Mikugami a écrit : ↑mer. mai 25, 2022 3:23 pm
Quand je parle de méthode d'écriture efficace, je pensais surtout à une explication sur le fonctionnement des drafts, etc. ; j'ai toujours eu l'habitude d'écrire directement et en détails sans passer par un 1er draft de "vue d'ensemble", et étant borderline perfectionniste, je n'arrivai pas à avancer tant que tout n'était pas parfait. Puisque j'ai récemment appris l'existence de ces fameux 1ers draft, je me suis demandé s'il y avait plus de processus dans ce genre.
Après, il est tout à fait possible d'écrire directement en détail, de façon perfectionniste.
Personnellement, j'ai beaucoup de mal à me lâcher, à pondre du texte au kilomètre sans me soucier de la qualité, pour revenir le peaufiner ensuite. J'ai plutôt tendance à passer un temps fou sur chaque paragraphe, jusqu'à ce qu'il soit impeccable, avant de passer au suivant.
Le défaut d'une telle méthode, c'est que si le roman présente un défaut structurel, on va se retrouver en première passe à couper des scènes sur lesquelles on a passé beaucoup de temps. Pour éviter ce problème, je passe beaucoup de temps à réfléchir au synopsis, à la structure du roman, à l'organisation des scènes avant de commencer à les écrire. L'avantage, c'est que ça donne des premiers jets de grande qualité, ce qui est très appréciable pour les gens comme moi qui n'aiment pas la phase de correction. Il m'est déjà arrivé, prise par le temps, d'envoyer une nouvelle non relue à un Appel à texte. Et c'est passé ...
Si ça peut t'aider, il y a une méthode qui s'appelle la méthode des flocons, qui permet de construire son récit petit à petit, de la première phrase d'idée au résumé complet. (si ça t'intéresse, il y a une description
sur la mare. Ou une description très détaillée sur le Blog "Espaces Comprises".)
Si on l'applique jusqu'au bout (ce que je ne fais pas, la flemme...), la dernière étape avant l'écriture réelle est de faire un premier jet d'une cinquantaine de pages pour poser tout le récit. Ca ressemble peut-être au premier draft dont tu parles ?
Ecrire un premier jet sans être trop perfectionniste, c'est aussi un entrainement. Pour "décoincer" son écriture, il faut parfois se faire violence.
Le nanowrimo est très formateur pour ça : l'objectif est de pondre 50 000 mots en 1 mois. Là, clairement, la qualité n'est pas le critère prioritaire
. Je participe régulièrement, pas avec mon projet principal mais avec des petites projets sans importance, juste pour l'exercice.
En dehors du Nano, on peut aussi faire des sprints entre grenouilles, ou tout seul contre sa montre, en se donnant pour objectif de cracher un maximum de secs en 15 ou 20 minutes. A force, on se rend compte qu'on écrit de plus en plus vite.
Maintenant, ça m'arrive parfois, quand je suis bloquée sur une scène, de cracher plein de phrases en 20 minutes dans un fichier vierge. Au milieu de tout ce fatras immonde se cache parfois l'étincelle, LA phrase, L'idée qui me débloque.