ça tombe bien, j'ai justement fait une conférence sur le sujet il n'y a pas longtemps
Il y a pas mal d'options possibles en fait.
1/ Ne pas écrire les répliques prononcées en suédois ; tu peux simplement en transmettre la teneur par le discours indirect, par exemple.
Machin salua Bidule en suédois et lui demanda comment il allait.
2/ "Doubler" le suédois, c'est à dire écrire en français et préciser que les répliques sont prononcées en suédois.
- Salut Bidule, comment ça va ? demanda Machin en suédois.
3/ "Sous-titrer" les répliques écrites en suédois, avec par exemple les notes en bas de page, ou encore en insérant la traduction à la suite dans le texte, soit directement dans la narration, soit entre parenthèses. (L'avantage de ces options par rapport aux notes de bas de page, c'est qu'elles ne demandent pas au lecteur de naviguer dans la page, ce qui pourrait le faire sortir du récit. Autre solution que j'ai déjà vue, mais je déconseille fortement : le lexique en début ou fin d'ouvrage.)
- Bla, blabla ? demanda Machin. (Salut, comment ça va ?)
ou
- Bla, blabla ? demanda Machin.
Salut, comment ça va ?
4/ Expliciter le sens par la narration (un personnage fait office de traducteur, les gestes accompagnant la réplique explicitent le sens, ou encore les pensées ou les réactions des personnages, etc.)
- Bla, blabla ? demanda Machin.
- Il veut savoir comment tu vas, précisa Truc.
ou
- Bla, blabla ? demanda Machin en tendant la main.
ou encore
- Bla, blabla ? demanda Machin.
Non, ça n'allait pas. Bidule se contenta d'un hochement d'épaule boudeur pour toute réponse.
L'idée, c'est de se fixer quelques règles pour ne pas trop perturber le lecteur : si tu commences à "doubler" tes répliques en suédois, le lecteur risque de ne pas comprendre si tout à coup tu te mets à écrire en suédois dans le texte. Mais dans l'absolu il est tout à fait possible de naviguer entre ces différentes méthodes dans le récit, selon les besoins de la scène.
Je te conseille de tenir compte de la longueur de la scène, du nombre de répliques prononcées en suédois (l'idée étant de veiller à ne pas rendre ton récit trop lourd à lire pour le lecteur ; s'il y en a vraiment beaucoup, le "sous-titrage" peut être assez pesant à la longue, et le lecteur se contentera de lire les traductions de toute façon).
Tiens compte aussi de ton personnage de point de vue : est-ce qu'on vit la scène par les yeux d'un personnage qui comprend le suédois ou non ?
Enfin, pour l'intrigue, le lecteur a-t-il besoin de connaître le détail des répliques ou l'idée générale suffit, voire simplement l'attitude des personnages lors de cette scène ?
Bon courage
Et n'hésite pas à porter un extrait dans les papyrus pour voir si ta scène fonctionne
