy.
Tsumire a écrit : ↑ven. févr. 14, 2020 5:35 pmMême constat ici.
Un premier roman foisonnant. Un deuxième épuré, au final, en terme de personnages et d’univers. Entre temps, une prise de conscience qu’il vaut mieux développer une belle idée que d’en survoler mille. Au pire, ces 999 autres idées seront 999 romans potentiels
Je vois, ce que vous dites sonne très justeSytra a écrit : ↑ven. févr. 14, 2020 5:16 pmConstruire une intrigue ET des personnages ET une narration ET un univers, c'est quelque chose d'extrêmement complexe. Quand on est auteur débutant, c'est super dur d'arriver à tout gérer et tout apprendre en même temps. C'est pour ça que je suis comme Tartifloutte : dans mes vieux projets de jeunesse, j'avais un univers de fantasy très riche, mais quand je suis arrivée sur la mare et que j'ai pris conscience de tout ce qu'il me restait à apprendre, je me suis mise à développer des projets de plus en plus simples. Et le truc le plus aisé à simplifier, c'est l'univers. (Bon, pour ma part, j'ai aussi cherché ensuite à simplifier mes intrigues, parce que pour moi le premier truc à maîtriser, c'est les personnages et la narration.)
Mais ça ne veut pas dire que je renonce à écrire des univers plus complexes. J'ai juste gardé pour plus tard les projets dont c'est le cas.
Comme vous l'exposez, le problème tient peut-être au fait que les races et autres créatures complexifient en effet l'écriture mais surtout n'apporte pas grand chose ni à l'intrigue ni à l'univers si cela n'est pas bien construit. Peut-être que le fait de donner un sens à l'existence de telle ou telle race doit jouer aussi sur la cohérence du récit. Or il est déjà assez compliqué de créer des personnages intéressants, une intrigue solide etc. sans se compliquer plus la tâche en créant un monde très très bien construit mais moi j'aime trop le worldbuilding pourtant x)