Pareil. Je ne sais pas si c'est une question d'habitude, mais je ne me fais pas à ces pronoms neutres. Ils gênent ma lecture. Ou alors tout féminin, pourquoi pas, avec aussi une note expliquant le choix.
ni masculin, ni féminin quel genre utiliser ?
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Re: ni masculin, ni féminin quel genre utiliser ?
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Re: ni masculin, ni féminin quel genre utiliser ?
Tout pareil. Ce serait un peu compliqué de revoir toute la conjugaison de la langue française, et les ae ou .e, me paraissent gênants à la lecture.Umanimo a écrit : ↑dim. mars 05, 2017 11:15 amPareil. Je ne sais pas si c'est une question d'habitude, mais je ne me fais pas à ces pronoms neutres. Ils gênent ma lecture. Ou alors tout féminin, pourquoi pas, avec aussi une note expliquant le choix.
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Re: ni masculin, ni féminin quel genre utiliser ?
Meilleure idée, en effet. Pas par féminisme primaire, mais parce que "tout le monde" a tendance à assimiler neutre et masculin, donc passer au féminin donnerait une certaine "étrangeté" bienvenue (ou spécificité), tout en ne choquant pas l'oeil à la lecture.
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Re: ni masculin, ni féminin quel genre utiliser ?
Je viens juste de tomber sur le sujet (alors que c'est une question que j'étudie depuis plusieurs semaines avec l'une de mes espèces extraterrestres, les kikaq, qui n'ont qu'un sexe (et donc pas de genre). Voilà un résumé des réflexions et discussions qui pourraient vous aider (et si vous pouviez me donner votre avis dessus ça m'aiderait aussi ):
- Solution 1 : décider que la société attribue une genre grammatical à cette espèce dans son ensemble (comme une girafe,une grenouille, un crapaud...) et du coup tout le monde parle avec ce genre-là.
C'est ce qu'Ann Leckie fait dans les chroniques du Radch, dans un empire où les humains, pourtant sexués comme nous, ne sont pas genrés. Elle a décidé de toutes les désigner au genre féminin, et joue d'ailleurs (en tout cas dans la traduction FR) avec le genre masculin pour désigner les ancillaires, qui sont des IA (et donc non humaines).
C'est aussi ce que fait BioWare avec les Asari dans Mass Effect, une espèce unisexuelle désignée au genre féminin. Je modèrerais l'exemple en revanche, en disant qu'elles ont des attributs physiques que l'on peut considérer comme féminins (humanoïdes, elles ont des seins et une voix féminine).
- Solution 2 : Changer en fonction du point de vue : si on est du PDV d'une race genrée, on adopte la même attitude que nous dans notre société : en attribuant un genre grammatical à la personne à laquelle on s'adresse. Par exemple les humains qualifieraient ces aliens de "il" s'il semble "viril" ou elle s'il semble "délicat". C'est tout à fait stéréotypé, mais ce peut être un choix pour coller à une société genrée qui serait présente dans le roman. D'ailleurs on peut jouer avec, en imaginant des humains chacun qualifier l'alien avec un genre différent en fonction de leur propre vision du monde. Ou au contraire à genrer à l'inverse total des attributs physiques tels que vus par notre société de genres. Attention à ne pas trop compliquer les choses pour le lecteur quand même.
Par contre si on est du point de vue de la race non genrée en question, là il faut faire attention car la notion de genre lui est étrangère. Soit on peut introduire des pronoms dédiés, imaginer des tics/spécificités de langage (comme les hanar dans Mass Effect qui se désignent en disant "this one"), ou bien emprunter la voie difficile d'écrire les passages de son point de vue en évitant tout marqueur de genre. Ce n'est pas impossible, j'ai toute une nouvelle de 30 ksec sans marqueur de genre pour le personnage principal. Mais c'est difficile, surtout de le rendre naturel (que les lecteurs ne se rendent pas compte qu'on omet tout adjectif qui s'accorde avec le genre etc.)
- Solution 3 : Laisser l'alien/l'individu de l'espèce non-genrée en question choisir la manière dont il/elle se qualifie. De la même manière que les personnes de genre non binaire ou transgenre choisissent la manière de se qualifier elleux-mêmes, qui leur correspond le mieux. Dans ce cas-là, soit les autres personnages jouent le jeu, soit ils remettent en question ce choix.
Par exemple, dans un projet de pulp SF que j'ai dans les cartons, l'un des personnages est un robot/automate qui a décidé de se qualifier au genre féminin parce qu'au fond, elle est une femme et c'est comme ça.
Ce choix-là se limite à la manière de qualifier un personnage en particulier, et dépend de la personnalité de ce personnage...
Voilà pour l'état de mes réflexions sur le sujet! Dans le cas de mes kikaq, pour l'instant, par défaut mes personnages hominidés qualifient l'espèce au masculin, et les interludes du point de vue de l'un de ces kikaq sont écrits en évitant soigneusement les marqueurs de genre pour le personnage. À mon avis, il faudra que je fasse bêta-lire ces interludes attentivement à la fin du premier jet! Quant à la manière dont les autres personnages "genrent" ou non ce personnage-là, ils ne se sont pas encore rencontrés donc je n'ai pas encore décidé (mais à mon avis, comme l'alien en question avait un parent fan de culture humaine qui l'a nommé "Sir Richard", il y a des chances pour que les humains de la Terre le qualifient au genre masculin à cause de ce nom...)
- Solution 1 : décider que la société attribue une genre grammatical à cette espèce dans son ensemble (comme une girafe,une grenouille, un crapaud...) et du coup tout le monde parle avec ce genre-là.
C'est ce qu'Ann Leckie fait dans les chroniques du Radch, dans un empire où les humains, pourtant sexués comme nous, ne sont pas genrés. Elle a décidé de toutes les désigner au genre féminin, et joue d'ailleurs (en tout cas dans la traduction FR) avec le genre masculin pour désigner les ancillaires, qui sont des IA (et donc non humaines).
C'est aussi ce que fait BioWare avec les Asari dans Mass Effect, une espèce unisexuelle désignée au genre féminin. Je modèrerais l'exemple en revanche, en disant qu'elles ont des attributs physiques que l'on peut considérer comme féminins (humanoïdes, elles ont des seins et une voix féminine).
- Solution 2 : Changer en fonction du point de vue : si on est du PDV d'une race genrée, on adopte la même attitude que nous dans notre société : en attribuant un genre grammatical à la personne à laquelle on s'adresse. Par exemple les humains qualifieraient ces aliens de "il" s'il semble "viril" ou elle s'il semble "délicat". C'est tout à fait stéréotypé, mais ce peut être un choix pour coller à une société genrée qui serait présente dans le roman. D'ailleurs on peut jouer avec, en imaginant des humains chacun qualifier l'alien avec un genre différent en fonction de leur propre vision du monde. Ou au contraire à genrer à l'inverse total des attributs physiques tels que vus par notre société de genres. Attention à ne pas trop compliquer les choses pour le lecteur quand même.
Par contre si on est du point de vue de la race non genrée en question, là il faut faire attention car la notion de genre lui est étrangère. Soit on peut introduire des pronoms dédiés, imaginer des tics/spécificités de langage (comme les hanar dans Mass Effect qui se désignent en disant "this one"), ou bien emprunter la voie difficile d'écrire les passages de son point de vue en évitant tout marqueur de genre. Ce n'est pas impossible, j'ai toute une nouvelle de 30 ksec sans marqueur de genre pour le personnage principal. Mais c'est difficile, surtout de le rendre naturel (que les lecteurs ne se rendent pas compte qu'on omet tout adjectif qui s'accorde avec le genre etc.)
- Solution 3 : Laisser l'alien/l'individu de l'espèce non-genrée en question choisir la manière dont il/elle se qualifie. De la même manière que les personnes de genre non binaire ou transgenre choisissent la manière de se qualifier elleux-mêmes, qui leur correspond le mieux. Dans ce cas-là, soit les autres personnages jouent le jeu, soit ils remettent en question ce choix.
Par exemple, dans un projet de pulp SF que j'ai dans les cartons, l'un des personnages est un robot/automate qui a décidé de se qualifier au genre féminin parce qu'au fond, elle est une femme et c'est comme ça.
Ce choix-là se limite à la manière de qualifier un personnage en particulier, et dépend de la personnalité de ce personnage...
Voilà pour l'état de mes réflexions sur le sujet! Dans le cas de mes kikaq, pour l'instant, par défaut mes personnages hominidés qualifient l'espèce au masculin, et les interludes du point de vue de l'un de ces kikaq sont écrits en évitant soigneusement les marqueurs de genre pour le personnage. À mon avis, il faudra que je fasse bêta-lire ces interludes attentivement à la fin du premier jet! Quant à la manière dont les autres personnages "genrent" ou non ce personnage-là, ils ne se sont pas encore rencontrés donc je n'ai pas encore décidé (mais à mon avis, comme l'alien en question avait un parent fan de culture humaine qui l'a nommé "Sir Richard", il y a des chances pour que les humains de la Terre le qualifient au genre masculin à cause de ce nom...)
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Re: ni masculin, ni féminin quel genre utiliser ?
Pour l'accord des adjectifs...
Et pourquoi pas l'apostrophe ? bel' (ou bell'), grand', courageus', étonné', surpris', viell' ...
c'est plus discret qu'une parenthèse ou un -e, ça passera souvent inaperçu (assez pour ne pas alourdir la lecture) mais ce sera là quand même, et sensible sur certains adjectifs.
Et pourquoi pas l'apostrophe ? bel' (ou bell'), grand', courageus', étonné', surpris', viell' ...
c'est plus discret qu'une parenthèse ou un -e, ça passera souvent inaperçu (assez pour ne pas alourdir la lecture) mais ce sera là quand même, et sensible sur certains adjectifs.
Quoiqu'eil fût laid', sèch' comme un cotret, et bourgeonné' comme un printemps, ...