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Re: De la difficulté de corriger les belles fautes

Posté : ven. oct. 08, 2010 1:19 pm
par phoenix3d
C'est pas très poétique, je te l'accorde, mais je trouve que ça reflète bien la réalité.
Le "violer" peut choquer, c'est vrai.

Re: De la difficulté de corriger les belles fautes

Posté : ven. oct. 08, 2010 2:19 pm
par Melo
Ca sonne un peu comme de la justification d'un acte particulièrement cruel par une belle excuse. "Oui mais monsieur le juge...". Rien n'empêche d'utiliser une expression allégée comme "On a le droit d'aller à l'encontre de [...]" plutôt qu'utiliser un terme tel que "violer".

Enfin ceci dit il n'y a pas mort d'homme :p

Re: De la difficulté de corriger les belles fautes

Posté : ven. oct. 08, 2010 2:33 pm
par Sand
Melo a écrit :Rien n'empêche d'utiliser une expression allégée comme "On a le droit d'aller à l'encontre de [...]" plutôt qu'utiliser un terme tel que "violer".
ben, c'est-à-dire que, dans le contexte complet de la phrase, les enfants, tu ne les fais pas en allant l'encontre de. :wamp:

Une citation est une citation. On aime ou pas (celle-là, perso je l'adore), mais chercher à la tordre pour rentrer dans le politiquement correct...

Re: De la difficulté de corriger les belles fautes

Posté : ven. oct. 08, 2010 2:35 pm
par Melo
La faute à mes crochets, j'aurais du écrire une fin différente. L'idée n'était pas de pervertir la citation pour la rendre politiquement correcte... mais en utiliser une autre à la place ;)


Bref.

Re: De la difficulté de corriger les belles fautes

Posté : ven. oct. 08, 2010 6:03 pm
par Kira
La citation exacte était une réponse d'Alexandre Dumas, à qui l'un de ses détracteurs reprochait de violer la vérité historique. Et l'écrivain de répondre : "Oui, monsieur, je le reconnais, je la viole ; mais je lui fais de si beaux enfants ! " (ce qui était effectivement d'un goût - et d'une modestie - douteux). Je préfère celle-là, du même Dumas, qui, à un monsieur qui avait chuchoté qu'il avait du sang noir, répondit "Mais parfaitement, monsieur, j'ai du sang noir : mon père était un mulâtre, mon grand-père était un nègre, et mon arrière-grand-père était un singe ! Vous voyez que nos deux familles ont la même filiation, mais pas dans le même sens ! " :D Mais on s'écarte du sujet, là...

Re: De la difficulté de corriger les belles fautes

Posté : sam. oct. 09, 2010 12:19 am
par Isaiah
Swald a écrit :Je plussoie l'idée qu'il ne s'agit pas de faute. J'ai du mal moi-même à faire remarquer ce genre de figure dans un texte que je béta-lis tant ça me semble naturel.

Il faut dire que dans "pile méticuleuse", je n'avais pas pris "pile" dans le sens d' "entassement" mais d' "objet cylindrique..." (enfin, vous comprenez) et que je n'avais pas réagi négativement. Je ne vois a priori pas de quoi surprendre dans une personnification, même celle-ci.

J'ai peut-être trop lu de poésie
De même, j'ai cru à une hypallage...

Si tu fais une bêta, tu ne fais que signaler, pas corriger ! Non? (et rien n'empêche de commenter la faute en disant que tu la trouves belle...)