Se répéter ou pas entre bêta-lecteurs ?
Posté : dim. mai 08, 2011 11:18 pm
Bonjour !
J'ouvre ce sujet car il relève d'un point important : à quel point la subjectivité est-elle subjective ?
Ou comment l'auteur peut-il faire la part des choses entre la subjectivité d'un lecteur isolé et un véritable manque, un accroc dans son texte, qui empêcherait la plupart des lecteurs de comprendre ce qu'il a voulu dire ?
Sur CoCy, dans les fils de travail, l'auteur bénéficie de plusieurs bêta-lectures sur un même extrait. C'est précieux (je trouve, ayant expérimenté les retours d'un lecteur seul, face auxquels l'auteur est comme sur un bateau : il balance) car la pluralité des points de vue et des critiques sur le texte peuvent permettre de dégager des points à problème (et être plus assuré sur ses deux pieds et la terre ferme).
Quand, entendant une critique, l'auteur se dit : "mais oui mais c'est bien sûr ! J'ai tout foiré ce point, je vais le refaire", pas de problème.
Mais quand il se dit : "mince, le lecteur ne comprend pas mais je ne vois pas le problème", là, la pluralité des bêtas peut être d'un grand secours, notamment dans la redite.
Exemple :
J'écris un texte comique. Je mets donc une blague dedans. Un lecteur me dit "ta blague est naze". L'humour (les humours...) étant la chose au monde peut-être la moins partagée, je me dis : "mais moi je la trouve drôle, ma blague. Sans doute n'avons-nous pas le même sens de l'humour" (il y a beaucoup de sens de l'humour). Et alors je la laisse.
En revanche, si d'autres bêtas me soulignent ma blague comme étant naze, je vais y réfléchir à deux fois avant de la laisser.
Mais si les autres bêtas, voyant que le problème a déjà été soulevé, se disent "pas la peine de répéter", là, je vais croire qu'un seul lecteur a trouvé la blague naze. Donc je vais la laisser - en me disant que pour un lecteur isolé elle coince (eh, oui, que voulez-vous, l'humour...) mais que les autres la trouvent cool. Alors qu'elle est vraiment naze pour tout le monde (sauf moi )
En conclusion, je dirais que c'est en comparant les bêtas entre elles (quand il a la chance d'en avoir plusieurs, comme -au hasard - dans les forums de travail de CoCyclics) que l'auteur est le plus à même de faire son choix entre ce qu'il a écrit (ce qu'il a écrit concrètement (=vu par la subjectivité d'un lecteur - oui, le concret est un poil fluctuant...), et non "ce qu'il a voulu écrire", qui reste le but, et que ses bêtas l'aident justement à atteindre) et ce que les autres lisent dans son texte (est-ce que ça correspond à ce qu'il veut dire ?).
Que c'est donc grâce aux divergences et aux redondances dans les commentaires de bêta que l'auteur décelera la manière dont son texte est perçu en général.
Et pour répondre au sujet du fil, je dirais donc : oui, répétons-nous. Et même, éventuellement, disons des choses contradictoires si besoin, afin que l'auteur affine au maximum sa vision de la perception de son texte, et soit le plus à même de le corriger - ou pas - pour parvenir à écrire le texte qu'il a rêvé d'écrire.
Et vous, qu'en pensez-vous ?
J'ouvre ce sujet car il relève d'un point important : à quel point la subjectivité est-elle subjective ?
Ou comment l'auteur peut-il faire la part des choses entre la subjectivité d'un lecteur isolé et un véritable manque, un accroc dans son texte, qui empêcherait la plupart des lecteurs de comprendre ce qu'il a voulu dire ?
Sur CoCy, dans les fils de travail, l'auteur bénéficie de plusieurs bêta-lectures sur un même extrait. C'est précieux (je trouve, ayant expérimenté les retours d'un lecteur seul, face auxquels l'auteur est comme sur un bateau : il balance) car la pluralité des points de vue et des critiques sur le texte peuvent permettre de dégager des points à problème (et être plus assuré sur ses deux pieds et la terre ferme).
Quand, entendant une critique, l'auteur se dit : "mais oui mais c'est bien sûr ! J'ai tout foiré ce point, je vais le refaire", pas de problème.
Mais quand il se dit : "mince, le lecteur ne comprend pas mais je ne vois pas le problème", là, la pluralité des bêtas peut être d'un grand secours, notamment dans la redite.
Exemple :
J'écris un texte comique. Je mets donc une blague dedans. Un lecteur me dit "ta blague est naze". L'humour (les humours...) étant la chose au monde peut-être la moins partagée, je me dis : "mais moi je la trouve drôle, ma blague. Sans doute n'avons-nous pas le même sens de l'humour" (il y a beaucoup de sens de l'humour). Et alors je la laisse.
En revanche, si d'autres bêtas me soulignent ma blague comme étant naze, je vais y réfléchir à deux fois avant de la laisser.
Mais si les autres bêtas, voyant que le problème a déjà été soulevé, se disent "pas la peine de répéter", là, je vais croire qu'un seul lecteur a trouvé la blague naze. Donc je vais la laisser - en me disant que pour un lecteur isolé elle coince (eh, oui, que voulez-vous, l'humour...) mais que les autres la trouvent cool. Alors qu'elle est vraiment naze pour tout le monde (sauf moi )
En conclusion, je dirais que c'est en comparant les bêtas entre elles (quand il a la chance d'en avoir plusieurs, comme -au hasard - dans les forums de travail de CoCyclics) que l'auteur est le plus à même de faire son choix entre ce qu'il a écrit (ce qu'il a écrit concrètement (=vu par la subjectivité d'un lecteur - oui, le concret est un poil fluctuant...), et non "ce qu'il a voulu écrire", qui reste le but, et que ses bêtas l'aident justement à atteindre) et ce que les autres lisent dans son texte (est-ce que ça correspond à ce qu'il veut dire ?).
Que c'est donc grâce aux divergences et aux redondances dans les commentaires de bêta que l'auteur décelera la manière dont son texte est perçu en général.
Et pour répondre au sujet du fil, je dirais donc : oui, répétons-nous. Et même, éventuellement, disons des choses contradictoires si besoin, afin que l'auteur affine au maximum sa vision de la perception de son texte, et soit le plus à même de le corriger - ou pas - pour parvenir à écrire le texte qu'il a rêvé d'écrire.
Et vous, qu'en pensez-vous ?