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auxiliaires et verbes faibles

Posté : mar. mai 24, 2011 9:07 am
par tigrette
Petite remarque pour la beta lecture.
Ne pas confondre auxiliaire de conjugaison et verbe faible (être et avoir)

exemple :

il s'était arrêté en chemin, elle avait fini d'écrire
(vs)
Son chapeau était bleu. Elle avait les yeux verts.


Oups!!! Réparé

Re: auxiliaires et verbes faibles

Posté : mar. mai 24, 2011 10:01 am
par Jo Ann v.
Tigrette, j'ai un souci avec l'affichage de ton message...

Re: auxiliaires et verbes faibles

Posté : mar. mai 24, 2011 10:01 am
par blackwatch
Moi aussi.

Re: auxiliaires et verbes faibles

Posté : mar. mai 24, 2011 10:03 am
par tigrette
Désolée!!! C'est réparé

Re: auxiliaires et verbes faibles

Posté : mar. mai 24, 2011 11:34 am
par Earane
Je crois que par verbes faibles, on entendu aussi les verbes dits "pauvres" de sens, non ?

Re: auxiliaires et verbes faibles

Posté : mar. mai 24, 2011 11:41 am
par tigrette
Oui, bien sûr, c'est simplement parce que dans certaines betas, on voit cette confusion faite autour de être et avoir.

Re: auxiliaires et verbes faibles

Posté : mar. mai 24, 2011 12:10 pm
par macalys
Cela dit, l'abus des auxiliaires de conjugaison peut vite devenir très lourd dans un texte, de la même manière que des verbes faibles. À mon avis, ça vaut la peine de ne pas en abuser.

Re: auxiliaires et verbes faibles

Posté : mar. mai 24, 2011 12:19 pm
par Milora
Question bête sur ce sujet... En quoi les verbes faibles gènent-ils foncièrement ? S'il n'y a que ça, ok, ça fait imprécis et maladroit. Mais j'avoue qu'à la lecture, qu'il y ait des verbes faibles ne me dérange pas en général... :oops:

Re: auxiliaires et verbes faibles

Posté : mar. mai 24, 2011 12:23 pm
par Tristane Suzette
Ça ne me gêne pas non plus et, en général, je ne les repère pas dans mes béta-lectures (je ne les vois pas).
Par contre, même s'ils ne gênent pas, ils sont là à la place d'un mot plus fort, et donc qui aura plus d'impact sur le lecteur.

Re: auxiliaires et verbes faibles

Posté : mar. mai 24, 2011 12:29 pm
par Blanche
Ils ne me gênent pas non plus, mais c'est vrai que quand je lis 5 "était" dans 5 phrases qui se suivent, je hausse le sourcil droit (j'arrive pas à hausser le gauche tout seul...). Mais là, c'est plus à cause de la répétition, pas à cause du mot en lui-même.
:)

Re: auxiliaires et verbes faibles

Posté : mar. mai 24, 2011 12:34 pm
par macalys
Comme quoi, d'un bêta-lecteur à l'autre... Les verbes faibles, je ne vois plus que ça quand il y en a trop dans un texte.

Pour te répondre, Milora, certains verbes faibles sont lourds en plus d'être maladroits (comme "pouvoir" et "devoir" dont on peut presque toujours se passer). Sinon, comme le dit très bien Swald :
Swald a écrit :ils sont là à la place d'un mot plus fort, et donc qui aura plus d'impact sur le lecteur.
Et inversement, les utiliser moins renforce leur impact sur le lecteur quand on les place dans une phrase.
Un exemple débile :
*Il aurait pu être dans son lit à cette heure, mais il devait faire ce maudit rapport. Quand aurait-il enfin un peu de temps libre ? Il était fatigué.
*Arraché à son lit aux petites heures, il travaillait à son fichu rapport, à rendre dans la journée. Quand lui accorderait-on enfin un peu de repos ? Il était fatigué.
Selon moi, l'auxiliaire "être" de la dernière phrase a bien plus d'impact dans le deuxième cas, parce qu'il n'est pas noye au milieu d'une profusion de verbes faibles.

Re: auxiliaires et verbes faibles

Posté : mar. mai 24, 2011 1:51 pm
par Milora
macalys a écrit : Et inversement, les utiliser moins renforce leur impact sur le lecteur quand on les place dans une phrase.
Un exemple débile :
*Il aurait pu être dans son lit à cette heure, mais il devait faire ce maudit rapport. Quand aurait-il enfin un peu de temps libre ? Il était fatigué.
*Arraché à son lit aux petites heures, il travaillait à son fichu rapport, à rendre dans la journée. Quand lui accorderait-on enfin un peu de repos ? Il était fatigué.
Selon moi, l'auxiliaire "être" de la dernière phrase a bien plus d'impact dans le deuxième cas, parce qu'il n'est pas noye au milieu d'une profusion de verbes faibles.
Oui, c'est vrai :)
Mais ça dépend aussi du ton souhaité : la première phrase fait plus oral, plus passe-partout, alors que la seconde donne vraiment l'impression d'un effort surhumain pour s'atteler à la tache du personnage...

Du coup, je pense que le fait que les verbes faibles gênent ou pas, ça dépend du ton du texte, non ?

Re: auxiliaires et verbes faibles

Posté : mar. mai 24, 2011 1:56 pm
par Blanche
Milora a écrit :
macalys a écrit : Et inversement, les utiliser moins renforce leur impact sur le lecteur quand on les place dans une phrase.
Un exemple débile :
*Il aurait pu être dans son lit à cette heure, mais il devait faire ce maudit rapport. Quand aurait-il enfin un peu de temps libre ? Il était fatigué.
*Arraché à son lit aux petites heures, il travaillait à son fichu rapport, à rendre dans la journée. Quand lui accorderait-on enfin un peu de repos ? Il était fatigué.
Selon moi, l'auxiliaire "être" de la dernière phrase a bien plus d'impact dans le deuxième cas, parce qu'il n'est pas noye au milieu d'une profusion de verbes faibles.
Oui, c'est vrai :)
Mais ça dépend aussi du ton souhaité : la première phrase fait plus oral, plus passe-partout, alors que la seconde donne vraiment l'impression d'un effort surhumain pour s'atteler à la tache du personnage...

Du coup, je pense que le fait que les verbes faibles gênent ou pas, ça dépend du ton du texte, non ?
Tu lis dans mes pensées Milora… :shock:

Re: auxiliaires et verbes faibles

Posté : mar. mai 24, 2011 2:04 pm
par Draugadan
macalys a écrit :*Arraché à son lit aux petites heures, il travaillait à son fichu rapport, à rendre dans la journée. Quand lui accorderait-on enfin un peu de repos ? Il était fatigué.
Selon moi, l'auxiliaire "être" de la dernière phrase a bien plus d'impact dans le deuxième cas, parce qu'il n'est pas noye au milieu d'une profusion de verbes faibles.
Bonjour,

Le problème, avec votre exemple, c'est qu'il n'utilise pas le verbe "être" comme auxiliaire ; or la remarque de tigrette concernait précisément ce type d'emploi. ;)

Voilà un constat que j'avais fait lorsque j'avais soumis un extrait à la sagacité de la Mare subite : nombre de bêta-lecteurs avaient inclus les auxiliaires dans leur chasse aux verbes faibles (notez - quelle horreur - que je viens d'utiliser trois fois le verbes "avoir", coup sur coup, et que je m'en targue, avec ça !) ce qui, pour moi, n'a pas de sens, puisqu'il traduit seulement la conjugaison du véritable verbe, i.e. celui qui apparaît dans le participe. A ce compte-là, il faudrait proscrire l'emploi de tous les temps composés, voire même de la tournure passive, ce qui me semble dommage.

A titre personnel, la présence d'auxiliaires, dans les romans que je lis, ne m'a jamais gêné. Je les considère même comme bienvenus, voyant en eux les garants de la concordance des temps. Soit dit en passant, il ne s'agit pas des seules remarques stylistiques qui m'avaient alors étonné : je m'étais vu reprocher des phrases trop longues, ainsi qu'une surabondance d'adjectifs et d'adverbe. Mais en relisant quelques classiques, comme Flaubert, Dumas ou bien Hugo, j'ai compris que c'étaient eux les coupables, qui ont, dans mon adolescence, forgé ma plume dans l'airain du XVIIIe siècle... sans pour autant me transmettre leur verve !

Re: auxiliaires et verbes faibles

Posté : mar. mai 24, 2011 2:19 pm
par Milora
Draugadan a écrit :Le problème, avec votre exemple, c'est qu'il n'utilise pas le verbe "être" comme auxiliaire ; or la remarque de tigrette concernait précisément ce type d'emploi.
Je pense que macalys répondait en fait à ma question, Draugadan. (Je plaide coupable pour avoir légèrement fait dérivé le fil :oops: Euh, non, pardon. Parlons comme en dissertation : pour avoir élargi le sujet :mrgreen: )
Blanche a écrit :Tu lis dans mes pensées Milora…
Chouette ! On entraînement à la légilimancie commence à donner des résultats !
*je sors :roll: *

A titre personnel, la présence d'auxiliaires, dans les romans que je lis, ne m'a jamais gêné. Je les considère même comme bienvenus, voyant en eux les garants de la concordance des temps. Soit dit en passant, il ne s'agit pas des seules remarques stylistiques qui m'avaient alors étonné : je m'étais vu reprocher des phrases trop longues, ainsi qu'une surabondance d'adjectifs et d'adverbe. Mais en relisant quelques classiques, comme Flaubert, Dumas ou bien Hugo, j'ai compris que c'étaient eux les coupables, qui ont, dans mon adolescence, forgé ma plume dans l'airain du XVIIIe siècle... sans pour autant me transmettre leur verve !
Moi non plus les auxiliaires ne m'ont jamais gênée (j'ai même une affection tout à fait déplacée pour le plus-que-parfait, que j'adorais en CM2, allez savoir pourquoi :lol: )
Et pour l'influence de nos lectures de jeunesse, c'est tou à fait vrai ! (On pourrait même ouvrir un fil à ce propos !)