Je sollicite pour la première fois l'aide de mes chères grenouilles pour des questions de français écrit.

Je vois souvent des petits morceaux au présent à l'intérieur d'un récit au passé sans que cela ne dérange, notamment lorsqu'un personnage énonce une vérité générale.
Un exemple pris de Blackwing (narration à la première personne): "...il lui manquait maintenant l'essentiel des dents ainsi que son oreille gauche, mais personne ne restait beau toute sa vie. Certains d'entre nous n'ont même pas la chance de commencer beau."
Dans Blackwing cela se répète étant donné que le personnage est aussi le narrateur, mais je le vois très souvent y compris dans des romans à la troisième personne.
Ma question est, comment peut-on juger quel système choisir dans le cas où les deux pourraient convenir ? Pour donner un exemple concret, voici le morceau de mon roman où je coince. Le personnage marche parmi une foule qui le dévisage car il vient d'une race haïe sur ce territoire.
"Les nombreux passants qui dardaient leur regard sur lui suffisaient en tout cas à lui montrer qu’il n’était pas le bienvenu. Ah, déjà il regrettait sa vie de mercenaire. Les choses y étaient plus simples. Une lame suffit à éteindre le feu qui brûle en chaque être, mais cette haine, cette aversion, sont des venins plus pervers. Elles s’infiltrent en vous, se frayent un chemin jusqu’à votre âme, et en étouffent le foyer jusqu’à ce que vous ne soyez plus qu’une carcasse vide, une coquille creuse aux relents de fumée."
Mon problème vient de la deuxième partie. Dans des situations similaires où j'écris par exemple la réaction interne d'un personnage, je mets la phrase au présent en italique pour signaler qu'il s'agit de ses pensées "façon dialogue". Hors dans le cas ci-dessus, il s'agit de ses pensées générales de la même manière qu'une description classique en narrateur interne, pas d'une retranscription mot pour mot de ce qu'il pense à ce moment là. Sauf qu'en suivant le schéma classique au passé, ça ne passe pas bien.
D'où ma question: en termes de concordance des temps, est-ce une erreur de retranscrire cette phrase au présent à titre de "vérité générale" au milieu d'un récit au passé ? Ou bien dois-je appliquer la règle et donc 1. la mettre au passé ou 2. la transformer en pensées du personnage et donc dans mon cas la mettre en italique.
Je précise que c'est un problème dans cette situation en particulier car le personnage en PDV à ce moment là n'est pas quelqu'un de très philosophe en terme d'attitude. L'idée transmise ici s'applique à son peuple en générale, mais si je la transforme en ses pensées propres alors la phrase semble ne pas coller au caractère.
