La mare aux nénuphars

LynVie a écrit : ↑

dim. oct. 29, 2017 2:07 pm

Une bonne beta-lectrice est... ma mère. Elle déteste la SF ou le fantastique de base, mais si elle arrive à passer outre pour lire, ca me semble déjà un bon point. Si en plus elle comprend un tant soit peu l'histoire, c'est que ce n'est pas si catastrophique que ça.

Ensuite elle a une analyse du phrasé extraordinaire : "ici, ca sonne mal, ca nous donne une vision confuse". Sans compter son orthographe impeccable. Ca permet de corriger incohérences, scènes mal rendues et forme globale. C'est déjà pas mal.

Idem. C'est très pratique d'avoir une maman comme ça. Et le fait de ne pas aimer (ou de ne pas être habitué) à la SF permet qu'elle ne se plonge pas dans l'histoire et donc voit mieux les erreurs de forme.
Bon parfois, quand elle s'endort devant sur le canapé, c'est un peu frustrant.

Alors, moi, mon mari a appris à ne pas me parler que des défauts de mes textes. C'est un grand soulagement

Du côté de ma famille "nucléaire" pas d'aide à espérer. Ma mère ne jurait que par les romans policiers et les romans de terroir et mon père ne lisait que des textes historiques. Je n'ai jamais demandé à mes frères de lire mes textes (trop peur qu'ils se fichent de moi, pas envie de leur fournir une arme...)
Mes meilleures copines m'ont lu et quand on était ado elles trouvaient mes textes super géniaux, bien sûr.
Plus tard, l'une d'entre elle m'a fait un retour sur une nouvelle, qui m'a aidée, mais peut-être que moi, je n'étais pas prête à recevoir un retour de quelqu'un d'aussi proche. Je ne pense pas (c'est un peu loin, maintenant) que j'ai su exploiter intelligemment tout ce qu'elle m'a dit. En fait, c'est sur la mare que j'ai réussi à progresser parce que j'y ai rencontré des personnes dans la même galère que moi et qui recherchaient des retours constructifs et creusés.

Mariedelabas a écrit : ↑

dim. oct. 29, 2017 8:55 pm

En fait, c'est sur la mare que j'ai réussi à progresser parce que j'y ai rencontré des personnes dans la même galère que moi et qui recherchaient des retours constructifs et creusés.

Va falloir que je m'y mette un jour sérieusement alors. Pour l'instant, je n'ai fait beta-lire que mon intro. Mais j'avoue que les challenges, dont je ne comprends pas encore tous les tenants et aboutissants, me tentent de plus en plus.
Et je conçois que d'avoir des avis de gens dans la même situation que nous peut vraiment aider !

Biglower a écrit : ↑

lun. oct. 30, 2017 3:11 am

Mariedelabas a écrit : ↑

dim. oct. 29, 2017 8:55 pm

En fait, c'est sur la mare que j'ai réussi à progresser parce que j'y ai rencontré des personnes dans la même galère que moi et qui recherchaient des retours constructifs et creusés.

Va falloir que je m'y mette un jour sérieusement alors. Pour l'instant, je n'ai fait beta-lire que mon intro. Mais j'avoue que les challenges, dont je ne comprends pas encore tous les tenants et aboutissants, me tentent de plus en plus.
Et je conçois que d'avoir des avis de gens dans la même situation que nous peut vraiment aider !

les challenges, c'est une autre approche : le but est de parler de ses avancées dans l'écriture d'un premier jet de roman et de recevoir les encouragements des personnes qui suivent le fil de challenge. C'est très sympa (je trouve que ça aide à garder la motivation d'écrire régulièrement) mais on n'y beta-lit pas (pour ne pas couper l'élan créatif de l'auteur pour faire court). On n'a pas l'impression d’être tout seul avec son texte. Tu peux ouvrir un challenge quand tu veux (traditionnellement on les ouvre début janvier pour avoir toute l'année pour mener au bout son premier jet), dès que tu as envie de partager tes efforts, tes questions, etc. Si on n'a pas le droit d'y bêta lire, rien n’empêche de papoter avec l'auteur de questions qu'il ou elle se pose. Voilà

Biglower a écrit : ↑

dim. oct. 29, 2017 5:58 pm

Bon parfois, quand elle s'endort devant sur le canapé, c'est un peu frustrant.

Perso je ne la regarde pas lire, comme ça pas de frustration

Ma chérie ne lit pas (elle n'aime pas ça. Pour le coup, la paix littéraire est assurée dans le ménage).
Ma mère me lit mais uniquement le produit fini sur sa liseuse. De façon général, elle souligne qu'elle aime bien (je lui ai fait (re)découvrir la SFFF en format numérique avec Toxic...) et elle remonte pas mal de questions sur les persos, les ambiances, signale deux ou trois coquilles.
Mon père ne lit pas (c'est pas son truc). Frères et sœurs pareils.
Les neveux par contre sont très curieux. J'ai une étagère de bibliothèque qui m'est réservée chez l'un d'eux, il l'appelle l'étagère de l'oncle...
Je ne fais pas BL mes proches ou la famille, ils n'ont que le produit terminé, je ne leur fait jamais lire ce qu'il y a en cours. D'ailleurs, ils ne savent pas ce qu'il y a en cours.
Pour moi, la BL requiert une approche technique qu'ils ne maîtrisent pas.

Arrêtez, ça fait remonter mes "traumas" d’adolescente, quand je faisais lire mes toutes premières nouvelles d'horreur ou mes intros de roman à mes parents.
"C'est pompeux, c'est insupportable à lire, vraiment." "Moi je suis incapable de lire ça, je me suis forcée parce que c'est toi." etc...

J'ai arrêté d'écrire pendant genre dix ans après ces expériences. Aujourd'hui nous avons un compromis, ils lisent éventuellement ce qui est officiellement publié, si c'est un genre qu'ils peuvent supporter, (le fantastique ça passe) sinon ils se contentent d'être heureux pour moi...

eh ben, ils étaient durs avec toi, dis donc ! L'important, c'est qu'il existe des endroits comme la Mare pour trouver bêta-lecteur à son texte

Ma mère a adoré le premier roman que j'ai écris (celui qui est en cycle), même si son premier retour en cours de lecture a été "Oh oui, c'est complètement toi.". Je me suis demandé pendant des semaines ce que je devais comprendre de cette phrase XD.

Par contre, je lui en ai filé un autre beaucoup plus dark, elle a bloqué en premier chapitre en me lançant "Mon Dieu, je ne lis pas cette horreur!". Ca m'a pas mal secoué quand même, parce que cette horreur, c'est aussi ce que j'ai dans la tête, même si j'ai conscience que c'est un livre assez dur. Du cou, j'ai mis du temps à lui renvoyer autre chose.

Mon copain n'aime pas spécilamenet lire, et pas le genre que j'écris. Donc j'ai réussi à lui faire lire mes nouvelles publiées, mais rien d'autre. Quand à mon père, il attends que mes romans soient publiés pour les lire parce qu'il ne veut pas m'influencer

La_louve a écrit : ↑

jeu. nov. 09, 2017 12:59 pm

Ma mère a adoré le premier roman que j'ai écris (celui qui est en cycle), même si son premier retour en cours de lecture a été "Oh oui, c'est complètement toi.". Je me suis demandé pendant des semaines ce que je devais comprendre de cette phrase XD.

Par contre, je lui en ai filé un autre beaucoup plus dark, elle a bloqué en premier chapitre en me lançant "Mon Dieu, je ne lis pas cette horreur!".

J'aime beaucoup la franchise de ta mère. Ça m'a fait rire.
On a toujours besoin de gens comme ça, juste francs, cashs. Mais c'est sûr qu'il faut y être préparé et dès l'adolescence, c'est dur. Moi j'étais habitué dans les grands repas de famille aux vannes dans tous les sens (pas sur mes écrits, mais entre mon père, mes oncles et mes grands-parents).

Tu m'étonnes faut l'estomac bien accroché pour se prendre ça En tout cas félicitation de t'être remise à l'écriture
Personnellement, il n'y a que ma femme qui lise mes écrits. Après je garde bien en tête qu'elle n'est pas forcément très objective

J'ai l'impression que souvent, la BL en famille ne considère que de très loin, ou pas du tout, les qualités et les défauts des textes bêta-lus. Le lien familial passe avant : faire plaisir, admirer, encourager, ou se moquer, décourager... Le texte devient un prétexte, comme dans l'expérience de Colcoriane (j'ai eu à peu près la même).
Par contre, si dans la famille se trouvent des fans de SFFF ou des passionnés de belles phrases, là l'échange est utile et moins dangereux pour le moral, même si le retour n'est pas très positif.

Dirga a écrit : ↑

sam. nov. 11, 2017 11:31 am

Le texte devient un prétexte, comme dans l'expérience de Colcoriane (j'ai eu à peu près la même).

Heu, j'ai partagé mon expérience ? où ça ?

Heu non, désolée, je voulais dire Calirose

Oui, il n'y a rien de tel que notre entourage très proche pour nous remplir de joie ou appuyer là où ça fait mal... pour toutes les mauvaises expériences