Beorn a écrit :
C'est vrai, La route est un roman qui ignore volontairement tous les usages de la ponctuation (il n'y a même pas de virgules). C'est rafraîchissant de se rappeler que nous les auteurs, on peut faire ce qu'on veut : ce sont nous, les créateurs de la langue. Je pense qu'il ne faut jamais hésiter à faire selon ses voeux si cela convient mieux à notre histoire, si ça reste lisible et compréhensible, si c'est conforme à la logique interne du roman (comme dans La route : c'est une fuite en avant, avec une souffrance et un qui-vive permanents... la ponctuation est en parfaite résonance avec l'état d'esprit du personnage principal).
Mais bon, comme tu dis, tout le monde n'est pas Mc Carthy.
Oui mais cela reste quand même assez osé, même de la part de McCarthy. Cela permet de certainement fluidifier le récit mais je trouve que cela manque de caractère.
Pas dans le sens où l'auteur n'en a pas (parce que je pense qu'il en faut pour essayer cela). Mais je trouve que les tirets marquent bien la délimitation entre récit et échanges.
Je suis en train de lire un livre sans tiret, ni guillemets, et entièrement au présent et ça fonctionne très bien. J'ai l'impression que la littérature blanche contemporaine se permet plus de liberté. Ça doit dépendre des éditeurs aussi!
Site officiel Bragelonne : Le 7ème Guerrier-Mage / Calame T1 Castelmore : Le jour où... / 14-14 / Un ogre en cavale / Lune rousse Rageot : Le club des chasseurs de fantômes 1 et 2
Ce traitement de la ponctuation n’est pas spécifique à la Route, il est habituel chez McCarthy (du moins en VO, je ne sais pas ce qu’en ont fait les traducteurs pour les VF de ses autres romans). Il omet aussi l’apostrophe dans les formes contractées, comme dont par exemple.
Lionel Davoust a écrit deux billets sur la ponctuation des dialogues qui me semblent très clairs :
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