Epigraphe et exergue.

[Mike Patton]

Bonjour à toutes les grenouilles,
Je vous soumets une petite interrogation par rapport aux épigraphes et aux exergues. Qu'en pensez-vous? Est-ce que cela apporte quelque chose à un roman? En fait, j'ai tendance à en mettre à tous mes chapitres, et ce, depuis la fac. Mes mémoires en sont truffés et je me demandais si ça n'avait pas la fâcheuse tendance à emmerdifier le lecteur?

Sinon, pour tous les obsédés de ces phrases lapidaires, voici un petit lien: épigraphe

A plus!

[mistigri]

Ca dépend Si c'est percutant et pertinent, je trouve ça savoureux. Un peu comme un petit cadeau au lecteur, qu'on peut apprécier 2 fois (j'aime bien y revenir à la fin d'un chapitre qui m'a particulièrement plu et en faire une lecture différente, forcément) Et ça permet d'aller vers d'autres auteurs, de faire des découvertes, d'ouvrir des bouquins qu'on n'aurait pas forcément lus.

Par contre, si c'est juste pour le décor, façon "pub mensongère", là, oui, ça m'emmerdifie prodigieusement. Donc je zappe.

[Aggelos]

J'en utilise aussi.

Pour moi c'est un "condiment" : un truc dont on n'a pas besoin dans un plat, mais qui peut apporter, ajouté une saveur différente

[Macada]

+1 avec Mistigri et Aggelos
Tous les textes ne s'y prêtent pas - à cause du côté lapidaire et/ou apparté qui fait sortir de l'histoire -, il peut être très difficile de trouver un épigraphe intelligent pour chaque chapitre, mais quand c'est possible et bien fait, j'y prends grand plaisir comme lectrice.

[Tango's]

J'en utilise aussi.

Pour moi c'est un "condiment" : un truc dont on n'a pas besoin dans un plat, mais qui peut apporter, ajouté une saveur différente

On n'a pas la même vision du condiment, pour moi l'aromate est fait pour relever le goût.
Pour en revenir au sujet, j'aime bien les épigraphes dans les livres. C'est un peu une façon de porter un regard sur l'histoire. Je n'en utilise pas forcément. C'est une façon également de rendre un hommage à au autre écrivain.

[Hina]

Je suis mitigée à ce propos. Il faut que ce soit bref et surtout pertinent pour que j'apprécie. D'ailleurs, existe-t-il une limite de caractère ?

J'ai lu récemment Vestiges:la Reine Oubliée, et j'ai particulièrement aimé les épigraphes que l'auteur avait inscrit à chaque début de chapitre. Et ils étaient tous bien pensés et pertinents par rapport au chapitre. Du coup, je suis même revenue en arrière pour en relire certaines après avoir terminé un chapitre.

Je n'ai pas d'autres exemples récents en tête .

[CeGu]

Personnellement j'aime bien, tant en lecture qu'en écriture.

Ça met en place tout en jeu de résonnances qui me plaît assez : la phrase en elle-même, d'abord, qui généralement est assez frappante et va interpeler le lecteur pour elle-même ; ensuite le lien entre cette phrase et le récit qui suit, lien qui à mon sens fait gagner au récit de la profondeur ; enfin si l'on connaît l'œuvre dont est tirée la phrase, ça crée une connexion et permet éventuellement de faire repenser certains aspects du récit qu'on vient de lire, auxquels on n'aurait pas été sensible sans la référence. Une façon subtile de guider le lecteur dans son interprétation, en quelque sorte.

[tomate]

Je pense que si tu écris une histoire à suspense, par exemple, un épigraphe trop bien choisi risque de trop annoncer ce qui se passe dans ton chapitre.
Sinon, il faut qu'ils collent bien à l'histoire, sinon, on ne comprend pas ce qu'ils font au début.

[Ardawal]

D'une manière générale, j'aime bien les épigraphes pour découvrir d'autres auteurs/ouvrages/réfléchir à la façon dont il reflète le chapitre.
Je n'ai pas le souvenir d'avoir été gênée par des épigraphes "gratuits" dans mes lectures... (en général quand je ne vois pas trop le lien avec le texte j'ai plutôt tendance à me dire que c'est moi qui ai loupé quelque chose )
Donc perso, dans tous les cas j'apprécie beaucoup (même si je pense rarement à les utiliser ).

[Mike Patton]

en résumé, c'est un plébiscite pour les épigraphes! Je vais donc continuer à épigrapher.