La concordance des temps

Où reposent les anciennes conversations de l'école des têtards
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Lau
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La concordance des temps

Message par Lau »

On appelle concordance des temps la nécessaire correspondance qui doit exister - d'après le sens et la chronologie - entre le temps du verbe de la proposition principale et le temps du verbe de la (ou des) proposition(s) subordonnée(s).

I. Action principale au présent de l'indicatif

1. Pour une action subordonnée antérieure à l'action principale

- Passé simple : événement précis et limité dans le temps.
Elle me dit souvent qu'ils souffrirent du froid.

- Imparfait de l'indicatif : exprime le plus souvent la durée d'une action.
Je suis sûr qu'elle venait le lundi et le jeudi.

- Passé composé : concerne un élément relativement proche dans le passé.
Je pense qu'il a eu tort.

- Plus-que-parfait de l'indicatif :
Je crois qu'il avait perdu une bonne occasion de se taire.

- Passé du subjonctif :
Je doute qu'ils aient eu connaissance de toutes les règles. (notion de septicisme)

- Imparfait du subjonctif :
Je doute qu'il pût accomplir cet exploit seul.

- Plus-que-parfait du subjonctif :
Je ne crois pas qu'il eût réussi ses examens sans l'aide du précepteur.

2. Action subordonnée simultanée avec l'action principale

- Présent de l'indicatif :
Je sais qu'il passe tous les jours à midi.

- Présent du subjonctif :
Je ne crois pas qu'il soit au courant.

3. Action subordonnée postérieure à l'action principale


- Futur de l'indicatif :
J'espère qu'un jour il trouvera la réponse.

- Présent du subjonctif :
Je souhaite qu'il trouve ses réponses.


II. Action principale à un temps passé de l'indicatif

1. Action subordonnée antérieure à l'action principale


- Plus-que-parfait de l'indicatif :
Je croyais qu'elle avait eu des jumeaux. (exprime un certain doute)

- Plus-que-parfait du subjonctif :
Il ne me semblait pas qu'il eût pu avoir la moindre chance de gagner.

2. Action subordonnée simultanée avec l'action principale

- Imparfait de l'indicatif :
J'étais persuadé qu'il était au courant.

- Imparfait du subjonctif :
Je doutais qu'il fût officier de la Légion d'honneur.

3. Action subordonnée postérieure à l'action principale

- Présent du conditionnel :
Il savait qu'elle ne viendrait pas.

- Imparfait du subjonctif :
Je n'imaginais pas qu'il pût gagner seul.


III. Action principale au futur de l'indicatif

1. Action subordonnée antérieure à l'action principale


- Passé simple de l'indicatif :
Il m'arrivera peut-être de penser que je fus trop laxiste avec eux.

- Imparfait de l'indicatif :
Plus tard je penserai sans doute que nous avions de la chance.

- Passé composé de l'indicatif :
Tu croiras certainement que nous avons eu tort.

2. Action subordonnée simultanée par rapport à l'action principale

- Présent de l'indicatif :
Demain je penserai sans doute qu'il a raison.

- Présent du sunjonctif :
Je réclamerai alors qu'il comparaisse en justice.

3. Action subordonnée postérieure à l'action principale

- Futur de l'indicatif :
Nous dirons qu'elle passeront le week-end chez leurs parents.

- Présent du subjonctif :
J'exigerai qu'une réponse me soit fournie sans délai.


IV. Action principale au conditionnel présent.

1. Action subordonnée antérieure à l'action principale


- Plus-que-parfait du subjonctif :
Nous penserions volontiers qu'il eût été touché si la balle n'avait pas dévié. (qu'il aurait été est toléré - moins littéraire et moins rigoureux)

2. Action simultanée par rapport à l'action principale

- Imparfait du subjonctif :
Je n'hésiterai pas à penser qu'il pût un jour réussir, si seulement il avait montré un peu d'ambition.

3. Action subordonnée postérieure à l'action principale

- Imparfait du subjonctif :
Il semblerait qu'il finît toujours par avoir raison. (qu'il finisse est toléré)


V. Action principale au passé du conditionnel

1. Action subordonnée antérieure à l'action principale


- Plus-que-parfait du subjonctif :
Il aurait plutôt pensé qu'Irène eût payé en dollars.

2. Action subordonnée simultanée par rapport à l'action principale

Il aurait cru qu'elle appelât son frère. (dans la langue usuelle : il aurait cru qu'elle aurait appelé son frère)

3. Action subordonnée postérieure à l'action principale

- Imparfait du subjonctif :
On aurait pensé que, huit jours plus tard, elle accouchât. (dans la langue usuelle : on aurait pensé que, huit jours plus tard, elle aurait accouché)


Subordonnée de condition introduites par si

- Si le verbe de la principale est au conditionnel présent, le verbe de la subordonnée est à l'imparfait de l'indicatif :
Si je le pouvais, je laisserais tout tomber.
Si la principale est au passé conditionnel, la subordonnée sera au plus-que-parfait de l'indicatif :
Si j'avais su, je ne serais pas venu.

- Si le verbe de la principale est au présent de l'indicatif, si est suivi du présent ou du passé composé de l'indicatif :
Si vous ne venez pas, je m'en vais.

- Dans la langue littéraire très soignée, le subjonctif plus-que-parfait peut suivre si, lorsque le verbe de la principale est au conditionnel passé :
Je l'aurais attrapé si je l'eusse pu.

Nota :

Il est certain que l'on peut hésiter à employer l'imparfait du subjonctif, dont les formes semblent affectées ou prétentieuses, lui préférant le présent du subjonctif :
J'aurais voulu que vous vainquiez
au lieu du correct :
J'aurais voulu que vous vainquissiez...
C'est admis, mais évidemment moins littéraire.


Source : Bescherelle

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Lau
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Message par Lau »

LE PRESENT

Il correspond essentiellement à l'évocation des faits constatés au moment où on parle. Ex : Il pleut dehors.

Mais, si le présent n'est pas directement lié au moment où on parle, alors il peut avoir différentes valeurs :

# le présent de narration : il raconte une action en la rendant plus proche et plus vivante du lecteur. Ex : "La foule me bousculait et m'entraînait dans son mouvement ; brusquement, je me débats, je résiste et je parviens à me dégager."

# le présent de vérité générale : il exprime les idées considérées comme vraies dans l'absolu ( proverbes, maximes, axiomes de définition... ). Ex : tous les chemins mènent à Rome.

# le présent historique : il permet de rendre compte d'un événement passé en le faisant revivre au lecteur comme s'il se déroulait sur le moment même. Ex : en 1789, le peuple de Paris ne prend pas la Bastille : elle se rend.

# le passé proche : à l'oral, le présent peut servir à évoquer un événement qui vient tout juste de se produire. Ex : le train vient de partir ( = le train est déjà parti ).

# le futur proche : à l'oral, le présent peut servir à évoquer un événement sur le point de se produire. Ex : je reviens dans cinq minutes ( = je reviendrai dans cinq minutes ).

Source : serieslitteraires.org

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Lau
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Message par Lau »

Pour le passage du présent au passé, ça donne :


Indicatif

présent : imparfait
passé composé : plus-que-parfait
futur simple : conditionnel présent
futur antérieur : conditionnel passé
imparfait : sans changement
plus-que-parfait : sans changement


Subjonctif

présent : subjonctif imparfait (registre soutenu, sinon sans changement)
passé : subjonctif plus-que-parfait (registre soutenu, sinon sans changement)

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Lau
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Message par Lau »

On utilise le subjonctif imparfait dans une proposition subordonnée, quand la principale est au passé, et que l'action de la subordonnée est simultanée avec l'action de la principale ou est postérieure à celle-ci. (Comme le subjonctif présent avec principale et subordonnée au présent.)

Il est nécessaire qu'il parle.
Il était nécessaire qu'il parlât.


Mais il est vrai que ce n'est plus du tout utilisé, surtout pas à l'oral. C'est un cercle vicieux : si personne ne l'écrit, les gens ne le voient plus. On m'a même déjà demandé pourquoi j'utilisais un temps mort, comme si le subjonctif imparfait était du grec ancien !

Sa promotion nécessitait que lui et sa famille s'installent en Allemagne.


La phrase est juste comme ça, mais il est plus littéraire d'écrire : Sa promotion nécessitait que lui et sa famille s'installassent en Allemagne.

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Ojoo
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Concordance des temps

Message par Ojoo »

Coucou !

Alors voilà, j'ai récemment eu un avis sur une BL avec beaucoup d'incohérence dans la concordance des temps. Après quelques recherches et moults renseignement, j'en suis arrivé à la mixture suivante :
  • Imparfait -> Simultanéité d'une action
  • Plus que parfait -> Antériorité par rapport à la principale
  • Passé composé -> Si action antérieur dans la subbordonée.
Globalement, ce sont les trois temps qui vont ensemble, c'est à dire qu'aucun autre temps ne peut-être utilisé avec si j'ai bien compris (du moins si on choisit d'écrire au passé-composé bien sûr). Et j'avoue que ça ferait bizarre. Maintenant, si je prends ce passage par exemple :


Spoiler: montrer
C’était le petit matin, ma chambre flottait encore dans ce moment que seule l'aube peut vous apporter, la douce lumière d’Yrtael faisait place petit à petit à celle d’Odeos (Imparfait,
simultanéité, ça me paraît OK.)
. Au vu de l’angle par lequel la lumière filtrait, il devait être Esos probablement (Idem) . L’instant d’après, ma chandelle faisait six explosions d’affilée, je ne m’étais pas trompé, il était temps de se lever (Alors là, je me demande. L'instant d'après -> ça veut dire que je dois passer au plus que parfait non ? Pourtant, ça me semble bien d'avoir de la simultanéité sur ce passage, c'est à cet instant précis qu'il ne s'est pas trompé et qu'il temps de se lever.). J’ai entendu jurer dans la pièce d’à côté. (Là par contre, je dirais qu'il faut passer le temps sur de l'imparfait encore. Soit : J'entendais mon père qui jurait dans la pièce d'à côté. Mais ça ne me semble pas correct, en plus j'ai dû rajouter "mon père" pour que cette affaire fonctionne...)


Bref ! Je galère un peu à comprendre tout ce beau monde, les règles en elles-mêmes s'pas la mer à boire, mais pour les appliquer, y'a quand même des cas spéciaux je trouve. Joie de la langue française ! :D
C'est lorsqu'on frappe nos points les plus faibles que nous sommes ouvert aux plus grands changements.

Pyroxène
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Re: Concordance des temps

Message par Pyroxène »

Ce qui est important de noter, c'est que l'imparfait traite d'une action inaccomplie ; le passé composé, lors d'une énonciation, s'emploie pour exprimer une action accomplie. La page wikipedia sur la différence entre ces deux aspects te permet de bien comprendre l'idée (notamment avec les quelques illustrations en bas). Enfin, le passé simple traite d'un passage achevé (entre autres valeurs).

Le plus-que-parfait exprime en effet l'antériorité, par rapport à une action à l'imparfait ou au passé composé.

Tu peux dire que la chandelle fit six explositions d'affilée ; le passé simple sert à indiquer une brève action dans le passé ; de même, si tu changes la ponctuation ("six explosions d'affilée : je ne m'étais pas trompé, il était temps [...]". Et oui, "J'entendais". Enfin à mon avis (ou tu peux le mettre au passé simple, encore une fois). :)

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Ojoo
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Re: Concordance des temps

Message par Ojoo »

Okay', je crois avoir compris l'idée générale !

De toute façon vous le saurez assez rapidement, si je reviens dans le coin, c'est que c'était pas le cas :D
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Macada
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Re: Concordance des temps

Message par Macada »

Voilà, comment j'applique les explications des temps, dans ton texte.

C’était (je suis à l'instant T1, le petit matin est en train/continue d'être ---> imparfait) le petit matin, ma chambre flottait (toujours en T1, la chambre est en train de flotter ---> imparfait) encore dans ce moment que seule l'aube peut (présent de vérité : c'est vrai dans le passé, dans le présent, dans le futur. Mais tu pourrait mettre un imparfait si tu voulais te cantonner à l'instant T1) vous apporter, la douce lumière d’Yrtael faisait (toujours en instant T1, la lumière fait et continue de faire) place petit à petit à celle d’Odeos.
Au vu de l’angle par lequel la lumière filtrait (idem, T1), il devait être Esos probablement (Idem, T1) . L’instant d’après (Oh, oh, pour moi ça veut dire qu'on vient de changer d'instant : on est désormais en T2. L'imparfait est désormais de mise relativement à T2), ma chandelle faisait (et effectivement la chandelle explose durant un certain temps en T2---> imparfait) six explosions d’affilée, je ne m’étais pas trompé (ça, implicitement, c'est en T1 qu'il a décidé que c'était l'heure de se lever et c'est donc en T1 qu'il ne s'est pas trompé (antériorité)--->donc effectivement Plus-que-parfait. Mais tu pourrais mettre un imparfait si tu voulais signifier que c'est en T2 qu'il ne se trompe pas), il était (on est en T2, il est toujours temps de se lever ---> imparfait) temps de se lever. J’ai entendu (on est en T2, l'action d'entendre est très courte et terminée (un seul juron, par exemple) --> passé composé (ou passé simple si tu écrivais au passé narratif). Si tu mets un imparfait, cela signifierait qu'il continue (durant T2) d'entendre jurer (par exemple, il y aurait tout un chapelet de jurons) jurer dans la pièce d’à côté.
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Ojoo
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Re: Concordance des temps

Message par Ojoo »

Aaah okay', je crois avoir compris jusqu'au bout cette fois :D Donc finalement, "J'ai entendu jurer" est tout à fait correct, "J'entendais" aussi pour le coup, mais je vois bien l'idée d'une continuité de l'action par rapport au passé-composé.

Merci beaucoup :)
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Macada
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Re: Concordance des temps

Message par Macada »

Contente (et un peu étonnée ^^) d'avoir été claire. :)
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Re: Concordance des temps

Message par Ojoo »

Oh tu sais, à force de lire des documentations informatique alambiquées et souvent très mal traduites, je suis devenu un expert !

Plus sérieusement, j'ai trouvé ça clair personnellement, j'ai pris deux ou trois minutes pour bien décomposer vos informations, et ma foi c'est devenu limpide cette fois. Bon, il reste quelques cas très spéciaux, mais j'aviserai en temps voulu et je déclencherai un débat sur le forum ! :D

Encore merci pour les précisions :)
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Re: Concordance des temps

Message par Mélanie »

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Re: La concordance des temps

Message par FGFT »

Encore un déterrage :

Quid du passé antérieur ?


J'écris actuellement un texte à la première personne, avec l'action principale au passé simple.
La narratrice s'est endormie (dans le passé par rapport à l'action) et, quand elle se réveille, elle explique qu'elle ne sait pas si elle a rêvé.

En principe, le passé du passé, c'est le plus-que-parfait, ce qui donnerait :
Si j'avais rêvé, je ne m'en souvins pas.
Mais la phrase qui m'est venue, c'est celle-là :
Si j'eus rêvé, je ne m'en souvins pas.
La deuxième me "parle" plus, mais je ne suis vraiment pas sûr de mon coup...


(Bon, on est d'accord, je pourrais aussi tourner la phrase autrement)
Challenge :
- Les Messagères [Public très averti] (Dark fantasy politique)


Nouvelle en BL :
- Dix ans pour Mathilde (OLT) -- (BL ON en bêta-off)

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Macada
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Re: La concordance des temps

Message par Macada »

Clairement pour moi, le 1er est correct, pas l'autre.
Mais relativement à la mise en situation que tu donnes, je me demande si un imparfait ne serait pas mieux que le passé simple : "si j'avais rêvé, je ne m'en souvenais pas"
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Lady Célia
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Re: La concordance des temps

Message par Lady Célia »

En fait, je pense que la formulation correcte c'est : "Si j'avais rêvé, je ne m'en souvenais pas."
ça tient pas tellement à la concordance des temps qu'au fait que l'action en elle-même soit difficilement identifiable dans le contexte.
Tu vas dire "je ne m'en souvins pas", si ton personnage essaie de se souvenir de quelque chose et n'y arrive pas. S'il fait l'action de se souvenir en somme.
Cependant, j'ai l'impression que ta phrase sert plutôt à dire que le personnage ne se souvient pas de ses rêves de manière générale. Il ne fait pas l'effort conscient de se souvenir, juste il constate qu'il se souvient de rien. Dans ce cas, au présent, ça ne change pas de conjugaison, mais ça devient un présent de vérité générale et non plus seulement un présent d'action. Au passé, ça se retranscrit par l'emploi de l'imparfait plutôt que du passé simple, clairement réservé à l'action "immédiate". (Je préfère la séparation maintenant/pendant, ça me paraît plus clair et plus juste, ici, je pense que c'est un "pendant").

Maintenant, s'il s'agit effectivement d'un acte conscient de ton personnage qui fait l'effort de se souvenir et n'y parvient pas, c'est la première qui est juste.
Le passé antérieur (eus rêvé) est utilisé plus spécifiquement pour des successions d'événements très marqués dans le temps. Par exemple : "Dès que j'eus rêvé, je ne m'en souvins plus".
Et puis de toute manière, le "si" devant ta proposition fait par d'une "condition" et en français, les conditions sont toujours au plus que parfait ou à l'imparfait.

En tout cas, c'est ce qu'il me semble avec le peu d'informations que tu donnes :/ J'espère ne pas me planter...
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