[PA] Informations médicales pour torture de personnages

[visible par les non-inscrits] Ici, on peut poser des questions (techniques ou non) sur l'écriture, les outils qui y sont dédiés et plus largement, sur le monde du livre !
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Kushiel
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Kushiel »

Sully a écrit :
dim. juin 14, 2020 6:08 pm
Elle n'est pas très haute, plutôt moyenne. Je dirais moins de 10 mètres. En fait, il commence à la descendre et finit par glisser en roulant sur lui-même. Le dénivelé est raisonnable.
Si tu veux que le mécanisme reste cohérent , il faudrait qu'il se torde la cheville juste avant de glisser et que la pente reste douce (Quand on parle falaise, c'est plus un a-pic et 10 mètres, c'est déjà une belle hauteur). Tu peux varier la gravité, d'une entorse bénigne (petite douleur de cheville, avec impossibilité d'appuyer le pied par terre et gonflement en regard de la malléole externe) à entorse grave (grosse douleur, pas loin de l'évanouissement, gonflement important + hématome et impotence fonctionnelle totale)
Ilham a écrit :Sinon, une entorse, c'est une luxation, donc l'articulation qui se disjoint plus ou moins complètement
Désolée, mais non. Une entorse est un étirement du ligament latéral externe (le plus fréquent), mais pas une luxation. C'est très différent sur le traitement et les séquelles.
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ilham
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par ilham »

Un simple étirement du ligament c'est une subluxation. Ok, j'ai pas bien précisé.
. J'suis pas chirugien orthopédiste, mais j'ai une maladie génétique qui prédispose à ce genre de trucs quand même (hyperlaxité des ligaments) et me semble que les médecins parlent de luxation (perte complète de contact entre les éléments de l'articulation) et de subluxation (perte seulement partielle et l'articulation qui se remet en place sans se déboiter complètement)
Perso, je fais surtout des subluxations, mais je connais des gens qui font des luxations à répétition et le terme entorse est utilisé pour les deux.
P'tre que dans le jargon médical, c'est plus spécifique, mais le terme entorse je l'ai entendu utiliser par des médecins à plusieurs reprises pour des luxations comme pour des subluxations.

reedit : j'suis allée vérifier : entorse = traumatisme des ligaments d'une articulation avec ou sans déboitement de l'articulation ;). donc, non je ne me suis pas trompé car j'ai bien précisé que ça ne se déboitait pas forcément. Et quand ça se déboite, en règle générale les ligaments en prennent un coup... même quand on est hyperlaxe.
Modifié en dernier par ilham le dim. juin 14, 2020 6:37 pm, modifié 1 fois.
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Kushiel »

ilham a écrit :
dim. juin 14, 2020 6:25 pm
Un simple étirement du ligament c'est une subluxation. Ok, j'ai pas bien précisé.
. J'suis pas chirugien orthopédiste, mais j'ai une maladie génétique qui prédispose à ce genre de trucs quand même (hyperlaxité des ligaments) et me semble que les médecins parlent de luxation (perte complète de contact entre les éléments de l'articulation) et de subluxation (perte seulement partielle et l'articulation qui se remet en place sans se déboiter complètement)
Perso, je fais surtout des subluxations, mais je connais des gens qui font des luxations à répétition et le terme entorse est utilisé pour les deux.
P'tre que dans le jargon médical, c'est plus spécifique, mais le terme entorse je l'ai entendu utiliser par des médecins à plusieurs reprises pour des luxations comme pour des subluxations.
Edit : bon c'est vrai que mon cas est particulier vu que je me fais des luxations que j'arrive à remettre en place seule ( très courant dans cette maladie, pas un truc extraordinaire). d'où p'tre le manque de clarté pour moi du terme entorse. J'suis jamais resté coincée avec une articulation déboitée.
Ton articulation se sub-luxe, parce que les ligaments qui sont censés être des éléments stabilisateurs, sont défaillants. Mais cela n'a rien à voir avec un traumatisme aigu sur un ligament avec déchirure plus ou moins importantes des fibres qui le composent.
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par ilham »

Kushiel, je t'invite très amicalement à te renseigner sur le syndrome d'ehlers Danlos. :)
Et s'il te plait ne me dit pas ce que j'ai vécu :) ... J'ai eu des déchirures partielles de ligaments dans le genou (arthroscopie à l'appui, si tu veux les CR des chirurgiens...), malgré mon hyperlaxité ( ça peut se détendre beaucoup plus que la moyenne des gens, mais c'est pas incassable non plus).
C'est un sujet très mal connu de la plupart des médecins ce syndrome. :fatigue: Et ta réponse m'attriste un peu car ça me rappelle l'incrédulité des médecins qui m'ont laissé sans diagnostic et souffrir durant plus de trente ans... (la moyenne d'errance médicale est de 20 ans...) :fatigue:
Et j'ai vérifié entorse = traumatisme des ligaments avec ou sans déboitement donc je n'ai pas dit de betises, car j'ai bien précisé que le déboitement n'était pas obligatoire. J'ai peut-être pas été assez claire, c'est vrai, par contre, sur le fait que c'était d'abord une atteinte des ligaments. J'ai plus mis l'accent sur le déplacement de l'articulation, je reconnais ( c'est mon expérience, je pense que c'est à cause de ça que j'ai fait cette erreur dans l'explication).
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Kushiel »

Ilham, nulle envie de te juger ou de vouloir te dire ce que tu as vécu. Ce fil est pour moi un fil de renseignement pour les auteurs qui veulent vérifier la crédibilité ou la cohérence d'épisodes en rapport avec la médecine dans un sens très large. Je mets à profit mes compétences d'ancien chirurgien pédiatre pour aider les grenouilles tout comme on m'aide dans des domaines où mes connaissances sont faibles ou insuffisantes.
Ma réponse à Sully est donc factuelle et objective sur son problème d'auteur.
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Sully
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Sully »

Merci à vous deux pour vos retours constructifs. Vos conseils me permettent de souligner une petite incohérence dans mon scénario. Donc en résumé :
- si je diminue la hauteur de ma falaise qui finalement ne sera pas plus haut qu'un ravin de trois mètres et un dénivelé en pente douce, mon héros peut se fouler la cheville en sautant et ne roulant-boulant jusqu'en bas.

Du coup, cela vous semble-t-il plus cohérent ? :love:
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Kushiel »

Sully a écrit :
lun. juin 15, 2020 7:50 am
Merci à vous deux pour vos retours constructifs. Vos conseils me permettent de souligner une petite incohérence dans mon scénario. Donc en résumé :
- si je diminue la hauteur de ma falaise qui finalement ne sera pas plus haut qu'un ravin de trois mètres et un dénivelé en pente douce, mon héros peut se fouler la cheville en sautant et ne roulant-boulant jusqu'en bas.

Du coup, cela vous semble-t-il plus cohérent ? :love:
Oui, tout à fait !
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Sully »

Kushiel a écrit :
lun. juin 15, 2020 7:58 am
Oui, tout à fait !
Parfait ! Merci beaucoup ! Allez c'est reparti pour une réécriture toute en subtilité et crédibilité !

:yata: :love:

:merci2:
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ilham
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par ilham »

Y'a aucun souci Kushiel sur ta réponse à Sully.
D'ailleurs, je reconnais que ma logique était biaisée et donc t'as très bien fait, au final, de me reprendre, ça a permis de préciser les choses.
Là dessus vraiment, je n'ai rien à ajouter et je respecte ton expertise. :)

Pour le reste, pour pas polluer plus que ça :
Spoiler: montrer
Mais sur la dernière réponse que tu m'as faite, tu as quand même dit quelque chose qui était faux, en affirmant (sans me demander) que je n'avais pas eu de traumatisme aigue. Je sais ce que j'ai vécu et je sais lire les CR de chirurgien. Crois moi quand ton genou se déboite, que tu tombes dans ta salle de bain juste en faisant un pas, que tu as la rotule déboitée (luxation complète donc, mais que j'ai réussi à remettre en place) et que tu peux pas te relever avant un bon bout de temps à cause de la douleur, que tu ne peux pas marcher car ligament croisé antérieur déchiré, tu as un traumatisme aigue.... C'est dû, oui, à un problème de collagène défaillant ( et un peu aussi à la morphologie de mes genoux). Mais l'arthroscopie a été claire : déchirure partielle de ce fichu ligament croisé. Donc, bel et bien une entorse... avec attelle et béquilles durant plusieurs semaines.
Et je ne te parle que de cette fois là parce que oui, j'ai eu nombre de subluxations, avec ou sans entorse moins graves. Sur les genoux, je ne les compte plus, mais aussi sur cheville, hanche, poignets, une épaule.... ah oui, entorse de cote aussi (je ne savais même pas que c'était possible et ça, ça fait très mal ) et luxation d'ailleurs car le médecin a du me manipuler pour que ça se remette en place ( un beau "clac" d'ailleurs encore une fois.)
Bref, c'est pas pour en faire un débat et c'est pas la fin du monde. Et je ne voulais pas être désagréable, car vraiment j'interviens pas quand je ne sais rien du tout d'un sujet. Là, je connais un peu. J'ai mal expliqué, c'est vrai. J'aurais dû vérifier les termes employés pour mieux répondre, mais voilà j'ai l'expérience de ce que c'est une entorse. Tu sais ce que m'avait dit le chirurgien orthopédique en examinant mon genou : c'est en faisant du foot ou du ski qu'on se fait ça ! Ben moi, c'était dans ma sdb sur un micro pas :hihihi:

Sully, je suis d'accord avec Kushiel, s'il roule glisse sur une partie de la falaise, et ne tombe que sur les trois derniers mètres, s'il a un peu d'expérience, il peut se relever assez bien. Donc, c'est un compromis qui te permet de garder ta falaise de dix mètres si tu le souhaites. Ca dépend aussi où il tombe : si c'est sur des rochers marins, ça va être compliqué. ;) Mais tu peux faire aussi ce que tu dis là.
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Kashiira
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Message par Kashiira »

Sully si ça peut t'aider : mon papa quand il était gamin (dans les années 50, début 60) allait avec ses copains dans une carrière de sable. Il y avait une falaise et la carrière qui creusait en-dessous. Après, je ne sais pas exactement quelle hauteur ça faisait mais c'était dans les 5m et plus. Les gamins sautaient du haut de la falaise et se laissaient rouler sur la pente sableuse qui montait à 1 ou deux mètres et qui amortissait leur chute. Puis, ils remontaient par un chemin sur le côté pour recommencer.

Du coup, je me dis que selon la corpulence du personnage, de la hauteur de la falaise, l'angle de la montée en contrebas et de la consistance au sol, il y a peut-être moyen de faire ce que tu avais en tête


Sinon pour les foulures, je ne suis pas médecin mais je peux te donner mon expérience perso. Je la met sous balise parce que je t'ai fait une tartine... :psychocoah:

Spoiler: montrer
Il y a trois ans, je suis allée rechercher ma fille aînée à la fin de sa classe verte à Spa. Mon mari m'a cueillie à la sortie du bureau (on était en mai, il faisait chaud) pour y aller. Arrivés sur place, Aliénor hyper excitée et sa copine nous entrainent (avec le papa de la copine) dans la forêt pour nous montrer la source (ben oui, Spa, quoi !) et plus loin les têtards (qu'on n'a jamais trouvé). J'étais en sandales avec un petit talon (tu te doutes de ce qui a suivi...) et je pestais que "Je suis en sandales, b***l !". Au bout d'un moment, les papas ont fini par stopper les filles parce que mine de rien, on avait déjà passé un petit pont de bois pour passer la rivière (comme dans la chanson), sauté par-dessus un ruisseau en essayant de ne pas de mettre de la boue partout et je commençais à l'avoir de plus en plus mauvaise. Quant aux têtards, on ne risquait pas de les voir, ils se trouvaient à l'opposé de là où nous étions.
Bref, on fait demi-tour et, arrivée au ruisseau boueux, je passe mon sac à mon mari qui lui trouve ça très drôle et tout en sautant, je lui dis : "Sérieux, Chris, si je me pète la jambe, t'as pas fini d..."
Je n'ai jamais terminé ma phrase, mon pied droit à l'atterrissage s'est complètement retourné (merci les talons sans compter que j'ai les chevilles fragiles) et Chris m'a rattrapée au vol ce qui m'a probablement évité de me casser la malléole.
J'ai eu si mal que je n'arrivais pas à crier, tout ce qui sortait, c'était une respiration aigüe et précipitée (apparemment, j'ai la douleur silencieuse quand elle arrive brutalement). Ma cheville était rouge et un peu gonflée, j'avais beaucoup de mal à poser le pied par terre. Je suis revenue encadrée par mon homme et le père de la copine de ma fille. Les larmes coulaient toutes seules mais j'ai mordu sur ma chique et j'ai réussi à faire le trajet inverse (de toute façon, je n'avais pas beaucoup le choix). On a récupéré, notre fille, sa valise et ses médoc, les instit m'ont passé un peu de voltaren que j'ai étalé sur ma cheville comme je pouvais et on est rentré sans trainer.

Je n'ai pas pu marcher normalement pendant plusieurs jours, heureusement, c'était Pâques la semaine qui suivait et j'avais pris congé. :wamp: Donc si ton personnage est poursuivi, j'espère pour lui qu'il a des potes pour le soutenir ou que c'est gaillard ou une gaillarde qui a plus de résistance à la douleur que moi. Au final, je n'ai pas eu besoin de béquilles mais j'ai sacrément douillé. A l'échographie, on a vu que j'avais une élongation des ligaments. Donc une petite entorse mais bien douloureuse. Pour l'occasion, j'ai ressorti mes docs Martens, j'avais un bandage serré et j'ai serré un max la bottine par-dessus pour bien soutenir.

Sinon, je continue à avoir mal à cette cheville et, trois ans plus tard, il m'arrive de boiter parce que ma cheville se remet à gonfler ou parce que je sens quelque chose qui claque à l'intérieur et j'ai mal pendant plusieurs jours avant que ça passe.
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NaNa
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par NaNa »

Bonjour, bonsoir!
J'ai une question plus psychologique que physique, mais c'est médical quand même alors je demande, on sait jamais.
Pour le contexte : mon personnage a des pressentiments, des prémonitions, de malheurs qui vont arriver, mais il ne sait jamais décrire quoi avec précision. Sauf que personne ne croit à ses prémonitions, pour les autres il se persuade qu'il peut voir des choses, parce qu'il a un besoin maladif d'aider autrui, et imagine donc des situations où il peut sauver la situation. Ca le pousse parfois à se mettre en danger, notamment en négligeant sa propre santé. Quand personne ne le croit et qu'il est dans l'incapacité de faire entendre ses "prémonitions", il peut faire des crises d'angoisse assez violentes. Il est suivi par un psychiatre pour ça.

Donc mes questions :
-est-ce que le terme "d'hallucination" convient pour parler de ses prémonitions, ou est-ce que c'est trop fort (sachant qu'il ne voit pas l'avenir à proprement parler, c'est une sensation et une certitude qu'il conçoit)?
-est-ce qu'il existe un terme qu'un psychiatre pourrait utiliser pour décrire son "trouble"? J'ai trouvé sur Internet le "syndrome du sauveur", mais je ne suis pas sûre que ça colle bien (notamment, j'ai vu que ce syndrome pousse à s'entourer de personnes que l'on peut "sauver", et ce n'est pas forcément le cas de mon perso, et puis il n'y a pas d'hallucination)
-quel traitement un psychiatre pourrait-il donner pour 1) faire disparaître les hallucinations et 2) gérer les crises d'angoisse? Je suis partie sur des anxioitiques et des neuroleptiques, mais je ne sais pas trop quels effets ça a, à quelle fréquence ça se prend, ou juste si c'est bien ça qu'il faut
-quels effets secondaires peut avoir un traitement visant à supprimer un "délire", si en réalité le délire est en réalité une prémonition bien réelle?

Merci d'avance aux gentilles grenouilles qui me répondront. :love:
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ilham
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par ilham »

Si le psychiatre a des éléments pour parler d'hallucinations, oui.
Ca va dépendre de comment ton personnage va essayer d'expliquer ce qui se passe en lui : le médecin peut traduire ses prémonitions par "j'entends des voix"... ou parler de bouffées délirantes.
Ca peut se rapprocher de la schizophrénie ou des troubles schizoides.
J'ai une amie qui a été diagnostiquée avec trouble schizoïde et qui vit depuis, après un épisode délirant, très bien :
Son traitement est plutot costaud : neuroleptiques (Haldol, solian, seroquel.... il y en a un tas ! il ene xiste deux types : 1ere et 2eme génération ) , antidépresseurs.
Ce sont des traitement qui ont déjà ont un role anxiolitique donc ça peut suffire pour les crises d'angoisses. Le psychiatre peut rajouter bien sur des anxiolitiques (mais bon, attention,ton personnage va être bien assommé avec un tel cocktail ! )

Le traitement fatigue énormément, une prise de poids est fréquente. Et y'a d'autres effets secondaires : raideurs musculaires par exemple, avec tremblements, crispation de la machoire... C'est vraiment pas la joie et c'est à vie.

Ca se prend tous les jours en comprimés. En cas de crise, ( bouffée délirante, pas crise d'angoisse,) une injection avec un dosage plus élevé peut être effectuée si la personne refuse le traitement oral.
Une crise d'angoisse, ça se gère soit avec des anxiolytiques, soit en apprenant à la personne des méthodes de relaxation, respiration ventrale.

Note : on commence à autoéduquer les personnes schizophrènes en leur apprenant à reconnaitre les signes de délire. Et ça marche étonnamment bien !
Je ne comprends pas ta dernière question vu que rien ne prouve l'existence du phénomène de prémonition. Donc on ne peut pas savoir. c'est peu comme si tu demandais quel effet ont les neuroleptiques sur la magie chez Harry Potter ? Je te répondrais : ceux que tu veux ! ;)
Le sentiment de prémonition est par contre courant, banal... tout le monde le rencontre. Mais je ne crois pas que tu parles de ça... ou bien je me trompe ? Un traitement de ce style ne va rien y changer... Sauf que le cerveau tourne quand même beaucoup moins vite ( comme je disais, ça assomme bien, surtout quand tu empiles les traitements).

http://www.psycom.org/Ou-s-adresser/Soi ... roleptique
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par NaNa »

ilham a écrit :
mar. juin 23, 2020 7:51 pm
Je ne comprends pas ta dernière question vu que rien ne prouve l'existence du phénomène de prémonition. Donc on ne peut pas savoir. c'est peu comme si tu demandais quel effet ont les neuroleptiques sur la magie chez Harry Potter ? Je te répondrais : ceux que tu veux !
En fait je voulais dire : est-ce que c'est dangereux d'en prendre quand on en a pas vraiment besoin (enfin, les médicaments anti-crise d'angoisse, ça lui ferait pas de mal, mais pas le reste).
ilham a écrit :
mar. juin 23, 2020 7:51 pm
Le sentiment de prémonition est par contre courant, banal... tout le monde le rencontre. Mais je ne crois pas que tu parles de ça... ou bien je me trompe ? Un traitement de ce style ne va rien y changer... Sauf que le cerveau tourne quand même beaucoup moins vite ( comme je disais, ça assomme bien, surtout quand tu empiles les traitements).
En fait je veux dire que mon personnage va savoir des choses, pressentir des choses sur l'avenir, sans se l'expliquer. Par exemple, il est persuadé qu'une grande menace pèse sur le monde et qu'un autre perso est la clé pour "sauver le monde"; à un autre moment il est persuadé qu'un objet va être volé (c'est là qu'il fait sa crise d'angoisse).
Du coup, ça me semble plus proche de la bouffée délirante que de l'hallucination. Il est persuadé que des événements vont se produire sans pouvoir vraiment l'expliquer, apporter des précisions, et il réagit très mal quand on le met en doute : il va se braquer au lieu d'expliquer calmement les choses, aussi avoir des pensées paranoïaques du style "tout le monde est contre moi" (faut dire que des années à voir ses paroles remises en cause, ça n'aide pas).
ilham a écrit :
mar. juin 23, 2020 7:51 pm
Le traitement fatigue énormément, une prise de poids est fréquente. Et y'a d'autres effets secondaires : raideurs musculaires par exemple, avec tremblements, crispation de la machoire... C'est vraiment pas la joie et c'est à vie.
Donc c'est à vie? J'étais dans l'idée qu'il le prenait que quand des "crises" se déclaraient. Il va falloir que je change. Est-ce possible d'augmenter la dose en cas de bouffée délirante?
Et du coup, quelles conséquences en cas d'arrêt brutal du traitement?
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par ilham »

D'accord.
Non, ce n'est pas dangereux en soi, en dehors des effets secondaires à court et long termes qui sont les mêmes pour les personnes qui ont de réels troubles mentaux (prises de poids, probleme sur la libido, d'érection chez les hommes, raideurs musculaires, risque cardiovasculaire à terme). Ca crée également des dépendances médicamenteuses. Arrêter un AD de façon brutale peut ainsi créer un effet de manque plus ou moins pénible.
Ca, j'ai connu personnellement en me sevrant d'un AD. Pourtant, je l'ai fait progressivement sur plusieurs semaines, mais ça ne suffisait pas. J'ai été au lit une semaine entière, mais vraiment au lit, comme une grippe. Ca a commencé vingt quatre ou quarante huit heures après la dernière prise (perso, j'étais vraiment très sensible, je sentais que ça n'allait pas tout à fait au bout de quelques heures seulement d'oubli). J'ai été deux semaines assez mal à ne pas pouvoir ne serait-ce que bosser quelques heures. Et un bon mois avant de vraiment laisser ça derrière. Les dix premiers jours, j'avais comme des coups d'électricité dans le crane, le cerveau, dès que je bougeais la tête. Je suais énormément. C'est ce dont je me souviens. Je devais pas être dans un super état car j'ai pas une très bonne mémoire de ces jours... J'ai tenu parce que j'étais motivée et m'étais renseignée avant. Donc je savais que j'avais 8-10 jours très difficiles à passer. Et encore, j'ai lu des témoignages de gens pour qui ça été beaucoup plus dur. Les médecins sous-estiment les problèmes liés à leur arrêt. Ils donnent quinze jours à moitié dose et basta. Alors pour certaines personnes, ça va aller très bien, mais pour d'autres... Ah j'oubliais, tu peux avoir très rapidement un rebond de l'angoisse ( qui amène souvent les gens à reprendre l'AD ).
Arrêter les neuroleptiques si on a eu un épisode de bouffée délirante, ça peut déjà amener le risque que les bouffées délirantes reviennent. C'est arrivé à cette amie, mais elle a senti le truc venir et a repris son traitement. Le traitement peut être allégé ou augmenté par contre, en fonction de l'état de la personne, de comment elle arrive à gérer sa vie. Je sais qu'elle prend un traitement plus léger depuis des années, ce qui lui permet de bosser en milieu protégé. Le psychiatre ajuste à chaque visite, en fait.
Je n'ai pas l'expérience du sevrage aux neuroleptiques, mais il semblerait que ce soit assez semblable aux AD, qu'il vaut mieux le faire progressivement pour subir moins de problèmes à l'arrêt complet.

La paranoïa, c'est encore différent. J'ai rencontré, de façon fortuite, une personne qui était réellement paranoïaque. J'étais dans un taxi qui transporte les gens à l’hôpital, chez le médecin. Et cette femme partait en live sur chaque phrase qu'on pouvait dire, la plus anodine. Le chauffeur devait fermer les portières, elle essayait de partir alors qu'on roulait sur l'autoroute. L'heure de trajet a été plutot longue...
Ca c'est la vraie paranoïa.

Mais tout à chacun peut avoir des réactions dites paranoïaques, disproportionnées, mais qui ne vont pas être classifiées comme paranoïa. Et les personnes qui hallucinent sont en effet très angoissées, non seulement par ce qu'elles vivent, mais aussi par le fait qu'on ne les croit pas et peuvent oui avoir des réactions violentes. Comme toute personne angoissée, j'ai envie de dire. La violence est une réponse possible à la peur.

Sinon oui, pour ton personnage, la bouffée délirante ( qui peut amener la personne à tenir des propos incohérents, mais aussi à avoir des hallucinations) est plus indiquée. En réfléchissant, je ne sais pas pour le traitement si c'est à vie pour tout le monde... Mon amie ayant eu une rechute, et ayant eu un trouble schizoïde (plus qu'une simple bouffée délirante, donc) diagnostiqué, je ne suis pas certaine de moi pour le coup. Il est possible que dans le cas d'une bouffée délirante isolée, le traitement cesse. De toute façon, beaucoup de personnes arrêtent leur traitement car il est vraiment très lourd. Tu peux faire des recherches plus ciblées dessus.
Modifié en dernier par ilham le mar. juin 23, 2020 9:04 pm, modifié 1 fois.
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Macada
Va embrasser le prince grenouille entre deux Nanos réussis
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Re: Informations médicales pour torture de personnages

Message par Macada »

Vu ce que tu décris, Nana, je ne pense pas qu'un psy va sortir l'artillerie lourde.
Je n'ai pas l'impression qu'il perd totalement le sens de la réalité lors de ces prémonitions et qu'il ne devient pas violent : il flippe un max parce que justement il a l'impression d'être fou, non ? Ce n'est donc pas à première vue d'ordre psychotique, mais plutôt névrotique.

Je ne suis pas psy, mais je connais bien le milieu et les patients (et j'ai une formation et une pratique de l'écoute anonyme, comprenant les re-directions à proposer selon ce que confient les écoutés ou dans quels états ils sont).
Donc ce qui suit me paraît plausible, mais est si possible à vérifier :
Le truc à comprendre en psychiatrie est que la normalité n'existe pas et qu'il s'agit de calmer/soigner la souffrance.

La première souffrance à soigner chez ce personnage me paraît être l'angoisse : s'il n'y a pas d'autres symptômes de dépression, il aura certainement droit à des anxiolytiques et un conseil de voir aussi un psychothérapeute (ou le psychiatre s'il est aussi thérapeute) pour parler de ces sensations/"prémonitions" (ça arrive à tout le monde, notamment quand on angoisse d'avoir de drôles de sensations/idées qui paraissent dingues). S'il y a d'autres symptômes de dépression ou que les anxiolytiques ne suffisent pas à l'empêcher de flipper quand il a une crise de prémonitions, il devrait être mis sous anti-dépresseurs en sus des anxiolytiques et de la thérapie.

A ce stade (ou au précédent), il ne devrait plus angoisser, les médocs l'en empêchant. Dans ce cas, il devrait donc admettre soit que ce sont de vraies prémonitions et donc qu'un psy est désormais inutile, soit que si, il est fou, mais que ce n'est pas si douloureux que ça (il n'y a pas les fortes souffrances dues à une psychose, puisqu'en fait il n'est pas psychotique) et qu'il peut vivre avec. Le psy a de bonnes chances de l'encourager dans ce sens, plutôt que de lui proposer des médocs plus lourds qui, comme l'explique Ilham, peuvent causer bien plus d'inconvénients que d'avantages.
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