Pour le PTSD, les seuls médicaments un peu efficaces sont des antidépresseurs, donc il ne s'agit pas vraiment de médicaments à potentiel d'abus.
Pour ce qui est des antidouleurs, dépendant de ses facteurs de risque, c'est possible qu'il développe une dépendance assez rapidement. À l'hôpital où je travaille, on essaie de limiter les prescriptions d'opiacés au départ à < 7 jours, parce qu'on considère que sous ce seuil on est en général OK pour éviter la dépendance.
Son risque de dépendance est accru s'il reçoit des opiacés à courte durée d'action, parce qu'il y a un "pic" plus important où il ressentira l'euphorie, suivi d'une période de "creux" où la sensation de crash peut être brutale. Quelques exemples d'opiacés à courte durée d'action qu'il pourrait se faire prescrire: morphine, hydromorphone, codéine (parfois combinée avec tylenol, donc danger pour le foie si abus). Ce qu'il recevra dépend de ses antécédents médicamenteux (a-t-il déjà reçu des antidouleurs avants et lesquels?), de l'intensité de la douleur, du type de médecin...
Certains facteurs de risque de dépendance aux opiacés qui ont été recensés dans les études: histoire de dépendance à d'autres substances (incluant la cigarette), historique familial de dépendance (il y a une composante génétique), troubles de santé mentale (incluant PTSD), race blanche, avoir déjà été en prison...
Pour ce qui est de fonctionner normalement, sa dépendance ne devrait pas nécessairement l'empêcher d'accomplir les activités que tu décris, mais si tu veux vraiment qu'il soit officiellement "dépendant", sa consommation devrait quand même interférer de manière significative avec sa vie.
DSM V a écrit :Trouble d'usage de substance ("dépendance"): Mode d’utilisation inadapté d’une substance conduisant à une altération du fonctionnement ou une souffrance, clinquement significative, caractérisé par la présence d’au moins deux des manifestations suivantes au cours d’une période continue de 12 mois.
1. Quantité plus importante ou pendant une période plus prolongée que prévue
2. Désir persistant ou efforts infructueux pour diminuer ou contrôler l’utilisation
3. Beaucoup de temps passé à des activités nécessaires pour obtenir la substance, utiliser le produit ou récupérer de ses effets
4. Craving, ou désir intense de consommer la substance
5. Utilisation répétée d’une substance conduisant à l’incapacité de remplir des obligations majeures au travail, à l’école ou à la maison
Donc c'est quelque chose à considérer selon ce que tu veux faire pour le reste du récit.
/Fin de l'interlude pharmaceutique