[A] Existe-t-il un "profil de héros" pour la jeunesse ?
Re: Les héros jeunesse
Pour la question de l'âge des héros, plus âgés dans les romans "vieux", il y a aussi le fait que certains classique ont "glissé" en collection jeunesse ; sinon, en effet, il y a un héros récurent de Marie-Aude Murail qui est prof (donc "vieux").
Pour La troisième vengeance de Robert Poutifard (qui est classé, me semble-t-il, en 9 ans et plus, mais c'est de mémoire), les relations qui tiennent le livre sont en effet ses relations à ses anciens élèves (qui ont grandi et sont devenu adultes ou jeunes adultes) et aussi à sa mère (vieille dame).
Quand je vais chercher du jeunesse (j'aime beaucoup en lire), j'apprécie :
- ce n'est pas écrit trop petit-petit (mais ça n'a pas de rapport avec le contenu, c'est vrai).
- il n'y a pas de digression psy/politique/autre (l'intrigue, plein d'intrigue, des péripéties, des trucs qui bougent (en direction d'une conclusion))
- l'entrée dans le monde est facilitée pour le lecteur (il n'a pas à casser une porte à coup d'heures de lecture avant d'entrer dans le livre) par un ou des personnages porteurs et une narration efficace pas trop tarabiscotée et qui sert l'histoire (elle-même resserrée sur un fil rouge clair et qui avance).
- je suis sûre de finir le livre avant la fin de la semaine, voir le jour-même.
Mais peut-être est-ce juste que je lis toujours les mêmes genre de livres, attirée par une couverture alléchante, une collection ou un auteur que je connais et apprécie.
En adulte, j'en ai lu qui correspondent à ma liste de trucs que j'aime dans un roman. Mais en jeunesse, c'est plus "sûr", me semble-t-il.
Cela dit, je m'éloigne du titre du fil.
(Edit : grillée par Silène !)
Pour La troisième vengeance de Robert Poutifard (qui est classé, me semble-t-il, en 9 ans et plus, mais c'est de mémoire), les relations qui tiennent le livre sont en effet ses relations à ses anciens élèves (qui ont grandi et sont devenu adultes ou jeunes adultes) et aussi à sa mère (vieille dame).
Quand je vais chercher du jeunesse (j'aime beaucoup en lire), j'apprécie :
- ce n'est pas écrit trop petit-petit (mais ça n'a pas de rapport avec le contenu, c'est vrai).
- il n'y a pas de digression psy/politique/autre (l'intrigue, plein d'intrigue, des péripéties, des trucs qui bougent (en direction d'une conclusion))
- l'entrée dans le monde est facilitée pour le lecteur (il n'a pas à casser une porte à coup d'heures de lecture avant d'entrer dans le livre) par un ou des personnages porteurs et une narration efficace pas trop tarabiscotée et qui sert l'histoire (elle-même resserrée sur un fil rouge clair et qui avance).
- je suis sûre de finir le livre avant la fin de la semaine, voir le jour-même.
Mais peut-être est-ce juste que je lis toujours les mêmes genre de livres, attirée par une couverture alléchante, une collection ou un auteur que je connais et apprécie.
En adulte, j'en ai lu qui correspondent à ma liste de trucs que j'aime dans un roman. Mais en jeunesse, c'est plus "sûr", me semble-t-il.
Cela dit, je m'éloigne du titre du fil.
(Edit : grillée par Silène !)
Re: Les héros jeunesse
Ou que sa bande de potes/sa famille continue sans lui le but qu'il avait de son vivant (et qu'il ne racontait pas ses aventures à la première personne, sauf s'il est devenu un fantôme) ; peut-être même mieux si le lecteur est prévenu avant (prophétie, vision, maladie incurable, suicidaire, condamnation à mort par le pouvoir en place, façon d'agir du héros qui fait qu'on se dit qu'il va finir par y passer, c'est sûr). Ça permet une mort héroïque de quelqu'un qui est déjà condamné (même s'il meure d'une façon qui n'était pas tout à fait celle qui le condamnait au départ).Silène a écrit : Le héros jeunesse a le bon goût de ne pas mourir en général à moins qu'il ne soit dans un roman historique ou qu'il y ait une vie après la mort.
A noter que les personnages secondaires meurent (beaucoup) plus (mais en adulte aussi, je crois).
Cependant, Silène a raison, le héros meure peu, en général.
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Re: Les héros jeunesse
Petit message rapide, juste le temps de citer une série Jeunesse qui m'a fortement marquée lors de mon adolescence: Le Commandeur, de Michel Honaker, parue chez Rageot, coll. Cascade. Il y a eu 15 tomes en tout.
Le héros, Ebenezer graymes, est déjà adulte: même si on a du mal à vraiment lui donner un âge, il est assez "vieux" pour être un prof à l'université.
Ebenezer a été repris dans le roman Chasseur noir, paru chez Flammarion en 2008 (réécriture d'un des romans de la série du Commandeur).
Le héros, Ebenezer graymes, est déjà adulte: même si on a du mal à vraiment lui donner un âge, il est assez "vieux" pour être un prof à l'université.
Ebenezer a été repris dans le roman Chasseur noir, paru chez Flammarion en 2008 (réécriture d'un des romans de la série du Commandeur).
Site d'auteur
L'Aube de la Guerrière: urban fantasy/bit-lit avec bastons et mythologies
Cinq pas sous terre: de la noirceur dans la Ville rose…
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- Aelys
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Re: Les héros jeunesse
Au fait, pour ceux que ça intéresse, je peux envoyer l'intégralité de mon cours de littérature jeunesse par mail (dont le dernier sur la SFFF, mais ce n'est pas le plus brillant).
Il suffit de m'envoyer un mp avec votre adresse mail
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- Roanne
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Re: Les héros jeunesse
Le "héros" type dépend, à mon humble avis, de chaque génération et des volontés éditoriales.
Il évolue au fil des années...
(en littérature adulte aussi, de genre ou non, mais là n'est pas le sujet - je me fais juste la réflexion que les héros "créés" à une époque donnée en sont très certainement révélateurs)
Puis vous oubliez toute une catégorie qui fonctionne très bien en jeunesse et nettement moins en adulte : les animaux.
Le Black, Flamme, Croc-Blanc, Buck, Fraise, Belle,... C'est peut-être passé de mode, mais cela fait partie de nos grands classiques. Les humains qui les côtoient ne sont pas forcément des enfants.
Bon, j'ai conscience que Jack London -pour ne citer que lui- n'est pas un exemple idéal.
Encore un auteur catalogué jeunesse alors qu'il a les qualités d'une écriture destinée aux adultes, avec des lectures à plusieurs niveaux et une critique humaine, sociale et politique marquée quand on se donne la peine de bien vouloir la voir.
De plus, certaines scènes sont réellement cruelles et violentes... Mais ça passe quand même.
J'ai beaucoup d'affection pour les héros pleins de poils ou de plumes, certes ils n'ont pas de souci d'acné ou de fringue à la dernière mode à trouver pour séduire la plus jolie de la classe, mais ils m'ont accompagnée longtemps.
J'ai d'ailleurs pris une claque en relisant L'appel de la forêt à l'âge de 17 ans (niveau de lecture très différent de celui que j'avais à 9 ans).
Il évolue au fil des années...
(en littérature adulte aussi, de genre ou non, mais là n'est pas le sujet - je me fais juste la réflexion que les héros "créés" à une époque donnée en sont très certainement révélateurs)
Puis vous oubliez toute une catégorie qui fonctionne très bien en jeunesse et nettement moins en adulte : les animaux.
Le Black, Flamme, Croc-Blanc, Buck, Fraise, Belle,... C'est peut-être passé de mode, mais cela fait partie de nos grands classiques. Les humains qui les côtoient ne sont pas forcément des enfants.
Bon, j'ai conscience que Jack London -pour ne citer que lui- n'est pas un exemple idéal.
Encore un auteur catalogué jeunesse alors qu'il a les qualités d'une écriture destinée aux adultes, avec des lectures à plusieurs niveaux et une critique humaine, sociale et politique marquée quand on se donne la peine de bien vouloir la voir.
De plus, certaines scènes sont réellement cruelles et violentes... Mais ça passe quand même.
J'ai beaucoup d'affection pour les héros pleins de poils ou de plumes, certes ils n'ont pas de souci d'acné ou de fringue à la dernière mode à trouver pour séduire la plus jolie de la classe, mais ils m'ont accompagnée longtemps.
J'ai d'ailleurs pris une claque en relisant L'appel de la forêt à l'âge de 17 ans (niveau de lecture très différent de celui que j'avais à 9 ans).
Vous n'aimez pas Noël ? ça tombe bien, nous non plus ! Du coup, avec Chapardeuse, nous vous invitons sur Wattpad pour (re)découvrir le Noël cataclysmique de Claire et Chan.
- Aelys
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Re: Les héros jeunesse
En effet, je l'ai lu au collège (au départ avec la classe, je crois, puis je me suis enfilé les autres ) et j'ai adoré. La lecture en classe a permis de mieux percevoir les enjeux aussi. A mon avis, il fonctionne très bien pour les deux tranches d'âges !Roanne a écrit :
Bon, j'ai conscience que Jack London -pour ne citer que lui- n'est pas un exemple idéal.
Encore un auteur catalogué jeunesse alors qu'il a les qualités d'une écriture destinée aux adultes, avec des lectures à plusieurs niveaux et une critique humaine, sociale et politique marquée quand on se donne la peine de bien vouloir la voir.
De plus, certaines scènes sont réellement cruelles et violentes... Mais ça passe quand même.
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Re: Les héros jeunesse
A qui le dis-tu. Lui et Croc Blanc m'ont vraiment marquée quand j'étais gosse. Bien loin des adaptations Disney ultérieures, en tout cas.J'ai d'ailleurs pris une claque en relisant L'appel de la forêt à l'âge de 17 ans (niveau de lecture très différent de celui que j'avais à 9 ans).
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Re: Les héros jeunesse
+ 1 pour Croc Blanc.
Dans la série animaux je me souviens aussi des Garennes de Watership Down qui m'avaient beaucoup marquée au collège.
(Là j'ai Silverwing qui me fait de l'oeil sur la PAL).
Et en auteur-classé-jeunesse-mais-qui-écrivait-pour-les-adultes on a aussi Jonathan Swift et son Gulliver
Dans la série animaux je me souviens aussi des Garennes de Watership Down qui m'avaient beaucoup marquée au collège.
(Là j'ai Silverwing qui me fait de l'oeil sur la PAL).
Et en auteur-classé-jeunesse-mais-qui-écrivait-pour-les-adultes on a aussi Jonathan Swift et son Gulliver
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Re: Les héros jeunesse
Je prends !Aelys a écrit :Au fait, pour ceux que ça intéresse, je peux envoyer l'intégralité de mon cours de littérature jeunesse par mail (dont le dernier sur la SFFF, mais ce n'est pas le plus brillant).
Il suffit de m'envoyer un mp avec votre adresse mail
Silverwing ? ! j'ai beaucoup aimé. Surtout le premier.
Ca allie les 2 : un héros jeunot ET animal.
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Entre troll et ogre en poche !
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Re: Les héros jeunesse
Ah oui ça m'intéresse aussi !
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Re: Les héros jeunesse
Si tout ce qui est étudié à l'école est classé jeunesse alors il faut rajouter Rabelais, Racine, Balzac et la Bible aussi tant qu'on y est puisque c'est étudié en sixième !
Je pense qu'il faut drôlement se méfier de cet amalgame !
Je pense qu'il faut drôlement se méfier de cet amalgame !
Prochain roman le 10 juin ! 8848 mètres chez Casterman.
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Re: Les héros jeunesse
AMHA, vos réponses mentionnant les héros animaux rejoignent encore l'effet d'identification/projection. En effet, le fait de placer un non-humain (que cela soit un animal, un dragon pas trop barbare, une fleur, etc.), permettent au lecteur de faire abstraction de certains détails gênants, ou alors de donner une crédibilité renforcée et nécessaire (parfois à défaut de réalisme). Il y a aussi un certain potentiel de "cuteness" (comme on dit souvent en anglais) qui fait qu'on est souvent attirés par les personnages qui sont des animaux parce qu'ils nous attendrissent et abaissent l'effort nécessaire à fournir pour provoquer une suspension volontaire de conscience.
Je citerai la série Rougemuraille (Redwall) pour l'exemple, de Brian Jacques, qui est de la fantasy animalière. Il y a des batailles vraiment ultra-sanglants avec des morts terribles et parfois des blessures graves, mais qui du fait de comment est tournée l’histoire, la plupart sont justifiées par les situations/psychologies des personnages/morale/scènes annexes très détendues. Et en France, c'est "conseillé à partir de 9 ans".
D'ailleurs, cela est parfois mal exploité, en particulier quand l'anthropomorphisme est très poussé. Je citerais ici le fandom furry et certains autres créateurs produisant des travaux montrant des héros anthropomorphes, où certains thèmes (ou situations beaucoup trop osées) ordinairement "cachés" par un personnage suffisamment animal finissent par être trop apparents et produisent souvent une confusion chez le lecteur lambda et brise la suspension volontaire de conscience.
Je citerai la série Rougemuraille (Redwall) pour l'exemple, de Brian Jacques, qui est de la fantasy animalière. Il y a des batailles vraiment ultra-sanglants avec des morts terribles et parfois des blessures graves, mais qui du fait de comment est tournée l’histoire, la plupart sont justifiées par les situations/psychologies des personnages/morale/scènes annexes très détendues. Et en France, c'est "conseillé à partir de 9 ans".
D'ailleurs, cela est parfois mal exploité, en particulier quand l'anthropomorphisme est très poussé. Je citerais ici le fandom furry et certains autres créateurs produisant des travaux montrant des héros anthropomorphes, où certains thèmes (ou situations beaucoup trop osées) ordinairement "cachés" par un personnage suffisamment animal finissent par être trop apparents et produisent souvent une confusion chez le lecteur lambda et brise la suspension volontaire de conscience.
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Re: Les héros jeunesse
En cherchant un peu j'ai trouvé le texte de la loi du 16 juillet 1949 sur les publications jeunesses, ça ne répond pas tout à fait à ta question mais ça donne une idée juridique de ce qu'est la littérature jeunesse et donc de ce qu'on attend de ses héros.
J'ai retenu de ce texte que le premier article : dans un texte jeunesse rien ne doit "présenter sous un jour favorable le banditisme, le mensonge, le vol, la paresse, la lâcheté, la haine, la débauche ou tous actes qualifiés crimes ou délits ou de nature à démoraliser l'enfance ou la jeunesse, ou à inspirer ou entretenir des préjugés ethniques ou sexistes". Selon moi un héros de jeunesse c'est un personnage admirable (digne d'être admiré) auquel l'enfant peut s'identifier. Je me souviens que petite, je voulais être le capitaine Nemo, ce qui prouve que l'âge du personnage n'a pas d'importance.
Roanne a bien fait de parler des héros/animaux qui sont, je pense, un pan très important de la littérature jeunesse : ils annihile tout clivage physique auquel un enfant peut se trouver confronté (quand tu es petite et ronde, tu as du mal à t'imaginer en jolie princesse grande et blonde, surtout lorsque tu as conscience d'être petite et ronde), dans ce cas là, il est plus simple de s'identifier à une chouette (la petite fille que je garde est en pleine lecture des Royaumes de Ga'Hoole, je suis influençable), un lapin, une souris ou une tortue parce que l'absurde passe mieux que l'improbable.
Je suis aussi d'accord avec ce qui a été dit par beaucoup de grenouilles, il ne faut pas cantonner les héros jeunesse à leur première fonction, une œuvre jeunesse peut aussi avoir plusieurs niveaux de lecture (comme la plupart des textes d'ailleurs). La notion de littérature jeunesse est très moderne de toute manière et il faut faire attention à bien distinguer un auteur qui écrit pour la jeunesse d'un autre qui ne le fait pas mais qui est catalogué jeunesse (Verne et Hugo pour ne citer qu'eux), du coup je me pose une question : un héros de jeunesse est-ce un héros écrit pour les enfants/ados ? Je n'arrive pas à me décider parce que Verne (oui encore lui) est un auteur qui a bercé ma jeunesse, il n'empêche qu'en le relisant adulte j'en fais une autre lecture. Bref je me suis perdue moi même sur ce coup là.
Par contre je dois avouer que niveau littérature jeunesse contemporaine, j'ai, aujourd'hui, une nette préférence pour la blanche que pour la SFFF. En SFFF je trouve que la plupart des auteurs (et je dis bien la plupart parce que j'apprécie le travail de certains auteurs jeunesse de SFFF et que je sais qu'il y a des textes de jeunesse blanche très moyens) empruntent le même chemin : les héros se ressemblent tous, l'intrigue et les sentiments des personnages prennent trop souvent le pas sur le style, les clichés s'enchaîne... J'admets lire plus de littérature jeunesse blanche parce que les auteurs y content des histoires qui m'emportent d'avantage, que je trouve dans leur style une sensibilité que je retrouve très peu dans la SFFF. J'ai toujours trouvé les héros de blanche plus vrais et mieux écrits que ceux de SFFF parce que leurs problèmes sont crédibles et de ce fait, leur réaction le sont aussi.
J'ai retenu de ce texte que le premier article : dans un texte jeunesse rien ne doit "présenter sous un jour favorable le banditisme, le mensonge, le vol, la paresse, la lâcheté, la haine, la débauche ou tous actes qualifiés crimes ou délits ou de nature à démoraliser l'enfance ou la jeunesse, ou à inspirer ou entretenir des préjugés ethniques ou sexistes". Selon moi un héros de jeunesse c'est un personnage admirable (digne d'être admiré) auquel l'enfant peut s'identifier. Je me souviens que petite, je voulais être le capitaine Nemo, ce qui prouve que l'âge du personnage n'a pas d'importance.
Roanne a bien fait de parler des héros/animaux qui sont, je pense, un pan très important de la littérature jeunesse : ils annihile tout clivage physique auquel un enfant peut se trouver confronté (quand tu es petite et ronde, tu as du mal à t'imaginer en jolie princesse grande et blonde, surtout lorsque tu as conscience d'être petite et ronde), dans ce cas là, il est plus simple de s'identifier à une chouette (la petite fille que je garde est en pleine lecture des Royaumes de Ga'Hoole, je suis influençable), un lapin, une souris ou une tortue parce que l'absurde passe mieux que l'improbable.
Je suis aussi d'accord avec ce qui a été dit par beaucoup de grenouilles, il ne faut pas cantonner les héros jeunesse à leur première fonction, une œuvre jeunesse peut aussi avoir plusieurs niveaux de lecture (comme la plupart des textes d'ailleurs). La notion de littérature jeunesse est très moderne de toute manière et il faut faire attention à bien distinguer un auteur qui écrit pour la jeunesse d'un autre qui ne le fait pas mais qui est catalogué jeunesse (Verne et Hugo pour ne citer qu'eux), du coup je me pose une question : un héros de jeunesse est-ce un héros écrit pour les enfants/ados ? Je n'arrive pas à me décider parce que Verne (oui encore lui) est un auteur qui a bercé ma jeunesse, il n'empêche qu'en le relisant adulte j'en fais une autre lecture. Bref je me suis perdue moi même sur ce coup là.
Par contre je dois avouer que niveau littérature jeunesse contemporaine, j'ai, aujourd'hui, une nette préférence pour la blanche que pour la SFFF. En SFFF je trouve que la plupart des auteurs (et je dis bien la plupart parce que j'apprécie le travail de certains auteurs jeunesse de SFFF et que je sais qu'il y a des textes de jeunesse blanche très moyens) empruntent le même chemin : les héros se ressemblent tous, l'intrigue et les sentiments des personnages prennent trop souvent le pas sur le style, les clichés s'enchaîne... J'admets lire plus de littérature jeunesse blanche parce que les auteurs y content des histoires qui m'emportent d'avantage, que je trouve dans leur style une sensibilité que je retrouve très peu dans la SFFF. J'ai toujours trouvé les héros de blanche plus vrais et mieux écrits que ceux de SFFF parce que leurs problèmes sont crédibles et de ce fait, leur réaction le sont aussi.
«Mais la Voix me console et dit : " Garde tes songes :
Les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous ! "»
"La Voix" Baudelaire.
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Re: Les héros jeunesse
A mon avis, on peut sortir de cette problématique par une réponse assez simple :
Il y a de la littérature au sens large qui s'adresse en premier lieu aux adultes et peut aussi plaire et intéresser la jeunesse.
Il y a une littérature spécifiquement écrite pour la jeunesse mais qui peut aussi plaire et intéresser les adultes.
Il y a, enfin, de la littérature classée jeunesse ou adulte pour des raisons simplement commerciales et sans rapport avec la visée première de l'auteur.
Il y a de la littérature au sens large qui s'adresse en premier lieu aux adultes et peut aussi plaire et intéresser la jeunesse.
Il y a une littérature spécifiquement écrite pour la jeunesse mais qui peut aussi plaire et intéresser les adultes.
Il y a, enfin, de la littérature classée jeunesse ou adulte pour des raisons simplement commerciales et sans rapport avec la visée première de l'auteur.
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Re: Les héros jeunesse
Silène pour la réponse.
Le héros jeunesse doit alors être bine défini selon s'il est écrit pour les jeunes ou selon s'il plait aux jeunes - alors que ce n'est pas le public ciblé.
Le héros jeunesse doit alors être bine défini selon s'il est écrit pour les jeunes ou selon s'il plait aux jeunes - alors que ce n'est pas le public ciblé.
«Mais la Voix me console et dit : " Garde tes songes :
Les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous ! "»
"La Voix" Baudelaire.
Les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous ! "»
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