Non pas que je sois pro-réforme, mais je ne suis pas anti non plus, je me range plutôt dans la case osef. L'ayant étudiée à la fac, je ne la trouve absolument pas infondée, mais je ne suis pas non plus partisane de tous les courants qui disent que l'orthographe est illogique et stupide (elle l'est probablement mais plein de langues le sont aussi, au pire). En effet ce serait plus dur de devoir tout réapprendre que de garder les vieilles habitudes.

Je vous cite quand même Martin Page dont le poste sur FB m'a beaucoup fait rire et qui résume bien mon impression face à la vague inutile de colère de ces derniers jours (sur une réforme qui date d'il y a un vingt-cinq ans quand même) :
Peut-être que beaucoup l'ont déjà lu mais quand même, il me fait bien rire.L'Etat (via son officine idéologique gauchiste : l'académie française) veut réformer l'orthographe. Je trouve ça scandaleux !
Désormais on sera obligé d'écrire "fenêtre" à la place du majestueux "fenestre", on sera obligé d'écrire "trône" à la place de "throne" (mais qu'est ce donc que ce chapeau circonflexe ridicule ? c'est épouvantable, ils ont peur que les mots prennent froid ?), on écrira "enfants" à la place d'"enfans", "poète" à la place de "poëte", "hôpital" à la place d'"ospital".
Cette réforme déforme notre belle langue intangible, elle détruit son caractère, pour de simples raisons de basses politiques, elle la simplifie pour le seul bénéfice des gueux. C'est un crime extrêmement grave qui casse la poésie, le génie de notre langue. Résistons ! Battons-nous pour continuer à écrire "fenestre" ! Il en va de notre identité et de nos habitudes (et c'est bien le plus grave). Nous avons enfin un vrai motif de colère en cette époque trop paisible et égalitaire. Si cette réforme passe, on ne s'en remettra pas.
