susurration ou susurrement ?

[Rin]

Bonsoir,


J'ai un petit soucis...


Savez-vous si l'on doit dire un "susurrement narquois" ou une "susurration narquoise" ? Le CNRTL me propose les deux forme mais pour "susurration" il me renvoit à "susurrement"...

Quelle est la différence entre les deux ?

[Mitsu]

C'est subjectif, mais je trouve les deux super moches, même si "susurrement" me paraît plus correct à l'oreille.
D'après mes petites recherches, "susurration" est plus proche de la racine latine, et "susurrement" plus proche du français moderne (Dictionnaire raisonné des onomatopées françaises).

Sinon, j'utiliserais plutôt un synonyme, genre "murmure" !

[Iluinar]

Le Petit Larousse ne connaît que susurrement. Mon vieux dictionnaire Quillet de 1949 connaît les deux mais, pour lui, ce sont de parfaits synonymes.

[Rin]

Quelle rapidité, merci beaucoup d'avoir regardé !


Je vais garder susurrement alors (au risque de faire un mot en -ment) car plus récent. Et puis ça va mieux avec la phrase...

[Silène]

Je trouve susurrement moins laid que susurration en tout cas !

[Rin]

Je trouve susurrement moins laid que susurration en tout cas !

Pareil en fait. Susurration narquoise me plait pas du tout. Même susurration tout court.

[Christophe]

Sinon, j'utiliserais plutôt un synonyme, genre "murmure" !

+1

[Rin]

Mmmm non je préfère "susurrement" avec le contexte, un murmure ça induit quelque chose de faible, sans force, de doux aussi et ce n' est pas ce que je veux transmettre. Je vois mal la Mort -dans le sens où je l'entend se moquer- de cette façon.

Et un murmure narquois... je suis un peu dubitative par rapport au reste de mon paragraphe. Et puis un murmure narquois tout seul me gêne.

Mais merci .

[Macada]

Pareil : "susurrement", ce n'est pas la même chose que "murmure"

Je plussoie aussi pour "susurrement" plutôt que "susurration", si le style n'a pas vocation à être un peu désuet.

[Roanne]

Il est clair que susurrer et murmurer, ce n'est pas la même chose.
Pour ma part, je remanierais la phrase pour pouvoir utiliser le verbe susurrer et non l'horrible susurrement, qui tout correct qu'il soit, est plutôt du genre indigeste.
Bref, conserver le sens en jouant avec la forme...

(en fait, je croyais que le nom c'était "susurre", je me demande d'ailleurs si je n'ai pas fait l'erreur dans au moins l'un de mes textes... bref, merci en tout cas, j'aurais appris quelque chose aujourd'hui)

[Mitsu]

Il est clair que susurrer et murmurer, ce n'est pas la même chose.
Pour ma part, je remanierais la phrase pour pouvoir utiliser le verbe susurrer et non l'horrible susurrement, qui tout correct qu'il soit, est plutôt du genre indigeste.
Bref, conserver le sens en jouant avec la forme...

Ah oui, effectivement, ça me parait aussi être la meilleure solution après réflexion.
Et pour "murmurer", ça dépend encore une fois de la façon dont on l'utilise. Il n'a pas exactement le même sens, mais avant de lire ta proposition, je trouvais ça mieux que les deux mots "susurration" et "susurrement" qui écorchent les oreilles.

[Roanne]

En fait, au niveau du choix des termes, c'est très subjectif mais pour moi le susurrement à quelque chose de différent du murmure car il agit sur l'ambiance.

En fonction du contexte, je n'ai même pas besoin qu'on lui colle un qualificatif à la rigueur (narquois, fourbe ou autre) : une personne qui susurre, je ne peux pas m'empêcher de penser que ses paroles ont quelque chose de plus secret ou de plus vile que celles portées par un banal murmure.

Tout le monde murmure, ou chuchote, mais tout le monde ne susurre pas... Je trouve que le susurrement apporte une notion que les autres mots qualifiant les échanges à voix basse n'ont pas.
Le susurrement m'évoque une proximité physique, de l'inquiétude, un secret qu'on ne veut pas voir s'échapper, ou une menace de la part de celui qui le formule. C'est une ambiance à lui seul.
(je ne sais pas à quel point c'est la 'musicalité' du mot qui me fait cette impression ou simplement les lectures que j'en ai faites)

Je ne sais pas si je suis très claire...

[takisys]

En fait, au niveau du choix des termes, c'est très subjectif mais pour moi le susurrement à quelque chose de différent du murmure car il agit sur l'ambiance.

En fonction du contexte, je n'ai même pas besoin qu'on lui colle un qualificatif à la rigueur (narquois, fourbe ou autre) : une personne qui susurre, je ne peux pas m'empêcher de penser que ses paroles ont quelque chose de plus secret ou de plus vile que celles portées par un banal murmure.

Tout le monde murmure, ou chuchote, mais tout le monde ne susurre pas... Je trouve que le susurrement apporte une notion que les autres mots qualifiant les échanges à voix basse n'ont pas.
Le susurrement m'évoque une proximité physique, de l'inquiétude, un secret qu'on ne veut pas voir s'échapper, ou une menace de la part de celui qui le formule. C'est une ambiance à lui seul.
(je ne sais pas à quel point c'est la 'musicalité' du mot qui me fait cette impression ou simplement les lectures que j'en ai faites)

Je ne sais pas si je suis très claire...

personnellement je trouve ça clair. mais c'est aussi vrais que je tacherais de tourner la phrase pour utiliser le verbe susurrer plutôt que susurrement...

[Mitsu]

Je ne sais pas si je suis très claire...

Si, tout à fait ! Et effectivement, il est peut-être inutile de lui coller un adjectif, le mot est déjà chargé de sens.
Ce que je voulais dire, c'est qu'un murmure suivit de l'adjectif "inquiétant", "perfide", "sournois" ou autre peut se rapprocher du sens de "susurrement" tout en étant plus esthétique. Enfin, c'est quand même subjectif, ça dépend de nos lectures et d'un ressenti propre à chacun.

La meilleure solution restant de reformuler la phrase pour utiliser le verbe susurrer !

[Rin]

Ce que je voulais dire, c'est qu'un murmure suivit de l'adjectif "inquiétant", "perfide", "sournois" ou autre peut se rapprocher du sens de "susurrement" tout en étant plus esthétique. Enfin, c'est quand même subjectif, ça dépend de nos lectures et d'un ressenti propre à chacun.

Je pense aussi que cela dépend de la personne... Moi par exemple un "murmure inquiétant" ne me dérange pas (le murmure de la foule qui s'amasse pour regarder celui qui sera guillotiné par exemple... avec ça j'ai d'un coup le ressenti angoissé du condamné sans pour autant qu'il n'exprime ses sentiments. Ou bien tout simplement l'ambiance de la scène si c'est une description faite par le narrateur...).

Par contre un murmure perfide ou sournois me ferait vraiment tiquer dans un texte, tandis que "chuchotement perfide" ne me dérange pas. '

Comme quoi l'écriture est un art subtile et plaire au lecteur est ardu, cela dépend de beaucoup de variables. Il faut écrire en pensant à son lecteur, son ressenti or il est différent pour tous... Exercice difficile !

[Mode HS OFF]

Sinon Roanne je suis d'accord avec toi sur le ressenti face à susurrer... mais j'y rajouterai aussi une composante de séduction non négligeable dans le mot. Je voulais mettre narquois pour anihiler cet effet... et aussi montrer clairement qu'elle se moque de la personne.
Mais à réfléchir si vraiment nécessaire ou non.