En fait, c'est LD qui a construit son atelier de cette manière : faire progresser l'histoire par le biais de différents types de conflits. J'ai monté plutôt un premier acte qu'une histoire entière, avec des temps forts, des moments plus calmes mais avec de la tension, bref c'était intéressant comme tout. Si tu veux mes notes et le texte produit, envoie-moi ton mpIfuldrita a écrit : ↑mer. mars 21, 2018 8:30 amJe suis curieuse (et vachement intéressée !) : tu as réussi à monter une histoire entière grâce à ces exercices ? Est-ce que tu étais venu à l'atelier avec quelque chose (une trame, des idées de personnages, de début ou de fin, ...), ou est-ce que ça a été un pur produit de l'exercice ?Anaïs a écrit : ↑dim. janv. 28, 2018 8:06 pmNotez que l'atelier d'écriture que j'ai suivi, qui se déroulait sur 2 jours, consistait en 6 exercices, en gros écrire 6 scènes, chacune avec un type de conflit. Il fallait démarrer et terminer au plus près de l'action. Eh bien cette méthode est redoutable pour monter en deux coups de cuillère à pot une histoire qui tient la route, dynamique, avec une évolution des personnages et tutti quanti
Pour le contenu, j'ai commencé par tenter l'invention du background en cours de route, sauf que j'ai besoin de me poser un peu pour définir un univers en SFFF, alors j'ai essayé de faire du contemporain et ça n'a pas du tout pris. Comme l'atelier se déroulait sur deux jours, j'ai rebossé le soir du premier jour, en sortant un début de concept pour un futur roman. Je n'avais pas non plus tout préparé, mais d'avoir ce point de départ concret m'a vraiment aidée à lancer la machine.
J'avais commencé à regarder, ce que tu dis me donne envie de m'y remettreIfuldrita a écrit : ↑mer. mars 21, 2018 8:30 amUne série qui tire plutôt bien son épingle du jeu sur ce plan-là, c'est Castle (bon, je suis sûrement très en retard, elle est même peut-être déjà arrêtée !). Les deux flics finissent par se mettre ensemble, comme prévu, mais effectivement, la série continue de mettre en scène les conflits qu'ils peuvent avoir en tant que couple, donc l'intérêt est toujours-là.
Dans ce que tu dis, j'ai l'impression que tu parles uniquement du conflit "frontal". Le fait de s'opposer tout en ayant un but commun est aussi un conflit. Lutter contre ses propres habitudes, pour un personnage, correspond à un conflit interne. En réalité, c'est souvent le "conflit" au sens "obstacle à l'objectif du héros" qui fait avancer la scène, sans aller jusqu'à la baston systématique.Luani a écrit :Mais l'idée n'est pas forcément de mettre UN conflit par scène. L'idée, c'est souvent de tirer le même conflit sur plusieurs scènes, parfois juste sous formes d'allusions, pour rappeler que le poids du conflit est toujours là tant qu'il n'est pas résolu
De ce que je comprends, l'utilisation du conflit en narration passe aussi par sa résolution. En gros, on plante les graines d'un conflit A. On le met en scène, en essayant de lui donner son plein potentiel (un truc que j'ai tendance à zapper, personnellement), puis on le résout pour passer au suivant. Donc la scène de pause comme tu l'appelles est nécessaire, c'est l'expiration après l'inspiration (ou l'inverse ).Nana a écrit :Je pense qu'il n'est pas nécessaire d'avoir du conflit dans chaque scène, c'est bien d'avoir des moments de "pause" aussi, où les personnages peuvent se réconcilier ou autre.
Je crois que je raisonne comme ça sur mon premier jet en cours. Justement, j'ai l'impression que c'est cette méthode qui m'a permis de surmonter un bloquageNana a écrit :J'ai des tas de scènes de conflit dans la tête qui m'aideront à structurer l'intrigue principale.
Du coup, même si je n'ai pas du conflit à chaque scène, je suis sûre que c'est au coeur de l'histoire.
@Ifuldrita : très bonne lecture, le Lavandier. Et le conflit est au cœur de sa méthode à lui aussi