Quand peaufiner la forme?

[paul sheldon]

Bonjour à tous, voila ma situation :

J'ai commencé une nouvelle histoire, nouvelle parce que "mon bb" est une dystopie futuriste que j'ai mise en pause, le temps d'apprendre à écrire (lol).

De cette nouvelle histoire, j'ai écrit 42.000 mots, ce qui représente selon mon estimation à peine un quart du volume total de cette histoire. Je me suis appliqué depuis le début, mais j'ai quand même l'impression que mon texte manque de "poésie littéraire" ou appelons ça comme on veut...J'ai l'impression que les scènes son dépourvu de "gras", du coup c'est comme manger du blanc de poulet sans mayonnaise. J'ai donc prévu de faire une première réécriture, en restant sur les mêmes bases, mais en rajoutant du contenu superficiel (pour l’atmosphère), et des phrases un peu moins pragmatiques, et plus poétiques, plus romanesque en gros.

Ma question est la suivante. Selon vous, est-ce que je devrais d'abord finir d’écrire l'histoire pour être sur que mon scénario se tient, et ensuite réécrire, ou est-ce que je devrais commencer dès à présent?

Mon appréhension est de passer trop de temps à réécrire, alors que j'ai encore des incertitudes par rapport à mon scénario. En même temps, réécrire 500 pages du début à la fin (j’espère m'en tenir à ça), c'est carrément...démotivant?

Merci d'avance pour vos conseils.

[sherkkhann]

Certains réécrivent fur et à mesure. Pour ma part, je préfère d'abord finir mon premier jet avant de me pencher sur la forme, car il arrive souvent pendant les réécritures de supprimer des scènes, de trouver des incohérences qui t'obligent à revoir quelques chapitres, etc. Puis aussi, quand tu laisses ton texte reposer après ton premier jet, tu peux avoir d'autres idées qui se greffent à ton texte (rajouter une intrigue, un personnage...)

[Anonyme_Quatre]

Disons que là, tu sais ce que tu veux faire : tu peux corriger le tir pour ce qu'il te reste à écrire. Tu pourras corriger le reste plus tard, et cela a un avantage : si tu dois enlever des scènes déjà corrigées, tu risques d'avoir plus de mal. Si tu changes une partie de ton histoire, ce travail de correction aura certes servi à te faire réfléchir sur certains points, mais tu risques de le voir comme "vain". Donc tu peux reprendre le tir dès maintenant et corriger ensuite, ou corriger dès maintenant en prenant le risque de supprimer des passages plus tard
Dans tous les cas, une (au moins) correction approfondie s'impose une fois le roman terminé !

[Ardawal]

Personnellement, je suis comme sherkkhann, je préfère d'abord finir mon premier jet même si je sais que certains points méritent des précisions et que l'ensemble fait figure de "squelette". Ensuite, je relis mon texte en entier et je commence à étoffer, enrober, ajouter des scènes, en enlever, etc.

Mais sur ce point chacun fonctionne différemment: je pense que c'est à toi de sentir quelle méthode te conviendrait le mieux. Si tu sens que tu as absolument besoin de revenir en arrière pour continuer l'intrigue sur des bases plus solides, alors n'hésite pas! Si au contraire tu as le sentiment qu'il te faut absolument finir le squelette de l'histoire avant de te plonger dans les corrections, mieux vaut continuer
En résumé je pense que, selon le moi, le mieux est de suivre ton instinct, si je puis dire... quitte, si c'est ce qui te correspond le mieux, à mélanger les deux phases : poursuivre l'intrigue et de temps en temps revenir en arrière pour retravailler certaines scènes si tu en as vraiment très envie

[Crazy]

Je plussoie avec Arda'

Perso, je me sens bloquée si je sais que je laisse des détails trop flous derrière moi. En outre, j'ai après le problème de "j'ai changé ce détail donc faut que je traque toutes les moindres conséquences de ce changement" partout dans le texte Et j'ai horreur des pb de continuité...

[Mélanie]

Je plussoie aussi Ardawal. Ce n’est pas faux de dire que c’est plus simple de finir d’abord le premier avant de s’attaquer à la forme, mais si ça t’aide à mieux apprécier ton travail d’écriture faut pas hésiter à mélanger les phases. Je comprends parfaitement que ça puisse servir de pause, par exemple.