Teuteu a écrit : ↑dim. oct. 13, 2019 1:32 pm
Hello !
J'ai une petite question sur la place des adverbes dans les phrases. J'ai tendance à écrire des phrases comme : "La robe était jolie pourtant" ; "Je suis navrée cependant que vous ayez assisté à cela"; ...
Mon mari pense que c'est plus du langage parlé et que je devrais plutôt écrire : "La robe était pourtant jolie" ; "Je suis cependant navrée que vous ayez assisté à cela".
Qu'en pensez-vous ? Je ne trouve pas de règles sur internet qui dise ce qui est mieux...
Merci !
Hey,
En général l’adverbe est un mot invariable qui a pour fonction de modifier ou de compléter le sens d’un verbe, d’un adjectif ou d’un autre adverbe. Il est donc logique de le placer au plus près du mot qu’il doit modifier.
Dans ton exemple :
« Je suis navrée que vous ayez assisté à cela », quel est le mot à modifier ?
Si j'écris
« Je suis cependant navrée que vous ayez assisté à cela » l’adverbe porte sur le fait d’être navré, (malgré des choses que l’on ne nous dit pas).
« Cependant que » à le sens de
« pendant que » donc la phrase
« je suis navrée cependant que vous ayez assisté à cela » se comprend comme
« je suis navrée pendant que vous assistiez à cela » c’est-à-dire que je suis navrée entre le moment de l’être et celui du fait d’assister à cela. Le sens en devient un pouce obscur, à mon avis.
En fait, la place d’un mot influe sur le sens que l’on donne. Ça c’est la grammaire. Après, il y a l’auteure. Et elle, elle veut nous dire quelque chose et elle nous le dit comme elle le choisit. Mais le lecteur, lui, se base sur la grammaire pour comprendre.
Ton exemple a aussi une valeur, mais il manque la virgule. Par exemple
« je suis navrée que vous ayez assisté à cela, cependant ». Le locuteur laisse une suspension. Des points de suspension viendraient préciser cela, éventuellement.
Je pourrais vouloir sous-entendre :
« je suis navrée quel vous ayiez (aviez) assisté à cela, cependant, (je n’en ai rien à faire »).
Dans ta phrase
»La robe était jolie pourtant.» je me demande pourtant quoi ? Car
« pourtant » marque une opposition entre deux idées et j’attends la seconde qui s’opposerait à la première.
Mais
« la robe était pourtant jolie. » l’opposition est plus sensible.
Mille pardons pour le côté un peu professoral de ma réponse à tes deux cas. Cependant,

je ne suis pas un agrégé de grammaire, juste un ancien prof de français à la retraite.
J’espère t’avoir apporté un peu d'éclairage.
